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Ta conduite personnelle


Le chrétien comparé à un « vase »
Ce qui est à « fuir »
Ce qui est à « poursuivre »

Quelques instructions supplémentaires

            « Dans une grande maison, il n’y a pas seulement des vases d’or et d’argent, mais aussi des vases de bois et de terre ; et les uns à honneur, les autres à déshonneur. Si donc quelqu’un se purifie de ceux-ci, il sera un vase à honneur, sanctifié, utile au maître, préparé pour toute bonne œuvre. Mais fuis les convoitises de la jeunesse, et poursuis la justice, la foi, l’amour, la paix, avec ceux qui invoquent le Seigneur d’un cœur pur. Les questions folles et stupides, évite-les – sachant qu’elles font naître des contestations. Et il ne faut pas que l’esclave du Seigneur conteste, mais qu’il soit doux envers tous, capable d’enseigner, ayant du support, enseignant avec douceur les opposants, dans l’espoir que Dieu, peut-être, leur donnera la repentance pour reconnaître la vérité » (2 Tim. 2 : 20-25).

Le chrétien comparé à un « vase »
            Dans ces versets, les chrétiens sont comparés à des « vases », que le Seigneur désire utiliser. Parmi ces vases, il y en a qui honorent le Seigneur, et d’autres qui le déshonorent par leur conduite. La Bible nous appelle à nous séparer de ces « vases à déshonneur », pour que nous puissions être aptes à Le servir comme des « vases à honneur ». Mais l’apôtre Paul met aussi en garde contre les dangers qui menacent notre vie personnelle, alors qu’on est préoccupé par le mal public extérieur dont on sent la nécessité d’être séparé.
            Individuellement, chacun doit veiller à sa conduite et rechercher les qualités requises pour être un vase à honneur. Nous ne devons pas seulement nous occuper du côté négatif de la séparation du mal, mais maintenir aussi le côté positif : « poursuivre la justice, la foi, l’amour, la paix », avec les croyants qui ont ce même désir.
            Il est vraiment important qu’un croyant veille sur sa propre conduite et conserve une marche pratique dans la justice et à la ressemblance de Christ. Il ne suffit pas de noter le mal autour de nous et de nous en séparer ; il faut d’abord juger le mal qu’il y a dans notre propre vie. C’est pourquoi Paul exhorte ici Timothée, et tout croyant qui voudrait être fidèle, à prendre garde à ce qui freinerait et annulerait son témoignage de séparation du mal extérieur.

Ce qui est à « fuir »
            
Nous devons fuir les « convoitises de la jeunesse », tout ce qui tente particulièrement les jeunes dans le domaine des désirs physiques que le jeune chrétien doit apprendre à maîtriser, comme dans tout ce qui peut l’attirer dans le monde. Cela comprend aussi plus largement les traits de caractère propres à cet âge : la confiance en soi, la légèreté, l’impatience, l’impétuosité, l’indépendance…, ou encore l’étalage de connaissances acquises au cours d’études valorisant l’esprit critique et pouvant conduire à une fâcheuse tendance à argumenter. Toutes ces choses si naturelles aux jeunes peuvent aussi se manifester chez un croyant plus âgé, au lieu de la sobriété, de la douceur, et de l’humilité qui caractérisent celui qui marche avec Dieu.

Ce qui est à « poursuivre »
            
Il est instructif de remarquer l’ordre dans lequel sont citées les choses que nous devons poursuivre. Parmi la justice, la foi, l’amour et la paix, c’est la justice qui est mentionnée la première. Il s’agit de vivre d’une manière qui soit juste devant Dieu et devant les hommes. La paix, en revanche, vient en dernier : elle n’est pas du tout moins importante, mais il est dangereux de chercher la paix avant la justice. La tentation serait forte en effet de fermer les yeux sur l’injustice pour maintenir la paix. Cette paix, placée en premier, pourrait revêtir aujourd’hui le nom de tolérance : le mal peut être toléré sous un prétexte d’amour et un désir de paix. Cette tolérance montre alors que les pensées de Dieu ne sont pas si importantes pour nous !
            Avec la justice, il nous est dit aussi de poursuivre la foi. La foi maintient l’âme en communion avec Dieu et dans sa dépendance ; elle soutient le cœur dans le chemin de la justice et de la séparation du mal. La foi nous fait voir les choses comme Dieu les voit ; elle est nécessaire pour persévérer dans le chemin de la justice. « Par la foi », Moïse « tint ferme, comme voyant celui qui est invisible » (Héb. 11 : 27). Il voyait l’immense puissance du Pharaon ; mais sa foi lui faisait voir la puissance encore plus grande de Dieu, ce qui lui donnait la force pour lui obéir.
            Sans la foi et l’amour, notre justice risque de rappeler l’attitude des pharisiens, attachés à respecter extérieurement des règles, mais sans que cela corresponde à une réalité dans leur cœur. La foi et l’amour donnent sens à la justice ; la foi et l’amour sont ce qui nous pousse à agir de manière juste. La foi est mentionnée ici avant l’amour, car c’est par la foi que notre regard doit être dirigé sur Dieu, la source de l’amour, pour que cet amour soit versé dans nos cœurs par l’Esprit Saint (Rom. 5. : 5). L’amour est préservé par la justice et la foi. Il ne peut pas y avoir de véritable amour sans obéissance. Le véritable amour pour Christ et pour ceux qui nous entourent nous fera marcher dans la justice et la foi. Quand la foi est active, c’est Dieu qui nous pousse à agir ; son amour remplit notre cœur et vient caractériser nos actions. Pour être un « vase à honneur » (v. 21), nous devons rechercher l’amour de Christ et le manifester dans toutes nos relations.
            Puis la recherche de la justice, de la foi et de l’amour aura pour résultat la paix – la paix sur un fondement juste. Le croyant séparé du mal ne doit pas imposer sa propre volonté et créer des conflits, mais « poursuivre ce qui tend à la paix » (Rom. 14 : 19). Nous lisons aussi dans cette épître : « S’il est possible, autant que cela dépend de vous, vivez en paix avec tous les hommes » (12 : 18). Une personne querelleuse et pénible déshonore Christ et montre qu’elle ne poursuit pas « la justice, la foi, l’amour, la paix ».

Quelques instructions supplémentaires
            
Les versets suivants donnent des instructions supplémentaires sur la conduite personnelle qui devrait caractériser un vase à honneur sanctifié. Il doit éviter les questions « folles et stupides » (v. 23). Il n’a pas vocation à contester avec qui que ce soit, mais plutôt à être « doux envers tous, capable d’enseigner, ayant du support, enseignant avec douceur les opposants » (v. 24-25). Les disputes et les contestations, que ce soit sur des questions inutiles ou même sur la vérité, sont sans effet ou sans profit. La vérité de Dieu devrait être énoncée clairement, avec grâce, et enseignée en toute patience, douceur et humilité, même envers les opposants. Le serviteur du Seigneur ne doit pas vouloir à tout prix convaincre ceux qui résistent à la vérité ; il laissera cela au Seigneur et à sa juste appréciation des choses.

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            Telles sont les instructions pour la conduite personnelle des croyants qui cherchent à plaire au Seigneur, en étant des vases à honneur, sanctifiés et utiles au maître au milieu des ruines de la grande maison de la chrétienté.
            Que le Seigneur t’accorde la grâce de porter de tels caractères !


D’après « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (11-13/10/2021) – www.labonnesemence.com