Jésus buvant du torrent dans le chemin (2)
Psaume 110 : 7
5 - La femme pécheresse obtenant le pardon de ses péchés (Luc 7 : 36-49)
6 - Marie assise aux pieds du Seigneur, écoutant sa parole (Luc 10 : 38-42)
7 - Un lépreux guéri rendant grâces au Seigneur (Luc 17 : 12-19)
8 - Zachée recevant Jésus dans sa maison (Luc 19 : 1-10)
« Il boira du torrent dans le chemin » ; cette expression, à la fin de ce Psaume de David (110 : 7), peut probablement faire allusion aux encouragements particuliers accordés par Dieu à son Fils durant sa vie sur la terre ; ils étaient pour son âme comme l’eau rafraîchissante d’un torrent.
H. Rossier a dit au cours d’une méditation de ce Psaume : "Jésus boit de l’eau du torrent quand Il amène à la connaissance de son amour Marie de Magdala possédée de sept démons (Luc 8 : 2 ; Marc 16 : 9) … quand, à la dernière heure, un pauvre brigand cloué sur la croix lui dit : « Souviens-toi de moi, Seigneur, quand tu viendras dans ton royaume », et qu’Il peut lui répondre : « Aujourd’hui, tu seras avec moi dans le paradis » (Luc 23 : 42-43) … Qu’ils sont rares ces moments préparés par Dieu son Père pour qu’Il puisse boire de l’eau du torrent, puiser pour ainsi dire des forces nouvelles pour arriver au bout du chemin ! Et au bout du chemin, c’était la croix ignominieuse où Il est mort pour nous. Aussi Dieu lui a dit : « Assieds-toi à ma droite, jusqu’à ce que je mette tes ennemis pour le marchepied de tes pieds » (Ps. 110 : 1)."
Nous allons considérer quelques autres scènes, dans l’évangile de Luc, où notre cher Sauveur a connu de tels moments de rafraîchissement en recevant comme un écho de sa grâce dans les cœurs de ceux qu’Il était venu sauver
5 - La femme pécheresse obtenant le pardon de ses péchés (Luc 7 : 36-49)
« Une femme de la ville, qui était une pécheresse », entre dans la maison où Jésus a été invité par Simon le pharisien (Luc 7 : 37). Touchée par l’amour et la bonté de « l’ami des publicains et des pécheurs » (v. 34), cette femme vient prendre place aux pieds de Jésus. Sans une parole, elle Lui rend hommage par ses baisers et par ses larmes (v. 38), manifestant « un cœur brisé et humilié » (Ps. 51 : 19). Elle oint les pieds du Sauveur avec le parfum du vase d’albâtre qu’elle a apporté (v. 37-38).
Jésus, connaissant les pensées secrètes de Simon (v. 39 ; voir Ps. 139 : 2), est attristé par l’attitude hostile du pharisien envers cette femme, et Il dit : « Simon, j’ai quelque chose à te dire... » (v. 40). Il le place alors dans la lumière divine par une courte parabole (v. 41-43). Il met en contraste l’attitude du pharisien avec celle de la femme : le premier n‘avait pas eu les attentions élémentaires à son égard - ni eau pour ses pieds, ni baiser, ni huile pour sa tête -, tandis que la femme pécheresse, dans sa reconnaissance et son adoration, a « beaucoup aimé ».
Rafraîchi par celle dont Il a gagné le cœur par son amour, Jésus la justifie en disant au pharisien : « Ses nombreux péchés sont pardonnés - car elle a beaucoup aimé » (v. 47). Avec son autorité divine, Celui qui seul lit dans les cœurs, déclare : « Tes péchés sont pardonnés » (v. 48), puis : « Ta foi t’a sauvée, va en paix » (v. 50).
6 - Marie assise aux pieds du Seigneur, écoutant sa parole (Luc 10 : 38-42)
L’attitude paisible de Marie aux pieds du Seigneur montrait son attachement à son Maître et le profond besoin de son âme d’être nourrie de sa Parole. Cette place qu’elle a prise est approuvée par Jésus qui dit à Marthe : « Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera pas ôtée » (Luc 10 : 42). Instruite alors par son Seigneur, elle aura plus tard l’intelligence de ce qu’il convenait de faire pour Lui (voir Jean 12 : 5).
Comme Marie, sachons prendre ce temps si utile pour « apprendre » de Lui (Matt. 11 : 29). Il a dit : « Heureux... ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent ! » (Luc 11 : 28). Reconnaissons la voix du bon Berger ; ayons pour cela « l'oreille ouverte » (voir És. 50 : 4). Notre Seigneur en sera satisfait ; son plaisir est en ceux qui écoutent et obéissent (voir 1 Sam. 15 : 22). Il nous « enseigne pour notre profit » (És. 48 : 17). Ce qu’Il fait en nous sera toujours plus important que le peu que nous faisons pour Lui.
Gardons-nous d’être trop absorbés par toutes sortes de distractions, ou par tout ce que les médias et les réseaux sociaux diffusent à profusion. Profitons de nos jours de repos ou de vacances pour passer du temps avec notre Maître et L’écouter nous parler. Ne faisons pas d’erreur au moment de fixer nos priorités ; seul, le Seigneur a le droit d'occuper la première place dans nos cœurs. Puissions-nous Lui dire :
Possède notre cœur : il est ton salaire ;
Tu l’acquis, Dieu Sauveur, sur le mont Calvaire.
7 - Un lépreux guéri rendant grâces au Seigneur (Luc 17 : 12-19)
Dix lépreux implorent le Seigneur en venant à sa rencontre et en criant, à distance : « Jésus, maître, aie pitié de nous ! » (Luc 17 : 13). Le Seigneur leur demande d’aller se montrer aux sacrificateurs, et il arrive qu’en chemin, « ils sont rendus nets » (v. 14). Alors, un seul d’entre eux, un Samaritain, revient pour donner gloire à Dieu : « il se jeta sur sa face aux pieds de Jésus, en lui rendant grâces » (v. 15-16).
Heureux sommes-nous si nous faisons partie du petit nombre de ceux qui « reviennent » rendre grâces au Seigneur, en participant avec joie au culte rendu par les « deux ou trois » réunis à son Nom (Matt. 18 : 20).
Que de fois, peut-être aussi, avions-nous crié au Seigneur, en demandant son aide, et Il nous a exaucés dans sa bonté ! Or, comme les 9 lépreux guéris, nous avons complètement oublié de Le remercier. Il nous dit : « Invoque-moi au jour de la détresse : je te délivrerai, et tu me glorifieras » (Ps. 50 :14).
« En toutes choses rendez grâces » (1 Thes. 5 : 16). Savoir rendre grâces à Dieu après Lui avoir adressé notre requête manifeste notre confiance en Lui, et en sa promesse : « Tu garderas dans une paix parfaite l’esprit qui s’appuie sur toi, car il se confie en toi » (És. 26 : 3). Écoutons l’exhortation de l’apôtre Paul : « Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Phil. 4 : 6-7).
8 - Zachée recevant Jésus dans sa maison (Luc 19 : 1-10)
Sur le chemin montant à Jérusalem, Jésus traverse la ville de Jéricho. Zachée, un riche chef de publicains, veut absolument voir « qui il est » (Luc 19 : 3). Mais cet homme, « de petite taille », est gêné par la foule ; il court donc en avant sur le chemin où Jésus doit passer et grimpe sur un arbre. Il lui suffirait simplement de Le voir, sans même rien Lui demander. Mais « Jésus… leva les yeux, le vit et lui dit : Zachée, descends vite, car il faut que je demeure aujourd'hui dans ta maison » (v. 5). De la même façon, Il s’adresse ainsi à chacun de nous, personnellement. Ne résistons pas à son appel !
C’est « avec joie » que Zachée reçoit le Seigneur dans sa maison (v. 6). Et, plus encore, quelle joie pour le Fils de l'homme venant apporter le salut aux pécheurs ! Il répond bien au-delà de ce que Zachée désirait : « Aujourd’hui le salut est venu pour cette maison » (v. 9).
A. F
À suivre