bible-notes.org

Lexique des termes bibliques

Ce lexique fournit une explication de termes bibliques recouvrant des vérités fondamentales de la Parole de Dieu.

Mystère

Les mystères sont des secrets voilés à l'homme. Ils ne peuvent être connus que par révélation. Dieu les a révélés à ses serviteurs les apôtres, l'apôtre Paul principalement, qui nous les ont communiqués. Eux-mêmes ont été des administrateurs ou des dispensateurs des mystères de Dieu (1 Cor. 4 : 1). Le croyant les reçoit comme autant de vérités qu'il saisit par la foi.
Il est déjà parlé de mystères dans l'Ancien Testament. « Les choses cachées sont à l'Eternel, notre Dieu », est-il écrit ; « et les choses révélées sont à nous et à nos fils, à toujours » (Deut. 29 : 29). Le secret du songe du roi Nébucadnetsar en est un exemple. Il est demeuré une chose cachée pour les sages de Babylone, tandis qu'il a été révélé à Daniel dans une vision de la nuit par Celui qui révèle les choses profondes et secrètes (Dan. 2 : 19-22).
Les mystères du Nouveau Testament sont en grand nombre : « Si j'ai la prophétie, et que je connaisse tous les mystères... (1 Cor. 13 : 2). En vue de leur étude approfondie ils ont été ordonnés jadis en neuf catégories (P.F., M.E. 1967/176). Parmi eux, il en est qui nous sont particulièrement chers : le mystère de la Personne et des gloires de Christ ; le mystère de l'Assemblée, corps de Christ ; le mystère de la Venue du Seigneur.
Tout mystère a donc été révélé, mais il n'est connu que de ceux à qui il a été dévoilé. « C'est pourquoi le mystère, connu des saints, est encore appelé un mystère » (Echos des Conférences de Vevey 1902/141).
« Toutefois il est un mystère qui reste éternellement tel pour nous et que Dieu se réserve pour lui seul : c'est l'union de la divinité et de l'humanité dans une Personne. Le Fils nous révèle le Père, mais le Père ne nous révèle pas le Fils (Matt. 11 : 27). Dieu garde ce mystère pour lui, et nous ne pouvons que l'adorer » (Conférences de Genève 1912/75, cité par A.G. M.E. 1922/222).
Il est donc des mystères auxquels notre attention s'attache plus qu'à d'autres :
1. Le mystère de Dieu, mystère d'une vaste portée, dont la parole de Dieu parle à deux reprises. C'est le mystère des gloires infinies de Christ (Col. 2 : 2), comme aussi le mystère de ses droits enfin reconnus sur la terre. Le mystère de Dieu sera alors terminé (Apoc. 10 : 7).
2. Le mystère de la piété est la connaissance de Dieu manifestée en chair dans la personne de Christ. Il se résume tout entier en Celui qui est devenu homme. Il est le secret unique pour produire toute piété véritable dans le coeur (H.R.).
3. Le mystère du corps de Christ, mystère caché dès les siècles en Dieu, non révélé dans l'Ancien Testament. C'est le mystère de l'Église ou Assemblée (Eph. 3 : 9 ; 5 : 32).
4. Le mystère de la venue du Seigneur : nous serons tous changés. Les morts en Christ ressusciteront, les vivants en Christ seront transmués (1 Cor. 15 : 51).
D'autre part, en contraste avec les hauts mystères de la grâce, la parole de Dieu parle de plusieurs mystères en rapport avec le mal et son développement. Il s'agit essentiellement du mystère d'iniquité qui opérait déjà du temps des apôtres et qui opérera jusqu'à la fin. Le secret de ce déferlement d'iniquité est l'esprit d'indépendance de l'homme qui finira par se substituer à Dieu. Cette substitution à Dieu aura son expression suprême en l'Antichrist, l'homme de péché, l'inique. Aussi sera-t-il consumé par le Seigneur Jésus, par le souffle de sa bouche (2 Thess. 2 : 7, 8). Une telle fin était déjà annoncée par le prophète : par le souffle de ses lèvres il fera mourir le méchant (Es. 11 : 4).
Le croyant ne peut que rendre grâces à Celui qui a bien voulu lui révéler de telles vérités. Elles sont des mystères pour celui qui ne croit pas. Il est à souhaiter que nous entrions plus avant dans leur connaissance, car il est écrit : « La gloire de Dieu est de cacher une chose, et la gloire des rois est de sonder une chose » (Prov. 25 : 2).

Pierre Rossel