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Lexique des termes bibliques

Ce lexique fournit une explication de termes bibliques recouvrant des vérités fondamentales de la Parole de Dieu.

Volonté

Il est écrit que « notre Dieu Sauveur... veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tim. 2 : 4). C'est là la volonté de Dieu à l'égard de quiconque. Mais l'homme, dans son opposition à Dieu, refuse de répondre à cet appel. Le roi Salomon devait déjà dire à propos des invitations de la divine Sagesse : « Personne n'a pris garde... vous n'avez pas voulu de ma répréhension » (Prov. 1 : 25). Le prophète dira plus tard : C'est « en vous tenant en repos que vous serez sauvés... mais vous ne le voulez pas » (Es. 30 : 15). Un autre prophète confirmera ce refus : « Aucun d'eux ne veut m'écouter » (Ezéch. 3 : 7). Et le Seigneur Jésus, qu'a-t-il dû dire aux Juifs : « Vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie » (Jean 5 : 40). Ces passages montrent à l'évidence que la volonté de l'homme est absolument opposée à celle de Dieu.
Mais à ceux qui ont répondu à ses appels, Dieu déclare que les riches bénédictions qui sont leur part émanent de sa volonté : Ses saints, auxquels il « a voulu donner à connaître quelles sont les richesses de la gloire de ce mystère », c'est-à-dire le mystère des gloires de Christ et de l'Assemblée (Col. 1 : 27). C'est là le côté de la volonté de Dieu en grâce, d'un Dieu qui veut bénir. Mais il y a aussi celui de notre responsabilité à l'égard de cette volonté. Il est écrit : « Soyez transformés par le renouvellement de votre entendement, pour que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable, [c'est-à-dire digne d'être agréée] et parfaite » (Rom. 12 : 2).
L'apôtre, écrivant aux frères à Ephèse, dépeint devant eux la hauteur des bénédictions dont ils sont bénis en Christ et montre que leur origine est en la volonté de Dieu. Au début de l'épître nous la voyons mentionnée à trois reprises :
1. Le bon plaisir de sa volonté, selon laquelle nous avons été adoptés pour lui par Jésus Christ.
2. Le mystère de sa volonté, selon lequel il a décrété de donner à Christ la suprématie sur toutes choses dans les cieux et sur la terre.
3. Le conseil de sa volonté, selon lequel il a voulu associer ses enfants à Christ dans cette position de gloire suprême (Eph. 1 : 5, 9, 11).
Mais, pour que la volonté de Dieu pût se réaliser, il fallait qu'eût lieu l'oeuvre de la rédemption. Le Seigneur Jésus est venu ici-bas pour l'accomplir. En entrant dans le monde, il dit selon la prophétie du psaume 40 : Voici, je viens, ô Dieu, pour faire ta volonté. Au cours de sa carrière n'avait-il pas dit : « Ma viande est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre » (Jean 4 : 34) ? Et, en quittant ce monde, il peut déclarer : « C'est accompli », cette volonté est accomplie (Jean 19 : 30).
Dans le passage de Hébreux 10, où le psaume 40 est cité, il est fait mention des trois personnes de la Divinité :
1. La volonté de Dieu le Père, source divine de notre rédemption (v. 7).
2. Le sacrifice de Christ, le Fils, l'oeuvre divine faite une fois pour toutes, par laquelle nous avons été sanctifiés (v. 10).
3. Le témoignage divin, infaillible, du Saint Esprit : « Je ne me souviendrai plus jamais de leurs péchés ni de leurs iniquités » (v. 17).
Durant sa vie ici-bas le Seigneur a exprimé nettement sa volonté, mais jamais en rapport avec ce qui le concernait personnellement. Au début de son ministère, en présence d'un lépreux, il a dit : « Je veux, sois net ». Et la lèpre du malade s'en est allée (Marc 1 : 41). A la fin de son ministère, s'adressant à son Dieu, il prie : « Père, je veux, quant à ceux que tu m'as donnés, que là où moi je suis, ils y soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, que tu m'as donnée » (Jean 17 : 24). C'est le « Je veux de la grâce » et le « Je veux de la gloire », point de départ et point d'arrivée de notre vie nouvelle.
Mais, au jardin de Gethsémané, à l'heure de l'agonie, du combat suprême, après avoir dit : « Mon âme est saisie de tristesse jusqu'à la mort », il s'écrie : « Père, si tu voulais faire passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite » (Matt. 26 : 38 ; Luc 22 : 42). Il ne fait pas sa volonté, il ne l'avait jamais faite. En paix, il accepte la coupe de la colère de Dieu (J.N.D.). Parfait dans son obéissance et son dévouement à Dieu, il ne pouvait que vouloir accomplir la volonté de Celui qui l'avait envoyé (S.P.) et qui le soumettait à la souffrance, tandis qu'il livrait son âme en sacrifice pour le péché (Es. 53 : 10).
Il importe de considérer encore divers passages où le croyant est exhorté à faire la volonté de Dieu.
L'apôtre Paul, dans l'une de ses apologies, rappelle qu'il a été choisi pour faire la volonté du Dieu de ses pères (Actes 22 : 14), laquelle était d'annoncer la grâce de Dieu aux nations et leur révéler le mystère de l'Eglise. A plus d'une reprise, tandis qu'il parle de ses voyages, il s'en réfère à cette volonté. Ainsi, quand il quitte Ephèse pour se rendre à Jérusalem, il dit aux frères qu'il reviendra vers eux, « si Dieu le veut » (Actes 18 : 21). Au début de l'épître aux Romains, il écrit : S'il me « sera accordé par la volonté de Dieu d'aller vers vous ». Et à la fin : « Afin que j'aille vers vous avec joie par la volonté de Dieu » (1 : 10 ; 15 : 32).
En fait tout enfant de Dieu a été converti, non pas pour « vivre le reste de son temps dans la chair pour les convoitises des hommes, mais pour la volonté de Dieu » (1 Pierre 4 : 2). Il est exhorté à discerner « quelle est la volonté de Dieu, bonne et agréable et parfaite » (Rom. 12 : 2) ; à comprendre « quelle est la volonté du Seigneur » (Eph. 5 : 17) ; puis à demeurer parfait et bien assuré « dans toute la volonté de Dieu » (Col. 4 : 12) ; enfin à faire la volonté du Dieu de paix (Héb. 13 : 21).
Qu'il s'agisse de la prière ou de l'action de grâces, la volonté de Dieu est primordiale. Il nous écoute, est-il dit, « si nous demandons quelque chose selon sa volonté » (1 Jean 5 : 14). En toutes choses nous avons à rendre grâces, « car telle est la volonté de Dieu dans le Christ Jésus » à notre égard (1 Thess. 5 : 18).
Au rappel de tels passages nous voyons combien nous sommes loin de rechercher toujours la volonté de Dieu. Nous disons avec facilité Dieu voulant et, en réalité, nous faisons notre propre volonté, comme le fait l'homme naturel, l'homme qui n'a pas la vie de Dieu, l'homme dont la volonté pervertie est la règle des actions (C.F.R.).
Les jours viennent – les jours du Royaume – où seule la volonté de Dieu sera faite sur cette terre. C'est la vérité prophétique que le Seigneur Jésus exprime à ses disciples quand, enseignant la prière dite dominicale, il leur dit de prier ainsi : « Notre Père qui es dans les cieux... que ta volonté soit faite, comme dans le ciel, aussi sur la terre » (Matt. 6 : 10). Alors la volonté du Père sera le guide unique des sujets du royaume dans ce monde qui, toujours, n'aura été qu'une province rebelle (C.F.R.).

Pierre Rossel