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NOTES SUR L'EVANGILE DE JEAN (3)
 
 
 
CHAPITRE 3
 
            1 – L'entretien de Nicodème avec Jésus  : v. 1-10
 
 
                        Le début du chapitre 3 se rattache aux derniers versets du chapitre 2. En effet le Seigneur Jésus connaît parfaitement l'état intérieur de chaque homme. Lui seul lit au fond du coeur ce qui s'y trouve. Plusieurs avaient cru en Lui en contemplant ses miracles, mais Jésus ne se fiait pas à eux. La foi, ce n'est pas croire aux miracles, mais bien croire à l'Ecriture et à la parole que le Seigneur a dite (2 : 22). Ainsi Nicodème, un Juif imbu de ses préjugés, sera éclairé et enseigné par Jésus ; son coeur sera touché à salut.  
 
 
                                    1.1 La nouvelle naissance (v. 1-10)
 
                        Nicodème vient à Jésus de nuit ; ce chef des Juifs avait sans doute, lui aussi, été impressionné par les miracles accomplis par Jésus. Mais il voulait en savoir plus parce qu'il avait discerné en Jésus un homme avec qui Dieu était.
                        Sans doute est-ce par crainte que Nicodème vient  « de nuit », mais en tout cas c'est pour trouver la réponse aux besoins de son âme. Et Jésus est là, toujours prêt à répondre à celui qui s'approche de Lui. Ainsi, « le docteur d'Israël » va apprendre auprès du Maître qui enseigne (Rabbi) ce qu'il ne sait pas et qui est pourtant une chose essentielle : « Si quelqu'un n'est pas né de nouveau, il ne peut pas voir le royaume de Dieu » (v. 3).
                        Ce que le Seigneur Jésus dit est introduit à trois reprises par ces mots : « En vérité, en vérité, je te dis » (v. 3, 5, 11). Lorsque Nicodème montre son étonnement, le Seigneur va lui redire avec insistance : « Si quelqu'un n'est pas né d'eau et de l'Esprit, il ne peut pas entrer dans le royaume de Dieu… Ne t'étonne pas de ce que je t'ai dit : Il vous faut être nés de nouveau » (v. 5, 7).
 
                        Naître « d'eau et de l'Esprit », c'est recevoir la Parole de Dieu, dont l'eau est ici l'image, appliquée par la puissance de l'Esprit à la conscience et au coeur. Cela avait été déjà annoncé par les prophètes : « Je répandrai sur vous des eaux pures et vous serez purs : je vous purifierai…et je vous donnerai un coeur nouveau et je mettrai au dedans de vous un esprit nouveau… et je mettrai mon Esprit au dedans de vous » (Ezé. 36 : 25-26). « De sa propre volonté, il (Dieu) nous a engendrés par la parole de la vérité, pour que nous soyons une sorte de prémices de ses créatures » (Jac. 1 : 18). L'apôtre Pierre dit aux croyants qu'ils sont « régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la vivante et permanente parole de Dieu » (1 Pier. 1 : 22-23).
 
                        Il faut insister aujourd'hui encore sur l'importance essentielle de la nouvelle naissance. C'est le seul moyen pour entrer dans le royaume de Dieu. Ce n'est pas l'aboutissement d'une amélioration de l'homme, ou de l'esprit de l'homme, ou encore une réincarnation. Non, il faut être « né de nouveau », passer par la repentance et par la foi au Seigneur Jésus élevé sur la croix du Calvaire.
 
 
                                    1.2 Le témoignage de Jésus à Nicodème (v. 11-15)
 
                        Seul le Seigneur Jésus peut rendre un témoignage sûr. Les hommes ne reçoivent pas son témoignage à cause de l'endurcissement de leur coeur. Pourtant Dieu ne se lasse pas. Il est patient envers tous les hommes, « ne voulant pas qu'aucun périsse » (2 Pier. 3 : 9).
                        Remarquons le « nous » du verset 11 ; le Seigneur pouvait dire aussi : « Moi et le Père, nous sommes un » (10 : 30).
 
                        « Personne n'est monté au ciel, sinon celui qui est descendu du ciel, le Fils de l'homme qui est dans le ciel » (v. 13). Agur avait posé cette question : « Qui est monté dans les cieux, et qui en est descendu ?…Quel est son nom, et quel est le nom de son fils, si tu le sais ? » (Prov. 30 : 4). Oui, Dieu est descendu vers nous dans la personne de son Fils unique. C'est le début du grand mystère de la piété : « Dieu a été manifesté en chair » (1 Tim. 3 : 16).
                        Le Fils de Dieu est venu sur la terre pour révéler le Père : « Personne n'a jamais vu Dieu ; le Fils unique, qui est dans le sein du Père, lui, l'a fait connaître » (1 : 18). Ici, le verset 13 montre un homme dans le ciel, « le fils de l'homme qui est dans le ciel ». Jésus dira plus loin, dans cet évangile : « Je suis sorti d'auprès du Père et je suis venu dans le monde ; et de nouveau je laisse le monde et je m'en vais au Père » (16 : 28). Et Paul déclare : « Celui qui est descendu est le même que celui qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux » (Eph. 4 : 10).
 
                        Le Seigneur Jésus rappelle ensuite à Nicodème ce qui s'était passé dans le désert lorsque les Israélites mouraient de la morsure des serpents brûlants (Nom. 21 : 6-9). Un serpent d'airain avait été dressé par Moïse sur une perche, à la vue de tous ; il suffisait que celui qui avait été mordu jette un regard de foi vers lui pour qu'il soit guéri : «  il arrivera que quiconque sera mordu, et le regardera, vivra ». Ce quiconque se retrouve ici dans les versets 15 et 16 : « afin que quiconque croit en lui ne périsse pas mais qu'il ait la vie éternelle ».
                        Croire ce que Dieu dit ! Chacun doit avoir ce contact avec Dieu pour lui-même et ce regard de foi vers la croix du Seigneur Jésus.
                        Ce serpent dressé sur une perche est bien l'image de ce que le Seigneur Jésus a été sur la croix. Là, Il a été « fait malédiction : « Christ nous a rachetés de la malédiction de la Loi, étant devenu malédiction pour nous - car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois » (Gal. 3 : 13). « Celui qui n'a pas connu le péché, il l'a fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Cor. 5 : 21).
                        Jean le baptiseur avait déclaré : « Voilà l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! » (1 : 29). Ici, c'est la croix qui nous est présentée, sur laquelle il a fallu que « le Fils de l'homme soit élevé » (v. 14). On retrouve d'ailleurs à deux reprises cette expression dans cet évangile : « Quand vous aurez élevé le Fils de l'homme, alors vous comprendrez que c'est moi » (8 : 28) ; « Et moi, si je suis élevé de la terre, j'attirerai tous les hommes à moi-même » (12 : 32).
 
                              Tu fus élevé de la terre
                              Sur la croix ;
                              Pour nous tu bus la coupe amère
                              Sur la croix.
                              Ton amour a tout achevé :
                              Dans ton sang le croyant lavé,
                              Sait qu'il est à jamais sauvé
                              Par la croix.
 
                              Dans la honte a brillé ta gloire
                              Sur la croix.
                              A toi, Jésus, fut la victoire
                              Sur la croix.
                              A toi, durant l'éternité,
                              Soit force, honneur et majesté
                              Pour le triomphe remporté
                              Sur la croix !                
 
 
                                    1.3 Le résumé du message de l'évangile (v. 16)
 
                        Le verset 14 a présenté le côté du Fils : « Il faut que le Fils de l'homme soit élevé ». Le verset 16 montre le côté de Dieu : « Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique ». Le Père et le Fils sont ensemble dans l'oeuvre de la rédemption, comme autrefois Abraham et Isaac allaient « les deux ensemble » vers la montagne de Morija (Gen. 22 : 6, 8).
 
                        On entend souvent dire qu'il suffit de croire en quelque chose, que chacun a sa propre croyance, et qu'en réalité, l'important c'est d'être sincère… Non ! L'Ecriture nous dit : « quiconque croit en lui » ; c'est en Jésus qu'il faut croire! Il est, Lui, le seul moyen de salut (Act. 4 : 12). Nous devons croire ce que Dieu dit, et pas autre chose !
 
                        Ce verset 16 qui résume la proclamation du salut est d'une richesse extraordinaire :
 
                    Il nous parle du salut qui est divin : « Dieu… »
                    Le motif, c'est l'amour : « Dieu a tant aimé… »
                    La portée du salut est universelle : « Dieu a tant aimé le monde… »
                    Il est gratuit, c'est un don de Dieu : « il a donné… »
                    Le seul moyen de salut est le don suprême de Dieu : « son Fils unique… »
                    Il est pour chacun, personne n'est exclu : « …afin que quiconque… »
                    Le salut est par la foi: « quiconque croit… »
                    C'est le seul nom qui soit donné pour croire : « …croit en lui… »
                    La sécurité est totale : « …ne périsse pas… »
                    La possession est certaine : « …mais qu'il ait… »
                    Elle est pour l'éternité : « la vie éternelle ».
 
           
                              Tu l'as fait éclater, cet amour magnifique,
                              O Dieu de charité ! par le précieux don
                              De notre Rédempteur, Jésus, ton Fils unique,
                              Dont la mort sur la croix nous acquit ton pardon.
 
 
                                    1.4 Les conséquences de l'incrédulité (v. 17-21)
 
                        Le grand salut présenté dans ces versets a été acquis à grand prix ! Celui qui faisait les délices du Père de toute éternité (Prov. 8 : 30) est venu prendre sur Lui le châtiment que nous méritions. Et Dieu ne l'a pas épargné (Rom. 8 : 32) ; « le châtiment de notre paix a été sur lui » (Es. 53 : 5) !
                        Dieu n'est pas venu vers sa créature en Juge, mais en Sauveur (v. 17). Il aurait pu envoyer son Fils comme un justicier, mais alors nous aurions tous été condamnés.
                        Quel immense  travail de la part de Dieu ! Il vaut pour quiconque, pour le monde entier (1 Jean 2 : 2) ! Et la réponse à la foi est là, immédiate : « Celui qui croit en lui n'est pas jugé, mais celui qui ne croit pas est déjà jugé, parce qu'il n'a pas cru au nom du Fils unique de Dieu » (v. 18). Jésus dit : « Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m'a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (5 : 24).
                        « Je ne suis pas venu afin de juger le monde, mais afin de sauver le monde », dit encore Jésus (12 : 47). « Dieu… veut que tous les hommes soient sauvés » (1 Tim. 2 : 4). Le monde ne sera pas jugé sans avoir d'abord été aimé ! Mais pour celui qui refuse l'amour de Dieu, il est « déjà jugé ».
                        Le dernier verset du chapitre avertit à nouveau celui qui refuse de croire (ou : « désobéit ») : «  la colère de Dieu demeure sur lui ».
 
                        Les versets 19 et 20 montrent un tragique enchaînement : mal faire, se cacher pour que la lumière ne manifeste pas ce que l'on fait, et se priver ainsi de l'amour de Dieu. « Voici le jugement », c'est-à-dire la cause de la condamnation.
                        Au contraire, « celui qui pratique la vérité vient à la lumière » (v. 21a). Il se reconnaît pécheur et se place dans la lumière de Dieu ; il se repent, confesse ce qu'il a fait et saisit la grâce divine.
                        Accepter ce que Dieu dit, c'est être sauvé. Les oeuvres sont ensuite « manifestées comme faites en Dieu » (v. 21b). Dans notre vie chrétienne, nous avons besoin de demeurer dans la lumière, de revêtir les armes de la lumière (Rom. 13 : 12), parce que c'est là seulement que nous pouvons goûter la communion avec Dieu. « Vous êtes la lumière du monde… Que votre lumière brille ainsi devant les hommes », a dit Jésus (Matt. 5 : 14, 16). « Vous étiez autrefois ténèbres, mais maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur : marchez comme des enfants de lumière » (Eph. 5 : 8), dit l'apôtre Paul aux croyants d'Ephèse. Il est remarquable de voir l'identification de celui qui marche dans la lumière avec la lumière elle-même et avec Celui qui est la lumière ; de même celui qui marche dans les ténèbres, avec les ténèbres et avec le diable.
                        Il n'existe au fond que deux catégories de personnes sur cette terre: les enfants de Dieu et les enfants du diable (1 Jean 3 : 10) !
                        La responsabilité de tout homme est donc nettement soulignée dans ces versets. Le fait de venir à la lumière, c'est venir à Jésus, la source de salut et de toute bénédiction. Au contraire, rester dans les ténèbres conduit directement au jugement.
 
 
 
            2 – Le dernier témoignage de Jean-Baptiste  : v. 22-36
 
 
                                    2.1 L'ami de l'époux (v. 22-30)
 
                        Alors que le ministère de Jésus commence, celui de Jean le Baptiseur s'achève. Jean avait reçu une mission bien précise, celle de préparer le chemin de Celui qui devait venir pour son peuple, le Messie d'Israël. En cela, il était le Précurseur ; il était aussi, selon les paroles du Seigneur lui-même, le plus grand des prophètes. Jean répond encore une fois : « Ce n'est  pas moi qui suis le Christ, mais je suis envoyé devant lui » (v. 28).
                        Un autre titre est donné à Jean, celui d' « ami de l'époux » (v. 29a).  Celui qui a l'épouse (l'assemblée qui allait naître de l'oeuvre de Christ à la croix) est l'époux (Christ lui-même). Jean ne fait pas partie de ceux qui constituent l'épouse, mais c'est l'ami de l'époux (voir Apoc. 19 : 7 -9).
                        Jean n'éprouve pas d'amertume ni de jalousie en voyant Jésus prendre sa place dans le ministère ; au contraire, il montre toute sa joie de ce que le Seigneur Jésus paraisse maintenant, et qu'il puisse entendre sa voix. « Cette joie donc, qui est la mienne, est accomplie » (v. 29b), dit-il.
                         
                        Mais si Jean parle de sa joie qui est accomplie, il s'efface pour laisser à Christ toute la place : « Il faut que lui croisse et que moi je diminue » (v. 30). N'est-ce pas aussi une grande leçon pour nous ? Sachons disparaître derrière le Maître pour que Lui seul soit grand ; apprenons à nous mettre de côté, pour qu'Il soit vu et entendu en nous. Alors nous dirons comme Paul : « Je ne vis plus, moi, mais Christ vit en moi » (Gal. 2 : 20). 
Ecoutons le Seigneur nous dire aussi : « Un seul est votre Maître ; et vous, vous êtes tous frères » (Matt. 23 : 8). Oui, qu'Il grandisse en nous et que nous, nous diminuions pour lui laisser la première place en toutes choses.  
 
                        La Parole de Dieu donne plusieurs exemples d'hommes pour lesquels le Seigneur était tout ; aussi étaient-ils prêts à tout abandonner pour Lui :
                                  - Mephibosheth, jouissant de la présence retrouvée du roi David, dit au sujet de Tsiba : « Qu'il prenne même le tout puisque le roi, mon seigneur, est revenu en paix » (2 Sam. 19 : 30).
                                  - Etienne, étant lapidé, avait les yeux fixés sur le ciel en contemplant Jésus (Act. 7 : 55-58).
                                  - L'apôtre Paul déclarait : « Tous m'ont abandonné… mais le Seigneur s'est tenu près de moi » (2 Tim. 4 : 16-17).
 
 
                                    2.2 L'excellence du Fils de Dieu (v. 31-36)
 
                        « Celui qui vient d'en haut est au-dessus de tous » (v. 31). Celui qui est le Créateur des mondes, Dieu lui-même manifesté en chair, c'est Lui qui est descendu du ciel pour venir vers nous, mais Il reste Celui qui est plus grand que tous !
                        Nous, nous avons été tirés de la poussière et nous y retournons. Le Seigneur Jésus, « le second homme », est venu du ciel pour naître sur cette terre. Il est remonté au ciel, ressuscité et glorieux, pour que nous puissions être avec Lui, semblables à Lui, pour voir sa gloire ! Nous pouvons bien dire comme Anne autrefois : « De la poussière, il fait lever le misérable, de dessus le fumier il élève le pauvre, pour les faire asseoir avec les nobles : et il leur donne en héritage un trône de gloire » (1 Sam. 2 : 8).
                        « Le premier homme est tiré de la terre – poussière -, le second homme est venu du ciel. Tel est celui qui est poussière, tels aussi sont ceux qui sont poussière ; et tel est le céleste, tels aussi sont les célestes » (1 Cor. 15 : 47-48). Ainsi, celui qui est « né de nouveau » participe d'une vie nouvelle, une vie céleste, en attendant d'être rendu semblable à Christ glorifié.
 
                        « Celui qui a reçu son témoignage a scellé que Dieu est vrai ; car celui que Dieu a envoyé parle les paroles de Dieu » (v. 33). Lorsque le Seigneur Jésus était sur la terre, c'était Dieu lui-même qui parlait : « Dieu…nous a parlé dans le Fils (littéralement : en Fils) » (Héb. 1 : 1-2). Autrefois Dieu avait parlé à son peuple par les prophètes, mais en Jésus lui-même venu sur la terre, c'était Dieu qui parlait ! Ceux qui reçoivent ce témoignage reconnaissent et proclament que Christ est Dieu. Mais pour cela il faut avoir reçu l'Esprit de Dieu : « Personne ne connaît les choses de Dieu… si ce n'est l'Esprit de Dieu » (1 Cor. 2 : 11).
                        Les prophètes de l'Ancien Testament recevaient l'Esprit de Dieu pour accomplir la mission que Dieu leur confiait. Mais ce n'était qu'une « mesure » de l'Esprit, et pour un temps. Christ lui est venu dans la puissance de l'Esprit, Il a été conçu de l'Esprit Saint ; l'Esprit est descendu sur Lui et y est demeuré. Et aujourd'hui « Dieu ne donne pas l'Esprit par mesure » (v. 34). Ceux qui ont cru sont « scellés du Saint Esprit », et l'Esprit « habite » en eux (Eph. 1 : 13 ; 1 Cor. 3 : 16).
 
                              Tu verses ton amour, Dieu seul bon, Dieu seul sage,
                              Dans nos coeurs par l'Esprit que tu nous as donné ;
                              Il est en nous, il rend constamment témoignage
                              A ta grâce en Jésus, qui nous a pardonné.

                         On trouve en Paul l'exemple d'un homme qui vivait entièrement par l'Esprit de Dieu et qui parlait par l'Esprit. Ayant été « saisi par le Christ », il pouvait affirmer que Christ était sa vie (Phil. 1 : 21 ; 3 : 12) et il vivait dans cette puissance.
 
                         Jean parle de la relation avec Dieu que le Seigneur est venu révéler à ceux qui, recevant son témoignage, ont « scellé que Dieu est vrai » (v. 33) ;  Dieu est connu maintenant comme un Père par ceux qui, par grâce, sont devenus ses enfants ! Et il leur fait connaître aussi la relation d'amour du Père et du Fils : « Le Père aime le Fils et a mis toutes choses entre ses mains » (v. 35).
                         On trouve dans l'évangile de Jean sept mentions de l'amour du Père pour son Fils bien-aimé : 3 : 35 ; 5 : 20 ; 10 : 17 ; 15 : 9 ; 17 : 23, 24, 26. Le troisième passage présente un motif particulier de l'amour du Père pour le Fils : « A cause de ceci le Père m'aime, c'est que moi je laisse ma vie afin que je la reprenne » (10 : 17).
                         Le Père a mis toutes choses entre les mains du Fils : cette autorité que Dieu lui a donnée sera manifestée bientôt aux yeux de tous, « car il faut qu'il règne » (1 Cor. 15 : 25). Un jour, tous devront reconnaître que « Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père » (Phil. 2 : 11).
                         Nous qui connaissons Jésus comme notre Sauveur, laissons-Lui dès maintenant, par amour, cette place dont Il est digne dans notre coeur et dans notre vie !
 
 
                         « Qui croit au Fils a la vie éternelle ; mais qui désobéit au Fils ne verra pas la vie, mais la colère de Dieu demeure sur lui » (v. 36). Remarquons que s'il est parlé de l'amour de Dieu et de l'amour du Père, il n'est parlé que de la « colère de Dieu », jamais de la colère du Père !
                         Croire, c'est obéir ; c'est recevoir l'amour de Dieu et accepter le don qu'Il a fait de Jésus, son Fils bien-aimé (1 Jean 4 : 9-10).
                         Ne pas croire, c'est « désobéir » (Act. 5 : 32 ; 2 Thes. 1 : 8 ; 1 Pier. 3 : 1 ; 4 : 17). C'est encourir le jugement de Dieu, car « il est réservé aux hommes de mourir une fois – et après cela le jugement » (Héb. 9 : 27).  
                         Ne refusons pas la grâce qui nous est offerte par Celui qui a enduré le jugement de Dieu à la place des coupables ! Aujourd'hui encore, Jésus « délivre de la colère qui vient » tous ceux qui croient (1 Thes. 1 : 10).