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LE REGNE D’EZECHIAS : 2 CHRONIQUES 29 à 32 (6)

 
 
CHAPITRE 32 : Les trois épreuves d’Ezéchias (suite)
 
     2 – La maladie d’Ezéchias : (v. 24-30) 
     3 – L’ambassade des chefs de Babylone : (v. 31)
     4 – La fin d’Ezéchias : (v. 32-33)

 
2 – La maladie d’Ezéchias : (v. 24-30)

                        2. 1 « En ces jours-là… » (v. 24a)
 
               Ces « jours-là » sont ceux où Ezéchias a subi l’attaque assyrienne lors de laquelle il est tombé gravement malade. Cette maladie mortelle l’a atteint au cours de la 14ème année de son règne qui a duré 29 ans.
            Lorsque, au cours de cette maladie, Dieu a entendu la prière d’Ezéchias et a vu ses larmes, Il lui a dit par Esaïe : « Je te guérirai… j’ajouterai quinze années à tes jours… je te délivrerai, toi et cette ville, de la main du roi d’Assyrie » (2 Rois 20 : 6).
            Dans notre passage, la maladie d'Ezéchias n'est traitée qu’en un seul verset, alors que le livre d’Esaïe y consacre tout le chapitre 38.
            Ces deux épreuves, la première, nationale, et la seconde, personnelle, ont donc été envoyées simultanément à Ezéchias. Dans l'une comme dans l'autre, il s’en est remis entièrement à l’Eternel. Dépendance et soumission qui font ressortir la fidélité de ce roi.  
   
            Pourquoi Dieu arrête-t-il Ezéchias au moment où son peuple a le plus besoin de lui ?
Parce que cette épreuve était nécessaire pour ce roi, selon les paroles que l'apôtre Pierre écrira bien plus tard : « …si cela est nécessaire » (1 Pier. 1 : 6-7). Dieu amène son serviteur à la lisière de la mort. On comprend combien ce fut difficile pour Ezéchias. Il n'avait aucun doute quant à son avenir éternel, mais il était nécessaire qu’il apprenne qu'un jour il faut tout quitter, même ce qui était le plus cher à son cœur : son service pour l'Eternel, pour son peuple, pour sa ville, pour la maison de Dieu. Il devait apprendre que la mort pouvait le retirer de toutes ces choses et qu’il n’était pas indispensable. Dieu voulait amener son serviteur à cette constatation solennelle par cette discipline douloureuse.
            Chaque chrétien a également une mission dans ce monde ; mais il lui faut apprendre aussi cette leçon. L'apôtre Paul l'avait bien apprise : mourir à tout. Le monde lui était crucifié et lui au monde (Gal. 6 : 14) ; les choses de cette terre n'avaient plus d'attrait pour lui, même son service pour lequel il avait montré tant de zèle.
            Nous aussi chrétiens, nous sommes morts avec Christ aux principes du monde (Col. 2 : 20-21), aux commandements et enseignements humains (v. 22). Un « crucifié » comme Paul (Gal. 2 : 20) n’avait que faire des choses du monde et des convoitises de la chair. Si ces choses du monde occupent nos cœurs, nous devons apprendre à tenir notre chair dans la mort, à mortifier nos membres qui sont sur la terre (Col. 3 : 5). Si nous les avons crucifiées, nous pourrons aller de l'avant avec Christ qui vit en nous. Il faut savoir, dès à présent, laisser les choses que nous devrons quitter un jour, même celles qui sont selon Dieu. Si nous ne le réalisons pas, nous aurons à endurer la discipline de notre Père par des épreuves formatrices dont nous avons un exemple ici.
 
            La maladie d'Ezéchias présente aussi un aspect prophétique car elle nous fait penser à la mort et à la résurrection de Christ et aussi au croyant, mort au péché et vivant à Dieu dans le Christ Jésus (Rom. 6 : 8-11). Ezéchias a certes été délivré de la mort mais temporairement, alors que Christ a été enlevé à la moitié de ses jours quand Il a passé par la mort, mais maintenant Il vit éternellement selon la réponse donnée à l'affligé du Psaume 102, quand celui-ci s'écrie : « J'ai dit : Mon Dieu, ne m'enlève pas à la moitié de mes jours !.... Tes années sont de génération en génération ! », lui est-il répondu (v. 24).
 
 
                        2. 2 La prière d’Ezéchias et la réponse de l’Eternel (v. 24b)
 
            Ezéchias prie l'Eternel comme il en avait l'habitude, et l’Eternel le secourt. Va-t-il le guérir ? Non, pas tout de suite. Il lui parle d’abord et fait un miracle en sa faveur : « Il lui donna un signe ».
            Avant de répondre aux requêtes que nous lui exposons, Dieu nous parle d’abord pour nous encourager : « La paix de Dieu... gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Phil. 4 : 6-7). Ensuite, Il répondra au moment voulu, quand le temps sera venu.
            Il est précieux de comprendre que Dieu nous parle. Le Seigneur permet quelquefois une maladie, une mise à l'écart dans ce but. Lors de la première épreuve (l’assaut des Assyriens contre Ezéchias et le peuple), l'Eternel a agi rapidement contre les ennemis d'Israël ; mais ici, dans cette épreuve personnelle, Il parle d'abord à son serviteur puis lui envoie un signe extraordinaire en modifiant la course du soleil (Es. 38 : 7-8). Il ne l'a pas guéri instantanément. Ezéchias a été éprouvé dans sa patience ; celle-ci a eu son « œuvre parfaite » (Jac. 1 : 4) et Dieu a répondu.
 
 
                        2. 3 L’humiliation d’Ezéchias (v. 25-26)
 
            Le « bienfait » de l’Eternel aurait dû produire une grande reconnaissance chez le roi, mais il va s’élever dans son cœur. Il n’a pas fallu longtemps pour que soit oubliée la grâce de Dieu. Aussi la colère de l’Eternel devra se manifester contre Ezéchias, Juda et Jérusalem.
            « Mais Ezéchias ne rendit pas en raison du bienfait qu’il avait reçu ; …car son cœur s’éleva  » (v. 25). Pour quelle raison, le cœur de ce roi fidèle s’est-il enorgueilli ? A cause du « bienfait qu’il avait reçu », c'est-à-dire les grandes richesses qui lui avaient été données pendant les 14 années précédentes de son règne. Esaïe 39 : 1-4 montre bien ce qui remplissait alors son cœur : son arsenal, ses trésors, sa maison, ses domaines, ses objets précieux. Il pense que tout cela lui appartient. Les richesses et la gloire que Dieu lui avaient accordées ont été un piège pour lui. Il a fini par mettre sa confiance dans les choses données plutôt que dans Celui qui les avait données. Les biens ont augmenté et il y a mis son cœur (Ps. 62 : 10).  Si Dieu donne, c'est peut-être pour éprouver son serviteur, mais ce n'est pas pour le faire tomber  !
           
            Au moment où tout semble ruiné, la grâce intervient. Abandonné un instant à lui-même, Ezéchias tombe. Nous devons tous faire l’expérience que nos cœurs sont incura­bles. Si le Seigneur nous laissait un seul instant, la chute serait très grave ! Mais Dieu veut relever Ezéchias et travaille dans son cœur pour produire le jugement du « moi » ; pas seulement le jugement des fautes, mais de la racine de tout ce mal dans le fond du cœur. Le roi s'humiliera aussi profondément qu’il s’était orgueilleusement élevé. C’est la grâce de Dieu qui le relève, à cause de l’humiliation profonde qu'Il a vue dans le cœur de son serviteur. La grâce produit chez Ezéchias le même travail de cœur que chez Job, amené à confesser son état misérable en ces termes : « Voici, je suis une créature de rien » (Job 39 : 37) ; « j’ai horreur de moi, et je me repens dans la poussière et dans la cendre » (42 : 6). Esaïe dit aussi : « Malheur à moi ! car je suis perdu » (Es. 6 : 5). Il faut un travail de Dieu dans chacun de nos cœurs pour que nous en arrivions là.
            Ce n'est qu'après ce travail de Dieu dans son coeur qu’Ezéchias est restauré et peut dire : « Tu as aimé mon âme » (Es. 38 : 17). C'est en amour que Dieu abandonne ainsi Ezéchias à lui-même, pour qu'il soit délivré. « L'Eternel a voulu me sauver ! », peut-il alors s'écrier (Es. 38 : 20). Il ne suffit pas d'une purification extérieure dans notre vie, dans nos maisons, ou au milieu du peuple de Dieu. Le Seigneur veut que nos cœurs soient en règle avec Lui. C’est ce qu'Il veut produire, dans sa fidélité, dans chacune de nos vies. Nous devons tous passer par des circonstances semblables pour réaliser que notre cœur est « trompeur par-dessus tout, et incurable ». Un seul le connaît : l'Eternel (Jér. 17 : 9).
            L'humiliation d'Ezéchias a été communicative, car les habitants de Jérusalem se sont aussi humiliés avec lui. Ensemble, ils reconnaissent que leur responsabilité est partagée : l’humiliation collective manifeste leur unité devant Dieu, chacun portant une part de culpabilité.
            La discipline produit ses fruits. Le vœu d’Ézéchias mentionné en 2 Rois 20 : 19 : « N’y aura-t-il pas ainsi paix et stabilité pendant mes jours ? » est exaucé (Es. 39 : 8). Dieu suspend sa colère, elle ne viendra pas sur le peuple « pendant les jours d’Ezéchias » (v. 26).

 
                        2. 4 La prospérité d’Ezéchias (v. 27-30)

            Ezéchias a reçu les communications divines, et il a vu l’intérêt immense que Dieu lui portait. Alors qu’il était sans ressource devant la mort, Dieu était « pour lui » et s’identifiait avec tous ses intérêts et toute son existence ! Dans cette seconde épreuve, Ezéchias a donc obtenu des bénédictions nouvelles.
            « Ezéchias eut de très grandes richesses et une très grande gloire… Dieu lui donna de fort grands biens » (v. 27, 29). Il y a un enseignement profond à propos de toutes ces richesses ; elles sont un piège, si le cœur se confie en elles ! C'est un avertissement pour chacun, pas seulement pour les riches ; un homme pauvre peut aimer le peu qu'il possède, comme le riche sa fortune. En quoi mon cœur se confie-t-il ? Si nous savons rester dans la présence de Dieu, il n'y a aucun problème. 1 Timothée 6 : 9, 17 nous montre tous ces dangers. Le piège n'est pas dans les richesses elles-mêmes, mais dans l’attachement que l’on éprouve pour elles et la confiance qu’on y met. Ces versets de 1 Timothée 6 soulignent deux dangers : le désir de devenir riche et celui de se confier dans les richesses. Paul dit aux Galates : « Qu’il ne m’arrive pas de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ » (6 : 14). Sous ce rapport, Ezéchias a failli. Savons-nous suffisamment regarder à la main de Celui qui nous donne toutes ces choses, pour Lui rendre gloire ? Les biens qu'Il nous confie ne sont-ils pas pour nous un piège ? Il est assez facile de dire que nous nous confions en Dieu lorsque tout va bien, que tout nous sourit, que notre compte en banque est bien rempli, que nous avons la santé ! Tu te confies dans ces choses ? On verra jusqu'où cela ira !
            C'est par la convoitise des richesses de ce monde que Satan entre si facilement dans nos cœurs ! Dans nos pays, où nous ne manquons de rien, nous sommes facilement tentés de nous confier dans ces choses plutôt qu'en Dieu. A cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus son Seigneur, l'apôtre Paul considérait les choses qui pour lui étaient un gain comme une perte... afin de gagner Christ (Phil. 3 : 7-8). Après son bref entretien avec le Seigneur, le jeune homme riche est reparti tout triste parce qu'il avait de grands biens auxquels il ne voulait pas renoncer (Matt. 19 : 22). Que le Seigneur nous garde de nous confier dans les richesses, car nous risquons de perdre la jouissance du ciel. Ezéchias est tombé, nous sommes en danger de tomber de la même manière si nous donnons une valeur exagérée aux choses de cette terre. L'insistance est mise sur ce que l'Eternel a donné. « Et qu’as-tu, que tu n’aies reçu ? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu » (1 Cor. 4 : 7). Tout est don de la part de Dieu et doit être géré selon sa pensée dans une profonde reconnaissance.
            C’est alors qu’arrive l’ambassade des chefs de Babylone « pour s’informer du miracle qui avait été opéré dans le pays » (v. 31). Il restait encore pour Ezéchias une troisième épreuve.
 

 
 3 – L’ambassade des chefs de Babylone : (v. 31)
 
            Cette troisième tentation survient peu de temps après la défaite assyrienne et la maladie d’Ezéchias. D’après le livre des Rois et le prophète Esaïe (2 Rois 20 : 12 ; Es. 39 : 1), Berodac-Baladan, fils du roi de Babylone, envoya une lettre et un présent à Ezéchias, car il avait appris « qu’il avait été malade et qu’il était guéri ».
             
            Ezéchias a été manifesté fidèle lors des deux premières épreuves. Hélas, la troisième est caractérisée par les « mais » des versets 25 et 31 et par sa chute.
 
            Dieu visite maintenant le cœur du roi. Il permet cette ambassade envoyée par les chefs de Babylone, un ennemi en habit de lumière, un loup qui vient en habit de berger, le serpent rusé. Alors Dieu « l'abandonne », est-il dit. Dieu aurait pu le garder, mais Il l’abandonne à lui-même afin de réaliser tout ce qu'il y avait dans son cœur. 
            Ezéchias n’a pas consulté l'Eternel. En apparence, il n’y avait pas de danger. Il n'a pas éprouvé le besoin d'aller vers Dieu pour déployer la let­tre venue de Babylone (Es. 39 : 1) comme il l’avait fait lors des menaces de Sankhérib (2 Rois 19 : 14). Il n'a pas vu le danger parce qu'il ne s'est pas méfié de lui-même. Derrière la flatterie, les paroles aimables et courtoises, se dissimulait la ruse de Satan. Souvent nos « manquements » surviennent d'un côté inattendu. Satan, le serpent plus rusé que tous, sait bien où est la faille. Il a surpris Ezéchias qui manquait de vigilance. C'est dans des choses en apparence toutes simples que l’on peut tomber le plus facilement.
            Quand l’ambassade se présente au palais, le roi se réjouit et se vante de ses richesses. Il les montre avec ostentation au lieu de témoigner humblement de la faveur de Dieu à son égard lors de la victoire sur les Assyriens et de sa guérison miraculeuse. Il n’a aucune pensée pour l’Eternel. Pourtant il aimait son Dieu et connaissait bien la loi de Moïse. « Prends garde à toi, de peur que... ton cœur ne s’élève, et que tu n’oublies l’Eternel, ton Dieu… et que tu ne dises dans ton coeur : Ma puissance et la force de ma main m’ont acquis ces richesses. Mais tu te souviendras de l’Eternel, ton Dieu, que c’est lui qui te donne de la force pour acquérir ces richesses » (Deut. 8 : 11-14, 17-18). 
            En conséquence, « il y eut de la colère contre lui, contre Juda et Jérusalem » (v. 25). L’orgueil d'Ezéchias a amené une épreuve terrible sur lui-même et sur le peuple.
 
            « Dieu l’abandonna pour l’éprouver…». Il dirige toutes les circonstances, les plus insignifiantes comme les plus grandes, pour que le croyant connaisse « tout ce qui était dans son cœur ». Job aussi a dû faire d'amères expériences pour l’apprendre. Quand Dieu l'a éprouvé, cet homme qui avait joui de tant de faveurs s’est éloigné de son Dieu. Bien des exemples de l'Ancien Testament, la formation par laquelle Dieu a fait passer Ezéchias et l'épreuve de Job notamment, nous servent d'avertissement. Mais nous, chrétiens, « nous savons que toutes choses travaillent ensemble pour le bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Rom. 8 : 28).
 
            L'Eternel a abandonné Ezéchias : c'est une attitude difficile à comprendre. Si on se sent abandonné, que faut-il faire ? En réalité, le Seigneur ne nous abandonne jamais, car Il est avec nous « tous les jours jusqu’à l'achèvement du siècle » (Matt. 28 : 20). Mais si nous voulons faire notre propre volonté, alors Il nous laisse faire, pour que nous nous rendions compte que nous avons toujours besoin de son appui.
            Au fond, c’est plutôt Ezéchias qui avait abandonné Dieu. Quand on estime ne pas avoir besoin de Lui, Dieu nous laisse à nous-mêmes pour nous éprouver, pour que nous apprenions à connaître notre cœur. Il agit en miséricorde. Ezéchias s’est rendu compte que Dieu ne pouvait pas être avec lui tant qu’il faisait sa propre volonté. Jamais Dieu n'abandonne quelqu'un qui sait que, sans Lui, il est faible (Héb. 13 : 5-6).
            Rappelons encore une fois ce verset de Jérémie 17 : « Le coeur de l'homme est trompeur par-dessus tout, et incurable ». Il est important que nous apprenions cette leçon. Il semble très facile d'apprendre ce qui est dans le cœur de son frère ! Mais pour réaliser ce qu’est le nôtre, il faut beaucoup de temps. Il faut vraiment avoir affaire personnellement au Seigneur, comme cette femme au bord du puits de Sichar ; elle a été amenée à dire aux gens qu'elle rencontrait dans la ville : « Venez voir un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n'est-il pas le Christ ? » (Jean 4 : 29).
            Nous savons que Dieu a jeté tous nos péchés derrière son dos (Es. 38 : 17). « Lorsque vous étiez morts dans vos fautes… il vous a vivifiés ensemble avec lui ; il nous a pardonné toutes nos fautes… » (Col. 2 : 13). Si Dieu nous amène à visiter ce qui se trouve dans notre cœur, quelle angoisse en résulte si nous ne connaissons pas encore Celui qui a pris sur lui tous nos péchés ! Si Ezéchias n'avait pas connu Celui qui efface ses transgressions, Celui qui avait écouté sa prière, Celui qui s'était révélé comme le Dieu de résurrection, quelle angoisse aurait été la sienne ! C'est une leçon importante : en nous il n'habite point de bien (Rom. 7 : 18), mais à la croix, Dieu nous a ouvert son coeur en amour et en miséricorde.
             

 
4 – La fin d’Ezéchias : (v. 32-33)
 
            Il est consolant et encourageant de voir que Dieu s'est occupé de son serviteur fidèle tout au long de sa carrière et qu’Il s’est plu à l'honorer. Ses actions pieuses sont écrites. De plus, « on l’enterra à l’endroit le plus élevé des sépulcres des fils de David » (v. 33). Quelle position !  Ezéchias s'était humilié, dans une attitude conforme à la pensée divine. Alors Dieu a pu l'élever. Il se plaît toujours à relever les choses positives, mais Il est obligé de juger le mal à cause de sa justice et de sa gloire. « Ceux qui m’honorent, je les honorerai… » (1 Sam. 2 : 30).
            Ezéchias est le seul roi, avec Josias (35 : 26), dont les « actions pieuses » sont soulignées. Ce sont des actions accomplies pieusement, c'est-à-dire dans la crainte et la confiance en Dieu. Toutes « les bonnes oeuvres que Dieu a préparées à l'avance, afin que nous marchions en elles » (Eph. 2 : 10) doivent porter ce caractère. Elles ne sont pas oubliées « car Dieu n'est pas injuste pour oublier votre oeuvre et l'amour que vous avez montré pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore » (Héb. 6 : 10).            
            De Joram, il est écrit qu'il s'en alla « sans être regretté » (21 : 20), tandis que Dieu se plaît à souligner le témoignage puissant rendu par Ezéchias aux yeux du monde qui l’entourait : « Tout Juda et les habitants de Jérusalem lui rendirent honneur à sa mort » (v. 33).