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CINQ SORTES DE SOUFFRANCES DU MESSIE


1. Ses souffrances d’homme saint
2. Ses souffrances en sympathie
3. Ses souffrances en anticipation
4. Les souffrances de la part des hommes
5. Ses souffrances expiatoires

            Les Écritures indiquent qu'il existe au moins cinq catégories de souffrances qui ont été celles du Christ :

1. Ses souffrances d’homme saint

            Il a souffert parce qu'il était un homme saint. Tout son être était d'une sainteté infinie - corps, âme et esprit. Lorsqu'Il est descendu de la gloire du ciel sur cette terre, Il est entré en contact avec un monde rempli de péchés et de souillures de toutes parts (Luc 1 : 35 ; Act. 4 : 27). Il a souffert d'être en présence du péché, bien que Lui n’ait jamais été souillé par le péché. Le péché lui-même était une source continuelle de souffrance pour l’âme sainte du Seigneur. Si Lot a tourmenté son âme juste à cause de ce qu'il a vu et entendu alors qu'il était si loin de Dieu moralement et pratiquement, quelles ont été les souffrances du Seigneur en traversant ce monde !


2. Ses souffrances en sympathie

            Il a souffert de plusieurs manières parce que son amour était tourné vers les autres.

                        a) Il a souffert à cause de ce que le péché avait fait physiquement à ses créatures. Lorsqu'il les voyait atteintes d'une maladie ou d'une infirmité, son cœur s'ouvrait à elles en compassion à l’égard de leur affliction. Nous pourrions penser qu'il était facile pour le Seigneur d'étendre la main et de dire à un lépreux : « Sois net », mais ce n'était pas le cas. Chaque fois qu'Il a guéri une personne, Il a porté cette douleur dans son âme en l’enlevant par sa puissance. Il n'a jamais guéri un malade sans porter dans son âme le fardeau de cette maladie, conséquence du mal. Il ressentait profondément chaque circonstance et souffrait avec ses créatures en divine sympathie (És. 53 : 4 ; Matt. 8 : 17 ; Marc 7 : 34).

                        b) Il a souffert à cause de ce que le péché avait fait dans la vie des hommes. Si certains n’ont pas été frappés par la maladie dans leurs corps, néanmoins les effets du péché ont apporté de nombreuses douleurs dans leurs vies ; douleurs que le Seigneur a également ressenties en parfaite sympathie. Il a pleuré et a soupiré en voyant ce que le péché avait fait dans leurs vies (Jean 11 : 34-38).

                        c) Il a souffert parce qu’Il entrait dans les douleurs du résidu juif. Lors du dernier repas avec ses disciples, au moment où Satan est entré dans Judas, « le fils de perdition », les pensées du Seigneur Jésus se sont dirigées vers l'avenir, quand le reste fidèle juif souffrira pour la justice (Matt. 5 : 10-12 ; Ps. 69 : 7-12). Dans ce sombre jour, l'Antichrist (également appelé « le fils de perdition » - 2 Thes. 2 : 3) conduira la nation dans l'apostasie et persécutera le petit résidu à cause de sa foi et de son obéissance (Matt. 24 : 21, 22 ; Ps. 10). En sympathie divine, le Seigneur s'est associé à son sort et a ressenti dans son cœur les peines et les épreuves qu'il traversera (Jean 13 : 18-21)

                        d) Il a également souffert en sympathie en entrant dans le châtiment du résidu juif. Faisant partie intégrante de la nation coupable de la mort du Messie d’Israël, ils connaîtront le fruit de leur péché national sous le gouvernement de Dieu. Ils doivent nécessairement être châtiés, mais dans ce châtiment qu'Il leur inflige, Il éprouve de la sympathie pour eux (És. 63 : 9) ! S'étant substitué à Israël, Il a ressenti le péché d'Israël à la lumière de la sainteté de Dieu - bien évidemment, Lui-même ne subira jamais le gouvernement de Dieu.


3. Ses souffrances en anticipation

            La croix et les souffrances ont toujours été présentes à l'esprit du Seigneur Jésus. Tout au long de son chemin Il avait la mort de la croix devant Lui. Il pouvait dire : « J’ai à être baptisé d’un baptême ; et combien je suis étreint jusqu’à ce qu’il soit accompli ! » (Luc 12 : 50 ; Matt. 16 : 21 ; 17 : 22-23 ; 20 :17-19 ; Jean 12 : 27). Lorsqu'Il est arrivé à Gethsémané, le Tentateur est venu avec toute sa puissance cherchant à L’effrayer. Il faisait peser sur son âme tout le poids du rejet des hommes et de l’abandon de Dieu. Le Seigneur Jésus aurait pu exercer sa puissance divine et chasser le diable, mais Il est resté à sa place d'homme obéissant et dépendant et a prié avec plus d'ardeur. En tant que Personne omnisciente, Il a pleinement anticipé les souffrances de la croix comme aucune créature ne pourrait le faire. Il a tellement souffert en pensant à ce qui allait arriver, qu'Il est tombé sur sa face « dans l’angoisse du combat » (ou : « agonie ») (Luc 22 : 44). Il a crié à Dieu : « Mon Père, si c’est possible, que cette coupe passe loin de moi » (Matt. 26 : 39). Il a dit prophétiquement : « Mon Dieu, ne m’enlève pas à la moitié de mes jours » (Ps. 102 : 25).


4. Les souffrances de la part des hommes

            Il a souffert pour la justice par les mains des hommes, de deux manières : dans son esprit et dans son corps.

                        a) L'amour qui l'a poussé à servir les hommes dans le monde n'a fait qu'accroître sa tristesse et sa souffrance, car son ministère a attiré la haine et la méchanceté des hommes. Plus Il aimait, plus on le haïssait (voir Ps. 109 : 5). Il souffrait dans son esprit de ce que le péché avait produit dans le cœur des hommes, endurcis par la haine et l’incrédulité (Marc 3 : 3-5) ; ils étaient pleins d’hypocrisie, d'insultes et de mépris (Marc 8 : 11 ; 15 : 29-32). Jésus a aussi ressenti profondément l'abandon des seules personnes qui le suivaient, la trahison de Judas et le reniement de Pierre (Jean 13 : 21). De plus, Il a porté dans son esprit la honte d’être méconnu et incompris (És. 53 : 4) et d’être exposé aux yeux de tous sur la croix (Ps. 22 : 18).

                        b) Comme conséquence de son saint témoignage dans ce monde, Il a également souffert physiquement, dans son corps, de la part d'hommes méchants. En fidélité et en amour, Il a témoigné du mal qui était dans l'homme, ce qui L'a amené à souffrir ouvertement (Ps. 40 : 10-11). Il a reçu des coups de bâton et des gifles de la main des hommes (Mich. 5 : 1-2 ; Matt. 26 : 67 ; 27 : 30). Son dos a été lacéré par le fouet (És. 50 : 6 ; Matt. 27 : 26), sa tête a été meurtrie par la couronne d'épines (Matt. 27 : 29-30), ses mains et ses pieds ont été percés par des clous (Ps. 22 : 16 ; Matt. 27 : 35).


5. Ses souffrances expiatoires

            Il a souffert parce qu’Il a porté les péchés des hommes, Lui, l’Homme divin. Sur la croix, Il a connu des souffrances insondables de la part de Dieu quand Il expiait les péchés. Pendant les trois dernières heures de la croix, le Seigneur Jésus a été « fait péché » pour nous - c’est le sacrifice pour le péché (2 Cor. 5 : 21 ; Rom. 8 : 3). À ce moment-là, Dieu - sa seule ressource - L’a abandonné, parce qu'Il est saint et qu'Il a « les yeux trop purs pour voir le mal » (Ps. 22 :1-3 ; Matt. 27 : 46 ; Hab. 1 : 13). La communion a été interrompue entre ces deux Personnes divines. Cependant, même lorsque le Seigneur Jésus a été abandonné de Dieu, Il n'a jamais été plus précieux à son Père qu’en ces instants car Il accomplissait parfaitement sa volonté (És. 53 :10).

                        - Ses souffrances expiatoires ont magnifié la sainteté de Dieu et ont pleinement satisfait aux exigences de la justice divine quant à la question du péché (Héb. 9 : 26) et Dieu a ainsi été glorifié. C'est ce qu'on appelle la propitiation (voir Rom. 3 : 25 ; Héb. 2 : 17 ; 1 Jean 2 : 2 ; 4 : 10).

                        - Il a également pris la place des croyants sur la croix devant Dieu et a porté leurs péchés dans son propre corps (voir 1 Pi. 2 : 24 ; 3 : 18 ; És. 53 : 6 ; 1 Cor. 15 : 3). C'est ce qu'on appelle la substitution (ou : expiation). Les résultats de l'expiation sont trop nombreux pour être énumérés ici. Toutes les bénédictions dont Israël et l'Église jouissent sont le résultat de cette œuvre accomplie.


B. Anstey