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L’ÉPÎTRE A PHILÉMON (4)

 

PHILÉMON 23-25 – Salutations

            Les salutations mentionnent les noms de divers compagnons de Paul (v. 23). L’apôtre n’est pas seul à servir le Seigneur et il se plaît à mettre en relief l’activité de chaque frère, soit près de lui en prison, soit dans le service. Dans les énumérations qui terminent généralement ses épîtres, on sent le besoin de Paul d’être entouré et aidé de ses frères. Cela rend d’autant plus poignant le constat qu’il est obligé de faire à la fin de sa vie : « Tous m’ont abandonné » (2 Tim. 4 : 16).

            Six personnes ont déjà été mentionnées dans cette lettre (Paul, Timothée, Philémon, Apphie, Archippe et Onésime) ; cinq autres frères s’associent à Paul pour envoyer leurs salutations à Philémon. Singulièrement, le Seigneur est mentionné onze fois également (v. 1, 3, 5, 6, 8, 9, 16, 20, 20, 23, 25). C’est comme si, d’une part, il était à la fois le douzième et le premier parmi eux, et d’autre part, il était là, présent avec et pour chacun d’eux.

            Au verset 23, l’apôtre désigne Epaphras comme son « compagnon de captivité », et dans l’épître aux Colossiens comme un « fidèle serviteur du Christ », qui « combattait pour eux par ses prières » (1 : 7 ; 4 : 12).
            Ensuite, quatre « compagnons d’œuvre » sont cités :
                    - Marc : Il fait saluer par Paul les Colossiens à la fin de l’épître qui leur est adressée, et l’apôtre en profite pour le recommander aux frères (4 : 10). Formé à l’école de Dieu, Marc était un instrument « utile pour le service » (2 Tim. 4 : 11).
                    - Aristarque : il est qualifié de « compagnon d’œuvre » dans la lettre à Philémon (v. 24), alors qu’il est nommé « compagnon de captivité » dans l’épître aux Colossiens (4 : 10). Peut-être sa fidélité dans l’œuvre du Seigneur l’a-t-elle conduit à l’emprisonnement.
                    - Démas : il est appelé « compagnon d’œuvre » par Paul écrivant à Philémon (v. 24), mais son nom est simplement cité dans l’épître aux Colossiens (4 : 14) ; dans la dernière épître qu’il ait écrite, l’apôtre signale que Démas l’a abandonné (2 Tim. 4 : 10).
                    - Luc : En écrivant aux Colossiens, Paul dit : « Luc, le médecin bien-aimé, vous salue » (4 : 14).Fidèle « compagnon d’oeuvre », il est encore avec Paul lorsque celui-ci écrit sa seconde épître à Timothée (4 : 11).

            « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec votre esprit ! » (v. 25). La salutation finale de cette épître n’est pas habituelle : elle ne se retrouve que dans deux autres épîtres (Phil. 4 : 23 ; Gal. 6 : 18). Ici, elle est particulièrement adaptée : quand une situation a été réglée par un effet de la grâce de Dieu, il arrive que notre esprit chagrin et mesquin ne s’en contente pas et désire revenir sur ce qui s’est passé, au lieu de se reposer tranquillement dans la paix retrouvée. Cela engendre un nouveau trouble qui n’est pas profitable. Peut-être Paul a-t-il ici cette crainte par rapport aux Colossiens en général et à la maison de Philémon en particulier. Alors il souhaite que la grâce habite et opère dans l’esprit de chacun afin de prévenir le retour de ce trouble.


Conclusion

            Cette lettre était difficile et délicate à écrire. Mais Paul n’a pas reculé et Dieu a permis qu’elle ait été conservée dans le canon sacré comme leçon de rapports fraternels. Elle nous donne des principes de la plus haute valeur pour les circonstances où la susceptibilité de chacun peut être en jeu et où l’on ne voit pas clairement le chemin à suivre.
            Paul allie ainsi la délicatesse et le tact les plus exquis avec le parler clair et vrai. Il enseigne en pratique une méthode qui peut se résumer par « l’amour dans la vérité » et qui décline les aspects de l’amour selon 1 Corinthiens 13.


D'après « Sondez les Ecritures » (vol. 9) et divers autres commentaires