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La bonne odeur de l'encens
 
 
            Parmi tous les grands privilèges que les enfants d'Israël possédaient, l'un des plus précieux était le droit des sacrificateurs d'entrer dans le sanctuaire. Le lieu saint, quoique séparé du lieu très saint par le voile, était l'endroit où ceux qui avaient été mis à part pour exercer ce service, exercaient leur activité sacerdotale. La prétention du roi de Juda, Ozias, était d'offrir lui-même l'encens dans cette enceinte sacrée, et elle a tourné au désastre (2 Chr. 26 : 16-23).
            Chaque matin, deux tâches attendaient  le souverain sacrificateur, quand il entrait dans le tabernacle : il devait « moucher » les lampes et faire fumer l'encens sur l'autel d'or. Puis, le soir, lorsqu'il entrait à nouveau, il apprêtait les lampes et les allumait, si cela s'avérait nécessaire. L'encens se répandait et le sanctuaire était constamment rempli de sa bonne odeur (Ex. 30 : 7-8).
             Quelle était la composition du parfum ? Il y avait quatre ingrédients : du stacte, de la coquille odorante, du galbanum et de l'encens pur. Beaucoup de suggestions ont été faites quant à leur signification. Il est certain que chacun d'eux présente un des aspects de la beauté du Seigneur Jésus. Le parfum composé qui résulte de l'ensemble de ces odeurs fait ressortir la beauté, la délicatesse et l'attrait éprouvé maintenant par l'adorateur pour Celui qui est allé jusqu'à la croix.
 
 
            Trois choses caractérisent, de façon évidente, cette composition odorante :
 
                        - Le fait d'abord que chaque ingrédient était « à poids égal ». Aucun ne devait être utilisé en plus grande quantité que les autres. On trouve ainsi en Jésus, homme parfait ici-bas, chaque vertu, chaque grâce, chaque caractère, dans les mêmes proportions ; il n'y a aucun manque perceptible dans l'une ou dans l'autre. La grâce et la vérité, l'amour et la justice, la douceur et la bonté, tout en Lui était à poids égal.
                        - De plus ces trois ingrédients se mêlaient ensemble pour former un seul parfum ! Tous les merveilleux traits du Seigneur se trouvent dans cette seule et unique Personne. Chacun a son propre parfum, mais ils forment ensemble une seule excellente odeur.
                        - Enfin, cet encens composé devait être finement pilé, afin que toute son odeur se dégage. Plus le Seigneur a été « battu », plus son odeur a pu se répandre alentour, particulièrement à la croix, où Il a été « pilé très fin ».
 

            Partout dans le saint Lieu, l'atmosphère était envahie par ces nuages d'encens composé. Celui-ci était placé sur un encensoir, préalablement rempli avec des « charbons de feu », pris sur l'autel d'airain (Lév. 16 : 12). Il était impossible d'entrer sans jouir de ce précieux parfum répandu ; impossible de s'y déplacer sans en être imprégné ; impossible donc de servir dans le sanctuaire sans le remarquer aussitôt. Impossible aussi de quitter ce lieu sans que les vêtements soient emprégnés de cette oideur, de sorte que l'on ne pouvait pas cacher que l'on venait d'un lieu accessible aux seuls sacrificateurs : chacun alors comprenait qu'une telle personne s'était trouvée tout près de l'Eternel.
 
            Aujourd'hui notre privilège est beaucoup plus élevé que celui des sacrificateurs selon l'ordre d'Aaron. Nous pouvons nous approcher avec confiance du trône de la grâce, dans le vrai sanctuaire, celui qui « n'a pas été fait de main » (Héb. 9 : 11). Aucun voile n'empêche plus l'entrée dans le lieu très saint ; aucun croyant ne se voit refuser la dignité d'être un sacrificateur ; tous peuvent pénétrer librement dans le sanctuaire et jouir de sa sainte atmosphère. Avons-nous aujourd'hui même saisi cette occasion ? Sommes-nous entrés dans Sa présence ? Nous sommes-nous prosternés pour la louange et inclinés dans l'adoration ? Si tel est le cas, le parfum de Sa présence se dégagera de chacun d'entre nous ; comment pourrait-il en être autrement ? Alors ceux qui nous entourent comprendront dans quelle compagnie nous avons eu le privilège inestimable de nous tenir.
 
            Quel était le secret de la puissance du service de chers serviteurs d'autrefois ? Ne résultait-il pas des heures passées dans le sanctuaire ? Ce secret reste le même pour les croyants qui désirent servir fidèlement le Seigneur aujourd'hui. Nous constatons qu'ils portent sur eux le parfum du sanctuaire. Ils diffèrent des autres par leur désir ardent de passer des heures seuls avec le Seigneur ; une telle recherche ne restera pas sans réponse malgré les nombreuses activités qui peuvent remplir leur vie.
 
            Si nous cherchons à trouver notre force en Dieu en vue de Le servir, nous devons nous tenir dans Sa présence. Alors nos vies seront moins agitées, notre témoignage plus clair. Ce dont nous avons besoin aujourd'hui, ce n'est pas de systèmes, de méthodes, d'une « nouvelle approche », mais d'hommes et de femmes qui ont appris à connaître leur Dieu dans le sanctuaire et qui « emportent » avec eux, où qu'ils aillent, l'atmosphère dont ils ont joui dans cet endroit béni (Act. 4 : 13).  
 
 
                                                                        Ph. L          18.07.07
 
 
 

       Ta grâce, ô bon Père,                Ta divine grâce                        Enfants de lumière,
       Aux yeux des élus,                    Pour nous, voyageurs,               Louons chaque jour,
       Dans ton sanctuaire,                 Est douce, efficace,                  Notre tendre Père,
       Paraît en Jésus.                        Dans nos faibles coeurs.            Car il est amour !