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Je m’en vais… je reviendrai


Je m’en vais au Père
Je reviendrai
            Je viens à vous (Jean 14 : 18)
            Je me manifesterai à lui - et nous viendrons à lui (Jean 14 : 21, 23)
            Vous me verrez ... je vous reverrai, et votre cœur se réjouira (Jean 16 : 19, 22)
            Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi (Jean 14 : 3)
 

Je m’en vais au Père

            Les chapitres 13 à 16 de l’évangile de Jean nous rapportent les entretiens du Seigneur Jésus avec ses disciples, juste avant l’heure de la croix. Une dizaine de fois dans ces chapitres, Il leur dit « je m’en vais », ou leur parle du lieu où Il va. La tristesse remplissait leurs cœurs (16 : 6), car ils pressentaient un peu qu’ils allaient Le perdre, mais personne ne Lui demande : « Où vas-tu ? » (16 : 5). Pourtant le Seigneur leur dit clairement : « Je m’en vais au Père », « je m’en vais à Celui qui m’a envoyé » (14 : 12, 28 ; 16 : 5, 10, 16, 28).
            Le chemin qui Le menait là passait par les terribles douleurs de la croix, par la mort et la résurrection, mais Jésus fixe ses yeux - et les yeux des disciples - sur l’aboutissement de ce chemin. Il leur parle de la portée qu’aura pour Lui et pour eux sa nouvelle position, et les console en leur montrant les ressources qui seront les leurs en son absence. S’ils L’aimaient, ils pouvaient se réjouir de savoir qu’Il s’en allait au Père (14 : 28), et quant à eux-mêmes, il leur serait avantageux qu’Il s’en aille (16 : 7).
            Sous quatre formes, dans ces chapitres, le Seigneur leur dit : « je viens », ou « je reviendrai ». Au moment où Il s’en va, Il leur fait comprendre qu’ils ne L’ont pas perdu, mais qu’Il va venir, ou revenir à eux. Nous avons ainsi quatre glorieuses contreparties au fait, inquiétant pour les disciples, qu’Il s’en allait.


Je reviendrai

                        Je viens à vous (Jean 14 : 18)

            « Je ne vous laisserai pas orphelins ; je viens à vous » (14 : 18). « Vous avez entendu que moi je vous ai dit : je m’en vais, et je viens à vous » (v. 28). Extraordinaire déclaration que celle-là ! Le Seigneur explique à ses disciples qu’Il s’en va au Père (v. 12), mais, qu’à sa demande, le Père leur enverra « un autre consolateur », pour être avec eux éternellement, « l’Esprit de vérité » (v. 16). Il dira un peu plus loin : « Si je ne m’en vais pas, le Consolateur ne viendra pas à vous ; mais si je pars, je vous l’enverrai » (16 : 7). La venue du Saint Esprit sur la terre, pour être avec les croyants, et en eux (14 : 17), est la caractéristique distinctive de la période chrétienne. Son habitation dans le croyant (1 Cor. 6 : 19) et dans l’Église (1 Cor. 3 : 16) constitue un privilège inestimable. Sans nous arrêter sur ce grand sujet largement exposé dans les Actes et dans les Épîtres, remarquons que le Seigneur présente ici l’Esprit comme Celui qui va Le remplacer. Lui qui avait été le consolateur de ses disciples était sur le point de s’en aller. Mais Il leur enverrait un autre consolateur pour être toujours avec eux. Il ne les laisserait pas orphelins. Et c’est alors que le Seigneur ajoute cette parole : « Je viens à vous ». Il vient dans la personne du Saint Esprit, celui qui est aussi appelé « l’Esprit de Jésus » ou « l’Esprit de Christ » (Act. 16 : 7 ; Rom. 8 : 9). D’une part, les croyants auront l’immense bénédiction d’être unis par le Saint Esprit à Christ glorifié dans le ciel : « Celui qui est uni au Seigneur est un seul esprit avec lui » (1 Cor. 6 : 17). D’autre part, Christ dans la gloire est lié aux siens sur la terre : « pour que le Christ habite, par la foi, dans vos cœurs » (Éph. 3 : 17). C’est ce que Paul réalisait : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 2 : 20).
            Cela est si réel que le Seigneur dit encore à ses disciples, dans le verset qui suit : « Encore un peu de temps, et le monde ne me verra plus ; mais vous, vous me verrez ; parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez » (14 : 19). « Je viens à vous », mais pas dans une présence corporelle qui permettrait au monde de me voir ! Mais vous, mes disciples, vous me verrez. Les Épîtres compléteront ce que le Seigneur dit ici. « Nous voyons Jésus... couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2 : 9). « Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur en Esprit » (2 Cor. 3 : 18).
            Par le Saint Esprit, l’union du croyant avec Christ est telle que sa vie dépend de celle de Christ comme la vie des sarments dépend de celle du cep : « Parce que moi je vis, vous aussi vous vivrez » (14 : 19) ; « votre vie est cachée avec le Christ en Dieu » (Col. 3 : 3).
            Le Saint Esprit est aussi la puissance qui éclaire l’intelligence du croyant et lui fait comprendre son union avec Christ. « En ce jour-là (c’est-à-dire quand le Consolateur sera venu), vous connaîtrez que moi je suis en mon Père, et vous en moi et moi en vous » (14 : 20).

                        Je me manifesterai à lui - et nous viendrons à lui (Jean 14 : 21, 23)

            Voici une autre déclaration du Seigneur, de caractère éminemment pratique. « Celui qui a mes commandements et qui les garde, c’est celui-là qui m’aime ; or celui qui m’aime sera aimé de mon Père ; et moi je l’aimerai, et je me manifesterai à lui » (v. 21).
            À la suite d’une question posée par Jude, le Seigneur complète : « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera ; et nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui » (v. 23). Comment montrons-nous au Seigneur que nous l’aimons ? Non pas en faisant des actions d’éclat ou des sacrifices spectaculaires, mais en gardant ses commandements, en gardant sa parole :
                 - ses commandements : tout ce qui exprime son autorité dans notre marche
                 - sa parole : toutes les révélations, toutes les communications qu’il nous a faites.

            Garder ses commandements, c’est nous soumettre à son autorité dans chacune de nos actions ; garder sa parole, c’est serrer dans nos cœurs, parce que nous y attachons du prix, tout ce qu’Il nous a dit. « Je vous ai appelé amis », dit-Il à ses disciples, « parce que je vous ai fait connaître tout ce que j’ai entendu de mon Père » (15 : 15).
            À celui qui l’aime, Jésus promet : « Je l’aimerai, et je me manifesterai à lui ». Se manifester, c’est se faire voir clairement. Les disciples allaient ne plus voir Jésus de leurs yeux physiques. Grâce à la puissance du Saint Esprit, ils allaient être rendus capables de Le voir dans la gloire, et cela d’une manière bien meilleure. Ils allaient connaître de Lui ce que leurs yeux physiques n’auraient jamais pu discerner ! Et cette connaissance serait en proportion de leur attachement à la parole de Jésus.
            Le Seigneur ajoute : « Nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui ». Durant le temps où Il est caché dans le ciel, où les siens attendent son retour, Il se révèle - avec le Père - à ceux qui L’aiment. Que nos cœurs soient le sanctuaire où le Père et le Fils viennent demeurer ! Quelle joie les remplit lorsqu’il en est ainsi !

                        Vous me verrez ... je vous reverrai, et votre cœur se réjouira (Jean 16 : 19, 22)

            Dans les versets 16 à 22 du chapitre 16, le Seigneur annonce à ses disciples les événements qui vont arriver immédiatement. Tout d’abord, « vous ne me verrez pas », « vous pleurerez et vous vous lamenterez, tandis que le monde se réjouira ». C’est ce qui s’est passé lors de la crucifixion. Ensuite, « vous me verrez », « votre tristesse sera changée en joie ». « Je vous reverrai, et votre cœur se réjouira ». C’est ce qui a eu lieu le jour de la résurrection. « Jésus vint, et se tint au milieu d’eux. Et... il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie quand ils virent le Seigneur » (20 : 19-20).
            Mais, en parlant de cette joie que les siens éprouveraient de Le voir ressuscité, le Seigneur ajoute : « Et personne ne vous ôte votre joie » (Jean 16 : 22). Il en a bien été ainsi. La joie qu’ils ont eue n’a pas été suivie d’une nouvelle désolation lorsqu’Il les a quittés. Bien au contraire ! Dans ses derniers versets, l’évangile de Luc rend témoignage qu’après que Jésus fut monté au ciel, ses disciples s’en retournèrent à Jérusalem avec une grande joie.
            En attendant le retour du Seigneur, puissions-nous nous aussi nous réjouir ! « Je vous ai dit cela, afin que ma joie soit en vous, et que votre joie soit complète » (Jean 15 : 11).

                        Je reviendrai, et je vous prendrai auprès de moi (Jean 14 : 3)

            « Dans la maison de mon Père, il y a de nombreuses demeures... je vais vous préparer une place. Et si je m’en vais et que je vous prépare une place, je reviendrai et je vous prendrai auprès de moi, afin que là où moi je suis, vous, vous soyez aussi » (14 : 2-3). C’est la première déclaration du Seigneur, dans l’évangile de Jean, quant à une venue. Elle concerne celle dont la réalisation est postérieure à toutes les autres venues dont Il parle dans les passages déjà considérés, mais aussi celle qui est la plus riche dans ses résultats, et la plus merveilleuse. Nous attendons le retour du Seigneur Jésus du ciel. Il ressuscitera tous ceux qui se sont « endormis » en Lui et les prendra, en même temps que tous les croyants vivants, auprès de Lui dans la gloire (1 Thes. 4 : 15-18).
            À la fin du Livre saint, Il nous dit : « Je viens bientôt », et l’Église répond : « Amen ; viens, Seigneur Jésus » (Apoc. 22 : 20). Telle est notre bienheureuse espérance ! Dans la révélation que le Seigneur fait à ses disciples, le lieu dans lequel Il va prendre les siens n’est pas décrit autrement que « là où moi je suis ». Ils n’ont pas besoin d’en savoir plus. Son cœur sera satisfait d’avoir ses rachetés auprès de Lui, et eux-mêmes seront comblés d’être auprès de leur Sauveur, dans la maison du Père, pour l’éternité. Que faudrait-il de plus à l’amour que d’avoir auprès de lui l’être aimé ?


J-A Monard – Messager évangélique (1994)