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Lexique des termes bibliques

Ce lexique fournit une explication de termes bibliques recouvrant des vérités fondamentales de la Parole de Dieu.

Hardiesse

Le mot hardiesse traduit le terme grec parrhesia. Ce terme est formé de deux mots, pan et rhema, ce qui signifie littéralement toute parole. La hardiesse est donc cette liberté qu'on a de parler, ce courage que l'on manifeste en exprimant librement, en public, toute parole de la part de Dieu. Il est dit des chefs du peuple qu'ils s'étonnaient de la hardiesse des apôtres Pierre et Jean, hommes illettrés et du commun, qui ne craignaient pas de parler de Jésus Christ, le Nazaréen, le seul nom par lequel il nous faille être sauvés (Actes 4 : 13).
Lorsqu'ils furent relâchés, ils vinrent vers leurs frères. D'un commun accord ils prièrent pour que le message divin fût annoncé avec toute hardiesse. Et, tandis qu'ils prient encore, leur supplication est exaucée : ils annonçaient la parole de Dieu, est-il dit, avec hardiesse (Actes 4 : 29, 31). N'était-ce pas déjà la réalisation d'une prophétie de l'Ancien Testament : « Il arrivera que, avant qu'ils crient, je répondrai, et pendant qu'ils parlent, j'exaucerai » (Es. 65 : 24) ?
On peut dès lors constater au cours du livre des Actes des apôtres l'exaucement que Dieu accorde à cette prière. Il est parlé en effet à sept reprises de la hardiesse avec laquelle ses serviteurs ont présenté la Parole.
A Damas déjà nous voyons Saul de Tarse parlant de Jésus ouvertement (ou : avec hardiesse). Puis, à Jérusalem, il parle ouvertement (ou : avec hardiesse) au nom du Seigneur (Actes 8 : 27, 28).
Plus tard, à Antioche de Pisidie, Paul et Barnabas se sont trouvés en présence de Juifs remplis de jalousie, contredisant et blasphémant. S'enhardissant alors, ils leur déclarent que, la parole de Dieu étant rejetée, ils s'en iraient vers les nations leur annoncer la vie éternelle (Actes 13 : 46).
A Iconium, ayant séjourné « là assez longtemps » malgré l'opposition des Juifs incrédules, ils manifestent la même hardiesse : ils parlent hardiment, étant appuyés sur le Seigneur qui rendait témoignage à la parole de sa grâce (Actes 14 : 3).
A Ephèse nous faisons la connaissance d'un serviteur que Dieu a richement doué, Apollos, venu d'Alexandrie. Il se met à parler avec hardiesse dans la synagogue, puis dans une école, pendant deux ans, « de sorte que tous ceux qui demeuraient en Asie ouïrent la parole du Seigneur, tant Juifs que Grecs » (Actes 19, 8-10).
A Césarée, tel que le prisonnier du Christ Jésus, il développe son apologie devant le roi Agrippa. Au gouverneur Festus qui lui dit qu'il est hors de sens il peut répondre : « Je ne suis point hors de sens... je parle hardiment devant lui » devant lui » (Actes 26 : 26).
Enfin à Rome, au dernier verset du livre des Actes (28 : 31), nous voyons l'apôtre recevant tous ceux qui venaient vers lui. Il leur enseigne les choses qui regardent le Seigneur Jésus Christ avec toute hardiesse, sans empêchement.
Il est à noter que cette hardiesse est une hardiesse selon Dieu et non pas une manifestation subite de confiance en soi. Au reste, dans les passages que nous venons de rappeler, elle est toujours en rapport avec la personne de Christ. Au chapitre 4 elle est demandée au nom du Seigneur, le saint serviteur Jésus. Au chapitre 9 Saul de Tarse parle au nom du Seigneur. Au chapitre 13 Paul et Barnabas s'enhardissent et parlent selon que le Seigneur leur en a donné l'ordre. Au chapitre 14 ils parlent hardiment, étant appuyés sur le Seigneur. Au chapitre 18 Apollos se met à parler et enseigner diligemment les choses qui concernent Jésus. Au chapitre 19 la parole qui est ouïe est celle du Seigneur. Au chapitre 26 le prisonnier du Christ Jésus parle à Agrippa du Christ qui a souffert et qui est ressuscité. Au chapitre 28 enfin les choses qui sont enseignées avec toute hardiesse sont les choses qui regardent le Seigneur Jésus Christ.
Il est donc à souhaiter que le croyant annonce l'Evangile avec plus de hardiesse. C'était déjà l'ardent désir de l'apôtre « qu'avec toute hardiesse », maintenant encore comme toujours, Christ fût magnifié dans son corps, soit par la vie, soit par la mort (Phil. 1 : 20).

Pierre Rossel