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LES COMBATS DU CHRÉTIEN (1)


Qu’est-ce que le combat chrétien ?
Un adversaire à combattre
Les combats dans l’Ancien Testament
            Le combat d'Abraham
            Dans l'histoire du peuple d'Israël

 

            Le combat chrétien occupe, dans la Parole de Dieu, une place considérable. Tout l’Ancien Testament est rempli de guerres qui sont, sans doute, une « lutte contre le sang et la chair » (Éph. 6 : 12), mais qui « sont arrivées comme types de ce qui nous concerne » (1 Cor. 10 : 6). Le Nouveau Testament ne traite jamais des guerres qu’au point de vue spirituel.
            La guerre, le combat, la lutte, ont pour but :
                    - de se défendre contre l’ennemi ;
                    - de conquérir, de gagner du terrain ;
                    - de se maintenir et de résister ;
                    - de délivrer les autres ;
                    - enfin de juger et de châtier les méchants et les rebelles.

            Dans le Nouveau Testament, ce dernier cas, le jugement guerrier, ne revient proprement qu’à Christ dans un temps futur, et ce fait met d’autant plus en relief notre privilège qui est d’être actuellement sous l’économie de la grâce. Sans doute, les chrétiens seront associés avec Christ, dans l’avenir, au jugement du monde et même à celui des anges, mais cela n’aura lieu que lorsque l’économie de la grâce sera remplacée par le règne de la justice et par l’économie de la gloire.


Qu’est-ce que le combat chrétien ?

            Le combat chrétien est toujours une lutte spirituelle contre un ennemi du dehors, sauf toutefois le cas d’une lutte contre soi-même. Mais cette dernière diffère entièrement de l’idée que l’on s’en fait communément dans le christianisme professant : on y voit, en effet, les doutes de l’incrédulité, l’incertitude du salut, le manque de confiance dans les promesses de Dieu, ou de foi à l’autorité de la Parole – que l’on qualifie de combat chrétien. Jamais un état pareil n’est appelé de ce nom, dans l’Écriture. Un seul conflit, celui contre nous-même y est mentionné, mais il est bien plutôt un antagonisme, celui de l’Esprit qui demeure en nous, contre la volonté de la chair qui est en nous (Gal. 5 : 16-18).
            La Parole nous enseigne qu’il y a, dans le chrétien, deux principes agissant dans deux directions opposées l’une à l’autre ; seulement le chrétien est caractérisé par l’Esprit de Christ qui demeure en lui et par lequel il vit ; tandis que, bien qu’ayant encore la chair en lui, il est considéré comme entièrement affranchi de sa domination. Sans doute la chair est là, et restera toujours opposée à l’Esprit : « car la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces deux sont opposés l’un à l’autre, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez » (Gal. 5 : 17). Si donc nous vivons par l’Esprit, et tel est le cas de chaque chrétien, sommes-nous excusables de ne pas marcher par l’Esprit ? La victoire sur la chair en nous est considérée, dans ce passage de Galates 5, comme une nécessité de la présence de l’Esprit qui nous met en liberté, nous ôtant toute obligation de suivre la chair ou de nous laisser dominer par elle.
            Tout autre combat, celui par exemple, que nous décrit le chapitre 7 des Romains, n’est que la lutte sans issue d’un croyant, resté sous la loi, avec lui-même ; il possède la vie, mais sans l’Esprit qui met en liberté. Possédant deux natures, l’ancienne et la nouvelle, cet homme décrit en Romains 7 est toujours esclave de l’ancienne. Il veut le bien et fait toujours le mal. Finalement, réduit au désespoir, il arrive, après tant de désolantes expériences, au plein affranchissement, non par le combat, mais par la connaissance de l’œuvre parfaite de Christ qui l’a délivré à toujours. Ainsi peut-il dire : « Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus ; car la loi de l’Esprit de vie dans le Christ Jésus m’a affranchi de la loi du péché et de la mort » (Rom. 8 : 1-2).
            Le combat de Romains 7 est donc, non pas une victoire, mais une défaite continuelle jusqu’au moment où l’âme apprend enfin qu’un autre a vaincu pour elle. La nouvelle nature en nous est incapable d’échapper à l’esclavage de la chair, aussi longtemps qu’elle ne possède pas l’Esprit comme puissance de sa vie nouvelle. Il est vrai cependant, que le chrétien, après avoir été placé par Christ dans la liberté de l’Esprit, est en danger d’être de nouveau retenu sous un joug de servitude (Gal. 5 : 1) ; aussi est-il exhorté à tenir ferme sur les positions qui lui ont été acquises par l’œuvre de Christ, afin de ne pas redevenir esclave de la loi et du péché.


Un adversaire à combattre

            Après avoir dit ce qu’est le combat chrétien et ce qu’il n’est pas, considérons quel est l’Adversaire que nous avons à combattre. Cet adversaire est Satan. Il emploie contre nous des agents divers, visibles et invisibles.
            
F. B. Hole a écrit : « Il n'y a pas d'échappatoire au conflit tant que nous sommes dans ce monde. La situation est telle que, d'une manière ou d'une autre, nous sommes obligés de la rencontrer, même si nous l'évitons avec diligence ».
            Les agents invisibles de Satan sont d’abord les anges qu’il a entraînés dans sa rébellion. Ces anges tombés ont des « chefs » qui exercent leur influence sur les dominateurs du monde pour contrecarrer par eux les desseins de Dieu envers son peuple, tandis que d’autres « chefs » angéliques, tels que Micaël, l’archange, agissent sous les ordres de Christ, pour leur résister et entraver leurs desseins auprès des mêmes dominateurs (Dan. 10).
            De plus, Satan lui-même agit d’une manière occulte, se déguisant même en « ange de lumière » pour mieux tromper les hommes (2 Cor. 11 : 14). Il est « le chef de l’autorité de l’air » (Éph. 2 : 2). Cette autorité est l’esprit du monde que Satan domine et dirige à son gré, soit par ses séductions, soit par ses intimidations, soit par la haine qu’il souffle au cœur des hommes contre Dieu, ou qu’il attise en les poussant les uns contre les autres. Puissance effrayante, mais qui ne sera bientôt qu’un fétu de paille devant le « Dieu de paix » qui brisera Satan sous nos pieds (Rom. 16 : 20) !
            Mais Satan a aussi des agents visibles, appelés les « pouvoirs » et les «autorités ». Établis, à l’origine, par Dieu sur la terre, et tenant leur autorité de Lui, ils avaient été revêtus par Lui de dignité et de pouvoir au milieu des hommes (Tite 3 : 1) ; mais ils sont devenus la proie de Satan qui maintenant les dirige à son gré. Ils appartiennent aux ténèbres dans lesquelles le monde est plongé, et y exercent leur action, quoique Dieu ait, malgré eux, la haute main sur leurs décisions. Malgré leur éloignement de Dieu, le chrétien doit les reconnaître comme provenant de Lui dans leur caractère primitif, ce qui lui permet de faire abstraction de leur état actuel. Le diable, devenu leur chef, se sert de ces pouvoirs et de ces autorités pour faire la guerre à Christ. Ils sont assujettis à la puissance spirituelle de méchanceté que Satan possède et qui est « dans les lieux célestes » (Éph. 6 : 12), d’où l’Adversaire n’a pas encore été expulsé.
            Maintenant Dieu a déjà dépouillé, manifesté dans son vrai jour cette puissance spirituelle (les pouvoirs et autorités sataniques qui sont dans les lieux célestes) : « il les a donnés en spectacle, triomphant d’eux à la croix » (Col. 2 : 15).

            En opposition avec Satan, Christ a aussi ses agents et ses instruments visibles et invisibles. Mais tout d’abord il a - comme Homme ressuscité d’entre les morts et assis à la droite de Dieu dans les lieux célestes - chérubins, séraphins, archanges ; tout ce qui est revêtu de dignité et domine dans les armées du ciel Lui est soumis. Il est au-dessus de tout nom que portent les hommes sur la terre. Les pouvoirs et autorités de Christ ont un caractère diamétralement opposé à ceux de Satan : les premiers sont dans le ciel et du ciel, ceux de l’Ennemi sont des ténèbres et dans les ténèbres, et du monde et dans le monde. (Éph. 1 : 20, 21).
            Nous retrouvons, quant à Christ, la même pensée en Colossiens 1 : 16. Ce passage nous présente Jésus comme le Créateur de toutes choses dans les cieux et sur la terre, choses visibles ou invisibles. Les choses visibles sont les « trônes » et les « seigneuries ». C’est Lui qui établit les empires et qui confie la seigneurie aux hommes qu’Il a destinés pour cela. Les choses invisibles sont les pouvoirs et les autorités célestes établis de Dieu (Eph. 3 : 10). Toutefois nous avons vu que primitivement Dieu en a aussi établi sur la terre, et que, si Satan s’en est emparé, Dieu les maintient encore et s’en sert pour retenir l’anarchie finale, car tout « a été créé par lui et pour lui » (Col. 1 : 16b).
            En Colossiens 2 , on voit que les pouvoirs et autorités sont des êtres célestes, revêtus de ces dignités ; mais ce ne sont plus seulement des anges, mais aussi des hommes auxquels rien ne manque devant Dieu et qui forment le corps dont Il est la tête : « vous (les croyants) êtes accomplis en lui, qui est le chef de tout pouvoir et de toute autorité » (v. 10).
            Ainsi, du côté de Dieu, le terme « pouvoirs et autorités » s’applique aux anges, aux élus dans leur position céleste, et aussi aux dignités terrestres à leur origine, dignités dont Satan s’est emparé pour en faire ses instruments contre Christ, mais que le Seigneur reconnaît parce qu’Il les a établis et se sert d’eux contre leur gré pour accomplir ses desseins.

            Pour terminer le sujet des « dignités » établies de Dieu et soumises à Christ, citons encore deux passages :
                    - 1 Corinthiens 15 : 24 : Nous contemplons ici la fin de toute autorité, afin que toutes choses soient finalement assujetties à Dieu. Le Seigneur remettra le royaume à Dieu le Père, quand il aura « aboli tout pouvoir, toute autorité, et toute puissance ». Toute dignité dont peuvent être revêtus des êtres célestes ou terrestres sera mise de côté, annulée devant l’autorité du seul Seigneur (v. 25-26). Mais Lui-même remettra cette autorité entre les mains de son Père. Il régnera jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds - hommes, esprit satanique, mort même, dont Satan a la puissance. Mais cela va plus loin : même les autorités qui ne se sont pas détournées de Lui seront annulées. Ainsi tout Lui sera assujetti, mais pour que finalement le Fils, comme Homme, soit assujetti à Dieu qui Lui a tout assujetti (v. 28).
                    - 1 Pierre 3 : 22 : « Jésus Christ… est à la droite de Dieu (étant allé au ciel), anges, autorités et puissances lui étant soumis ». Depuis qu’Il est à la droite de Dieu, tous - bons ou mauvais anges, autorités célestes ou terrestres, puissances établies de Dieu, alors même qu’elles seraient tombées sous l’influence de Satan - lui sont soumis du fait de son exaltation. Ils sont obligés de reconnaître sa puissance et ses droits sur eux. Il ne s’agit pas ici d’obéissance, mais de l’impossibilité où ils sont tous de Lui résister.

            Mais à part tous les agents invisibles dont le Seigneur dispose, il a dans ce monde des hommes - l’armée visible de ses rachetés - pour livrer combat à l’Ennemi. C’est à eux qu’incombe avant tout la responsabilité d’entrer dans la lutte. Ces combattants sont appelés à revêtir « l’armure complète de Dieu » (Éph. 6 : 10). Ce dernier chapitre de l’épître aux Éphésiens nous entretient en particulier d’eux et de leurs armes ; ce sera le sujet principal de notre étude.


Les combats dans l’Ancien Testament

                        Le combat d’Abraham

            Il est utile de remarquer que notre lutte ne se borne pas au combat présenté en Éphésiens 6. Le chrétien a des frères captifs et il lui faut combattre pour les délivrer.
            
Tel était le combat d’Abraham dont le chapitre 14 de la Genèse nous entretient. Avec quelques hommes le patriarche poursuit les quatre rois, remporte la victoire et délivre son frère Lot devenu leur prisonnier. Ce combat pourrait n’avoir pour objet, comme dans le cas d’Abraham, que de délivrer un seul de nos frères captif du monde, et de l’amener à la liberté des enfants de Dieu. Souvenons-nous que ce combat obtient une grande récompense de la part de notre Melchisédec.
            Ce combat d’Abraham peut figurer, par son caractère particulier, ce à quoi l’apôtre Paul exhorte les croyants :
                    - en écrivant aux Romains : « Nous devons, nous, les forts, porter les infirmités des faibles et non pas nous plaire à nous-mêmes » (Rom. 15 : 1).
                    - ou aux Philippiens, lorsqu’il s’adresse à l’un de ses compagnons de travail : « Je te prie, toi aussi, ….. aide-les (Évodie et Syntyche), elles qui ont combattu avec moi dans l’évangile » (Phil. 4 : 3).

            Le combat chrétien en faveur des autres nous est présenté encore en type dans le premier chapitre du livre de Josué. Les Rubénites, les Gadites et la demi-tribu de Manassé avaient reçu leur part dans le pays - il est vrai, au-delà du Jourdain - et l’Éternel leur avait donné « du repos » (v. 13). Mais ils ne devaient pas s’arrêter là. Il leur fallait « passer armés » devant leurs frères pour les aider jusqu’à ce que l’Éternel leur ait aussi donné du repos (v. 14-15).
            C’est ainsi qu’une partie de l’Assemblée de Dieu est appelée à prêter main-forte à l’autre jusqu’à ce que cette dernière aussi soit arrivée par le combat à la jouissance des privilèges que les premiers possèdent déjà.

                        Dans l’histoire du peuple d’Israël

            Si nous considérons les divers buts de l’Ennemi dans la guerre qu’il fait à Christ et à son peuple, nous les trouvons illustrés par l’histoire d’Israël depuis sa sortie d’Égypte jusqu’à son entrée en Canaan.

                                    La délivrance de l’esclavage en Égypte

            Le premier but de Satan est de garder à tout prix les hommes, ses victimes, en esclavage et sous sa domination. Quand il voit qu’il n’y peut réussir et que, par la puissance de Dieu, ses esclaves sont près de lui échapper, il les poursuit, comme le Pharaon, type de l’Adversaire, avec toute son armée, pour les saisir et recouvrer sur eux l’empire qui lui échappe. C’est ici que commence le combat, mais ce combat n’est pas confié au peuple ; c’est l’affaire de l’Éternel tout seul. Il ne demande à Israël que la foi : « L’Éternel combattra pour vous, et vous, vous demeurerez tranquilles » (Ex. 14 : 14). Ce sera Lui qui précipitera dans la mer « le cheval et celui qui le montait » (Ex. 15 : 1). Le salut est assuré aux croyants de la part de Dieu.
            Ce combat dont parlent ces chapitres de l’Exode correspond pour nous au combat que mentionne l’apôtre Paul dans l’épître aux Philippiens. Il s’agit du « combat de l’évangile » (Phil. 1 : 27-30). Si, quant à nous-mêmes, nous n’avons rien eu à faire, sinon croire à l’amour et à la puissance de Dieu pour échapper à l’esclavage de Satan, il est d’autres pauvres pécheurs retenus dans les liens qui nous enlaçaient autrefois. Nous avons à combattre l’Ennemi pour atteindre leur conscience et les amener à se confier comme nous dans le Dieu Sauveur. Tel était le combat des Philippiens. Ils « tenaient ferme dans un seul esprit, combattant ensemble d’une seule âme, par la foi de l’évangile, sans être en rien effrayés par les adversaires » (v. 27). De son côté, l’apôtre livrait seul ce combat (v. 30), ou bien y associait d’autres croyants avec lui (4 : 3). Cette lutte fait partie du « bon combat de la foi » (1 Tim. 6 : 12 ; 2 Tim. 4 : 7).
            Les armes du combat pour l’Évangile sont offensives ; ce sont la Parole et la prière, sur lesquelles nous reviendrons plus loin.

                                    Amalek (Exode 17)

            Une fois échappé à l’esclavage et entré dans le désert, Israël rencontre Amalek, l’Ennemi sous une autre forme, et avec un autre but, celui de mettre obstacle au voyage du désert et d’empêcher le peuple d’arriver à son héritage.
            
Amalek apparaît aussitôt après que l’eau du rocher, figure du Saint Esprit, a été donnée au peuple. Or, comme nous le dit le verset de l ‘épître aux Galates déjà rappelé, « la chair convoite contre l’Esprit, et l’Esprit contre la chair ; et ces deux sont opposés l’un à l’autre... » (5 : 17). L’Ennemi veut reprendre ses droits sur ceux qui ont été soustraits à sa puissance ; il essaie de les faire tomber par le moyen de la chair, qu’Amalek représente. Mais nous devons considérer que, si Amalek est vaincu, il n’est pas détruit. C’est une guerre « de génération en génération » contre lui  (Ex. 17 : 16) ; elle dure pour le chrétien, aussi longtemps qu’il se trouve dans ce monde.

                                    Madian (Nombres 25)

            Dans ce chapitre du livre des Nombres, l’Adversaire revêt encore un autre aspect : c’est Madian, qui représente les « convoitises charnelles, qui font la guerre à l’âme » (1 Pier. 2 : 11).
            Ce chapitre des Nombres relate la triste et humiliante affaire de Baal-Péor. Le peuple tombe dans le piège tendu par Moab et son allié Madian. Il faut le zèle de Phinées pour détourner la colère de l'Éternel et arrêter la plaie (v. 8). Son attitude reçoit aussitôt sa récompense et nous apprend combien est agréable au Seigneur un jeune homme ou une jeune fille qui, au milieu d'un relâchement moral généralisé, a gardé pure sa voie et a su prendre avec courage position pour Lui.

                                    Jéricho et les rois de Canaan (Josué 6 et 10)

            Dans le livre de Josué, lorsque le peuple d’Israël est entré en Canaan (figure des lieux célestes) après avoir traversé le Jourdain, deux adversaires se présentent encore : Jéricho et les rois de Canaan.
            L’Ennemi dresse d’abord devant le peuple de Dieu un obstacle formidable, la ville de Jéricho. Son but est de l’empêcher d’entrer dans son héritage. Jéricho, avec ses puissantes murailles, c’est l’ennemi qui s’oppose à l’entrée du croyant dans les lieux célestes, par la foi. Il présente un faux enseignement, il travaille afin que la position céleste du chrétien soit méconnue. Il faut donc maintenir l’ensemble des enseignements qui nous ont été révélés, c’est le « bon combat de la foi » (1 Tim. 6 : 12).
            Enfin, les murailles de cette forteresse de Jéricho étant tombées devant les armes de la foi, Israël trouve devant lui tous les rois de Canaan conjurés pour l’empêcher, soit de prendre possession du pays, soit de maintenir et compléter cette possession.
            C’est à cet événement que font surtout allusion les exhortations du chapitre 6 de l’épître aux Éphésiens. Cette épître, assimilée toute entière d’une manière si remarquable au livre de Josué, nous montre le chrétien introduit dans les lieux célestes pour y jouir de toutes les bénédictions de son héritage, mais, ces bénédictions, Satan cherche à les lui enlever et c’est pour les réaliser, les maintenir et les conserver, que le croyant doit livrer bataille aux « puissances spirituelles de méchanceté qui sont dans les lieux célestes » après avoir revêtu l’armure complète de Dieu.


D’après H. Rossier - « Messager évangélique » - année 1920

À suivre