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NOTES SUR L'EPITRE DE JUDE  (1)


 
Introduction
La structure de l'épître 
1- L'auteur et les destinataires de l'épître : v. 1- 2
2- Le but de la lettre : v. 3- 4

 
 
Introduction :
 
 
            A la fin du Nouveau Testament, avant l'Apocalypse, cette courte épître présente l'apostasie de la chrétienté, c'est-à-dire l'abandon de la foi et de la doctrine chrétienne. Véritable cri d'alarme devant la montée du mal, elle appelle les chrétiens à « combattre pour la foi » (v. 3), afin de maintenir l'ensemble de la doctrine chrétienne dans son intégrité.
 
            Jude montre comment, déjà au temps des apôtres, les premiers éléments du mal s'étaient glissés parmi les chrétiens. Ensuite, l'Eglise a progressé dans l'impiété, abandonnant peu à peu les vérités que Dieu lui avait confiées.
            Le message urgent que donne Jude est essentiellement prophétique, car il montre l'évolution qui doit se produire jusqu'à l'apostasie générale à laquelle le Seigneur viendra mettre fin par son apparition en jugement, décrite en particulier dans le livre de l'Apocalypse.
            Jude dépeint les ténèbres morales, la corruption et le mépris de l'autorité qui caractérisent les derniers temps du christianisme. L'impiété des hommes immoraux et moqueurs atteindra son point culminant dans le reniement de la seigneurie de Christ (v. 4). C'est ainsi que sera préparée la venue de « l'Antichrist  qui nie le Père et le Fils » (1 Jean 2 : 22).
 
            Cette épître présente beaucoup de similitudes avec la deuxième épître de Pierre écrite probablement à la même époque ; comme Jude, Pierre nous y adresse dans le deuxième chapitre une mise en garde très sévère contre les faux docteurs introduits au milieu des fidèles. Pierre insiste davantage sur les caractères du mal tels que l'iniquité, la corruption ou la séduction, tandis que Jude souligne plutôt la rébellion dans son caractère religieux, entraînant l'abandon des enseignements divins qui avaient été reçus.
            L'apôtre Paul avertit également les croyants quant au caractère des « derniers jours » (2 Tim. 3 : 1 - 4 : 5) ; il annonce qu'aux derniers temps, « quelques-uns apostasieront de la foi (1 Tim. 4 : 1). 
            Jean, lui aussi, met en garde contre l'activité de ces opposants à la vérité (1 Jean 2 : 18-27 ; 4 : 1-6).
 
           
            En attendant « la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle » (v. 21), l'épître de Jude nous engage, lecteurs chrétiens, à vérifier l'enseignement qui nous est donné, afin de discerner ce qui n'est pas de Dieu.
 
             Dès le verset 20, de précieuses ressources nous sont données pour faire face au mal :
                        - l'attachement aux enseignements de la Parole de Dieu, notre « très sainte foi »
                        - la dépendance de Dieu en « priant par le Saint Esprit »
                        - la jouissance de l'amour immuable de Dieu, dans lequel nous pouvons demeurer
                        - l'espérance de la « vie éternelle » où nous entrerons pleinement à la venue du Seigneur.
 
 
            Que la méditation de cette épître nous amène à réaliser davantage la grâce et la fidélité de Dieu qui a le pouvoir de nous garder sans que nous bronchions (v. 24) et qu'avec Jude, nous puissions chanter les premières notes du cantique éternel (v. 25).
 
 
 
 
La structure de l'épître :
 
 
            L'épître de Jude peut être divisée de la façon suivante :
 
 
                        a- La partie introductive : v. 1-4
 
            La salutation de Jude est précédée de la mention de son nom et des destinataires de l'épître. Le but de la lettre est précisé : exhorter les saints à combattre pour la foi et les mettre en garde contre les hommes impies qui les entourent.
 
 
                        b- La partie principale : v. 5-23
 
            Après avoir annoncé le jugement de Dieu contre les hommes méchants qui se sont introduits parmi les chrétiens (v. 5-6), Jude présente les caractères de ces apostats (v. 8-16).
            Puis il parle au coeur et à la conscience des chrétiens, afin de leur montrer comment ils ont à se comporter dans un temps où les droits du Seigneur ne sont pas reconnus (v. 17-18) ; il leur indique les moyens qui restent à leur disposition (v. 20-21) et la façon d'agir envers ceux qui ont été séduits (v. 22-23).
 
 
                        c- La conclusion : v. 24-25
 
            L'épître se termine par une doxologie qui porte les regards des croyants vers Celui qui est puissant pour les garder dans un temps difficile et les présenter sans tache devant sa gloire.
 
 
 
1- L'auteur et les destinataires de l'épître : v. 1- 2
 
 
            1.1 : Jude, esclave de Jésus Christ et frère de Jacques
 
                        Jude se présente comme « esclave de Jésus Christ » ; il déclare ainsi, dès le début de l'épître, la seigneurie de Jésus Christ dont il est heureux d'être l'esclave. Entièrement soumis à la volonté de son Maître, Jude est jaloux de la gloire du Seigneur. L'un des maux les plus graves que dénonce son épître, c'est précisément le mépris de l'autorité du Seigneur. La manifestation de la propre volonté dans la chrétienté est l'un des signes de l'apostasie qui apparaissait déjà au temps de Jude.
                        Chrétiens, savons-nous, comme Jude, déclarer notre titre d'esclave de Jésus Christ ? Sommes-nous soumis à la volonté de notre « seul Maître et Seigneur, Jésus Christ » (v. 4) ? N'oublions pas ce qu'Il a dit lui-même : « Nul ne peut servir deux maîtres ... » (Matt. 6 : 24).
 
                        L'auteur de la lettre se désigne aussi comme le « frère de Jacques » : celui-ci est probablement l'auteur de l'épître de Jacques (Jac. 1 : 1), le « frère du Seigneur » (Matt. 13 : 55 ; Marc 6 : 3 ; Gal. 1 : 19). Jude était donc aussi un frère du Seigneur et non un apôtre, comme semble le confirmer le verset 17 de l'épître.
                        Durant le ministère du Seigneur, ses frères ne croyaient pas en Lui (Jean 7 : 5), mais ils devinrent disciples après sa résurrection ; c'est ainsi que Jude se trouvait avec eux dans la chambre haute, persévérant dans la prière (Act. 1 : 14).
                        Un autre Jude, frère de Jacques, figure dans la liste des apôtres (Luc 6 : 16 ; Act. 1 : 13), mais il ne s'agit pas de l'auteur de l'épître ; il est distingué de Judas l'Iscariote (Jean 14 : 22), et appelé aussi Thaddée (Matt. 10 : 3 ; Marc 3 : 18).
 
           
            1.2 : Les destinataires de l'épître
 
                        Ils sont désignés par l'expression : « appelés, bien-aimés en Dieu le Père et conservés en Jésus Christ » (v. 1). Jude ne s'adresse pas à une personne ou à une assemblée, mais à tous les croyants ; ainsi personne ne peut dire que ce message ne le concerne pas. Tous ont la responsabilité de tenir ferme face au développement du mal dans la profession chrétienne.
 
                        Aucun des trois qualificatifs employés par Jude dans ce premier verset et concernant les croyants ne provient de l'homme naturel, car tout vient de Dieu :
 
                                   - ils sont « appelés » :
 
                        Chaque croyant n'a-t-il pas été « appelé », comme autrefois Abraham ?(Héb. 11 : 8). Dans le Nouveau Testament, l'appel de Dieu constitue une bénédiction personnelle qui concerne chaque enfant de Dieu, sans distinction (2 Pier. 1 : 3-4). Aussi cette épître, bien qu'adressée d'une façon générale à tous les chrétiens, est également destinée à chacun d'eux en particulier.
                        Tout croyant peut affirmer qu'il a été appelé d'un « saint appel » (2 Tim. 1 : 9). Comme l'apôtre Paul, il sait qu'il a été appelé, par la grâce d'un Dieu fidèle, à la « communion de son Fils Jésus Christ » (1 Cor. 1 : 9 ; Gal. 1 : 15). Dieu le destine « à son propre royaume et à sa propre gloire » (1 Thes. 2 : 12), « à sa gloire éternelle » (1 Pier. 5 : 10).
 
                                   - ils sont « bien-aimés en Dieu le Père » :
 
                        L'amour de Dieu envers ses enfants est identique à celui qu'Il a envers son Fils (Jean 17 : 23) ; cet amour n'est pas lié à la fidélité ni aux mérites des croyants.
                        Quelle sécurité pour eux, dans une période aussi sombre que celle que présente l'épître, de savoir qu'ils sont les objets de l'amour parfait et immuable du Père !
 
                                   - ils sont « conservés en Jésus Christ » :
 
                        La place que chaque croyant a obtenue par l'oeuvre de Jésus Christ est parfaitement sûre. Quelle que soit la ruine de la chrétienté, nous sommes assurés que « rien ne peut nous séparer de l'amour de Dieu, qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur » (Rom. 8 : 39). Le Seigneur Jésus lui-même n'a-t-Il pas dit de ses brebis : « Personne ne les ravira de ma main... personne ne peut les ravir de la main de mon Père » (Jean 10 : 28-29) ?
 
           
            Jude affirme donc, dès le premier verset de sa lettre, la pleine certitude de la foi quant à la position des bien-aimés enfants de Dieu ; tout leur a été acquis par l'oeuvre de Christ et exalte la grâce de Dieu.
            Alors que la puissance du mal s'accroît et que la ruine a atteint le témoignage chrétien, ils peuvent sans cesse se confier en Dieu et faire appel aux ressources de sa grâce qui leur sont rappelées à la fin de l'épître.
 
 
 
            1.3 : La salutation de l'auteur de l'épître
 
                        Jude exprime le souhait que trois bénédictions soient la part des croyants : il s'agit non seulement de l'amour et de la paix, ainsi que les mentionnent la plupart des épîtres, mais aussi de la miséricorde que Jude cite premièrement.
 
                                   - la miséricorde :
 
                        Dieu qui est « riche en miséricorde » (Eph. 2 : 4) veut bénir chaque racheté, après avoir payé sa dette. Il comprend sa faiblesse, s'intéresse à tout ce qui le concerne et lui vient en aide à chaque pas de son chemin.
                        L'apôtre Paul ajoutait également la miséricorde à la demande qu'il adressait pour Timothée ; il l'avait éprouvée pour lui, personnellement. « Mais miséricorde m'a été faite » souligne-t-il par deux fois (1 Tim. 1 : 13, 16).
                        Quelle douceur pour le coeur du croyant de réaliser que « le Seigneur est plein de compassion et miséricordieux » (Jac. 5 : 11) et qu'Il veut le bénir tel qu'il est !
 
                                   - la paix :
 
                        Malgré l'extension du mal autour d'eux, les chrétiens peuvent jouir de la paix acquise par l'oeuvre de Christ, lui-même « ayant fait la paix par le sang de sa croix » (Col. 1 : 20). De plus, ils sont gardés dans la paix que le Seigneur donne dans la réalisation de la communion avec Lui. « Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix », promet-Il aux siens. (Jean 14 : 27).
                        Le « Dieu de paix » lui-même est avec les siens ; sa paix garde leurs coeurs et leurs pensées dans le Christ Jésus (Phil. 4 : 7, 9).
 
                                   - l'amour :
 
                        « L'amour de Dieu est versé dans nos coeurs par l'Esprit Saint qui nous a été donné » (Rom. 5 : 5). Tandis que l'indifférence et la recherche des propres intérêts envahissent le monde chrétien, Dieu désire que soit ranimé dans les siens cet amour pour Lui, et les uns pour les autres ; c'est l'amour qui relève et guérit ceux qui ont manqué dans leur marche de croyants.
                        Chrétiens, nous devons veiller à « marcher dans l'amour » (Eph. 5 : 2), car l'ennemi cherche toujours à refroidir notre amour pour le Seigneur, ainsi que celui qui nous lie avec les enfants de Dieu.
 
 
                        Combien il est nécessaire, dans le temps où l'amour selon Dieu fait défaut et où l'iniquité prévaut, que la miséricorde, la paix et l'amour nous soient « multipliés ». Dieu n'est jamais sans ressource devant les besoins des siens, même dans un jour de ruine tel que celui que va dépeindre Jude dans les versets suivants.
 
 
 
2- Le but de la lettre : v. 3- 4
 
 
            Jude était pressé d'écrire aux saints pour les entretenir d'un sujet qui fait la joie de tous les rachetés : leur « commun salut ».
            C'est le salut que l'enfant de Dieu a obtenu lors de sa conversion et qui lui apportera une pleine délivrance quand, dans son corps ressuscité ou transmué, à la venue du Seigneur, il participera à la gloire de Christ. Ce salut est aussi actuel : Christ intercède pour les siens et peut les « sauver entièrement » (Héb. 7 : 25), c'est-à-dire jusqu'à la fin de leur vie terrestre.
 
            Mais ce désir initial d'entretenir les croyants des merveilleux résultats de l'oeuvre du Seigneur n'a pas été réalisé par Jude. En effet, celui-ci s'est trouvé dans la nécessité de leur écrire afin de les avertir quant aux dangers imminents qui les guettaient de toutes parts. Aussi, c'est à un véritable « combat pour la foi » que Jude engage ses lecteurs.
 
 
            2.1 : Exhortation à combattre pour la foi
 
                        Le mot « foi » employé par Jude ne désigne pas le moyen de notre salut éternel, « le don » que Dieu place dans notre coeur (Eph. 2 : 8). Il ne s'agit pas non plus de la confiance en Dieu dans les différentes circonstances de notre vie, ainsi qu'on le trouve ailleurs dans la Parole de Dieu.
                        La foi est ici l'ensemble de la doctrine chrétienne qui a été enseignée aux saints et que leur foi a saisie. C'est l'enseignement qui a été « entendu dès le commencement » (1 Jean 2 : 24), celui que contiennent les Saintes Ecritures.
 
                        Si l'Eglise, dans son ensemble, a abandonné les vérités du commencement, Dieu a toujours eu quelques fidèles témoins, séparés de ceux qui ne font que prétendre Le servir. Caractérisés par une consécration véritable à Dieu, ces croyants constituent un « résidu » ; ce sont ceux qui restent attachés au Seigneur et qui  « se retirent de l'iniquité », afin de marcher dans le chemin tracé par la Parole de Dieu (2 Tim. 2 : 19-22). L'Ecriture présente déjà dans l'Ancien Testament, bien avant la formation de l'Eglise, de tels « résidus » composés de fidèles témoins pour Dieu dans un temps d'incrédulité et de corruption. On en voit un exemple au chapitre 9 d'Ezéchiel.
                       
                        Toutes les vérités que Dieu a conservées dans sa Parole, constituent, pour le chrétien, un trésor. Or, celui-ci est de plus en plus attaqué : aussi est-il nécessaire de le défendre en prenant une position claire en faveur de la vérité.
 
                        L'enseignement de la vérité a eu lieu « une fois » ; il ne change pas et ne doit recevoir aucune modification. Au temps où Jude écrivait, cet enseignement avait déjà été donné par le ministère des apôtres, celui de Paul en particulier. Ensuite, Dieu a veillé à ce que la doctrine chrétienne soit fidèlement consignée dans sa Parole.
 
                        Bien plus encore que les premiers destinataires de l'épître, combien avons-nous besoin aujourd'hui d'avertissements et d'encouragements pour que soit connue et gardée la « sûre norme des paroles de vérité » (Prov. 22 : 2). « Si les fondements sont détruits, que fera le juste ? » (Ps. 11 : 3).
 
           
            2. 2 :    Mise en garde contre les impies
 
                        Avec le verset 4, commence l'exposé des caractères  des hommes « impies » qui s'étaient insinués parmi les fidèles, et par lesquels ont été introduites les premières déviations de la vérité.
 
                        Avant Jude, le Seigneur lui-même, ainsi que les apôtres, ont mis en garde les chrétiens contre les faux prophètes.
                        Afin qu'ils puissent être démasqués, le caractère de ces hommes impies est décrit par différentes expressions :
                                   - des « loups déguisés en brebis » (Matt. 7 : 15)
                                   - des « loups redoutables qui n'épargneront pas le troupeau » (Act. 20 : 29)
                                   - de « faux apôtres », des « ouvriers trompeurs » (2 Cor. 11 : 13)
                                   - des « faux docteurs qui introduisent furtivement des sectes de perdition » (2 Pier. 2 : 1)
                                   - des « faux prophètes sortis dans le monde » (1 Jean 4 : 1).
 
                        Jude précise qu'ils s'étaient « glissés parmi les fidèles » ; ils s'étaient donc introduits parmi les saints sans avoir été véritablement touchés par la grâce de Dieu, mais ils la méprisaient et s'en servaient comme d'un manteau religieux pour couvrir leur péché.
 
                        La condamnation de ces hommes était annoncée à l'avance : ils étaient « inscrits » pour ce jugement (v. 4). Cela ne signifie pas qu'ils étaient prédestinés au jugement éternel. On ne trouve jamais cette pensée dans les Ecritures. « Choisis la vie… », dit toujours l'Eternel (Deut. 30 : 19). Aucun homme n'est destiné à la perdition ; toutefois, elle sera la part de ceux qui, tout en professant être chrétiens, s'engagent volontairement sur un chemin d'éloignement de Dieu.
 
 
                        Deux caractères du mal sont donnés au sujet de ces hommes impies qui agissent comme si Dieu n'existait pas :
 
                                   - ils « changent la grâce de notre Dieu en dissolution » :
                        Le premier trait qui caractérise l'apostasie morale des derniers jours est l'abandon de la grâce. Le message de l'amour de Dieu est déformé afin de pouvoir se conduire à sa guise et même justifier une vie immorale.
                        Lecteurs croyants, ne courons-nous pas le danger d'oublier ce qu'est la « vraie grâce de Dieu » dans laquelle Il nous a placés (1 Pier. 5 : 12)? Alors que les valeurs morales disparaissent dans ce monde, soyons gardés d'oublier la sainteté de Dieu. Ne nous laissons pas gagner par l'influence de ceux qui, tout en étant « esclaves de la corruption », promettent la liberté (2 Pier. 2 : 19).
 
 
                                   - ils « renient notre seul Maître et Seigneur, Jésus Christ » :
                        Tout en professant appartenir à Jésus Christ, ils rejettent sa seigneurie. Le Seigneur Jésus n'est pas leur Maître puisqu'ils ne reconnaissent pas ses droits sur eux. Il n'est pas non plus leur Seigneur, car ils ne l'honorent pas, refusant de reconnaître sa dignité. Bien qu'ils aient prononcé le nom du Seigneur, ils n'entreront pas dans le royaume des cieux (Matt. 7 : 21).
                        Ce refus de l'autorité de Dieu caractérise la chrétienté avant le développement final de l'apostasie. Les droits de Christ sont foulés aux pieds, chacun s'arrogeant la liberté de juger et de rejeter les enseignements de la Parole de Dieu.
 
 
 
                        Jude montre dans son épître ce qui adviendra des « apostats », c'est-à-dire de ceux qui « se détournent » (Ps. 101 : 3) et abandonnent le vrai Dieu, en rejetant délibérément ce à quoi ils avaient adhéré. Mais, en même temps, un appel sérieux se fait entendre à chacun des véritables chrétiens, afin qu'ils ne se détournent pas de l'enseignement de la grâce de Dieu (Tite 2 : 11-14) et ne cherchent pas à affaiblir l'autorité de Celui qui est leur Seigneur et leur Maître (Jean 13 : 14).