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NOTES SUR L'EVANGILE DE JEAN (7)
 
 
CHAPITRE 7
 
 
               1 – Jésus à Jérusalem enseignant dans le temple : v. 1-36
 
 
                                    1.1   L'incrédulité des frères du Seigneur (v. 1-9)
 
                        Le Seigneur Jésus se tient maintenant en Galilée à cause de l'opposition des Juifs qui cherchent à le faire mourir. C'est l'époque de la fête des tabernacles, appelée encore une fois ici « la fête des Juifs ». Les fêtes que les fils d'Israël devaient célébrer sont décrites en Lévitique 23 (les sept fêtes à l'Eternel) et en Deutéronome16(trois fêtes seulement sont rappelées : la Pâque, la fête des semaines ou Pentecôte, et la fête des tabernacles). La fête des tabernacles est la dernière de ces fêtes. Elle préfigure le règne de justice et de paix que le Seigneur établira.
 
                        Chacun est placé devant sa propre responsabilité quant à son attitude à l'égard du Seigneur Jésus. Certains le rejettent et cherchent sa mort ; d'autres, comme ses frères, qui ne croyaient pas en lui non plus, cherchent à le faire agir à la manière des hommes. Pour nous aujourd'hui, c'est le temps de  croire ; c'est le temps de recevoir le Seigneur Jésus dans notre vie et de le suivre.
 
                        Ces versets montrent la parfaite dépendance du Seigneur Jésus. Ce n'était pas encore son temps, et il ne voulait rien faire qui ne soit selon la volonté de son Père : « Mon temps n'est pas encore venu… mon temps n'est pas encore accompli » (v. 6, 8). On voit souvent cette attitude dans la vie du Seigneur ; ainsi, lorsque Lazare était malade, Il a attendu encore deux jours avant d'aller vers lui (11 : 6). Dans sa parfaite dépendance, Il savait toujours attendre le moment voulu de Dieu.  
 
                        Le verset 7 souligne une autre vérité, à savoir que le monde aime ceux qui sont siens, mais il hait ceux qui ont une marche fidèle à Dieu : « Le monde ne peut pas vous haïr ; mais il me hait, parce que moi je témoigne à son sujet que ses oeuvres sont mauvaises ».  Ainsi si notre marche sur cette terre est facile, si nous avons les sourires du monde, c'est que peut-être notre marche n'est pas fidèle ! Mais « ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus seront persécutés » (2 Tim. 3 : 12).
                        Si nous avons une marche qui correspond à ce que la Parole enseigne, le monde cherchera à niveler par un esprit de tolérance ce témoignage qui le gêne ou à le faire disparaître par la persécution. C'est ce que voulaient faire les Juifs. Non seulement ils cherchaient à faire mourir Jésus mais aussi Lazare que le Seigneur avait ressuscité (12 : 10-11).
                        De même si nous prêchons le pur évangile, ne nous attendons pas à ce que le monde nous aime ! Pour ceux qui désirent suivre Christ, le temps actuel n'est pas celui des honneurs, mais plutôt celui de l'opprobre.  
                        « Ne savez vous pas que l'amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Ainsi quiconque  voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu » (Jac. 4 : 4).
 
 
                                    1.2   Jésus monte en secret à Jérusalem (v. 10-13)
 
                        Les frères de Jésus auraient voulu qu'Il les accompagne à la fête à Jérusalem afin de tirer gloire pour eux-mêmes des miracles qu'Il accomplissait. Mais Jésus ne cherche pas sa propre gloire ; Il reste l'homme humble et dépendant, n'attendant de directives que de la part de son Père. Aussi s'il se rend à Jérusalem, après que ses frères y sont montés, c'est « non pas publiquement, mais comme en secret » (v. 10).
 
                        On pourrait croire qu'il y a contradiction entre cette déclaration du Seigneur : « personne n'agit en secret, alors qu'il cherche à être lui-même publiquement connu » (v. 4),  et sa venue à Jérusalem « comme en secret ». De même, Il dit d'abord : « Moi, je ne monte pas à cette fête » (v. 8), puis « lui aussi » monte à Jérusalem, à la fête (v. 10). Mais le Seigneur Jésus était à l'écoute de la volonté de son Père, et l'homme naturel ne comprend pas celui qui agit spirituellement, dans la seule dépendance de Dieu.
 
                        Sans doute la foule se posait beaucoup de questions à propos de Jésus : Où est-il ? Qui est-il ? Et l'on s'interroge à son sujet. Les uns disent : « Il est homme de bien », ou encore : « Non, mais il séduit la foule » (v. 12). Mais personne n'ose s'engager et parler « ouvertement » de lui « par crainte des Juifs » (v. 13), tant il est vrai que « la crainte des hommes tend un piège » (Prov. 29 : 25).
                        Cependant, Jésus était venu pour apporter la grâce et la vérité ! Laissant les hommes débattre à son sujet, Il va venir dans le temple pour enseigner le peuple et rendre témoignage de Dieu, de Celui qui l'avait envoyé.
 
 
 
                                    1.3   Jésus enseigne dans le temple (v. 14-36)
 
                        Quel étonnement pour ces hommes juifs d'entendre parler Jésus de choses que pourtant Il n'avait pas apprises ! D'où lui venaient cette instruction et cette sagesse ?
                        Le Seigneur répond : « Ma doctrine n'est pas de moi, mais de celui qui m'a envoyé » (v. 16). De même si nous laissons notre coeur être rempli du Seigneur, rempli de la Parole de Dieu, alors notre bouche parlera facilement de ce dont notre coeur sera rempli. L'exemple des disciples nous est donné : « Considérantla hardiesse de Pierre et de Jean, et s'étant aperçus que c'étaient des hommes sans instruction et du commun, ils s'en étonnaient, et ils les reconnaissaient pour avoir été avec Jésus » (Act. 4 : 13).
                        Ce qui importe dans les choses de Dieu, c'est la proximité que nous avons avec Lui. C'était bien ce qui caractérisait Jésus. Toujours en communion avec son Père, Il exprimait ce que son Père lui donnait à dire. Quel témoignage pour tous ceux qui l'entendaient ! Même les huissiers envoyés vers lui pour le prendre, sont obligés de déclarer : « Jamais homme n'a parlé comme cet homme » (v. 46). Il ne cherchait pas à se glorifier de ses paroles ou de ses oeuvres, mais à ce que toute la gloire en revienne à Dieu. Il était venu pour accomplir la volonté de Dieu et rien d'autre !
                        Nous sommes tellement portés à rechercher notre volonté, à dire : Je veux ! Nous pensons que nous avons la liberté et le droit de faire ce que nous voulons, mais désirons-nous réellement ce que Dieu veut ?
                        Nous avons besoin de nous laisser enseigner dans la saine doctrine, d'écouter ce que Dieu veut nous dire. En écrivant aux Thessaloniciens, Paul leur dit : « Vous avez accepté, non la parole des hommes, mais (ainsi qu'elle l'est véritablement) la parole de Dieu » (1 Thes. 2 : 13). Et c'est aussi l'exhortation qu'il donne à Timothée en lui recommandant d'être « nourri dans les paroles de la foi et de la bonne doctrine » (1 Tim. 4 : 6). Les Juifs avaient bien reçu la loi de Moïse, et ils en connaissaient la lettre, mais ils ne l'observaient pas (v. 19). C'est un constat terrible !
                        Si nous avons appris quelque chose, c'est parce que nous avons écouté et reçu ce que Dieu dit, et que nous ne doutons nullement que ce soit vrai. C'est cela la foi ! Et si parfois des doutes nous assaillent et altèrent notre communion avec le Seigneur, revenons à la Parole de Dieu, lisons-la soigneusement, avec prière. Alors la lumière et la paix rempliront notre coeur.
                        Nous sommes en même temps responsables de mettre en pratique ce que la Parole nous a enseigné. L'apôtre Jacques écrit : « Mettez la Parole en pratique, et ne vous contentez pas de l'écouter… celui qui aura regardé de près dans la loi parfaite… et qui aura persévéré, n'étant pas auditeur oublieux, mais faiseur d'oeuvre, celui-là sera bienheureux dans ce qu'il fait » (Jac. 1 v. 22-25).
 
                        En accomplissant la volonté de Dieu, et en recherchant la gloire de Dieu et non pas la sienne propre, le Seigneur Jésus démontrait que ce qu'il faisait était juste et vrai. Et ses oeuvres étaient là pour le prouver !
 
 
                              « J'ai fait une oeuvre, et vous vous étonnez tous ! » (v. 21), dit Jésus à la foule. Il avait accompli ce miracle de la guérison d'un homme paralysé à Béthesda en un jour de sabbat. Depuis ce jour, les Juifs cherchaient à Le faire mourir parce qu'Il avait transgressé la loi. Pourtant, des exceptions à ce commandement avaient été prévues. La loi de Moïse donnait au sujet de la circoncision un commandement qui violait le sabbat (Lév. 12 : 3) car le huitième jour pouvait bien tomber à ce moment-là ! C'est à cela que le Seigneur renvoie les Juifs en leur disant : « Etes-vous irrités contre moi de ce que j'ai guéri un homme tout entier un jour de sabbat ? » (v. 23). A cela les Juifs ne pouvaient rien répondre !
 
                        Le Seigneur Jésus continue donc à leur parler, essayant de toucher leur conscience et de les amener à avoir un jugement juste. Il est la lumière et la vérité. Tout est révélé lorsque Jésus parle ! Mais la foule ne comprend rien à ce qui se passe, ni à ce que Jésus dit. Elle voit bien les miracles que Jésus fait, et elle est prête à suivre cet homme hors du commun, mais en même temps elle craint les chefs religieux. Elle est tellement changeante dans son opinion, tellement versatile. Elle dit à Jésus: « Tu as un démon » (v. 20), puis, peu après : « Les chefs auraient-ils vraiment reconnu que celui-ci est le Christ ? » (v. 26), et encore : « Mais nous le connaissons, et nous savons d'où il est, tandis le Christ, quand il viendra, personne ne sait d'où il est » (v. 27). Mais au fond, ce ne sont que des prétextes pour ne pas croire, parce que Jean le Baptiseur avait déjà rendu témoignage de Jésus, et puis ses oeuvres, comme ce miracle de guérison qu'il venait de faire, était un témoignage puissant prouvant d'où il venait et qui il était !
                        Il est remarquable d'entendre le Seigneur s'adresser sans se lasser à son peuple. Quelle grâce de l'entendre venir dans le temple et crier ! « Jésus s'écria dans le temple… » (v. 28) ; « Jésus se tenait debout, et il cria… » (v. 37). Dans le livre des Proverbes, nous entendons aussi la Sagesse crier « au sommet des hauteurs, sur le chemin, aux carrefours » (Prov. 8 : 1-2). Le Seigneur Jésus crie en enseignant le peuple, en l'avertissant pour qu'il revienne de sa mauvaise voie, et qu'il écoute celui que Dieu a envoyé. Seul le Seigneur Jésus peut révéler le Père parce que, seul, Il le connaît : « Personne ne connaît le Père, si ce n'est le Fils et celui à qui le Fils voudra le révéler » (Matt. 11 : 27). Lorsque nous venons à Jésus, nous venons aussi au Père.
 
                        Celui qui n'écoute pas ne peut pas comprendre l'enseignement de Dieu. Il reste ignorant et tourmenté par ses questions. Soit on ouvre son coeur pour recevoir la Parole du Seigneur, soit on endurcit sa conscience pour ne pas croire, et pour faire taire cette voix qui dérange.
                        Nous avons ici ce double résultat que produit l'annonce de la Parole de Dieu. Les Juifs cherchent à le prendre pour le faire mourir, mais en vain toutefois, « parce que son heure n'était pas encore venue » (v. 30). Pour Jésus, cette heure-là allait bientôt venir, lorsque la croix serait devant Lui. « Jésus, sachant que son heure était venue pour passer de ce monde au Père… » (13 : 1).
 
 
 
 
               2La dernière et grande journée de la fête : v. 37-53
 
 
                                    2.1   Appel à celui qui a soif (v. 37-39)
 
                        Cette dernière journée, la grande journée de la fête, celle des tabernacles dont il est parlé dans l'Ancien Testament (Lév. 23 : 34 à 36 ; Nom. 29 : 35 ; Néh. 8 : 17-18) est la préfiguration de ce jour où le Seigneur rétablira toutes choses. Il instaurera alors son règne sur la terre et la bénédiction coulera en abondance.
 
                        Le Seigneur invite encore ceux qui veulent écouter à venir à lui : « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi et qu'il boive » (v. 37). L'appel est individuel ; il s'adresse à chacun de ceux qui ont soif pour venir à Jésus. Le prophète Esaïe s'écriait déjà : « Ho ! quiconque a soif, venez aux eaux… venez, achetez et mangez…  achetez sans argent et sans prix… » (Es. 55 : 1). Cet appel se renouvelle jusqu'à la dernière page de la Bible, tant que dure encore le jour de la grâce : « Que celui qui a soif vienne ; que celui qui veut prenne gratuitement de l'eau de la vie » (Apoc. 22 : 17).
                        La conséquence, ce sont des fleuves d'eau vive qui coulent de celui qui a cru. La femme samaritaine a fait cette expérience. Le Seigneur lui a dit : « Celui qui boira de l'eau que je lui donnerai, moi, n'aura plus soif, à jamais ; mais l'eau que je lui donnerai sera en lui une fontaine d'eau jaillissant en vie éternelle » (4 : 14). Cette femme a cru, elle a rendu témoignage, et par son moyen beaucoup ont cru à leur tour.
                        Les fils de Coré ont écrit :« Passant par la vallée de Baca, ils en font une fontaine ; la pluie aussi la couvre de bénédictions » (Ps. 84 : 6). Ceux qui connaissent l'épreuve sont à même de comprendre ceux qui passent par le même chemin ; ayant été consolés, ils peuvent à leur tour consoler les autres. Mais la source est en haut, car c'est du ciel que vient la bénédiction.
 
                        Au verset 39, le Seigneur précise qu'il s'agit là de ceux qui reçoivent sa parole et qui croient en lui : « Or il disait cela de l'Esprit qu'allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ». Nous retrouvons la même pensée sous la plume de l'apôtre Paul : « ayant entendu la parole de la vérité, l'évangile de votre salut – en qui aussi ayant cru, vous avez été scellés du Saint Esprit » (Eph. 1 : 13). Ces fleuves d'eau vive qui jaillissent ne viennent pas de la sagesse humaine, mais du coeur lorsqu'il est rempli du Seigneur et mû par le Saint Esprit.
 
                        La grande question est de savoir si nous avons soif, et si nous venons au Seigneur Jésus pour étancher notre soif ! Le monde offre bien des sources, mais elles sont comme « des citernes crevassées qui ne retiennent pas l'eau », selon l'expression du prophète Jérémie (2 : 13). Le Seigneur Jésus, lui seul, est la source des eaux vives, abondantes, inépuisables. Nous en avons déjà des images dans l'Ancien Testament avec ce rocher que Moïse a frappé dans le désert, et il en est sorti des eaux en abondance pour désaltérer le peuple d'Israël (Nom. 20 : 7-11 ; 1 Cor. 10 : 4).
                        Un exemple de ce que produit l'Esprit est donné aux chrétiens par l'apôtre Paul : « Soyez remplis de l'Esprit, entretenez-vous par des psaumes, des hymnes et des cantiques spirituels, chantant et apportant la louange, de votre coeur, au Seigneur  rendez toujours grâces pour tout à Dieu le Père » (Eph. 5 : 18-20). Un coeur rempli de l'Esprit, des paroles qui apportent joie, encouragement, édification, des actions de grâces et de louanges qui montent vers Dieu, voilà aussi ces fleuves d'eau vive qui coulent pour le bien de tous !
 
                        Nous avons donc à veiller à ne pas attrister le Saint Esprit pour que justement il ait sa libre action en nous et que les eaux puissent jaillir et s'écouler librement. Il nous faut être comme un canal propre qui ne se laisse pas obstruer par toutes sortes d'obstacles !
 
 
                                    2.2 Contestation au sujet de Jésus (v. 40-44)
 
                        Les paroles de Jésus provoquent des réactions très différentes chez ceux qui les entendent, et l'on retrouve en fait deux grandes catégories de personnes.
Il y a ceux qui ne veulent pas croire, qui discutent et raisonnent, ceux à qui Jésus disait avec tristesse : « Et vous ne voulez pas venir à moi pour avoir la vie » (5 : 40).
Et puis,  il y a ceux qui entendent la parole du Seigneur, dont le coeur est touché par la grâce, qui croient et rendent témoignage. Ce sont sans doute des témoignages différents, mais qui montrent qu'un travail s'est fait dans le coeur, que la conscience a été rendue sensible : « Celui-ci est véritablement le Prophète… Celui-ci est le Christ… Jamais homme n'a parlé comme cet homme » (v. 40, 41, 46).
 
                        Lorsque la foi manque, on peut bien tenir toutes sortes de raisonnements, comme ici sur l'origine du Seigneur. De telles divagations n'aboutissent à rien qu'à nourrir l'incrédulité, et finalement l'opposition et la haine.
                        Pourtant, les pharisiens savaient montrer leur connaissance des Ecritures, ils savaient bien que le Christ devait naître à Bethléem (Mich. 5 : 2) ; ils avaient même su l'indiquer à Hérode (Matt. 2 : 3-6) ! Le Seigneur Jésus avait ensuite passé son enfance à Nazareth, dans la terre méprisée de Galilée (Matt. 2 : 22-23 ; Jean 1 : 45-46), d'où le nom méprisant qu'on lui donnait : Jésus le Nazaréen.
                        « Cherche bien, et vois qu'aucun prophète ne s'est levé de Galilée » (v. 52) ; cette remarque des pharisiens à Nicodème, qui lui aussi prenait la défense de Jésus, est tout simplement fausse, puisque le prophète Jonas était d'une ville de Galilée (2 Rois 14 : 25).
 
                        Il est sans doute instructif de considérer que le seul signe que le Seigneur donne à ces Juifs incrédules, pour parler de sa mort et de sa résurrection, c'est le signe de Jonas ! (Matt. 12 : 38-40). Et pourtant cette terre de Galilée a eu un immense privilège, celui de voir le Fils de Dieu y accomplir tant de miracles ! Le prophète Esaïe en témoignait déjà bien longtemps à l'avance : « Galilée des nations : le peuple qui marchait dans les ténèbres a vu une grande lumière ; ceux qui habitaient dans le pays de l'ombre de la mort… la lumière a resplendi sur eux » (Es. 9 : 1-2).
           
                        Ce n'est pas la connaissance qui nous aide à suivre le Seigneur et à nous attacher à lui, mais lorsque notre coeur est saisi par sa personne adorable, et que nous sommes remplis de son amour. Alors nous apprenons à le connaître, Lui, dans ce qu'Il est, et dans ce qu'Il a fait pour nous. Chose remarquable, Dieu a voulu se révéler non par des choses fortes ou savantes aux yeux du monde. « Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour couvrir de honte les hommes sages ; et Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qui sont méprisées… - afin que personne ne se glorifie devant Dieu » (1 Cor. 1 : 27-29).
 
 
                                    2.3 Retour à vide des gardes et intervention de Nicodème (v. 45-53)
 
                        Le témoignage rendu par les huissiers chargés de se saisir de Jésus est significatif de la puissance et de la beauté des ses paroles : « Jamais homme n'a parlé comme cet homme » (v. 46). Luc précise que « tous s'étonnaient des paroles de grâce qui sortaient de sa bouche », tout en parlant « avec autorité » (Luc 4 : 22, 32). Quelle responsabilité de la part de ces chefs religieux qui auraient dû recevoir tous ces témoignages rendus au sujet du Seigneur Jésus, et le reconnaître comme leur Messie, leur Sauveur. Mais leur coeur est endurci à ce point qu'ils cherchent à faire taire toutes ces voix qui les condamnent. Même l'un des leurs, Nicodème, apporte une parole pleine de bon sens : « Notre loi juge-t-elle l'homme avant de l'avoir entendu  et d'avoir connu ce qu'il fait? », mais il n'est pas non plus écouté ! Ce Nicodème qui était d'abord venu de nuit vers Jésus pour s'enquérir de lui (3 : 2), aura avec Joseph d'Arimathée le précieux privilège d'ensevelir le Seigneur Jésus (19 : 39-42).
 
                        Cette journée, la grande et dernière journée de la fête se termine maintenant, et les pensées des hommes concernant Jésus se manifestent de plus en plus clairement. Qu'il est triste de voir ceux qui avaient la responsabilité de conduire le peuple de Dieu camper sur leurs positions, et malgré les preuves évidentes s'obstiner à refuser de reconnaître Jésus comme le Fils de Dieu, le Messie. Alors chacun s'en retourne chez lui, dans sa maison. « Mais Jésus s'en alla au mont des Oliviers » (8 : 1).