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NOTES SUR L'EVANGILE DE JEAN (4)
 
 
CHAPITRE 4
  
            1 – La femme samaritaine : v. 1-42
 
 
                                    1.1   La venue de Jésus à Sichar (v. 1-6)
 
                        Le Seigneur Jésus a commencé son ministère en Judée, mais Il quitte cette terre des Juifs pour retourner en Galilée, où nous l'avons déjà vu au chapitre 2 lors des noces de Cana. Il était venu « chez lui, et les siens ne l'ont pas accueilli » (1 : 11). Alors Il va prêcher cette bonne nouvelle à tous ceux qui voudront l'entendre et la recevoir. Mais pour se rendre en Galilée, « il lui fallait traverser la Samarie » (v. 4) ; là, Il devait rencontrer une personne qui avait besoin de Lui.
 
                        La ville de Samarie où Jésus passe, c'est « Sichar, près de la terre que Jacob avait donnée à son fils Joseph » (v. 5). Dieu qui a voulu bénir son peuple se souvient des promesses faites à Abraham, Isaac et Jacob ; dans cette allusion à Jacob et à Joseph, est évoquée la bénédiction prophétique que Jacob a transmise à Joseph, type de Christ. 
« Joseph est une branche qui porte du fruit, une branche qui porte du fruit près d'une fontaine ; ses rameaux poussent par dessus la muraille » (Gen. 49 : 22). Quelle remarquable réalisation de ces paroles apporte le récit de Jean : en Jésus, l'amour et la grâce débordent, au-delà du peuple juif, vers ces Samaritains, étrangers aux promesses et méprisés. Le don de Dieu est aussi pour eux, comme pour tout homme !
                        Celui qui est assis là au bord de la fontaine est le Fils de Dieu. Il est Dieu manifesté en chair, un homme qui a faim, qui a soif, qui est fatigué du chemin…  Il est là parce qu'il y a une femme dans la détresse qu'Il veut sauver. C'est pour de telles personnes aussi que le Seigneur Jésus est venu !
 
 
                                    1.2   La fontaine d'eau vive (v. 7-18)
 
                        Admirons la manière dont le Seigneur s'adresse à cette samaritaine : « Donne-moi à boire » (v. 8). Celui qui donne en abondance s'abaisse jusqu'à dépendre de cette femme en lui demandant de l'eau pour apaiser sa soif. Quelle surprise pour elle d'entendre Jésus, qu'elle reconnaissait pour un Juif, lui demander à boire !
                        Aussitôt, le Seigneur parle à son intelligence et à son coeur : « Si tu connaissais le don de Dieu et qui est celui qui te dit : Donne-moi à boire, c'est toi qui lui aurais demandé et il t'aurait donné de l'eau vive » (v. 10). Il lui montre non seulement qu'Il s'intéresse à elle, mais qu'Il peut répondre pleinement à ses besoins qu'il connaît.
 
                        Le « don de Dieu » est pour tous, pour « quiconque » ; au chapitre 3, c'est un homme éminent, un pharisien, chef des Juifs, qui a reçu ce merveilleux message. Ici, le Seigneur Jésus apporte ce même don de Dieu à une femme samaritaine, une étrangère, assoiffée moralement et spirituellement. Il avait dit à Nicodème : « Tu es le docteur d'Israël, et tu ne connais pas cela ? » (3 : 10). Il déclare maintenant à cette femme : « Si tu connaissais le don de Dieu … ».
 
 
                        Cette « eau vive » que le Seigneur Jésus propose à la femme samaritaine nous parle de l'action du Saint Esprit dans une âme. « Si quelqu'un a soif qu'il vienne à moi et qu'il boive. Celui qui croit en moi… des fleuves d'eau vive couleront du plus profond de son être. Or il disait cela de l'Esprit qu'allaient recevoir ceux qui croyaient en lui » (7 : 37-39).
                        Si quelqu'un est altéré par la sécheresse de ce monde, il a besoin de venir au Seigneur Jésus qui peut lui donner cette eau vive. L'Ancien Testament présente une scène semblable : dans un temps de sécheresse et de famine, le prophète Elie est envoyé à Sarepta vers une pauvre veuve et lui demande : « Prends-moi, je te prie, un peu d'eau dans un vase, afin que je boive » (1 Rois 17 : 10).
 
                        Remarquons le travail qui s'opère chez cette femme. Au début, lorsque le Seigneur lui parle des choses éternelles, elle pense aux choses terrestres (v. 10-12). Le Seigneur insiste encore et lui dit ce qu'Il peut lui donner (v. 14). La Samaritaine sent alors le besoin d'avoir cette eau jaillissant en vie éternelle. Elle veut saisir ce que Jésus lui offre : « Seigneur, donne-moi cette eau… » (v. 15).
                        Le Seigneur veut toujours nous donner ce qui est excellent. Est-ce aussi notre désir de le recevoir ?
 
                        Cependant il y a encore un point important à régler : il faut que tout ce qui concerne la vie de cette femme soit placé devant Dieu, dans la pleine lumière. Il ne peut pas y avoir de bénédiction sans cela ! Jésus parle à sa conscience : « Va, appelle ton mari et viens ici » (v. 16).
                        Quel exemple pour nous ! D'abord gagner la confiance de quelqu'un avant de pouvoir lui montrer ce qu'elle est et le besoin qu'elle a du Sauveur.
                        « Va », c'est le mot qui atteint la conscience, lorsque le Seigneur met le doigt sur l'état de cette pécheresse. « Viens ici », c'est la grâce qui attire le coeur.  « Voici, moi, je l'attirerai, et je la mènerai au désert, et je lui parlerai au coeur » (Osée 2 : 14).« Tu m'as consolé. Voici Dieu est mon salut ; j'aurai confiance et je ne craindrai pas… Et vous puiserez de l'eau avec joie aux fontaines du salut. Et vous direz en ce jour-là : Célébrez l'Eternel… Chantez l'Eternel, car il a fait des choses magnifiques… » (Es. 12 : 1-5).
 
                        Alors la femme samaritaine va reconnaître son état, sa triste situation, que le Seigneur connaît d'ailleurs parfaitement bien. Elle est obligée de déclarer : « Seigneur, je vois que tu es un prophète » (v. 20). 
 
 
                                    1.3   Le lieu où il faut adorer (v. 19-26)
 
                        Avec Nicodème, le Seigneur n'avait abordé que les premiers rudiments de la foi : le salut par la nouvelle naissance. Mais avec cette femme, Il va aller beaucoup plus loin, en lui apportant la révélation du Père qui cherche des adorateurs.
 
                        A partir du verset 20, le cours de la conversation change. La Samaritaine se met à parler avec Jésus du lieu et de la manière d'adorer Dieu. Elle a bien reconnu qu'elle a devant elle un prophète, mais comme pour échapper à la lumière divine, elle détourne la conversation pour parler de religion : « Nos pères ont adoré sur cette montagne-ci… » (v. 20).
                        N'y a-t-il pas beaucoup de personnes qui cherchent de la même manière à détourner le tranchant de la Parole de Dieu lorsqu'elles se sentent jugées par elle ? Ne faisons pas ainsi ! Laissons le Seigneur mettre le doigt sur ce qui ne va pas dans notre vie ; c'est alors seulement qu'Il pourra user de grâce et de miséricorde et se révéler pleinement à nous.
  
                        Beaucoup de gens sont préoccupés de l'endroit où il faut adorer. Quel lieu choisir ? Mais le seul que nous ayons à rechercher, c'est celui où le Seigneur se trouve ! Il est question ici de la religion de l'homme, de l'importance de la tradition (v. 20). Mais, à cette personne avide d'apprendre, le Seigneur Jésus apporte cette merveilleuse révélation : « les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité ; et en effet le Père en cherche de tels qui l'adorent » (v. 23-24).
                        Le Seigneur déclare qu'il faut adorer le Père « en esprit et en vérité ». Il n'est pas possible d'adorer Dieu si on ne le connaît pas comme Père, c'est-à-dire si l'on est pas d'abord un enfant de Dieu ! Seuls ceux qui sont nés de nouveau peuvent rendre culte, adorer. Ce n'est que par l'Esprit que nous pouvons le faire (Phil. 3 : 3).
                        Connaissons-nous le lieu du rassemblement des enfants de Dieu dans la présence du Seigneur Jésus qui lui-même a dit : « Là où deux ou trois sont assemblés en mon nom, je suis là au milieu d'eux » (Matt. 18 : 20).
 
                        Le lieu où il convient d'adorer, c'est là où l'on jouit de sa présence. C'est Lui seul qui attire notre coeur. Ce n'est pas seulement le dimanche que la louange doit monter vers Dieu, mais constamment ! « Offrons donc, par lui (par Jésus), sans cesse à Dieu un sacrifice de louanges, c'est-à-dire le fruit des lèvres qui confessent son nom » (Héb. 13 : 15). « Jour après jours, ils persévéraient d'un commun accord… ils louaient Dieu… » (Act. 2 : 46). « Vers minuit, Paul et Silas, en priant, chantaient les louanges de Dieu » (Act. 16 : 25).
                        Le Père « cherche » des adorateurs. C'est à Lui que revient notre adoration. Mais le thème de notre adoration, c'est le Seigneur lui-même. Et c'est le Saint Esprit qui nous conduit dans la louange et l'adoration.
 
                        Le Seigneur Jésus, l'homme rejeté, s'est  trouvé en présence d'une personne méprisée ; c'est pour de tels êtres qu'Il est venu ; ce sont ceux-là même qu'il conduit à adorer.
                        De même, c'est à Marie de Magdala, délivrée de sa condition pécheresse, que le Seigneur révèle après sa résurrection : « Je monte vers mon Père et votre Père, et vers mon Dieu et votre Dieu » (20 : 17). « Dieu a choisi les choses faibles du monde pour couvrir de honte les choses fortes ; et Dieu a choisi les choses viles du monde, celles qui sont méprisées… » (1 Cor. 1 : 27-28).
                        Oui, les conseils de Dieu sont magnifiques, et le Seigneur Jésus est venu vers nous pour être véritablement le Sauveur du monde.
 
 
                                    1.4 Le témoignage de la femme samaritaine (v. 27-30)
 
                         « La femme donc laissa sa cruche et revint à la ville… » (v. 28). Jusque-là, elle avait sa cruche pour aller chercher de l'eau, mais sa soif n'avait pas été étanchée. Désormais, elle connaît Jésus, la source des eaux vives, et elle n'a plus besoin de sa cruche !
                        Il y a là aussi une leçon à retenir. Souvent, nous sommes occupés de beaucoup de choses qui nous empêchent de venir à Jésus, de jouir de sa communion. Il nous faut laisser notre cruche !
 
                        La femme a trouvé la réponse aux besoins profonds de son âme et maintenant, elle désire rendre témoignage autour d'elle de ce qu'elle a trouvé en Jésus. Elle s'adresse à ceux de sa propre ville, là où sa vie de péché était connue. Elle peut dire maintenant : « Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ; celui-ci n'est-il point le Christ ? » (v. 29). Elle a cru ce que le Seigneur Jésus lui disait, et elle le confesse de sa bouche devant les hommes. Voilà le signe d'une vraie conversion ! « Si, de ta bouche, tu reconnais Jésus comme Seigneur, et si tu crois dans ton coeur que Dieu l'a ressuscité d'entre les morts, tu seras sauvé » (Rom. 10 : 9-10).
 
                        Soulignons la sobriété de la Parole sur le témoignage de cette femme : « Venez voir un homme qui m'a dit tout ce que j'ai fait ». Ces paroles toutes simples sont encore répétées au verset 39. C'est un témoignage suffisant qui amène d'autres âmes à croire en Jésus. Il n'est pas utile d'étaler la noirceur du péché dans tous ses détails, comme on le fait parfois dans certains témoignages. Cela ne produit que curiosité malsaine et souillure de l'esprit chez ceux qui entendent ! L'important est de savoir ce que le Seigneur a opéré dans notre coeur sans avoir à décrire le péché aux yeux des hommes.
 
                        Il y a un parallèle intéressant à faire avec les paroles que la femme adresse aux Samaritains et celles de Jésus dans le premier chapitre : « Venez et voyez » (1 : 39). Lorsque le Seigneur invite les deux disciples à Le suivre, ceux-ci « demeurèrent auprès de lui ce jour-là ». Ici, les Samaritains ont été touchés par le témoignage de cette femme et ils ont cru en Jésus. C'est pourquoi ils désirent qu'Il demeure avec eux pour l'entendre encore : « Beaucoup plus de gens crurent à cause de Sa parole » (v. 41). La conséquence, c'est que le Seigneur Jésus n'est plus connu seulement comme « le Christ », mais comme « le Sauveur du monde ».
 
                        Remarquons encore que cette femme a conduit plusieurs personnes à Jésus par le témoignage qu'elle a rendu. Mais ensuite, c'est comme si elle s'effaçait et disparaissait pour laisser la place au Seigneur. « Ce n'est plus à cause de ce que tu as dit que nous croyons ; car nous-mêmes nous l'avons entendu, et nous savons que celui-ci est véritablement le Sauveur du monde » (v. 42), disent les Samaritains qui l'ont accepté. Ce qui importe en définitive c'est que le Seigneur soit entendu et que ce soit Lui qui soit cru.
 
                        Il est intéressant de voir comment la connaissance du Seigneur Jésus augmente chez la femme samaritaine. D'abord, elle ne le considère que comme un Juif (v. 9). Puis elle reconnaît qu'il est un prophète (v. 19). Ensuite elle découvre qu'Il est le Messie, le Christ (v. 25, 29). Enfin Il deviendra pour elle, et pour ceux qui ont cru par son témoignage,  le Sauveur du monde (v. 42).
 
 
 
            2 – Jésus enseigne ses disciples et les Samaritains : v. 31-42
 
 
                                    2.1 La nourriture de Jésus (v. 31-34)
 
                         « Mais pendant ce temps, les disciples le priaient, disant : Rabbi, mange » (v. 31). Ils éprouvaient naturellement le besoin de nourrir leur corps, comme la femme samaritaine lorsqu'elle voulait remplir sa cruche ! Mais, comme Il l'a fait pour elle, le Seigneur veut élever les pensées des disciples vers les réalités spirituelles (v. 32 ; Matt. 4 : 4).
                        N'avons-nous pas besoin souvent de détourner nos regards des choses de la terre pour les élever vers le ciel et vers les choses spirituelles ? Nous sommes exhortés à chercher «  ce qui est en haut », à penser à « ce qui est en haut, non pas à ce qui est sur la terre » (Col. 3 :1-2).
                        Le Seigneur parle maintenant à ses disciples de ce qui nourrit son âme : « Moi, j'ai une nourriture à manger que vous, vous ne connaissez pas… Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé et d'accomplir son oeuvre » (v. 32, 34). Il dira plus tard : « Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé » (5 : 30) ; « Je suis descendu du ciel pour faire, non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé » (6 : 38).
                        Le Seigneur Jésus était venu pour faire la volonté de son Père et accomplir l'oeuvre par laquelle tous les hommes pouvaient être sauvés ; telle est la volonté de Dieu ! « L'oeuvre de Dieu, c'est celle-ci : que vous croyiez en celui qu'il a envoyé… La volonté de mon Père, c'est que quiconque discerne le Fils et croit en lui ait la vie éternelle » (6 : 29, 40).
 
 
                                    2.2 La moisson (v. 35-38)
 
                        Le Seigneur voit déjà tous ceux qui vont être au bénéfice de ce qu'Il a accompli ; Il invite les disciples à avoir ce même regard de foi et à se réjouir déjà avec le Maître de la moisson. Il associe dans cette même joie celui qui sème et celui qui moissonne.
                        « Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chant de joie. Il va en pleurant, portant la semence qu'il répand ; il revient avec chant de joie, portant ses gerbes » (Ps. 126 : 5-6). « Ni celui qui plante ne compte, ni celui qui arrose, mais celui qui donne l'accroissement : Dieu. Or celui qui plante et celui qui arrose ne font qu'un… nous sommes collaborateurs de Dieu » (1 Cor. 3 : 7-9).
                        Quel privilège Dieu nous accorde s'il nous emploie pour faire connaître son  oeuvre de salut ! Ainsi engagés dans cette moisson, nous pouvons nous réjouir avec Lui !
                        Personne ne peut dire qu'il n'a rien à faire pour le Seigneur ! L'un est appelé à semer, un autre plante, un autre arrose, mais tous pourront se réjouir ensemble lorsque la moisson sera là. Oh, que nous ayons davantage un coeur engagé pour le Seigneur, que nous soyons remplis de zèle pour travailler dans ces campagnes qui sont « déjà blanches pour la moisson » (v. 35) ! Que nous puissions entendre l'appel divin : « Qui est celui qui engage son coeur pour venir à moi ? » (Jér. 30 : 21).
                        Pensons à l'exemple du Seigneur Jésus qui « à cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant méprisé la honte… » (Héb. 12 : 2). Désirons l'approbation du Maître :
                        « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu… entre dans la joie de ton maître » (Matt. 25 : 21). Du plus grand d'entre nous au plus petit, le Seigneur nous appelle à Le servir ! Il nous a confié quelque chose à chacun : sachons le faire fructifier avec amour et avec zèle et il en résultera de la joie pour Lui.
 
 
                                    2.3 L'évangile reçu par les Samaritains (v. 39-42)
 
                        Certainement ce fut une grande joie pour le coeur du Seigneur Jésus de voir tous ces Samaritains croire sa parole. Entendre la Parole et croire, c'est la foi !
                        Une telle joie sera connue encore dans une ville de la Samarie : « Philippe… leur prêcha le Christ. Les foules, unanimement, étaient attentives… Et il y eut une grande joie dans cette ville-là » (Act. 8 : 5-8).
                        Le Seigneur voyait déjà ce fruit préfigurant la grande moisson, lorsque tous les rachetés seront recueillis dans le ciel.
 
 
 
            3 – Le retour de Jésus en Galilée : v. 43-54
 
 
                                    3.1 Les Galiléens (v. 43-45)
 
                        Le Seigneur poursuit maintenant sa route pour aller en Galilée.  
                        Malgré la joie éprouvée à Sichar en voyant ainsi des âmes venir à Lui, le Seigneur poursuit son chemin. Il passe « de lieu en lieu, faisant du bien » (Act. 10 : 38).  Il arrive en Galilée, où Il est connu, certes, comme le charpentier, le fils de Joseph et de Marie. Alors Il doit rendre ce témoignage « qu'un prophète n'est pas honoré dans son propre pays » (v. 44).
                        Quelle différence avec les Samaritains ! On le reçoit là, en Galilée, mais par curiosité, parce qu'on a entendu parler de Lui, de ses miracles, des choses qu'Il a faites.
 
 
                                    3.2 La guérison du fils d'un officier du roi (v. 46-54)
 
                        Revenu à Cana de Galilée, Jésus va accomplir un autre miracle. Celui-ci présente des analogies avec celui qui est relaté en Matthieu 8 : 5-10 et en Luc 7 : 1-10.
                        Ici, c'est le fils d'un officier du roi qui est malade. Dans sa détresse, le père de l'enfant vient à Jésus et le prie « de descendre et de guérir son fils » (v. 47). Mais, voulant tester sa foi, le Seigneur lui dit : « Si vous ne voyez pas des signes et des prodiges, vous ne croirez pas ! » (v. 48). Cet homme s'appuyait-il sur les miracles que Jésus faisait, ou bien y avait-il une vraie foi chez lui ?
                        Beaucoup venaient au Seigneur pour être guéris de leurs maladies, d'autres pour voir les prodiges et les miracles qu'Il faisait ; mais ce ne sont pas les signes ou les miracles qui peuvent faire croire comme nous l'avons vu à la fin du chapitre 2 ! Ce qui compte, c'est de recevoir et croire la parole de vie que le Seigneur apporte, celle qui donne la vie éternelle. « La foi vient de ce qu'on entend - et ce qu'on entend par la parole de Dieu » (Rom. 10 : 17).
 
                        Les Samaritains de Sichar ont entendu et cru la parole du Seigneur. Ce père dont l'enfant est malade va croire lui aussi la parole de Jésus : « Et l'homme crut la parole que Jésus lui avait dite, et s'en alla » (v. 50). C'est tout simplement cela la foi ! Il a cru que la puissance de Jésus pouvait arrêter la mort. Il apprend, en revenant à la maison, que son fils vit ; alors, il constate effectivement qu'à l'heure où il a cru, son fils a été guéri ! La foi précède le miracle parce qu'elle s'appuie sur la parole du Seigneur ! La foi croit, même sans voir. « Parce que tu m'as vu, tu as cru ; bienheureux ceux qui n'ont pas vu et qui ont cru » (20 : 29), dira le Seigneur à Thomas.
 
                        Remarquons comment le père s'adresse à Jésus : il expose simplement sa détresse, comptant sur la compassion et la puissance de Jésus. Il s'en remet à Lui entièrement.
                        Dieu sait très bien ce qu'il nous faut ; ce qui importe, c'est que nous Lui exposions simplement nos besoins, nos difficultés, notre peine, notre détresse, et que nous nous attendions à Lui avec foi.
                        La Parole de Dieu nous exhorte à exposer en toutes choses nos besoins par la prière et la supplication ; l'apôtre dit : « la paix de Dieu gardera vos coeurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Phil. 4 : 6-7). Prenons le temps de nous approcher du trône de la grâce pour y présenter nos besoins ; nous recevrons miséricorde et nous trouverons « grâce, pour avoir du secours au moment opportun » (Héb. 4 : 16).
                        Comptons simplement sur Celui qui nous aime et « qui peut faire infiniment plus que tout ce que nous demandons ou pensons » (Eph. 3 : 20). Faisons-lui confiance !
 
                        « Alors il crut, lui et toute sa maison » (v. 53).  Sa foi a été fortifiée en voyant la guérison de son fils. Il avait cru la parole du Seigneur quant à la circonstance qu'il venait de lui exposer (v. 50). Maintenant il croit en Jésus, et non seulement lui, mais aussi toute sa maison ! La foi du chef de famille entraîne la bénédiction de toute sa maison : « Crois au Seigneur Jésus et tu seras sauvé, toi et ta maison » (Act. 16 : 31).
                        N'oublions pas toutefois que la foi est individuelle. Ce n'est pas parce qu'un enfant a des parents croyants qu'il sera sauvé ! Il le sera s'il accepte pour lui-même Jésus comme son Sauveur. Pour cela, il faut se reconnaître un pécheur perdu et se repentir de ses fautes, puis confesser personnellement le Seigneur et dire : Il est mon Sauveur !