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Le Psaume 51, un psaume de repentance
 

Le péché de David avec Bath-Shéba
La confession de David et l'appel à la grâce de Dieu
La gravité du péché aux yeux de Dieu
Le désir d'une conscience pure, de « la vérité dans l'homme intérieur »
La purification et la joie du salut



            Parmi les différents psaumes qui abordent la question de la repentance (6, 32, 38, 51, 102, 130 et 141), celui-ci occupe une position centrale ; c'est probablement le psaume qui traite le mieux ce sujet si important. Nulle part la douleur du coupable, qui s'accuse lui-même sans chercher à atténuer sa faute, ne s'exprime aussi fortement et d'une manière si complète.
 
 
Le péché de David avec Bath-Shéba
 
            Lorsqu'il a écrit ce psaume, David traversait des circonstances humiliantes. L'en-tête précise les conditions dans lesquelles il a été écrit : « lorsque Nathan le prophète vint à lui, après qu'il fut entré vers Bath-Shéba ». Au lieu d'être, comme il en avait l'habitude, au combat à la tête de ses soldats, David reste se reposer à Jérusalem. L'oisiveté et la paresse multiplient pour un croyant les occasions de chute. David convoite et prend Bath-Shéba, la femme d'Urie. Puis, dans l'espoir de cacher les conséquences de son péché, car Bath-Shéba attend un enfant, il s'entend secrètement avec Joab pour faire mourir Urie, son noble et dévoué soldat. « Mais la chose que David avait faite fut mauvaise aux yeux de l'Eternel «  (2 Sam. 11 : 27).
            Après avoir transgressé successivement trois commandements de la loi (Ex. 20 : 17, 14, 13), David donne l'impression que sa conscience ne le reprend pas. Plus tard, au moment de sa restauration, il parlera des graves conséquences dans son âme de l'interruption de sa communion avec Dieu : « Ma vigueur s'est changée en une sécheresse d'été » (Ps. 32 : 3 4). Un certain temps s'écoule sans changement ; il faut que dans sa grâce, Dieu lui envoie Nathan. La touchante parabole de l'unique brebis volée à un pauvre était bien de nature à atteindre le coeur de celui qui dans sa prime jeunesse s'était montré un berger dévoué auprès du troupeau de son père. Va-t-il se reconnaître et mesurer enfin l'horreur de ses fautes ? Il n'en est rien : rempli de colère, il stigmatise sans pitié la conduite de cet homme riche en disant : « L'Eternel est vivant que l'homme qui a fait cela est digne de mort, et il rendra la brebis au quadruple ». Alors le doigt de Dieu, par le moyen de Nathan, le désigne : « Tu es cet homme » (2 Sam. 12 : 5-7) ! David répond alors aussitôt : « J'ai péché contre l'Eternel » (v. 13).
            Quel effondrement ! Sa conscience longtemps endormie, est saisie à présent par une profonde conviction de péché. Il exprime alors dans le Psaume 51 les sentiments qu'il éprouve.
 
 
La confession de David et l'appel à la grâce de Dieu
 
            Nous pouvons suivre, à travers ce Psaume, d'une façon assez précise les pénibles étapes du grand travail qui s'opère dans l'esprit de David, jusqu'alors certainement admiré pour sa piété mais qui a gravement péché. Il faut d'abord confesser la faute commise (v. 3) puis comprendre, comme il le fait, que Dieu lui-même a été en premier lieu, offensé. Il réalise que son crime ne concerne pas seulement Urie et sa femme, c'est une offense directe contre l'Eternel.
            Finalement David, a donc compris la portée de cette grande vérité : « Contre Toi, contre Toi seul j'ai péché ». Le besoin le plus urgent est de se repentir premièrement vis à vis de Dieu. Son Esprit nous aide alors à retrouver la communion perdue ; Dieu nous enseigne à ne pas traiter à la légère le péché : son Fils Bien-aimé a du payer très cher pour que le péché soit effacé devant Dieu. Si la communion est vite interrompue, faute de vigilance, elle est plus difficilement retrouvée !
            Avons-nous compris que nos fautes envers nos frères et soeurs, nos parents ou toute autre personne, sont d'abord un péché contre Dieu ? Il ne suffit pas de réparer quand la chose est possible - David ne le pouvait pas - le mal commis vis-à-vis de celui auquel nous avons causé du tort, il faut encore le confesser à Dieu et l'abandonner vraiment, s'il y a lieu. David est aussi amené à rappeler notre mauvaise nature (v. 5). « Le péché nous environne et il est comme notre nid » (Calvin). « Par un seul homme le péché est entré dans le monde » (Rom. 5 : 12),  et le vieil homme subsiste dans chaque croyant. Mais Dieu avait enseigné la sagesse à David : la faute commise n'en est que plus grave.
 
 
La gravité du péché aux yeux de Dieu
 
            La vérité quant au péché est exposée. Dans ce but, le psalmiste se sert d'un éventail de trois mots : la transgression, l'iniquité et le péché.
            Le premier terme employé met l'accent sur le fait que le péché est une rébellion contre Dieu et notre désobéissance montre la gravité de notre culpabilité. La loi a eu pour effet de rendre le péché « excessivement pécheur » (Rom. 7 : 13). Depuis qu'elle a été promulguée, ne pas respecter un commandement divin, l'enfreindre sciemment, fait de nous des transgresseurs.
            Le terme suivant, celui d'iniquité, met l'accent sur la perversion du péché qui engendre la souillure. Chez l'incrédule, il s'ensuit une marche sans frein, liée à notre méchanceté foncière.
            Le dernier terme employé par David présente le péché comme les mauvais fruits, produits par l'insoumission à Dieu et à sa Parole. Le péché ne doit pas « régner » sur le croyant (Rom. 6 : 12-14) ; s'il devient habituel, il conduit à la ruine spirituelle et à la mort, qui est son salaire. L'enfant de Dieu n'est nullement « obligé » de pécher, il a des ressources suffisantes pour résister aux sollicitations de sa chair et de l'ennemi. Mais si par manque de vigilance, il s'est laissé surprendre par quelque faute (Gal. 6 : 1), il a un Avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste ; « lui est la propitiation pour nos péchés » (1 Jean 2 : 1-2). Dans ce cas, faisons aussitôt appel à Lui !
            Quand le croyant réalise que sa communion avec Dieu est interrompue, il comprend qu'il a péché. Cependant, il a parfois besoin de demander à Dieu : « Ce que je ne vois pas, montre-le-moi » (Job 34 : 32). Et Dieu répond à cette prière sincère. Une des effets du Saint Esprit est de nous éclairer et de nous convaincre, si besoin est, de péché. Ensuite il peut reprendre son activité de prédilection : prendre de ce qui est à Christ et nous le communiquer (Jean 16 : 14).
 
 
Le désir d'une conscience pure, de « la vérité dans l'homme intérieur »
 
            David comprend les exigences divines : « Tu veux la vérité dans l'homme intérieur » (v. 6) ; « Bienheureux l'homme… dans l'esprit duquel il n'y a pas de fraude » (Ps. 32 : 2). Ne l'oublions pas, à la ressemblance des voies d'un homme incroyant, les nôtres, hélas, s'avèrent parfois tortueuses.  
            Dans ce moment d'amère détresse, David a le désir sincère d'avoir à nouveau une conscience pure et droite (v. 10). Il éprouve un grand besoin de retour à la sainteté pratique, à laquelle nous sommes tous appelés (1 Thes. 4 : 3-4 ; 1 Pier. 1 : 16). Du commencement à la fin du Psaume, David présente à Dieu des requêtes par la prière. C'est le cri d'une âme dont la seule espérance est dans la miséricorde divine. Il demande que son péché soit effacé, il désire être lavé, purifié avec de l'hysope. Cette petite plante aromatique servait à l'aspersion du sang des sacrifices sur le lépreux ou sur ceux qui avaient touché un mort (Héb. 9 : 19). 
 
 
La purification et la joie du salut
 
            Dieu ne méprise jamais un coeur brisé et humilié (v. 17). Il se montre prêt à pardonner complètement à son pauvre serviteur fourvoyé. David repentant, ayant confessé ses péchés, est rendu « plus blanc que la neige » car il est - à l'avance – comme tous les croyants de l'Ancien Testament, au bénéfice du précieux sang de Christ versé pour lui, pour vous et pour moi (Es. 1 : 18).
            Mais ce qui ne peut parfois être effacé, ce sont des conséquences durables sur la terre du mal commis. Elles sont souvent très douloureuses. Dieu pardonne au pécheur repentant, mais il condamne absolument le péché, spécialement si ce péché est commis par un de ses serviteurs ! Pour connaître une complète délivrance de la souillure du péché, il faut l'abandonner aussitôt.
            Les besoins de notre âme dépassent de beaucoup le pardon. Quand nous sommes pleinement restaurés, nous sommes rendus capables d'aider les autres à suivre le même chemin, pour qu'ils retournent eux aussi vers Dieu.
            Ce psaume si remarquable est tout empreint de la souffrance éprouvée par une âme, sous les conséquences de son péché. Guéri, le pécheur a saisi quelque chose de l'insondable grâce de Dieu. Maintenant, nous connaissons la croix de notre Seigneur Jésus Christ. Elle est la merveilleuse réponse divine à notre iniquité et elle suffit entièrement à tout !   
            Ayant retrouvé la joie de son salut, David peut parler à toutes les âmes troublées de cette joie qui suit une confession complète et le pardon reçu (Ps. 32 : 1, 2, 11).
            « Seigneur, ouvre mes lèvres et ma bouche annoncera ta louange » (v. 16). David a compris que l'Eternel hait cet affreux mélange, hélas si répandu, de l'iniquité avec la fête solennelle. Une multitude de sacrifices ne sert alors à rien, l'encens (l'adoration) dans un tel contexte est pour Lui une abomination (Es. 1 : 11-15).
            « Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. O Dieu ! Tu ne mépriseras pas un coeur brisé et humilié » (v. 17). Ce sont les seuls qui lui plaisent ! L'holocauste, le sacrifice qu'on brûle tout entier, les taureaux, sont tous des figures des perfections de son Fils bien-aimé et de son oeuvre immortelle. Que la louange remplisse notre coeur !
 
                                                                                               Ph. L     1. 03. 09
 
 
                        Jésus par ton sang précieux, enlève mon iniquité
                        Regarde-moi du haut des cieux, dis-moi que tu m'as pardonné.
                        J'ai longtemps erré, coeur rebelle, mais j'entends ta voix qui m'appelle ;
                        Au pied de ta croix maintenant, tout confus, brisé, je me rends.
 
                        Blanc, plus blanc que neige, blanc, plus blanc que neige
                        Lavé dans le sang de l'Agneau, je serai plus blanc que la neige.
 
                        Oh ! le fardeau de mon péché, Dieu très-saint, est trop grand pour moi
                        Je veux en être délivré, à cette heure, oh ! révèle-toi !
                        Jésus, viens, sois ma délivrance, seul tu peux calmer ma souffrance
            ,           Au pied de ta croix maintenant, tout confus, brisé, je me rends.
                       
                        Blanc, plus blanc que neige, blanc, plus blanc que neige
                        Lavé dans le sang de l'Agneau, je serai plus blanc que la neige.
 
                        Oh ! Jésus, ton sang précieux, a lavé mon iniquité,
                        Oui, tu m'as répondu des cieux, ton amour m'a tout pardonné
                        Je te contemple et je puis croire qu'en toi j'ai complète victoire.
                        Au pied de ta croix maintenant, je me relève triomphant !
 
                        Blanc, plus blanc que neige, blanc, plus blanc que neige
                        Lavé dans le sang de l'Agneau, je serai plus blanc que la neige.