La vie éternelle dans la première épître de Jean
Un don du Dieu d’amour
Une vie présente et future
Cinq mentions de la vie éternelle dans la première épître de Jean
Vivre dès maintenant la vie éternelle
L’évangile selon Jean est particulièrement cher à notre cœur, car Il nous place avant tout devant le Fils de Dieu. Et cela dès les premiers versets où notre regard est dirigé vers la Personne glorieuse de Celui qui est « la Parole », Dieu de toute éternité, depuis toujours auprès de Dieu. C’est en Lui qu’est la vie (v. 4) une vie qui n’a ni commencement ni fin - c’est la vie éternelle.
Puis Jean nous annonce un fait extraordinaire : la Parole, en qui « était [la] vie », est venue dans le monde (v. 9) ! Elle est devenue chair et a habité au milieu des hommes (v. 14). Le Dieu éternel, invisible, qui habite le ciel, dont la grandeur est infinie et que l’homme ne peut connaître (Job 36 : 26), a été « manifesté en chair », merveilleux et insondable « mystère de la piété » (1 Tim. 3 : 16). Le Dieu d’éternité a alors été vu de sa créature, en Jésus, le Fils de Dieu, Celui qui Lui-même est la vie (Jean 11 : 25 ; 14 : 6).
Le verset bien connu de Jean 3 : 16 nous annonce la bonne nouvelle apportée aux pécheurs perdus, à tous les hommes : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais qu’il ait la vie éternelle ». La vie éternelle est ici présentée comme étant une conséquence immense et bénie pour celui qui croit au don merveilleux que le Dieu d’amour a fait dans la Personne de son Fils unique Lui-même. Quiconque croit au Fils de Dieu est au bénéfice de l’œuvre de Christ qui, à la croix, a porté les péchés d’un grand nombre et a vaincu la mort ; le croyant en est ainsi délivré (voir Héb. 2 : 14-15), et il possède dès à présent la vie éternelle que Dieu a voulu offrir à quiconque accepte Jésus comme son Sauveur (Jean 3 : 36 ; 6 : 47). Elle est pour tous - « quiconque » -, il suffit de croire en Jésus Christ pour en être le bénéficiaire.
L’apôtre Paul mentionne à plusieurs reprises la vie éternelle : nous la trouvons évoquée dans quatre de ses épîtres (Romains – à 4 reprises-, Galates, 1 Timothée, Tite). Il nous présente la vie éternelle comme future. Elle est l’aboutissement de la vie chrétienne (Rom. 6 : 22) dans le ciel auprès du Seigneur Jésus et pour l’éternité à venir. Elle est « l’espérance de la vie éternelle » - une promesse (Tite 1 : 2) et l’héritage à venir (Tite 3 : 7).
Il ne nous est pas possible de comprendre ce qui est éternel tant que nous sommes dans nos corps d’infirmité, avec des esprits limités, mais nous comprendrons et réaliserons enfin pleinement ce qu’est la vie éternelle lorsque « nous serons toujours avec le Seigneur » (1 Thes. 4. 17). Notre communion « avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1 : 3b) est déjà pour nous comme les arrhes de la vie éternelle, qui sera une relation parfaite et ininterrompue avec les Personnes divines dans l’éternité à venir.
Jude nous encourage, en tant que bien-aimés du Seigneur, à avoir une sainte conduite sur la terre, dans l’attente d’une vie éternelle future : « Mais vous, bien-aimés, vous édifiant vous-mêmes sur votre très sainte foi, priant par le Saint Esprit, conservez-vous dans l’amour de Dieu, attendant la miséricorde de notre Seigneur Jésus Christ pour la vie éternelle » (Jude 20-21).
Jean parle de la vie éternelle plus souvent que Paul : à 16 reprises dans son évangile et 5 fois encore dans sa première épître. Mais il nous la présente comme étant une merveilleuse bénédiction que possède dès à présent le croyant. Notre Dieu et Père nous aime et nous veut comme fils dans la gloire près de Lui pour toujours. Son désir est certainement que nous réalisions dès aujourd’hui dans notre vie de croyants sur la terre, cette merveilleuse conséquence de son amour envers nous en Jésus Christ. La vie éternelle offerte à tous les croyants a eu pour Dieu un prix incalculable, dont nous ne pouvons pas saisir la grandeur. Ce prix n’est rien de moins que la mort du Fils de Dieu, le « Seigneur de gloire » (1 Cor. 2 : 8), Celui qui est la vie et en qui est la vie. Par la foi en Jésus Christ mort pour leurs fautes et ressuscité pour leur justification devant Dieu (voir Rom. 4 : 25), les croyants sont à toujours délivrés de la mort et reçoivent la vie éternelle.
Cinq mentions de la vie éternelle dans la première épître de Jean
Il serait trop long d’examiner tous les passages des épîtres de Paul et de Jean qui nous aident à comprendre la vie éternelle – autant que nous puissions saisir ce qu’elle est. Cependant, afin d’attirer notre attention, comme aussi notre reconnaissance et notre louange, sur ce que nous avons reçu de Dieu en raison de l’œuvre accomplie par le Seigneur Jésus sur la croix, nous aimerions nous arrêter un moment sur les 5 mentions de la vie éternelle dans la première épître de Jean. Nous y voyons une progression dans la révélation de ce qu’elle est, jusqu’à la déclaration finale qui nous dévoile la Personne de Jésus Christ, « le Dieu véritable et la vie éternelle » (5 : 20).
1- « Nous vous annonçons la vie éternelle » (1 Jean 1 : 2)
Jean ouvre son évangile au « commencement éternel », avant que le temps n’existe. La Parole en qui était la vie était alors auprès de Dieu. Sa première épître s’ouvre au commencement du christianisme, lorsque « la vie éternelle qui était auprès du Père… a été manifestée » aux hommes sur la terre (1 : 2). L’apôtre rentre directement dans le sujet qui est devant lui et parle tout de suite de Celui qui remplit son cœur. C’est Celui qu’Il a vu, contemplé, touché, Celui qui a été un homme sur la terre (Jean 1 : 14) mais qui demeure Dieu d’éternité et « parole de la vie ». Mystère insondable, « la vie éternelle » a été personnifiée, rendue visible, sous l’aspect et la condition d’un homme (Phil. 2 : 7), Jésus, le Christ. Celui « dont les origines ont été dès les temps anciens, dès les jours d’éternité » (Mich. 5 : 1). La vie éternelle a été manifestée, donnée à connaître, en Celui qui est la « vie » et qui était depuis toujours « auprès du Père ». Nous ne pouvons pas comprendre ce fait mystérieux, mais la foi l’accepte, le reçoit avec joie dans son cœur, et s’incline devant le mystère de l’incarnation du Fils de Dieu qui est la vie éternelle.
« Nous vous annonçons la vie éternelle ». Ces quelques mots, dans la phrase d’introduction de l’épître, renferment quelque chose d’une grandeur qui dépasse infiniment ce que nous pouvons concevoir. La vie, celle qui est éternelle, était dans le ciel, la demeure inaccessible, de Dieu ; elle était auprès du Père, mais tellement éloignée de l’homme, incompréhensible pour lui. Et voilà qu’elle est donnée à connaître de tout près, en Jésus Christ, le Fils de Dieu « fait à la ressemblance des hommes » (Phil. 2 : 7) ! Ce qui était caché depuis toujours a été rendu visible, vu et touché par celui qui en rend témoignage. La vie éternelle a été révélée aux hommes dans un homme qui a « participé au sang et à la chair » et a été « rendu semblable à ses frères » (Héb. 2 : 14, 17), « [l’]homme Christ Jésus » (1 Tim. 2 : 5) apparaissant aux yeux de tous.
La vie éternelle n’est donc pas quelque chose d’abstrait, car elle a été vue par des hommes sur la terre dans la Personne du Fils de Dieu « devenu chair » (Jean 1 : 14), « manifesté en chair » (1 Tim. 3 : 16). Et le disciple Jean a été le témoin oculaire de la présence et de la manifestation parfaite de « la vie éternelle » sur la terre ; et il en a rendu témoignage. Il nous amène à comprendre que la vie éternelle, ce n’est pas seulement une vie sans fin, mais c’est la vie du Fils qui « a la vie en lui-même », comme aussi la vie du Père qui « a la vie en lui-même » (Jean 5 : 26). Nous adorons sans comprendre !...
« Nous vous annonçons la vie éternelle ». Quelle annonce que celle-ci ! L’apôtre écrit à des croyants et leur rapporte ce dont il a été témoin. Quelle joie pour le cœur de quiconque appartient à Celui qui a donné sa vie pour lui, de recevoir la Personne de Christ dans son cœur, de progresser dans la connaissance de la vie éternelle qui est dans le Fils de Dieu venu vers nous pour que nous obtenions cette vie (voir Jean 10 : 10) ! Comme il est heureux que cette Personne glorieuse et bénie nous soit présentée ainsi par Jean ! Lorsqu’il nous annonce la vie éternelle, en fait il nous annonce Jésus, puisqu’Il est la vie éternelle.
La vie éternelle est l’objet d’une communication présentée non seulement aux croyants, comme ici, mais à tous les hommes dans la personne de Jésus. Philippe, sur le chemin de Jérusalem à Gaza, « a annoncé Jésus » à un Éthiopien de la cour de Candace (Act. 8 : 35). Il est de leur responsabilité, non seulement de la « voir » par la foi, mais de la recevoir dans leur cœur en croyant au Seigneur Jésus.
2- « Et voici la promesse que lui nous a promise : la vie éternelle » (1 Jean 2 : 25)
Dans son épître, Jean place devant nous trois messages particuliers :
1. « Voici le message que nous avons entendu de lui et que nous vous annonçons?: Dieu est lumière et il n’y a en lui aucunes ténèbres » (1 : 5). Nous trouvons ici une communication du caractère intrinsèque de Dieu. C’est un message capital, que Jean nous transmet de la part de Dieu et que nous devons recevoir dans tout qu’il signifie concernant Dieu Lui-même. « Dieu est lumière », c’est l’expression de sa sainteté, de sa justice et de sa vérité éternelles. Littéralement, ce « message » est une promesse (grec : epaggelia), nous affirmant ce qu’est la nature même de Dieu, ce Dieu qui est aussi le Père avec lequel nous avons communion, car Il est aussi amour, comme Jean nous le dit plus loin (4 : 8, 16).
2. « Car c’est ici le message que vous avez entendu dès le commencement : que nous nous aimions l’un l’autre » (3 : 11). Nous avons dans ce verset le mot « message », comme au chapitre 1 (v. 5). Mais ici, il n’a pas la valeur de promesse, nous le comprenons bien ; il signifie : une nouvelle, une annonce (grec : aggelia). C’est le rappel de ce que le Seigneur Jésus Lui-même avait enseigné – et particulièrement à ses disciples - « dès le commencement », c’est-à-dire depuis qu’Il a été sur la terre (voir Jean 13 : 34-35). Le Seigneur Jésus enseigne à ses disciples - dont nous désirons certainement faire partie - que l’amour fraternel, est une manifestation de la vie divine dans le croyant (voir 1 Jean 2 : 9-11).
3. Entre ces deux messages très importants, se trouve un autre message, une autre communication que Jean nous fait de la part de Dieu. C’est le verset 25 du chapitre 2 : « Et voici la promesse que lui nous a promise : la vie éternelle ». Dans ce verset, le mot « promesse » est à nouveau le même en grec qu’au verset 5 du chapitre 1. Cependant, le sens en est un peu différent : il s’agit ici d’un engagement à faire quelque chose. Nous savons que nous pouvons nous appuyer sur les promesses de Dieu : « Celui qui a promis est fidèle » (Héb. 10 : 23) ; « Ce que [Dieu] a promis, il est puissant aussi pour l’accomplir » (Rom. 4 : 21). Nous remarquons l’insistance de l’apôtre sur ces termes : « la promesse… promise ». La promesse est absolument certaine !
Le verset 25 n’est pas une rupture d’avec ceux qui le précèdent. Il nous apporte l’assurance que nous pouvons nous confier entièrement dans la promesse de Dieu quant à la vie éternelle. Si nous nous emparons de cette promesse, elle est notre assurance devant le danger qui vient du menteur, celui qui « nie le Père et le Fils » (voir v. 22-23). Ainsi, personne ne peut nous égarer lorsque nous demeurons dans ce que nous avons entendu « dès le commencement » (v. 24) quant à la Personne de Christ. Si nous nous confions dans la promesse divine, notre communion sera maintenue avec le Père et le Fils (2 : 24 ; 1 : 3b) et notre foi s’appuiera fermement sur cette promesse de la vie éternelle, que « le Dieu qui ne peut mentir » a faite (Tite 1 : 2). C’est là notre entière sûreté.
3- « C’est ici le témoignage : Dieu nous a donné la vie éternelle » (1 Jean 5 : 11)
Après avoir délivré message et promesse, Jean place maintenant devant nous « le témoignage ». Dans cette épître, il y a 8 témoignages divins rapportés par Jean. Un témoignage, c’est le rapport que fait une personne sur ce qu’elle a vu ou entendu. Ce qu’a vu l’apôtre, il nous le dit dès le début de son épître : c’est « la parole de la vie », la Parole devenue chair (Jean 1 : 14), « la vie éternelle qui était auprès du Père et qui nous a été manifestée » (1 Jean 1 : 2) ; elle a été annoncée dans la Personne du Christ Jésus. L’apôtre Jean a vu en Lui la vie éternelle et maintenant il nous le déclare.
Cette déclaration, ce témoignage de Jean, c’est le fait que la vie éternelle vient de Dieu et qu’Il nous l’a donnée. Nous n’aurions jamais pu l’obtenir par nous-mêmes, mais Dieu, dans son amour, nous la donne dans son Fils bien-aimé. L’amour se plaît à donner ; Dieu, le Dieu qui est amour, a donné son propre Fils (Jean 3 : 16). Il donne la grâce (Jean 3 : 10 ; Rom. 5 : 15-16), Il donne la vie éternelle, qui est son don de grâce (Rom. 6 : 23). Ce que Dieu donne vient de son cœur et Il ne le reprend jamais. Par grâce, nous avons « connu et cru l’amour que Dieu a pour nous » (1 Jean 4 : 16). Quelle assurance pour nous, croyants ! Nous pouvons nous exclamer avec l’apôtre : « Grâces à Dieu pour son don inexprimable ! » (2 Cor. 9 : 15).
Le Seigneur Jésus a donné une définition de ce qu’est la vie éternelle pour les croyants : « La vie éternelle, c’est qu’ils te connaissent, toi le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus Christ » (Jean 17 : 3). La vie éternelle, ce n’est pas seulement une vie sans fin, rappelons-le, mais c’est aussi connaître Dieu le Père et Dieu le Fils – et nous disons avec le Psalmiste : « Connaissance trop merveilleuse pour moi, si élevée que je ne peux pas l’atteindre ! » (Ps. 139 : 6).
Le Seigneur Jésus est venu nous faire connaître le Père d’une telle manière qu’Il dira à son disciple : « Celui qui m’a vu a vu le Père » (Jean 14 : 9) ; Il était la pleine manifestation du Père, et Il nous a révélé l’amour du Père : « Le Père lui-même vous aime, parce que vous m’avez aimé et que vous avez cru que moi je suis sorti d’auprès de Dieu » (Jean 16 : 27).
C’est le Père qui a envoyé le Fils vers nous. C’est le témoignage que rend le Seigneur Jésus, et Il ajoute que celui qui croit Celui qui l’a envoyé « a la vie éternelle » (Jean 5 : 23-24). Croire le Père et le connaître par la révélation que le Fils nous a faite de Lui, c’est avoir – posséder - la vie éternelle. Le Fils, Jésus, est la vie, et celui qui croit en Lui aura la vie, il ne mourra jamais – c’est la vie éternelle en Lui (Jean 11 : 35).
4- « Vous avez la vie éternelle » (1 Jean 5 : 13)
Jean avait à cœur d’écrire cette épître au sujet du Fils de Dieu. Il explique à plusieurs reprises pour quelles raisons et dans quels buts il écrit (voir 1 : 7, 12, 13, 14…). Au début de son épître, l’apôtre signale déjà : « Cela, nous vous l’écrivons... » (1 : 4). Il s’agissait de choses merveilleuses touchant à la Personne même de Christ et à notre communion avec le Père et le Fils, des choses qui apportaient une joie profonde et complète à ceux qui les lisaient.
Mais l’expression employée au verset 1 du chapitre 2 (comme au verset 13 du chapitre 5), est ici plus personnelle ; Jean emploie la 1re personne du singulier. Il nous dit : « Je vous écris cela afin que vous ne péchiez pas » (2 : 1). Dans les versets précédents (8-9), il nous a rappelé que le péché était toujours en nous et qu’il pouvait nous arriver de pécher, mais il avait affirmé, au verset 7 : « Le sang de Jésus Christ son Fils nous purifie de tout (ou : chaque) péché ». Quel témoignage à la valeur de l’œuvre de la croix ! Le sang de Jésus Christ nous purifie entièrement de tout péché, passé, présent, à venir. Son œuvre est parfaite, son sang nous donne une pleine justification, un plein salut, une entière purification (voir Rom. 5 : 9 ; Éph. 1 : 7 ; 1 Pi. 1 : 19).
« Lui (Jésus Christ) est la propitiation pour nos péchés, et non pas seulement pour les nôtres mais aussi pour le monde entier » (2 : 2). La conclusion de ces passages nous ramène encore et toujours à l’œuvre accomplie par « Jésus Christ, le juste » (2 : 1). La valeur du sang de Christ rend Dieu favorable au pécheur et Il peut maintenant offrir le pardon à tous.
Nous en arrivons à ce verset, à la fin de l’épître : « Tout cela, je vous l’ai écrit afin que… » (5 : 13). Ce n’est pas, comme au début de l’épître : « nous vous l’écrivons » (1 : 4). C’est : « Je vous l’ai écrit ». Par cette référence à ce qu’il a écrit précédemment - « tout cela » -, Jean précise que c’était afin que les lecteurs croyants sachent qu’ils possèdent la vie éternelle, et qu’ils en soient pleinement assurés. Ils l’ont parce qu’ils croient « au nom au Fils de Dieu » (voir 3 : 23). Croire en son nom, c’est croire en ce que ce nom représente, c’est-à-dire la Personne même du Fils éternel de Dieu. C’est le nom de Celui qui « sauvera son peuple de leurs péchés » - Jésus, Jéhovah Sauveur (Matt. 1 : 21). Dieu « lui a donné le nom au-dessus de tout nom, afin qu’au nom de Jésus se plie tout genou… » (Phil. 2 : 9-10), ce que les rachetés font dès aujourd’hui dans l’adoration de leur cœur.
« Celui qui a le Fils a la vie », parce que la vie est dans le Fils - elle n’existe pas en-dehors de Lui -, et Celui qui a le Fils dans son cœur, le Fils comme Sauveur, celui-là a la vie éternelle. Ce sont deux réalités qui sont absolument inséparables – on n’a pas la vie sans avoir le Fils, on n’a pas le Fils sans avoir la vie. Quelqu’un a écrit : « Le croyant possède la vie, elle est incluse dans la possession du Fils » (Ch. Briem). La vie, c’est une possession présente et éternelle, pleinement assurée en Jésus.
Le croyant ne connaîtra jamais la « seconde mort », qui est la séparation éternelle d’avec Dieu. Celui qui meurt sans avoir cru, ressuscitera au dernier jour pour être jugé au grand trône blanc et il sera jeté dans « l’étang de feu… C’est la seconde mort », elle est sans retour et éternelle. Lorsque la mort sera abolie (1 Cor. 15 : 26), plus personne ne mourra, ne perdra la vie, mais il y aura des vivants et des morts pour toujours, un état immuable pour tous les hommes, du premier au dernier. Ceux qui auront refusé Jésus Christ comme Sauveur seront morts pour l’éternité, c’est-à-dire loin de Dieu et sans relation avec Lui pour toujours … Pensée solennelle pour ceux qui, peut-être aujourd’hui encore, ne sont pas venus au Sauveur !
Le pécheur, moralement « mort dans ses fautes et ses péchés » (Éph. 2 : 1, 5a), mais ayant cru au Seigneur Jésus, est vivifié et ressuscité avec tous les croyants (Éph. 2 : 5b-6). Il est sauvé pour l’éternité et possède dès à présent la vie éternelle. Même s’il doit connaître la mort du corps avant que le Seigneur vienne prendre les siens auprès de Lui, elle n’est pour lui qu’un « endormissement » (voir Jean 11 : 12 ; Act. 13 : 36 ; 1 Cor. 7 : 39 ; 1 Cor. 15 : 36…). « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra », a dit le Seigneur Jésus (Jean 11 : 25). Il sera réveillé par la voix puissante du Seigneur et, ressuscité, vivra éternellement auprès de son Seigneur dans la gloire du ciel. La vie éternelle, conséquence bénie du salut par la foi, c’est une relation sans fin avec Dieu dans sa présence.
5- « Jésus Christ : lui est le Dieu véritable et la vie éternelle » (1 Jean 5 : 20)
Quelle merveilleuse conclusion de cette épître ! Jean nous donne ici l’ultime et la plus haute révélation de ce qu’est la vie éternelle. Quelqu’un a donné comme titre à la fin de cette épître (v. 18 à 21) : « Summa Summarum », c’est-à-dire « somme des sommes », ou « tout en tous » (Ch. Briem). Il explique : « Effectivement, les versets 18 à 21 présentent un résumé aussi court qu’admirable de toute l’épître, la quintessence en quelque sorte de tout ce qui a été dit ». Et le verset 20 n’est-il pas le plus haut et glorieux aboutissement de tout ce que Jean nous a présenté dans cette épître ?
Une vie sans fin en dehors de Jésus Christ n’est pas concevable ; elle ne peut exister en dehors de Lui, qui est la vie. L’apôtre, après nous avoir annoncé la vie éternelle, nous l’avoir présentée comme une promesse divine, nous avoir donné le témoignage de l’assurance de ce don de Dieu et nous avoir assuré de la possession de la vie éternelle, conclut sur ce sujet si grand en nous présentant la vie éternelle elle-même. Elle est - avant tout et au-dessus de tout ce qu’elle représente en bénédiction - une Personne « n’ayant ni commencement de jours ni fin de vie » (Héb. 7 : 3). Cette Personne, c’est le seul vrai Dieu, et en même temps l’homme Christ Jésus, celui dont Jean a pu dire avec émerveillement : « Nos yeux l’ont vu et nos mains l’ont touché » (1 : 3). Merveilleux mystère que Dieu nous a révélé pour notre joie accomplie et pour que nous ayons communion (une part commune) - avec Dieu connu comme Père, et son Fils Jésus Christ, notre Sauveur et Seigneur !
Vivre dès maintenant la vie éternelle
Puissions-nous tous répondre à l’appel de l’apôtre Paul qui enjoignait ainsi Timothée : « Saisis la vie éternelle, pour laquelle tu as été appelé » (1 Tim. 6 : 12). Approprions-nous cette vie que nous avons reçue de Christ et que nous avons en Lui ; attachons-nous à la Personne bénie de celui qui est la vie éternelle, recherchons-la dans les Écritures qui nous parlent de Lui, car c’est aussi en elles qu’elle se trouve (Jean 5 : 39). Que notre désir soit ainsi d’entrer toujours plus dans la connaissance « du seul vrai Dieu » et de Jésus Christ, car c’est encore là la vie éternelle (Jean 17 : 3). Que l’amour du Père demeure en nous et soyons fidèles à notre Dieu pendant notre vie sur la terre, car « celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement » (1 Jean 2 : 17). En un mot, vivons dès à présent la vie éternelle que Dieu nous a donnée dans son Fils.
Tout à l’heure, nous allons voir le Seigneur face à face (1 Cor. 13 : 12) et nous entrerons de plein pied dans la vie éternelle. À Lui la gloire, dès maintenant et pour l’éternité !
Pour toujours avec toi dans la maison du Père,
Jésus Christ, mon Sauveur, qui t’es livré pour moi !
Avec toi Dieu de paix, d’amour et de lumière,
Pour toujours avec toi, pour toujours avec toi.
(Hymnes & Cantiques n° 187, str. 1)
Ph. F. avril 2025