Demeurer dans ce que nous avons appris
« Mais toi, tu as pleinement compris… »
« Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises... »
« Toute Écriture est inspirée de Dieu... »
« Que l’homme de Dieu soit accompli »
« Mais toi, tu as pleinement compris ma doctrine, ma conduite, mon but constant, ma foi, mon support, mon amour, ma patience, mes persécutions, mes souffrances, telles qu’elles me sont arrivées à Antioche, à Iconium et à Lystre, quelles persécutions j’ai endurées – et le Seigneur m’a délivré de toutes. Et tous ceux qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus seront persécutés. Quant aux hommes méchants et aux imposteurs, ils iront de mal en pis, séduisant et étant séduits.
Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises et dont tu as été pleinement convaincu : tu sais de qui tu les as apprises et que, dès l’enfance, tu connais les Saintes Lettres, qui peuvent te rendre sage à salut par la foi qui est dans le Christ Jésus. Toute Écriture est inspirée de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice, afin que l’homme de Dieu soit accompli et parfaitement préparé pour toute bonne œuvre » (2 Tim. 3 : 10-17).
Au début de ce chapitre, l’apôtre Paul donne une description très triste des derniers temps : il y a beaucoup de méchanceté, beaucoup de mal, beaucoup de choses qui ne peuvent jamais être à l’honneur du Seigneur. Ce sont des choses qui sont arrivées déjà au temps des apôtres, mais aujourd’hui ce n’est pas autrement parce que nous vivons dans ces derniers jours. Mais on pourrait se demander pourquoi Dieu a permis que déjà, dans les jours des apôtres, de telles circonstances, de telles situations, un tel esprit se montrent ? Certainement nous apprenons ce qu’est l’homme. Même les choses les plus saintes, les plus belles, qui lui sont données, il les transforme, il les détériore. Mais d’autre part nous pouvons voir encore la grâce de Dieu puisqu’Il a permis que ces choses se montrent déjà dans ce temps des apôtres pour nous mettre en garde aujourd’hui.
« Mais toi, tu as pleinement compris… »
Nous trouvons trois fois l’expression « mais toi » dans cette épître. Paul l’emploie pour parler directement à celui à qui il écrit, ici à Timothée. Mais nous ressentons certainement aussi que vous et moi, nous sommes concernés, que le Seigneur par la Parole veut aussi nous parler à chacun personnellement.
L’apôtre parle de ce que Timothée savait, de ce qu’il connaissait, ce qu’il avait vu chez Paul lui-même. Pour nous aussi, quand nous avons un modèle, quand nous avons quelqu’un que nous connaissons, qui vit la vie du Seigneur, une vie de sainteté et de fidélité, cela nous amène à l’imiter. Nous sommes très heureux de ce qu’il y a aujourd’hui encore des frères et des sœurs qui sont des modèles pour nous. Les jeunes regardent aussi les plus âgés, ceux qui ont de l’expérience dans une vie avec le Seigneur, pour apprendre de leur part. Pour Timothée c’était la même chose. Il avait l’apôtre, et il était pour lui son « véritable enfant dans la foi » parce que certainement Timothée avait connu le Seigneur Jésus par la prédication de l’apôtre Paul. Il y avait aussi une intimité très claire entre les deux hommes. L’apôtre a dit au sujet de Timothée, en écrivant aux Philippiens : «Je n’ai personne qui soit animé d’un même sentiment avec moi pour avoir une sincère sollicitude à l’égard de ce qui vous concerne » (Phil. 2 : 20). Timothée connaissait le cœur de l’apôtre et ses pensées. Il avait les mêmes intérêts que lui, les intérêts du Seigneur. Il avait vu que l’apôtre Paul travaillait pour le Seigneur, que le Seigneur était la personne pour laquelle il vivait. C’est ce que l’apôtre avait écrit par exemple aux Philippiens : « Pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 1 : 21). Timothée avait vu qu’il en était ainsi. Est-ce qu’aujourd’hui on voit encore des frères qui vivent pour le Seigneur, qui sont là pour lui ? Les intérêts du Seigneur, ce sont leurs intérêts. Voilà une question que nous pouvons peut-être nous poser.
- « ma doctrine »
Paul avait enseigné l’évangile. Il avait la charge de l’évangile qu’il devait prêcher. Mais qu’est-ce que l’évangile ? Ce n’est pas seulement le besoin d’être sauvé : « Crois au Seigneur Jésus, et tu seras sauvé » (Act. 16 : 31). C’est vrai. Mais l’apôtre Paul a aussi parlé de la base, il a parlé du fond, du fait que l’homme pécheur ne peut rien faire pour Dieu. C’était fondamental, c’était clair pour ceux qui écoutaient l’apôtre :
- Il disait une première chose : L’homme naturel est déchu, il ne peut rien faire pour Dieu.
- Puis une deuxième : l’homme naturel, Dieu l’a complètement mis de côté.
- Enfin, troisième point : Dieu dans sa grâce a donné le Seigneur Jésus comme sacrifice pour qu’on puisse être sauvé par la foi en son œuvre et en sa résurrection, c’est-à-dire qu’il y a par cette foi un nouvel homme, il y a un homme qui sera changé, quelqu’un qui pourra maintenant parce qu’il a reçu le Saint Esprit, suivre les paroles de Dieu, qui pourra être vraiment obéissant.
Avant notre conversion nous n’étions pas capables d’obéir, d’obéir dans le vrai sens du mot. Mais après avoir trouvé le Seigneur comme notre Sauveur et notre Seigneur, nous sommes capables d’obéir, par le Saint Esprit qui habite en nous et par la Parole, par l’enseignement que nous recevons. L’homme nouveau obéit. C’est tout simple, la nouvelle nature ne veut rien qu’obéir, vraiment suivre Dieu. Dieu nous a donné cette nouvelle nature. Cela aussi fait partie de l’évangile que l’apôtre Paul a prêché.
Mais Paul a prêché autre chose encore : c’est qu’au début on n’était pas clair, on voit que les Juifs étaient contre lui, et ils étaient aussi contre l’évangile pour les nations. Alors maintenant l’apôtre Paul avait aussi cette charge de dire que les Juifs et les nations ensemble formaient un seul corps. Par la suite, il a parlé aussi de l’assemblée. Et tout cela était la charge qu’il avait reçue. Il avait reçu le service de présenter la vérité de l’assemblée, corps de Christ, et aussi maison de Dieu, l’épouse. Il avait la charge de prêcher et de présenter tout cela : voilà la doctrine. Timothée la connaissait ! Nous pouvons la connaître aussi parce que la Parole en est remplie. Un peu plus loin, l’apôtre parle d’être pleinement convaincu. C’est très important pour nous aujourd’hui comme autrefois, à l’époque de Timothée.
- « ma conduite »
La conduite, c’est la marche. Timothée avait vu marcher Paul. Il avait vu qu’il était vrai. Ce qu’il prêchait, il le faisait. Et l’apôtre avait aussi le grand exemple dans la personne du Seigneur Jésus . Quand on lui demandait : « Toi, qui es-tu ? », Il pouvait répondre : « Absolument ce qu’aussi je vous dis ! » (Jean 8 : 25). L’apôtre Paul imitait le Seigneur Jésus. C’était son but, c’est ce qu’il voulait.
La « conduite » de Paul était vraiment par la vérité, la vérité dans l’intérieur, n’ayant pas deux pensées différentes. C’était la vérité qu’il voulait suivre. Et dans son caractère aussi il était vrai. Cela ne veut pas seulement dire que quand il parlait, il ne disait aucun mensonge. Nous lisons en Ephésiens 4 : « C’est pourquoi, ayant renoncé au mensonge, parlez la vérité chacun à son prochain ; car nous sommes membres les uns des autres » (v. 25). Nous pouvons être sûrs que l’apôtre, dans sa conduite, suivait exactement ce qu’il enseignait aux uns et aux autres. C’est quelque chose qui est nécessaire pour nous : être vrai dans ce que nous faisons, dans ce que nous disons, dans ce que nous pensons. La conduite de l’apôtre était vraiment selon le Seigneur, selon la vérité.
- « mon but constant »
Ce n’est pas un but seulement pour un jour, pour deux jours ou une semaine, mais un but constant. Quand l’apôtre Paul, alors Saul de Tarse, a fait la connaissance du Seigneur, quelles sont les questions qu’il pose ? La première question c’est : « Qui es-tu, Seigneur ? » (Act. 9 : 5). Pour nous, la première question est aussi : « Qui es-tu, Seigneur ? ». Et le mot « Seigneur » exprime la reconnaissance de son autorité. Il est intéressant d’ailleurs de constater qu’il dit tout de suite le mot « Seigneur » parce que c’est une voix qu’il entend, c’est une autorité qu’il entend lorsque le Seigneur lui dit : « Pourquoi me persécutes-tu ? » (v. 4). Et la deuxième question qu’il pose, c’est : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Act. 22 : 10).
Est-ce notre « but constant » de demander : Seigneur, qu’est-ce que je dois faire, aujourd’hui même, ce matin ? Tu as quelque chose pour moi. Tu sais déjà quelles personnes je vais rencontrer. - La conduite de l’apôtre était telle et son but constant c’était de suivre vraiment de près ce que le Seigneur lui donnait à faire.
- « ma foi »
Certainement cette l’expression parle de sa confiance en Dieu dans sa vie. Sur qui comptait-il ? Il comptait sur le Seigneur. Est-ce notre cas dans tous les détails de notre vie, ou cherchons-nous peut-être une aide, du secours chez quelqu’un ? Il y a quelque chose qui nous arrive, une circonstance, une situation difficile. Quelle est notre première pensée ? - Ah ! je connais quelqu’un qui pourrait m’aider. - Ou : je connais Celui qui peut m’en sortir s’Il le veut. Il est là. Voilà, c’est la foi. L’apôtre peut le dire à Timothée : Tu me connais, tu connais « ma foi » et tu connais aussi ce qui me conduit.
- « mon support »
Il s’agit de la patience : supporter quand je suis attaqué, sans chercher à me défendre, sans chercher à trouver quelqu’un qui peut me défendre. Cette patience s’exerce envers les personnes avec lesquelles j’ai à faire. On a dit quelque chose à quelqu’un, mais il n’écoute pas. On le lui dit encore une fois, il n’écoute toujours pas. Alors on pourrait dire : cela n’a pas de sens, je laisse. - Eh bien ! non. La patience est de longue haleine. Combien Dieu montre de la patience envers nous ! Que de fois Il nous a dit quelque chose par sa Parole ! Est-ce que nous avons écouté, est-ce que nous l’avons fait ? Voilà une question. Dieu est un Dieu patient, heureusement, et Il est plein de grâce.
- « mon amour »
Paul a dit aux Corinthiens : « Je me dépenserai moi-même pour vos âmes, même si, vous aimant beaucoup plus, je devais être moins aimé » (2 Cor. 12 : 15). Et il a pu leur écrire, au sujet de l’amour, le chapitre 13 de la première épître aux Corinthiens. Il a pu parler de l’amour, l’amour de Dieu qui est versé dans son cœur (Rom. 5 : 5) et qui doit aussi se réaliser dans notre vie, mon amour pour mon frère. L’amour pour mon frère me conduit à lui montrer ce que dit l’Écriture. C’est peut-être aussi une sorte d’admonestation que je dois donner à mon frère par amour et pour que cet amour soit ainsi visible, sensible pour lui afin qu’il reconnaisse : Oui, il vient vraiment par amour pour moi, il le dit par amour. - Nous devons aussi le reconnaître si quelqu’un nous dit quelque chose. Le Seigneur l’a peut-être directement envoyé, c’est par amour qu’il le fait, par amour pour le Seigneur et par amour pour moi, un enfant de Dieu.
- « ma patience, mes persécutions, mes souffrances »
Paul avait connu aussi les persécutions et les souffrances, et en les traversant, il avait toute confiance en Dieu. Il peut en parler, et indiquer des lieux géographiques où il les a vécues (voir Actes 13 et 14). Nous n’avons encore jamais vécu cela ! Paul été lapidé. On l’a traîné hors de la ville, comme mort.
Paul ajoute : « Le Seigneur m’a délivré de toutes ». Le Seigneur ne fait jamais défaut, Il est toujours là, à nos côtés. L’apôtre dit aussi dans le dernier chapitre de cette épître : « Tous m’ont abandonné… Mais le Seigneur s’est tenu près de moi » (v. 16-17). Voilà la Personne en qui il a mis sa confiance. Il expose tout cela à Timothée pour lui dire : Écoute, peut-être que tu vas vivre les mêmes choses, mais je peux te dire de mettre ta confiance entière en Celui qui m’a aidé, qui venu constamment à mon secours. J’ai pu avoir confiance en lui, à chaque moment. Fais de même.
Nous ne vivons pas des persécutions comme Paul, ou comme peut-être d’autres encore dans ce monde, dans certains pays où les chrétiens sont vraiment persécutés, tués même, mis en prison et torturés. Et ils tiennent ferme parce qu’ils ont leur confiance en Celui qui connaît toutes choses et qui peut les délivrer et qui les délivrera certainement un jour. La foi sait qu’il y a encore un avenir. Même si nous passons par la mort, il y a un heureux avenir, une espérance tout à fait vivante.
Peut être quelqu’un, dans notre pays-même endure aussi des persécutions, non pas avec de la violence physique, mais la violence des mots. Par exemple, dans l’épître aux Galates, il est parlé de ce petit incident survenu dans la Genèse concernant Isaac et Ismaël. Qu’avait fait Ismaël ? Il avait ri, il s’était moqué. Il est simplement dit qu’il a ri d’Isaac et dans l’épître aux Galates il est dit qu’il a persécuté Isaac. La persécution peut avoir aussi ce caractère-là : la moquerie. Je pense surtout à ces jeunes gens, peut-être encore à l’école. Ils vivent des persécutions dans ce sens-là parce qu’ils se comportent d’une façon qui peut plaire au Seigneur. Une fille qui n’agit pas comme les autres filles, un garçon qui ne court pas aux mêmes lieux que tous les autres par conviction, qui parle du Seigneur. On se moque d’eux, ils subissent des persécutions. Le Seigneur est là, et les aide : « Le Seigneur m’a délivré de toutes ».
L’apôtre dit ensuite : « Et tous ceux aussi qui veulent vivre pieusement dans le Christ Jésus, seront persécutés ». En effet, si nous sommes vraiment fidèles, il y aura de la persécution. Ce n’est pas la persécution avec la violence physique, mais celle qui s’exprime par des paroles, ou bien des pensées ; cela, par amour pour le Seigneur, nous pouvons avoir à le supporter. Le Seigneur se réjouit quand nous sommes fidèles ; sa rémunération qu’Il donnera plus tard sera pour ce qu’on aura fait avec fidélité. Ce ne sera pas à cause de la grandeur de l’œuvre que nous aurons peut-être faite, mais à cause de la fidélité avec laquelle nous aurons agi.
« Mais toi, demeure dans les choses que tu as apprises... »
Nous avons tous appris quelque chose. Je ne parle pas de l’école où nous apprenons quelque chose dont nous sommes d’ailleurs aussi reconnaissants parce que nous pouvons lire, tout cela c’est aussi ce que nous avons appris, nous sommes reconnaissants de tout cela. Mais alors les choses que nous avons apprises ici, c’est autre chose, ce sont les choses de Dieu, ce sont les choses de la Parole.
- « Tu sais de qui tu les as apprises »
Les choses que nous avons apprises ici, ce sont les choses de Dieu, ce sont les choses de sa Parole. La mère et la grand-mère de Timothée étaient des femmes pieuses, des femmes croyantes (2 Tim. 1 : 5). Son père était un Grec, nous ne savons pas s’il était devenu chrétien. Alors de qui Timothée avait-il appris dès l’enfance ? L’apôtre Paul parle de l’enfance ici, ce ne sont pas seulement les choses que Timothée avait apprises au contact de l’apôtre Paul, parce qu’il était déjà un jeune homme quand il l’a connu ; mais c’est sa maman, et sa grand-mère. Et nous, parents chrétiens, avons-nous vraiment fait connaître à nos enfants le Seigneur Jésus, dans son amour, dans sa grâce, dans son œuvre, dans son autorité ? Ce sont des choses qui sont à apprendre et aussi à apprendre par notre exemple. Les enfants remarquent vite quelle est vraiment notre vie, comment nous sommes vraiment dans notre cœur. Ils savent bien si nous avons vraiment de l’intérêt pour venir aux réunions chrétiennes, ils savent bien si nous avons de l’intérêt pour être fidèles à la Parole.
Ensuite, c’est également Paul qui avait enseigné Timothée. C’est la Parole aujourd’hui qui enseigne chacun de nous. Nous l’avons entre nos mains. Comment agissons-nous avec la Parole ? Les versets 16 et 17 parlent de cette valeur absolue de la Parole de Dieu. L’apôtre avait véritablement parlé et enseigné selon la Parole.
- « Tu as été pleinement convaincu »
C’est un état auquel nous devons aussi arriver : être « pleinement convaincu ». Aujourd’hui, bien des frères et sœurs, qui avaient cru, semblaient pleinement convaincus ; mais ils ne l’étaient pas réellement, et ils ont quitté le bon chemin. Mais, si véritablement nous avons bien compris, et sommes pleinement convaincus de la vérité concernant l’assemblée (cette place où le Seigneur a promis sa présence), comment pourrons-nous nous en aller sur un autre chemin ?
- « Dès l’enfance, tu connais les Saintes Lettres »
Paul a appris par l’Écriture et qu’est-ce que c’était que l’Écriture ? Ce n’était pas cette épître ici, ce n’était pas l’épître aux Colossiens, ce n’était pas l’épître aux Éphésiens. Quelles étaient les Saintes Lettres ? C’était l’Ancien Testament. Peut-être aujourd’hui a-t-on tendance à dire : Oh ! l’Ancien Testament, oui, c’est intéressant, mais c’est pour le peuple d’Israël. Il est vrai que c’est pour le peuple d’Israël, mais ce n’est pas seulement pour lui : c’est la Parole de Dieu qui est aussi pour nous. Nous avons aussi dans le Nouveau Testament des passages qui nous disent que l’Ancien Testament a été écrit pour que nous apprenions. Nous apprenons aussi bien des principes divins qui sont développés dans certains récits que nous trouvons dans l’Ancien Testament. Il y a aussi des personnes qui disent : il y a tant de choses dans l’Ancien Testament qu’on ne peut plus enseigner aujourd’hui. Attention ! il y a beaucoup de mal, beaucoup de péchés qui sont décrits. Pourquoi ? Parce que Dieu nous montre de quoi nous sommes capables. Il nous montre aussi les principes qui sont les siens et par contraste, Il peut nous montrer aussi ce qui lui plaît et ce qui ne lui plaît pas.
- « Elles peuvent te rendre sage à salut... »
La sagesse nous rend capables de juger une situation selon Dieu et de voir ce qu’est le chemin que Dieu veut que nous suivions. Être rendu « sage à salut » c’est ce que nous vivons déjà maintenant dans notre marche. Nous pensons à tout ce que nous pouvons voir et qui peut nous affecter, qui peut nous influencer dans notre cœur, et nous souiller. Nous avons besoin d’être sauvés parce qu’il y a tant de dangers qui sont sur notre chemin. Alors la Parole de Dieu peut nous rendre « sages à salut ».
- « par la foi qui est dans le Christ Jésus »
La foi est « dans le Christ Jésus ». Le Christ Jésus, c’est la base de notre foi. Nous nous basons sur Lui. Nous allons vers Lui par la foi et le Seigneur nous sauve. Nous regardons au Seigneur et notre cœur se lie avec Lui ; nous sommes sauvés de ce mal qui se présente devant nos yeux.
« Toute Écriture est inspirée de Dieu... »
« Toute Écriture », dit l’apôtre : nous trouvons donc premièrement bien sûr l’Ancien Testament sous cette expression, mais c’est aussi le Nouveau Testament. Il est intéressant de voir, par exemple, que l’apôtre Pierre, en parlant des épîtres de l’apôtre Paul, dit : « comme aussi les autres Écritures » (2 Pier. 3 : 15-16). C’est le même mot : « les Écritures ». Les épîtres de l’apôtre Paul sont même appelées déjà ainsi par Pierre. Donc, c’est une expression qui couvre l’Écriture telle que Dieu nous l’a laissée dans sa grâce.
C’est l’Esprit de Dieu qui a inspiré ses paroles à ses serviteurs : « De saints hommes de Dieu ont parlé, étant poussés par l’Esprit Saint » (2 Pier. 1 : 21). Ce n’est pas quelque chose de mécanique, l’Esprit de Dieu emploie tel serviteur pour écrire à sa façon, mais exactement les mots que Dieu veut : c’est pour cela que nous pouvons trouver une différence de style dans les différents passages. L’apôtre Pierre a un autre style que l’apôtre Jean et pourtant Dieu emploie dans sa souveraineté le style de chacun. Il a donné à chacun une certaine capacité, et Il emploie tout ce qu’Il a lui-même donné pour écrire sa Parole.
- « utile pour enseigner »
Nous trouvons l’enseignement dans l’Écriture, et nous avons besoin de la lire d’une façon très attentive, de façon à ce que déjà par la lecture de la Bible, il y ait un enseignement parce que la Parole de Dieu est déjà à même d’enseigner par le texte même. Nous savons bien que le texte est vivant : c’est la vivante Parole de Dieu. C’est pour cela qu’il est tellement nécessaire que dans les traités d’évangélisation que nous pouvons distribuer, il y ait vraiment les textes de l’Écriture. Elle a une force en elle-même, et cela vient vraiment du fait que c’est par l’Esprit de Dieu que cela a été écrit de telle façon et pas d’une autre.
- « pour convaincre »
L’Écriture est utile pour qu’on comprenne la doctrine, pour qu’on comprenne les principes de Dieu, mais aussi pour nous « convaincre » : La Parole de Dieu a vraiment cette force de nous montrer ce qui est vraiment dans notre cœur. Quand David est tombé dans le péché avec Bath-Sheba (1 Samuel 11), cela a duré un certain temps. Dieu l’a laissé. Puis un prophète, Nathan, vient et lui dit quelque chose selon Dieu. Il lui présente un petit récit d’un homme et d’une brebis. Alors, soudain, David est convaincu : Ah ! c’est moi, exactement ! - C’est la Parole qui l’a convaincu de ce qui était dans son cœur, et lui a montré qu’il avait péché contre Dieu. Il y avait un péché, et un autre encore qui s’ensuivait. C’est la Parole de Dieu qui a convaincu David, et qui nous convainc également.
- « pour corriger »
Un professeur sait ce que c’est que corriger, il voit des fautes et les fait corriger aux élèves. La Parole de Dieu voit nos fautes, ce qui n’est pas exactement selon ce qui plaît à Dieu ? Le Seigneur nous le montre, il nous corrige. C’est la Parole de Dieu qui fait cela pour nous ; combien de fois elle nous a déjà montré que ce que nous avions fait était faux, que notre comportement ne pouvait pas plaire au Seigneur. C’était une faute profonde déjà dans mon cœur parce que j’avais pensé quelque chose qui était faux, et j’avais encore continué et des choses très tristes en étaient le résultat. La Parole de Dieu nous corrige.
- « pour instruire dans la justice »
L’Écriture ne dit pas seulement ce qui est faux, mais elle dit aussi ce qui est juste. Dieu dit aussi : voilà ce qui me plaît. L’épître à Tite nous exhorte à vivre « dans le présent siècle sobrement, justement et pieusement » (2 : 12). Qu’est-ce que cela veut dire « vivre justement » ? Sobrement, c’est quant à nous-mêmes ; justement, c’est envers autrui.
Mon frère a des droits. Est-ce que je les connais, est-ce que je les respecte ? Il a le droit que je vienne pour lui rendre une visite. Dieu me dit : C’est ton frère, va vers ton frère. Tu dois l’aider dans un certain sens. Si je refuse, je ne vis pas justement, je ne respecte pas le droit que Dieu peut donner à ce frère.
Ma femme a des droits. Est-ce que je respecte ses droits ? Elle a le droit que j’agisse avec amour, avec tendresse avec elle.
Le mari a aussi des droits. Il s’agit de respecter les droits dans les relations dans lesquelles nous vivons.
Mon voisin a aussi un droit : le droit de savoir qu’il a besoin d’être sauvé.
Voilà ce que nous enseigne la Parole, la justice pratique. C’est un grand champ qui s’ouvre devant nous où nous avons aussi à agir, à être instruits « dans la justice afin que l’homme de Dieu soit accompli »
« Que l’homme de Dieu soit accompli »
- « l’homme de Dieu accompli »
C’est une belle expression que nous trouvons deux fois dans le Nouveau Testament. Qu’est-ce que c’est qu’un homme de Dieu ? L’apôtre rappelle : tu es un homme mais tu appartiens à Dieu, et Dieu veut que tu montres quelque chose de ton Dieu. Dieu t’a laissé sur la terre pour rendre témoignage de Dieu : montrer quelque chose de ses principes, de ses pensées, de ses traits de caractère.
Dieu veut que nous soyons des hommes de Dieu « accomplis ». Nous savons que nous sommes toujours caractérisés par la faiblesse, mais la mesure que Dieu nous donne, c’est la mesure de Christ. Christ a été cet homme de Dieu en perfection. Bien sûr, il est Dieu. Aucun autre que Lui ne pouvait montrer ce qui est dans le cœur de Dieu, et pourtant Dieu aimerait que nous soyons aussi des hommes de Dieu qui montrent quelque chose de ces traits de caractère. Plus nous le faisons, plus nous honorons et glorifions notre Dieu. Lui-même se glorifie d’ailleurs toujours aussi dans les siens quand quelque chose du caractère de Dieu est rendu visible chez eux.
- « parfaitement préparé pour toute bonne œuvre »
C’est être vraiment préparé intérieurement pour toute bonne œuvre parce que la Parole vit dans le cœur et rend capable de faire des bonnes œuvres. Les bonnes œuvres, ce ne sont pas seulement des grandes œuvres, ce que les hommes sous-entendent en parlant de bonnes œuvres. Le Seigneur a dit au sujet de Marie : « elle a fait une bonne œuvre envers moi » parce que son cœur l’a amenée à quelque chose que Dieu lui avait montré, son cœur a été amené par Dieu à faire quelque chose que Dieu voulait être fait pour le Seigneur. Dieu voulait donner à son Fils à ce moment-là cette joie d’être oint par Marie. C’est son cœur qui l’a poussée.
Les bonnes œuvres commencent, comme d’ailleurs les œuvres en général, dans notre cœur. Il doit être amené par l’Esprit de Dieu à faire quelque chose qui plaît à Dieu et que Dieu nous fait faire. Ces bonnes œuvres, un jour, seront visibles. C’est quelque chose à quoi nous devons penser. La source de ces bonnes œuvres, c’est toujours le Seigneur lui-même. Il a mis son amour dans notre cœur. Laissons-Le faire cela, remplir notre cœur de cet amour pour Lui, afin d’être capables d’agir comme cela lui plaît, comme cela lui donne de la joie et le glorifie. Et dans l’avenir, à propos des bonnes œuvres que le Seigneur nous a fait faire, nous dirons : Ce n’est pas nous, mais nous recevrons, comme l’Apocalypse nous le montre (4 : 10), des couronnes pour les bonnes œuvres, pour tout ce que nous aurons fait. À quoi serviront les couronnes ? À les mettre aux pieds du Seigneur en disant : Toi, tu es digne. - La Parole parle de notre rémunération. C’est une pensée qui nous incite aussi à travailler pour le Seigneur. Et pourtant ces rémunérations sont à la gloire de notre Seigneur. C’est aussi la joie du serviteur, de chaque serviteur, quand il voit que le Seigneur est glorifié.
L’apôtre Paul a dit à Timothée : Tu connais « mon but constant ». Est-ce que c’est là aussi notre but constant ? Nous pouvons nous poser la question. Que le Seigneur nous amène à ce que, quoi que nous fassions, tout soit fait pour la gloire de Dieu (1 Cor. 10 : 31), pour ce grand Sauveur et Seigneur !
D’après R. Br. (avril 2019)