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Affermissez vos cœurs

(Jacques 5 : 8)


En quoi les croyants doivent-ils être affermis ?
            Affermis dans la foi et la vérité
            Affermis en sainteté
Comment les croyants sont-ils affermis?
            Affermis et fortifiés par Dieu lui-même
            Affermis par la grâce
            Affermis par l’espérance chrétienne
            
            En ressentant notre extrême faiblesse comme témoins du Seigneur et le grand besoin d’être affermis dans nos affections pour Lui, nous proposons de considérer divers passages du Nouveau Testament qui nous exhortent justement à être affermis (ou fortifiés) dans notre marche chrétienne, ou à « affermir nos cœurs » dans l’espérance du retour du Seigneur.


En quoi les croyants doivent-ils être affermis ?

                        Affermis dans la foi et la vérité

            
En écrivant aux Colossiens, l’apôtre Paul exprimait le désir que « leurs cœurs soient réconfortés... unis ensemble dans l’amour » (2 : 2). Il demandait à Dieu qu’ils soient « remplis de la connaissance de sa volonté… pour marcher d’une manière digne du Seigneurafin de lui plaire à tous égards » (1 : 9-10). L’heureux état spirituel de ces croyants, leur ordre, la fermeté de leur foi en Christ, étaient un sujet de joie pour Paul. Toutefois, conscient des dangers qui les guettaient, en particulier le mysticisme religieux, il les exhorte à marcher « enracinés et édifiés en Christ… affermis dans la foi », comme ils avaient été enseignés, et à être remplis de reconnaissance (2 : 7).
            Les chrétiens, ayant reçu le pardon de leurs péchés par la foi dans le Seigneur Jésus, sont exhortés ensuite à Le connaître toujours mieux, étant « affermis dans la foi ». La foi est ici la doctrine chrétienne, les vérités reçues par la lecture de la Parole de Dieu. Si nos pensées sont occupées de la doctrine de Christ, nous pourrons marcher d’une manière digne de Lui. À la fin de sa première épître adressée aux Corinthiens, Paul les exhorte à veiller et à tenir ferme dans la foi, et il ajoute : « comportez-vous en hommes, fortifiez-vous » (16 : 13).
            Les assemblées, au début de la formation de l’Église, « étaient en paix, étant édifiées… et elles croissaient par la consolation du Saint Esprit » (Act. 9 : 31). Plus tard, il est dit que les assemblées « étaient affermies dans la foi » et qu’elles « croissaient en nombre chaque jour » (16 : 5). Le ministère des serviteurs portait des fruits et cet accroissement était à la gloire de Dieu !
            Par le moyen d’Aquilas et Priscilla, Apollos a été affermi dans la foi chrétienne, et il a ensuite contribué lui-même « aux progrès de ceux qui avaient cru » (Act. 18 : 26-27).
            Dans la deuxième épître de Pierre adressée aux croyants juifs dispersés dans le monde, l’apôtre les encourage à « affermir leur appel et leur élection » (2 Pi. 1 : 10). L’appel se rapporte à l’acte de Dieu invitant le pécheur à venir à lui : c’est un « saint appel » (2 Tim. 1 : 9) ; l’élection, c’est le choix souverain de Dieu qui nous « a élus en Christ avant la fondation du monde » (Éph. 1 : 4). Certes, notre appel et notre élection ne peuvent pas être rendus plus sûrs qu’ils ne le sont ; mais nous pouvons en quelque sorte les confirmer (donner la preuve que nous appartenons au Seigneur) en manifestant le fruit de l’Esprit (Gal. 5 : 22-23).
            Pierre estimait que les destinataires de sa lettre avaient besoin d’être « affermis (solidement établis) dans la vérité présente » (v. 12). Il fallait que les vérités connues leur soient rappelées afin qu’elles soient maintenues fermement. C’est à cette condition que « l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ » pourrait leur être « richement donnée » (v. 11).

                        Affermis en sainteté

            L’apôtre Paul écrit aux Thessaloniciens : « Que le Seigneur vous fasse croître et abonder en amour les uns envers les autres et envers tous… pour affermir vos cœurs sans reproche en sainteté devant notre Dieu et Père, à la venue de notre Seigneur Jésus avec tous les saints » (1 Thes. 3 : 12-13). Paul lie ici le sujet de la venue en gloire du Seigneur à un appel à la sainteté pratique. Il souhaitait que les cœurs de ces croyants de Thessalonique soient affermis dans l’amour les uns envers les autres et dans la sainteté. La position où Dieu nous a placés quand nous avons cru nous a été acquise par l’œuvre du Seigneur Jésus à la croix, par « l’offrande du corps de Jésus Christ faite une fois pour toutes » (Héb. 10 : 10). « Vous avez été lavés, … vous avez été sanctifiés, … vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus… », dit l’apôtre aux Corinthiens (1 Cor. 6 : 11). Personne ne peut nous ôter cette position de sainteté devant Dieu. Mais le Seigneur désire que notre vie pratique soit en accord avec notre position, que nous soyons séparés pratiquement de tout mal. L’apôtre Pierre nous dit : « Comme celui qui vous a appelés est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite » (1 Pi. 1 : 15).   


Comment les croyants sont-ils affermis ?

                        Affermis et fortifiés par Dieu lui-même

            « Le Dieu de toute grâce, qui vous a appelés à sa gloire éternelle dans le Christ Jésus… lui-même vous rendra accomplis (vous formera lui-même), vous affermira, vous fortifiera... » (1 Pi. 5 : 10). C’est ainsi que l’apôtre Pierre encourage ces croyants dispersés et très éprouvés. Il dirige leur regard vers « le Dieu de toute grâce » qui les destinait à sa propre gloire. En attendant, s’ils devaient connaître le « feu ardent » de l’épreuve (voir 4 : 12), c’était pour « un peu de temps » (1 : 6 ; 5 : 10) ; ils pouvaient compter sur la force venant de Dieu pour tenir ferme, sachant qu’ils seraient bientôt établis sur un « fondement inébranlable », dans la gloire éternelle.
            Ainsi, à travers les épreuves, le Dieu de toute grâce peut nous fortifier et nous permettre de rendre un bon témoignage. En engageant Timothée à prendre sa part des souffrances « comme un bon soldat de Jésus Christ », Paul pouvait lui dire  : « Fortifie-toi dans la grâce qui est dans le Christ Jésus » (2 Tim. 2 : 1, 3).
            En lisant le livre des Actes, nous voyons combien le Seigneur a pu fortifier ses serviteurs persécutés. Les apôtres se réjouissaient « d’avoir été estimés dignes de souffrir des outrages pour le Nom » ; puis, affermis dans leur zèle pour l’évangile, « ils ne cessaient tous les jours d’enseigner et d’annoncer Jésus » (5 : 41-42).
            Lors de son martyre, Étienne, « homme plein de foi et de l’Esprit Saint », fixant les yeux vers le ciel (6 : 5 ; 7 : 55), a été rendu capable de prier pour ses ennemis, comme l’avait fait son Maître (v. 60). Combien ce serviteur a dû être soutenu et fortifié, par le Saint Esprit, pour rendre un tel témoignage !
            Paul et Silas, les pieds fixés dans des entraves de bois, « priaient et chantaient les louanges de Dieu ; et les prisonniers les écoutaient » (16 : 24-25).
            Dans la forteresse de Jérusalem, au cours de la nuit, l’apôtre Paul a entendu cette parole du Seigneur se tenant près de lui pour fortifier sa foi : « Aie bon courage… il faut que tu rendes témoignage aussi à  Rome » (23 : 11). Plus tard, devant le roi Agrippa, il déclare : « Ayant donc reçu le secours qui vient de Dieu, me voici debout… rendant témoignage » (26 : 22). Dans la solitude de la prison romaine, il écrira : « Tous m’ont abandonné… Mais le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié » (2 Tim. 4 : 16-17).

                        Affermis par la grâce

            La grâce « qui apporte le salut » a le pouvoir d’enseigner le croyant à vivre « dans le présent siècle sobrement, et justement et pieusement » (Tite 2 : 11-12) et de le faire avancer vers la maturité spirituelle (voir Éph. 4 : 13-14). Paul recommandait les anciens d’Éphèse à la « parole de la grâce » de Dieu qui a « la puissance d’édifier » et de nous « donner un héritage avec tous les sanctifiés » (Act. 20 : 32).
            À la fin de l’épître aux Hébreux, nous lisons :« Il est bon que le cœur soit affermi par la grâce » (13 : 9). Les chrétiens hébreux étaient en danger de suivre les faux enseignements des adeptes du judaïsme qui pensaient que la sainteté était liée à des pratiques extérieures, des prescriptions légales. Mais seule la grâce peut produire le désir d’une vie sainte et nous donner la force de la vivre réellement. C’est par la connaissance personnelle, intime et vivante, du Seigneur que nous sommes affermis pour notre marche quotidienne. Que Dieu nous fasse réaliser ce que dit David au Psaume 37 : « Par l’Éternel les pas de l’homme sont affermis… L’Éternel lui soutient la main » (v. 23-24).

                        Affermis par l’espérance chrétienne

            Plusieurs passages nous exhortent à être affermis en rapport avec notre espérance céleste. Nous avons déjà vu, dans la première épître aux Thessaloniciens, le lien fait par Paul entre la pensée de la venue du Seigneur en gloire et celle de la sainteté pratique du croyant : avoir des cœurs « affermis » et « sans reproche en sainteté devant notre Dieu et Père, à la venue de notre Seigneur... » (1 Thes. 3 : 13). L’apôtre Jean dit aussi : « Quiconque a cette espérance en lui se purifie, comme lui est pur » (1 Jean 3 : 3).
            Dans sa deuxième épître aux Thessaloniciens, Paul rend grâces à leur sujet car leur foi augmentait beaucoup, ainsi que leur amour l’un pour l’autre (1 : 3). Ils étaient toutefois exposés à être ébranlés par de faux enseignements. L’apôtre les exhorte donc à « demeurer fermes » et à « retenir les instructions qu’ils avaient reçues » (2 : 15). Puis il exprime ce souhait : que Dieu « veuille consoler vos cœurs et vous affermir en toute bonne œuvre et en toute bonne parole » (v. 17). Au verset précédent, il leur donne trois motifs de consolation : Dieu « les a aimés », Il leur a donné une « consolation éternelle » et une « bonne espérance par grâce ». Ainsi, étant consolés en attendant que leur espérance se réalise, ils avaient à être affermis pour servir activement le Seigneur « en toute bonne œuvre » et « en toute bonne parole ». Remarquons l’ordre donné ici : premièrement servir, et ensuite parler.
            « Affermissez vos cœurs, car la venue du Seigneur est proche » (Jac. 5 : 8). Cette exhortation de Jacques, adressée à des croyants opprimés, fait suite à l’encouragement à la patience. Dans l’épreuve, la proximité du retour du Seigneur est le mobile donné à la patience. Cette espérance est présentée aussi comme nous affermissant. Plus nous serons occupés de ce qui touche à la venue du Seigneur, plus nous serons fortifiés dans nos cœurs pour vivre à la gloire de Celui qui est « notre espérance » (1 Tim. 1 : 1).

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            Retenons encore les promesses que Dieu nous a laissées dans sa Parole, et sachons mieux compter sur sa puissance, sa grâce et sa fidélité, pour affermir nos cœurs à la veille du retour du Seigneur :
                   - « Or, à celui qui est puissant pour vous affermir selon mon évangile et la prédication de Jésus Christ… au Dieu qui seul est sage, par Jésus Christ, à lui la gloire éternellement ! Amen » (Rom. 16 : 25-27).
                   - « Vous attendez la révélation de notre Seigneur Jésus Christ. C’est lui qui vous affermira jusqu’à la fin pour être irréprochables dans la journée de notre Seigneur Jésus Christ. Dieu est fidèle... » (1 Cor. 1 : 7-9)
                   - « Le Seigneur est fidèle : il vous affermira et vous gardera du Méchant… Que le Seigneur incline vos cœurs à l’amour et à la patience du Christ ! » (2 Thes. 3 : 3, 5).


A. F