bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Engagement et consécration


Les hommes de David (2 Sam. 23 : 13-17)
Marie (Marc 14 : 3-9)
L’apôtre Paul (2 Cor. 12 : 14-15 ; Phil. 2 : 17 ; 2 Tim. 4 : 6)
 

            Le Seigneur Jésus a dit à ses disciples et à la foule : « Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à lui-même… car celui qui voudra sauver sa vie la perdra ; et celui qui perdra sa propre vie à cause de moi et de l’évangile la sauvera » (Marc 8 : 34-35). On considère la vie du point de vue de Dieu et on regarde à ce qui est éternel.
            En Ruth 1 : 15-17, Naomi encourage Ruth, sa belle-fille, à retourner vers son peuple et vers ses dieux. Elle lui répond : « Ne me prie pas de te laisser, pour que je m’en retourne d’avec toi ; car où tu iras, j’irai, et où tu demeureras, je demeurerai : ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. Là où tu mourras, je mourrai et j’y serai enterrée. Ainsi me fasse l’Éternel, et ainsi il y ajoute, si la mort seule ne me sépare de toi ! ». Quel engagement et quelle consécration !
            Dans l’Ancien Testament, le nazaréen qui se consacrait à Dieu, ne devait pas boire de vin, ni de boisson forte (Nom. 6 : 1-4). Nous savons que le vin est une image de la joie (Jug. 9 : 13 ; Ps. 104 : 15). Le nazaréen abandonnait toute joie terrestre pour servir son Dieu.


Les hommes de David (2 Sam. 23 : 13-17)

            Des offrandes de vin complétaient les sacrifices (Nom. 15 : 9-10). Pour ainsi dire, ces offrandes, appelées « libations », ajoutaient une note de joie. Le récit de 2 Samuel 23 illustre de manière frappante l’esprit dans lequel une libation est offerte. Le roi David se trouve dans la caverne d’Adullam. « Tout homme qui était dans la détresse, et tout homme qui était dans les dettes, et tout homme qui avait de l’amertume dans l’âme, s’assembla vers lui » (1 Sam. 22 : 2). David lui-même est découragé ; il fuit pour sa vie. Trois de ses capitaines viennent le visiter et David exprime un désir : « Qui me fera boire de l’eau du puits de Bethléhem, qui est près de la porte ? » (2 Sam. 23 : 15).
            En entendant ces paroles, les trois guerriers se lèvent discrètement. Ils prennent leurs armes et une cruche vide, et partent chercher l'eau pour apaiser la soif de leur roi. Quand ils reviennent, victorieux, David répand l’eau sur le sol, en offrande à Dieu. Il dit : « Loin de moi, Éternel, que je fasse cela ! N’est-ce pas le sang des hommes qui sont allés au péril de leur vie ? » (v. 17). Profondément touché par leur sacrifice, le roi ne pouvait pas boire cette eau.
            Ces chefs n’ont pas pris le temps de réfléchir aux dangers qu'ils courraient. David avait exprimé un désir et cela suffisait. Ces Philistins qui se dressaient entre David et ce qu’il désirait, ce n’était rien ! Forcer un passage à travers le camp ennemi, ce n’était rien ! Mettre nos vies en danger pour faire plaisir « à notre roi » et satisfaire son désir, cela ne devrait pas avoir d’importance non plus ! Les hommes de David étaient prêts à se sacrifier pour leur roi, et nous ?
            On ne voit pas dans cet exemple un commandement auxquels les serviteurs doivent se soumettre. On voit des cœurs dévoués et pleins d'amour, prêts à enfoncer les défenses de la tradition, du formalisme et de la mondanité pour répondre à un désir de leur Seigneur.


Marie (Marc 14 : 3-9)

            Marie a pris un vase d’albâtre, contenant un parfum de nard pur de grand prix. Elle l’a brisé et a versé le parfum sur la tête du Seigneur. En voyant cela, certains se sont mis en colère et ont dit : Pourquoi avoir gaspillé cette huile parfumée ? - Certains pensaient : Quel gaspillage : perdre son temps à se dévouer pour le Seigneur, gaspiller son argent pour Jésus !
            Voilà quelques critiques de l'époque ; hélas, de nos jours, les choses n’ont pas beaucoup changé...  Mais l’appréciation de Marie pour la personne du Seigneur a été conservée jusqu’à aujourd’hui, pour nous montrer ce qui est précieux aux yeux de Dieu.
            Jésus a dit : « Elle a fait une bonne œuvre envers moi… Ce qui était en son pouvoir, elle l’a fait » (v. 6, 8).


L’apôtre Paul (2 Cor. 12 : 14-15 ; Phil. 2 : 17 ; 2 Tim. 4 : 6)

            Il dit aux Corinthiens : « Je ne cherche pas vos biens, mais vous-mêmes : ce ne sont pas les enfants qui doivent amasser pour leurs parents, mais les parents pour leurs enfants. Et moi, très volontiers, je dépenserai et je me dépenserai moi-même entièrement pour vos âmes, même si, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé» (2 Cor. 12 : 14-15).
            Il écrit aux Philippiens : « Même si je sers d’aspersion sur le sacrifice et le service de votre foi, j’en suis joyeux et je me réjouis avec vous tous » (2 : 17). L’apôtre est encore un bel exemple de l’esprit de sacrifice : il considérait l’abandon de sa propre vie comme peu important, comme une simple libation versée sur le sacrifice des Philippiens. Quel dévouement ! Être prêt à se sacrifier pour le peuple de Dieu !
            En 2 Timothée 4 : 6, Paul dit encore : « Pour moi, je sers déjà de libation, et le temps de mon départ est arrivé ». Il savait que sa mort était proche. Avec une grande émotion, il tourne ses yeux vers ce qui est derrière lui, le sacrifice unique, volontaire du Seigneur Jésus. Conduit par l’Esprit de Dieu il dit : « Le Fils de Dieu… m’a aimé et… s’est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20). « Le Christ nous a aimés et s’est livré lui-même pour nous, comme offrande et sacrifice à Dieu, en parfum de bonne odeur » (Éph. 5 : 2). « Le Christ a aimé l’assemblée et s’est livré lui-même pour elle » (Éph. 5 : 25). « L’homme Christ Jésus… s’est donné lui-même en rançon pour tous : témoignage rendu au temps propre » (1 Tim. 2 : 6).
            Plein d’une ardente ferveur pour son Sauveur, Paul, en retour, était prêt à être une libation pour Christ, comme le vin versé sur les sacrifices en Nombres 15. Il avait la même pensée que les hommes de David qui ont risqué leur vie pour réaliser le souhait de leur roi. Ruth aussi a montré un amour et un dévouement que rien ne pouvait refroidir. On voit Paul servir ceux qui formaient l’Église, « la plénitude de celui qui remplit tout en tous » (Éph. 1 : 23).
           Les Corinthiens étaient indociles et superficiels. Beaucoup d’entre eux étaient orgueilleux. Paul, pourtant, désirait ardemment se dépenser et se sacrifier pour eux, même s’il y avait le risque que son amour soit rejeté. Les Philippiens étaient des « frères bien-aimés » qu’il désirait tant revoir – ils étaient, leur dit-il, « sa joie et sa couronne » (4 : 1). Paul considérait leur foi comme un sacrifice de bonne odeur montant vers Dieu, et sa mort comme une libation complétant ce sacrifice, y ajoutant un élément de joie. Paul était heureux d’être cette libation sur le sacrifice des Philippiens et la joie serait partagée.
            Dans la dernière lettre que nous ayons de lui (2 Timothée), Paul, tout près d’être exécuté, cherche à encourager Timothée, son enfant dans la foi. Il lui dit, en quelque sorte : J’ai tout donné, je n’ai rien gardé pour moi. - Sa vie avait été une manifestation continuelle de dévouement à son Seigneur.

            De nos jours, nous constatons l’état de l’Église et nous voyons le travail de l’Ennemi pour détruire l’influence et la crédibilité du témoignage qui nous a été confié. Ce sont des sujets de tristesse et de honte. Mais combien nous sommes stimulés et encouragés en voyant cet esprit de dévouement, de sacrifice qui a brillé dans ces hommes et ces femmes fidèles : Ruth, les hommes de David, Marie, Paul… Celui qui garde les commandements du Seigneur et sa Parole est peut-être incompris et méprisé par beaucoup. Il aura cependant l’approbation du Seigneur, en secret aujourd’hui, mais publiquement quand le Seigneur apparaîtra et sera manifesté à tous (Jean 14 : 23).


            Jeunes ami(e)s croyant(e)s, suivez l’exemple de ces hommes et femmes pieuses et sachez consacrer votre vie à Celui qui a tout sacrifié afin que vous ayez la vie. Servez votre Seigneur comme les Thessaloniciens l’ont fait. Tous les pays à l’entour savaient qu’ils s’étaient « tournés vers Dieu », se « détournant des idoles pour servir le Dieu vivant et vrai, et pour attendre des cieux son Fils » (1 Thes. 1 : 9-10).


D’après « L’explorateur chrétien » n°7