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NOTES SUR L'EVANGILE DE JEAN (16)
 
 
 
CHAPITRE 16
                      
            Ce chapitre est particulièrement touchant parce que nous y voyons à la fois le Seigneur Jésus qui encourage et rassure ses disciples, le Saint Esprit qui va venir comme le Consolateur, et le Père dont Jésus dit ici : « Le Père lui-même vous aime » (v. 27).
            L'oeuvre de Christ à la croix nous rend participants de la vie divine et nous ouvre l'accès à la connaissance des choses de Dieu. Elle nous fait entrer jusque dans l'intimité de la déité.
 
 
1 – Souffrir pour le nom du Seigneur Jésus  : v. 1-4
 
            Les premiers versets du chapitre sont un encouragement pour les chrétiens qui ont à souffrir pour le nom du Seigneur Jésus. Cela nous montre aussi que lorsqu'un chrétien est persécuté pour sa foi, c'est à cause du nom du Seigneur Jésus. Au fond, c'est à Jésus que l'on en veut !
 
            « Je vous ai dit cela  afin que vous ne soyez pas scandalisés » (v. 1). Une expression semblable a été employée par le Seigneur lorsque Jean le Baptiseur lui a demandé : « Es-tu celui qui vient, ou devons-nous en attendre un autre ? ». Jésus a répondu : « Bienheureux quiconque ne sera pas scandalisé à mon sujet »  (Luc 7 : 19, 23). En effet, comme Jean le Baptiseur, les disciples pensaient que Jésus, qu'ils avaient reconnu comme le Messie, venait pour délivrer son peuple et établir son règne. Ils ne pouvaient donc pas comprendre qu'Il ne soit pas reçu mais qu'il soit au contraire rejeté, souffrant, méprisé. Et lorsque le Seigneur leur disait qu'il allait mourir et remonter vers son Père, ils ne comprenaient plus et étaient scandalisés !
            C'est pourquoi le Seigneur leur parle avec tant de patience et de douceur, et les prévient de ce qui arrivera. A la suite de leur Maître rejeté et persécuté, ils connaîtront la même chose. « S'ils m'ont persécuté, ils vous persécuteront aussi », avait annoncé le Seigneur (15 : 20). Mais si l'on peut s'attendre à la persécution de la part du monde incrédule, combien plus terrible encore est celle qui provient des gens religieux ! Nous voyons que ce sont les plus responsables qui sont les premiers dans cette persécution.
 
            « Ils vous excluront des synagogues ; l'heure vient même où quiconque vous tuera pensera accomplir un service envers Dieu » (v. 2). Saul de Tarse, devenu l'apôtre Paul, est une illustration de cette parole. Il dira lui-même qu'il pensait servir Dieu en persécutant les chrétiens. Mais tout a changé pour lui lorsqu'il a rencontré Jésus sur le chemin de Damas et entendu cette réponse à sa question : « Qui es-tu, Seigneur? » : « Je suis Jésus que tu persécutes » (Act. 8 : 3 ; 9 : 5).
            Agir ainsi, c'était montrer qu'ils ne connaissaient ni le Père, ni Jésus. Celui qui rejette Jésus, le Fils de Dieu, rejette en fait Dieu qui l'a envoyé.
 
            Quelle délicatesse est celle du Seigneur à l'égard des siens! Il savait bien que les disciples ne pouvaient pas pour le moment supporter ces choses, qu'ils avaient tellement de mal à les recevoir. C'est pourquoi Il ne leur en avait pas parlé dès le commencement. Mais maintenant, Il les prévient de ce qui va arriver afin qu'ils s'en souviennent ensuite lorsque le Saint Esprit leur ouvrira l'intelligence pour qu'ils comprennent.
 
 
2 – La mission du Saint Esprit  sur la terre : v. 5-15
 
 
            2. 1 L'envoi du Saint Esprit  (v. 5-7)
 
                        Le Seigneur déclare à ses disciples dont le coeur est rempli de tristesse cette parole étonnante : « Il vous est avantageux que moi je m'en aille » (v. 7a). Il n'avait été que peu de temps avec ses disciples - trois ans et demi, mais le Saint Esprit allait leur être envoyé pour être avec eux éternellement. Le Seigneur était avec ses disciples, tout proche d'eux, mais le Saint Esprit serait non seulement avec eux, mais en eux, pour leur révéler les choses profondes de Dieu (1 Cor. 2 : 10-12) ; il allait leur être envoyé comme le Consolateur ainsi que le Seigneur l'avait déjà promis au chapitre 14 et à la fin du chapitre 15. Nous l'avons entendu, le Consolateur est cet avocat qui soutient la cause d'une personne, qui lui vient en aide et l'assiste. Non, ils ne perdraient rien lorsque le Seigneur Jésus serait remonté vers son Père. Mais il fallait d'abord qu'Il soit glorifié (7 : 39).
 
 
            2. 2 L'oeuvre du Saint Esprit à l'égard du monde  (v. 8-11)
 
                        Cependant la mission du Saint Esprit n'est pas seulement de consoler ceux qui appartiennent au Seigneur Jésus, mais aussi d'agir à l'égard du monde : « Il confondra le monde au sujet du péché, de la justice et du jugement » (v. 8). Le monde est dans le péché et le Seigneur Jésus est venu dans ce monde, lui l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde. En portant nos péchés en son corps sur le bois de la croix, le Seigneur Jésus a connu la juste colère de Dieu contre le péché, et Il a porté lui le jugement que nous méritions. Dieu est juste maintenant et il justifie celui qui est de la foi en Jésus (Rom. 3 : 21-26), et celui qui croit ne vient pas en jugement. Le Saint Esprit est là pour convaincre les hommes qu'ils sont des pécheurs perdus et les amener à croire au Seigneur Jésus. Mais pour ceux qui refusent de croire, Dieu sera juste en les condamnant au jugement éternel. Nous pouvons bien rappeler les paroles solennelles et sans équivoque de la fin du chapitre 3 : «Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui ».
                        Nous trouvons un exemple remarquable de l'action du Saint Esprit dans un homme lorsqu'Etienne comparaît devant le sanhédrin et témoigne du nom de Jésus par la puissance de l'Esprit. « Ils ne pouvaient pas résister à la sagesse et à l'Esprit par lesquels il parlait…  Mais lui étant plein de l'Esprit Saint et fixant les yeux vers le ciel, vit la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu »  (Act. 6 : 10 ; 7 : 55). Alors les hommes ne peuvent supporter ce témoignage et lapident Etienne.
 
 
            2.3 Le rôle du Saint Esprit dans les croyants  (v. 12-15)
 
                        Le Seigneur Jésus avait encore beaucoup de choses à dire et à enseigner à ses disciples. Mais ceux-ci n'étaient pas en mesure de les recevoir et de les comprendre (v. 12). Nous avons déjà vu combien de fois les disciples ne comprenaient pas ce que le Seigneur Jésus leur expliquait, notamment concernant ses souffrances et sa mort. Mais quand celui-là, l'Esprit de vérité viendrait et qu'il serait en eux, il leur expliquerait ces choses et les conduirait dans toute la vérité (v. 13).  
                        Nous l'avons lu il y a quelques semaines, Jésus Christ est la vérité : « Moi, je suis le chemin, la vérité et la vie » (14 : 6). Nous le verrons bientôt, la Parole aussi est la vérité : « Sanctifie-les par la vérité : ta Parole est la vérité » (17 : 17). Le rôle de l'Esprit Saint, l'Esprit de vérité, est justement de nous conduire dans toute la vérité, c'est-à-dire de nous révéler pleinement Christ au travers des Ecritures. Rappelons encore que le Saint Esprit est indissociable de Jésus et de la Parole. Si quelqu'un prétend avoir une révélation de l'Esprit qui ne soit pas selon la Parole et qui ne glorifie pas Jésus, cela ne peut être de l'Esprit Saint ; c'est du mensonge. L'Esprit agit en nous pour nous faire connaître Christ, tout comme Jésus lui-même l'a fait lorsqu'Il s'est approché des deux disciples allant à Emmaüs et a parlé à leur coeur en leur ouvrant les Ecritures : « Il leur expliquait, dans toutes les Ecritures, les choses qui le concernent » (Luc 24 : 27).
                        Nous avons dans la Parole de Dieu un grand trésor. Le Saint Esprit veut nous apprendre à connaître toujours mieux le Seigneur Jésus. Il veut nous faire connaître ses gloires, comme le serviteur d'Abraham lorsqu'il conduisait Rebecca vers Isaac (Gen. 24).  Que nous soyons toujours attentifs à ce que l'Esprit Saint veut nous communiquer. Nos raisonnements et l'activité de notre chair attristent le Saint Esprit. Ils sont une entrave à sa libre action en nous. Nous ne devons pas oublier non plus que si l'Esprit est en nous, il est aussi dans notre frère, et c'est pourquoi nous devons prendre garde à ne pas critiquer celui-ci !
                        Nous ne pouvons pas connaître les choses de Dieu par notre intelligence naturelle. Elles ne sont accessibles que par la révélation que Dieu nous en fait par son Esprit. L'esprit et les raisonnements de l'homme ne peuvent produire que des pensées humaines. Mais la pensée de Dieu est communiquée par révélation. Jésus a dit à Pierre : « Ce ne sont pas la chair et le sang qui t'ont révélé cela, mais mon Père qui est dans les cieux » (Matt. 16 : 17).
 
                        Le Saint Esprit a pour but de glorifier le Seigneur Jésus en prenant de ce qui est à lui pour nous l'annoncer (v. 14). Ce qui est au Père est à Christ. Et ce qui est à Christ, l'Esprit nous le communique. Nous avons là l'expression de la parfaite unité entre le Père, le Fils et le Saint Esprit. Quelle chose merveilleuse que nous puissions connaître ces vérités, et participer de la vie divine par l'Esprit qui demeure en nous ! Combien d'ailleurs cela devrait nous rendre à la fois sérieux et heureux de savoir que nous avons en nous cet hôte divin ! Cette présence devrait imprégner toute notre vie, notre comportement, nos actions, nos paroles, et d'abord notre façon même de penser.
 
 
 
3 – Le départ de Jésus  : v. 16-22
 
 
            3. 1 « Un peu de temps et vous me verrez »  (v. 16-19)
 
                        Jésus prévient encore ses disciples qu'il va s'en aller, et que dans peu de temps ils ne le verront plus. Toutefois ils le reverront ensuite : « Un peu de temps et vous ne me verrez plus, et encore un peu de temps et vous me verrez, parce que je m'en vais au Père » (v. 16). Sans doute les disciples ne comprennent-ils toujours pas les paroles du Seigneur ; elles restent mystérieuses pour eux, et il faut encore que le Seigneur les leur explique avec beaucoup de patience et de douceur. En même temps, Il vient au-devant de leur tristesse pour les consoler et leur parler de la joie qu'ils auront de le revoir. Le Seigneur Jésus va aller à la croix, là où personne ne peut le suivre, pour connaître la mort et le tombeau, mais il va ressusciter et se faire voir des siens. Il peut leur déclarer : « Votre tristesse sera changée en joie » (v. 20).
                        Nous voyons la réalisation de ce passage lors de la scène de Luc 24 déjà rappelée.  Les deux disciples s'en allaient de Jérusalem après la crucifixion du Seigneur Jésus ; ils étaient tristes en pensant à ce qui venait de se passer. Mais le Seigneur s'approche d'eux, marche avec eux, parle avec eux jusqu'à ce qu'ils le reconnaissent et que leur coeur brûle pour Lui.
 
 
            3. 2 « Personne ne vous ôte votre joie »  (v. 20-22)
 
                        Cette joie est celle que les disciples connaîtront lorsque Jésus viendra au milieu d'eux dans la chambre haute : « Les disciples furent remplis de joie quand ils virent le Seigneur » (20 : 20).
                        Quelle joie c'est aussi pour nous de savoir que nous avons un Seigneur vivant, et même si nous ne le voyons pas de nos yeux maintenant, nous pouvons nous réjouir en Lui. Mais quelle joie ce sera lorsque nous le verrons face à face !
                        Dans cette fin de chapitre, c'est la joie qui domine. Le Seigneur Jésus ne voulait pas que les disciples restent sur une note de tristesse. Il veut les rassurer en leur montrant qu'ils ont une source de joie que rien ni personne ne peut leur enlever. C'est une joie qui ne dépend pas des circonstances, mais qui s'appuie sur un Seigneur vivant. C'est aussi de cette joie-là que l'apôtre Paul nous parle dans ses épîtres : « Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur » (Phil. 4 : 4).
 
                        Le verset 21 évoque la tristesse et la joie de la femme qui met son enfant au monde, pour faire comprendre aux disciples que leur tristesse présente fera place à la joie. Après la naissance de son enfant, la femme oublie son angoisse et ses souffrances « car un homme est né dans le monde ». Cela nous parle aussi de cette souffrance du Seigneur Jésus, de son angoisse profonde, de son âme saisie de tristesse jusqu'à la mort. Mais, « à cause de la joie qui était devant lui », il a enduré la croix et a méprisé la honte (Héb. 12 : 2). Quelle joie aussi dans la victoire remportée lorsque, l'oeuvre accomplie, de nouvelles relations sont alors établies : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (20 : 17).
 
 
4 – Les disciples en relation avec le Père : v. 23-33
 
 
            4. 1 Prier le Père au nom du Fils  (v. 23-30)
 
                        L'accès à la relation nouvelle dans laquelle le Seigneur veut introduire les siens est soulignée par la force de cette parole : « En vérité, en vérité je vous le dis : tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera » (v. 23). Marthe avait bien déclaré au Seigneur : « Je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera » (11 : 22). Mais maintenant le Seigneur nous place directement en relation avec le Père pour tout ce que nous pouvons demander en son nom.
 
                        Faire des demandes au Père au nom de Jésus, ce n'est pas une simple formule qui clôt souvent nos prières, mais c'est bien demander quelque chose qui est produit dans nos coeurs par le Saint Esprit ; c'est cela demander « au nom » du Seigneur Jésus, c'est-à-dire « de sa part ». Autrement dit nous demandons quelque chose comme le Seigneur lui-même le demanderait à son Père.
                        C'est dans la mesure où nous sommes occupés du Seigneur Jésus et que nous vivons dans sa communion, que nous pourrons connaître ses pensées et demander des choses en son nom, des demandes que le Père pourra exaucer. Toutefois la Parole nous dit expressément que nous pouvons prier en tout temps, et en toutes choses exposer nos requêtes à Dieu par la prière et la supplication avec des actions de grâces. Alors la paix de Dieu gardera nos coeurs et nos pensées dans le Christ Jésus (Phil. 4 : 6-7). Voilà les dispositions dans lesquelles nous devrions toujours nous trouver
                        On peut rapprocher ce verset 23 de celui-ci : « Si nous demandons quelque chose selon sa volonté, il nous écoute ; et si nous savons qu'il nous écoute, quoi que ce soit que nous demandions, nous savons que nous avons les choses que nous lui avons demandées » (1 Jean 5 : 14-15). Le Seigneur Jésus était toujours dans une communion parfaite avec son Père et ce qu'Il demandait était toujours en accord avec la volonté divine. Pour nous, il nous arrive de ne pas savoir quelle est la volonté de Dieu, ou encore ne pas savoir demander comme il convient, et cela tient à l'infirmité dans laquelle nous sommes. Pourtant, cela ne doit jamais nous décourager et nous empêcher de prier et de supplier Dieu « en toutes circonstances ». Faisons-le avec confiance sachant qu'Il répondra selon sa sagesse et son amour pour nous en nous donnant ce qui est bon. De plus, le Saint Esprit nous est en aide et intercède pour nous (Rom. 8 : 26-27). Veillons à ne pas attrister le Saint Esprit, lui qui nous vient en aide dans notre faiblesse !
                        L'apôtre Jacques montre que des demandes faites à Dieu peuvent ne pas avoir de réponse. Peut-être déjà n'avons-nous pas pris la peine de demander, mais aussi il arrive que nous demandions mal pour satisfaire notre intérêt personnel ou notre convoitise (Jac. 4 : 2-3). Alors la question pour nous est bien de savoir ce qui motive nos demandes ! Est-ce la gloire du Seigneur, pour notre bien spirituel, ou la recherche de propre satisfaction ?
 
                        « Demandez, et vous recevrez, afin que votre joie soit complète » (v. 24). Lorsque nous avons une réponse à nos prières, est-ce que nous pouvons dire que notre joie est « complète » ? Est-ce que nos coeurs s'élèvent en reconnaissance et en actions de grâces vers notre Dieu et Père? Ou bien est-ce que nous recevons et puis nous oublions Celui qui a répondu à notre demande ? Nous ne devons jamais oublier que le Père lui-même nous aime (v. 27) : parce qu'Il nous aime, Il répond pour notre bien et pour notre joie.
 
                        Le verset 28 est comme un résumé de la venue du Seigneur sur la terre. Mais en même temps, nous voyons que le Seigneur veut faire avancer les siens dans la connaissance du Père. Les disciples croyaient que Jésus était venu de Dieu, et le Seigneur le leur dit : « Vous avez cru que moi je suis sorti d'auprès de Dieu » (v. 27). Pierre l'avait bien déclaré en Matthieu 16 : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant » (Matt. 16 : 16). Mais ici, le Seigneur Jésus leur dit : « Je suis sorti d'auprès du Père…et je m'en vais au Père ». C'est cette relation d'intimité du Fils avec le Père que le Seigneur veut faire connaître aux siens pour qu'ils y entrent eux aussi. Cependant, nous constatons que les disciples ne peuvent pas encore saisir ces choses, car ils disent encore : « Nous croyons que tu es venu de Dieu » (v. 30). Ils ne connaîtront vraiment cette relation que lorsque le Saint Esprit leur aura été envoyé, après la résurrection du Seigneur Jésus. Ce n'est d'ailleurs que par l'Esprit que nous pouvons dire : « Abba, Père ! L'Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Rom. 8 : 15-16).
 
 
            4. 2 Dernières paroles de Jésus aux siens avant la croix (v. 31-33)
 
                        Le Seigneur place devant ses disciples ce qui va se passer maintenant : « Voici l'heure vient, et elle est venue, où vous serez dispersés chacun chez soi et où vous me laisserez seul » (v. 32). Voilà ce que vont faire les disciples, qui pourtant pouvaient dire peu de temps auparavant qu'ils n'abandonneraient jamais leur Seigneur. Cette déclaration de Jésus s'est accomplie littéralement. "Alors tous les disciples l'abandonnèrent et s'enfuirent » (Matt. 26 : 56).
                        Le Seigneur ajoute : « Mais je ne suis pas seul, car le Père est avec moi ». Le Seigneur a toujours goûté la communion avec son Père, alors même qu'Il était crucifié, en butte à la méchanceté et la cruauté des hommes. Nous l'entendons dire : « Père, pardonne-leur… »,  et avant de laisser sa vie : « Père, entre tes mains je remets mon esprit » (Luc 23 : 34, 46).  Mais il y a eu aussi ces trois heures terribles où le Seigneur Jésus était face à la sainteté et la justice de Dieu pour y répondre de nos péchés qu'Il prenait sur lui. Alors nous ne l'entendons plus parler à son Père, mais il s'écrie : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? » (Matt. 27 : 46).
 
                        En évoquant ces choses le Seigneur encourage encore une fois les siens : « Je vous ai dit cela afin qu'en moi vous ayez la paix… ayez bon courage » (v. 33). Quelle tendresse et quel amour de la part du Seigneur Jésus. Il ne parle pas de ce qu'Il va connaître tout à l'heure, les souffrances et la mort de la croix qui vont être sa part, mais Il pense à ses chers disciples.
                        Ces paroles sont aussi encourageantes pour nous aujourd'hui, alors que nous voyons tant d'enfants de Dieu se laisser si facilement disperser par Satan et dès lors s'égarer dans le monde. « Ayez bon courage, moi j'ai vaincu le monde ».