Jésus buvant du torrent dans le chemin (3)
Psaume 110 : 7
9 - La femme samaritaine à la fontaine de Sichar (Jean 4 : 1-42)
10 - Jésus au souper de Béthanie (Jean 12 : 1-8)
« Il boira du torrent dans le chemin » ; cette expression, à la fin de ce Psaume de David (110 : 7), peut probablement faire allusion aux encouragements particuliers accordés par Dieu à son Fils durant sa vie sur la terre ; ils étaient pour son âme comme l’eau rafraîchissante d’un torrent.
H. Rossier a dit au cours d’une méditation de ce Psaume : "Jésus boit de l’eau du torrent quand Il amène à la connaissance de son amour Marie de Magdala possédée de sept démons (Luc 8 : 2 ; Marc 16 : 9) … quand, à la dernière heure, un pauvre brigand cloué sur la croix lui dit : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume », et qu’Il peut lui répondre : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23 : 42-43) … Qu’ils sont rares ces moments préparés par Dieu son Père pour qu’Il puisse boire de l’eau du torrent, puiser pour ainsi dire des forces nouvelles pour arriver au bout du chemin ! Et au bout du chemin, c’était la croix ignominieuse où Il est mort pour nous. Aussi Dieu lui a dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds » (Ps. 110 : 1)."
Nous allons encore considérer deux scènes de l’évangile de Jean où notre cher Sauveur a connu de tels moments de rafraîchissement en recevant comme un écho de sa grâce dans les cœurs de ceux qu’Il était venu sauver.
9 - La femme samaritaine à la fontaine de Sichar (Jean 4 : 1-42)
En quittant la Judée et en retournant en Galilée, Jésus doit traverser la Samarie. Il arrive à Sichar, où, « fatigué du chemin », Il se tient « assis au bord de la fontaine » (Jean 4 : 6). Alors une femme, venue pour puiser de l’eau, s’approche ; « Jésus lui dit : Donne-moi à boire » (v. 7). Mais c’est Lui en réalité qui va donner à cette femme avide de bonheur cette « eau vive » dont Il est la source (v. 10). Avant de recevoir ce don du Sauveur, la femme samaritaine doit laisser la lumière divine pénétrer dans sa conscience. Jésus lui dit : « Tu as eu cinq maris, et celui que tu as maintenant n’est pas ton mari » (v. 18), et elle ira dire aux gens de la ville : « Venez, voyez un homme qui m’a dit tout ce que j’ai fait ; celui-ci n’est-il pas le Christ ? » (v. 28-29).
Jésus enseigne alors la Samaritaine au sujet de l’adoration « en esprit et en vérité » (v. 23a). Ce n’est plus à l’Éternel, le Dieu d’Israël, mais au Père que l’adoration est présentée. C’est à ceux auxquels Dieu a « donné le droit d’être appelés enfants de Dieu » (Jean 1 : 12) qu’il appartient maintenant d’offrir la louange ; ce sont les « vrais adorateurs » que le Père a cherchés (4 : 23b).
10 - Jésus au souper de Béthanie (Jean 12 : 1-8)
Avec Lazare et Marthe, Marie est présente au souper préparé pour Jésus à Béthanie. Ayant pris un « parfum de nard pur de grand prix », Marie oint les pieds de son Sauveur et les essuie avec ses cheveux ; alors « la maison fut remplie de l’odeur du parfum » (Jean 12 : 3). Quel « grand prix » cela a-t-il eu aussi pour le cœur du Seigneur !
Ce parfum répandu dans toute la maison est l’image de l’adoration que peuvent offrir ensemble, dans la présence du Seigneur, les croyants réunis à son nom (Matt. 18 : 20).
Plusieurs fois, dans ce village de Béthanie, Jésus a vraiment « bu du torrent dans le chemin ». Reçu dans la maison de Marthe, Il a distillé des paroles de grâce à Marie assise à ses pieds (Luc 10). Il a consolé des cœurs affligés, pleurant avec eux et manifestant la gloire de son Dieu (Jean 11). Il a reçu l'hommage d'un cœur dévoué (Jean 12). C’est de là qu’Il a quitté les siens en les bénissant (Luc 24) ; là encore, sur la montagne des Oliviers, tout près de Béthanie, Il reviendra avec ses rachetés pour établir son règne (voir Zach. 14).
Que nous puissions, nous aussi, venir vers Lui pour L'écouter, pour être enseignés, consolés et formés pour son service. Que, par Lui, en attendant son retour, l’adoration de nos cœurs monte vers notre Dieu et Père.
A. F