bible-notes.org

Lexique des termes bibliques

Ce lexique fournit une explication de termes bibliques recouvrant des vérités fondamentales de la Parole de Dieu.

Baptême

Il est à craindre que dans les temps actuels, temps d'indifférence et de négligence, nous oubliions l'importance du baptême. Il est trois raisons majeures qui paraissent la souligner.
1. Il a été formellement ordonné par le Seigneur lui-même au moment où il allait quitter ses disciples. « Toute autorité, dit-il, m'a été donnée dans le ciel et sur la terre. Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, leur enseignant à garder toutes les choses que je vous ai commandées » (Matth : 18-20). Notons que l'ordonnance du baptême est citée d'abord, ensuite seulement les enseignements du Seigneur. Les disciples devaient baptiser, puis enseigner.
2. Le baptême est étroitement lié à la foi qui, seule, peut sauver. Jésus dit encore à ses disciples : « Allez dans tout le monde, et prêchez l'évangile à toute la création. Celui qui aura cru et qui aura été baptisé sera sauvé ; et celui qui n'aura pas cru sera condamné » (Marc 16 : 16). L'apôtre Paul déclarera plus tard : « Il y a un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême (Eph.4 : 5). Le seul baptême, a-t-il été écrit, place sous l'autorité du seul Seigneur ceux qui confessent les vérités de la seule foi (J.N.D. : M.E. 1893/143).
3. Le baptême est le signe de notre identification avec Christ dans la ressemblance de sa mort : « Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés pour le Christ Jésus, nous avons été baptisés pour sa mort ? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d'entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie » (Rom. 6 : 3-5). Le baptême n'est pas seulement le témoignage de la mort de Christ pour nous, mais aussi de notre mort avec lui. « Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort. »
Ces trois passages montrent donc que le signe du baptême ne saurait être sous-estimé. Comment pourrait-il l'être alors qu'il nous met en contact avec les vérités fondamentales du christianisme, la mort et la résurrection du Seigneur Jésus ?
Nous devons en outre rappeler que, dans l'Ancien Testament, il est fait mention de deux figures sur lesquelles les apôtres s'appuient dans l'enseignement qu'ils donnent du baptême. Ce sont le déluge et la traversée de la mer Rouge.
Lors du déluge, à travers les eaux de la mort, Noé a été sauvé avec sa famille d'un monde corrompu, plein de violence, et amené sur une terre renouvelée. C'est ce que dit l'apôtre Pierre dans sa première épître (3 : 20-22). Ainsi le croyant par le baptême chrétien, antitype des eaux du déluge, traverse l'eau, figure de la mort de Christ, et se trouve sur un terrain de résurrection. Comme l'arche s'est arrêtée sur les montagnes d'Ararat (Gen. 8 : 4), c'est-à-dire en haut, ainsi Jésus Christ est allé au ciel, où le croyant est amené à Dieu et placé devant lui (H. R.). C'est ce que signifie d'une manière générale le baptême chrétien : il est le signe du passage d'un état ancien, mauvais, en un état nouveau, parfait, en vertu de la mort de Christ.
Cette même pensée, nous la retrouvons dans le type de la mer Rouge. L'apôtre Paul déclare : « Je ne veux pas que vous ignoriez, frères, que nos pères ont tous été sous la nuée, et que tous ils ont passé à travers la mort, et que tous ils ont été baptisés pour Moïse dans la nuée et dans la mer » (1 Cor. 10 : 1, 2). Les enfants d'Israël, protégés sous la nuée, ont traversé les eaux de la mort, où le Pharaon a trouvé sa fin, et ont été délivrés d'un monde méchant, l'Egypte, pour se trouver sur d'autres rivages, ceux de la résurrection.
L'apôtre précise en disant que les Israélites ont été baptisés pour Moïse. Ils ont quitté la servitude du Pharaon pour être associés à un autre chef, pour suivre Moïse dans un nouvel ordre de choses. N'est-ce pas aussi ce qu'enseigne le baptême chrétien ? Nous sommes baptisés pour Christ, pour le suivre dans le chemin frayé par sa mort, pour commencer avec lui une vie nouvelle.
Au jour de sa résurrection le Seigneur dit à ses disciples venus en Galilée : « Allez donc, et faites disciples toutes les nations, les baptisant pour le nom du Père et du Fils et du Saint Esprit » (Matt. 28 : 19). Le baptême devait donc se réaliser selon la pleine révélation que Dieu a donnée de lui-même dans les trois personnes glorieuses de la sainte Trinité, et cela en contraste avec Jéhovah, le Dieu d'Israël. En baptisant pour le nom du Père, nous professons que Dieu est Dieu le Père, notre Père. En baptisant pour le nom du Fils, nous déclarons la gloire du Fils unique venu ici-bas pour mourir et accomplir l'oeuvre de l'expiation. En baptisant pour le nom du Saint Esprit, nous reconnaissons qu'il est une personne divine, agent de la puissance de Dieu soit en création (Gen. 1 : 2) soit en rédemption (Héb. 9 : 14). Par le baptême nous sommes donc introduits dans la sphère bénie du christianisme, en vertu de la mort de Christ, où Dieu est connu comme étant Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint Esprit. Au début de l'ère chrétienne, quand un croyant juif était baptisé, il était mis à part du judaïsme, où Dieu est invoquée sous son nom d'Eternel. S'il s'agissait d'un croyant gentil, venu des nations, il était mis à part du paganisme, où le vrai Dieu n'est pas connu du tout.
Les fils d'Israël, avons-nous dit, ont été baptisés pour Moïse, pour suivre le nouveau conducteur que Dieu leur donnait. Nous sommes aujourd'hui baptisés pour le nom de Christ, en vue d'être à lui, pour le suivre désormais. C'est ce que dit l'apôtre Paul, quand il pose la question : « Avez-vous été baptisés pour le nom de Paul ? » (1 Cor. 1 : 13). Non, on n'était pas baptisé à Corinthe pour le nom de Paul ou d'un autre apôtre. On était baptisé pour le nom du Seigneur Jésus (cf. Gal. 3 : 27).
Encore un mot au sujet du baptême des enfants, lequel n'est pas reconnu par tous : nous estimons, en ce qui nous concerne, que c'est un privilège que de pouvoir baptiser nos enfants. En leur accordant un tel signe, nous les sortons pour ainsi dire du monde où Satan gouverne et nous les introduisons en vertu de la mort de Christ dans l'enceinte du christianisme, soit dans la Maison de Dieu, la Maison où Dieu habite. Certes la responsabilité des parents est grande d'élever par la suite leurs enfants pour Dieu, afin de les amener à Jésus, le Sauveur. Mais leur fidélité dans un tel travail ne sera-t-elle pas soutenue par le sentiment du devoir que l'acte sacré du baptême impose et par celui de l'assistance divine qu'il assure ?

Pierre Rossel