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Veux-tu être guéri ?


Une multitude d’infirmes
Jésus guérit
« Ne pèche plus » (v.14)
Une question posée aussi à chacun de nous, croyants
 

            Dans le chapitre 10 de l’évangile de Luc, Jésus est représenté comme « un Samaritain, allant son chemin » (v. 33). « Il a passé de lieu en lieu, faisant du bien et guérissant tous ceux que le diable avait asservis à sa puissance, car Dieu était avec lui » (Act. 10 : 38-39).
            Dans le chapitre 5 de l’évangile de Jean, on peut également contempler le Seigneur au cours de l’une des étapes de son chemin ici-bas ; la question qu’Il pose alors à un infirme, rappelée dans le titre de notre article, représente un important sujet de réflexion.


Une multitude d’infirmes

            Une fête « des Juifs » avait lieu à Jérusalem. Il avait déjà été question au chapitre 2 de « la Pâque des Juifs » (v. 13), et des expressions semblables se trouvent dans les chapitres 6 et 7 de cet évangile. Ce ne sont plus les fêtes de l’Eternel ! N’avons-nous pas là le signe du triste état de ce peuple qui avait abandonné Dieu, mais continuait à organiser des fêtes ? Il en est de même aujourd’hui dans la chrétienté qui va pourtant vers l’apostasie.
            Jésus a quitté la Galilée et monte vers Jérusalem ; l’Ecriture l’appelle encore la « sainte ville » après la mort et la résurrection du Seigneur (Matt. 27 : 53). Près de « la porte des brebis » - riche en signification, car les brebis entraient par cette porte dans la ville -, il y avait un réservoir d’eau qui portait le beau nom de : Béthesda, « maison de miséricorde ».
            Sous cinq portiques, probablement de belle apparence, se trouvait de façon paradoxale une multitude de malades. Vraisemblablement, la plupart d’entre eux étaient abandonnés ; il n’y a pas dans le récit, la moindre mention d’une hygiène particulière pourtant indispensable ou d’une aide régulière apportée à de si grands malades. Il faut, chers lecteurs chrétiens, demander au Seigneur de remplir notre cœur du même amour que Lui pour les malades (Matt. 25 : 36).
            Parmi eux, se trouvaient des infirmes dans l’impossibilité de se mouvoir, des aveugles incapables de se diriger, des boiteux à la marche incertaine, ou encore des paralysés qui avaient perdu une grande partie de leur capacité motrice. Mais leur situation tragique faisait, semble-t-il, partie du paysage ; en tout cas, elle ne freinait nullement le déroulement des « fêtes » - soi-disant à l’Eternel - comparables à celle qui avait été dédiée dans le passé au « veau d’or » (Ex. 32).
            Il nous faut admettre que tous les hommes sont de grands malades devant Dieu : des pécheurs perdus ; dans leur misère, ils n’osent pas (ou, hélas, ne veulent pas) lever leurs yeux vers un Dieu saint. Toutes nos maladies, physiques ou morales, sont la conséquence inéluctable du péché, qui a tout gâté chez l’homme, après la chute.
            Certaines maladies semblent parfois se raréfier, mais ne tardent pas, en général, à réapparaître. D’autres, entre temps, sont détectées, mais sont souvent encore plus graves. Aucun homme, malgré les efforts remarquables de la science médicale, ne peut guérir définitivement un de ses semblables (voir Ps. 49 : 8).
            Après de faux espoirs, suivis de déceptions, il faut en venir à cette constatation douloureuse : personne sur la terre n’est capable d’agir de façon vraiment efficace et surtout définitive sur les infirmités physiques ou nerveuses. La Parole de Dieu nous avertit : « Mieux vaut mettre sa confiance en l’Eternel que de se confier dans les principaux - dans un fils d’homme, en qui il n’y a pas de salut » (Ps. 118 : 9 ; 146 : 3).


Jésus guérit

                        Un homme infirme depuis 38 ans !

            Jésus arrive au réservoir de Béthesda et voit un homme couché sur un brancard. Omniscient, Il savait qu’il était dans cet état depuis de longues années déjà (38 ans). Cet homme était infirme depuis sept ans environ avant la venue de Jésus sur la terre. Jésus désirait sauver, sur une terre ruinée par le péché, tous ceux qui étaient perdus. Il voulait les arracher à Satan. Ce terrible ennemi ne renvoyait jamais ses prisonniers chez eux (Es. 14 : 17). C’est durant une période de temps de même durée qu’Israël - avant de pouvoir entrer dans la terre promise - a séjourné dans un désert (Deut. 2 : 14). Ce désert était « grand et terrible » (Deut. 1 : 19), et toute une génération, à quelques exceptions près, y est morte, suite à incrédulité.
            Jésus pose cette question  à l’infirme : « Veux-tu être guéri ? » (v. 6). Elle aurait paru saugrenue, si tout autre que Jésus l’avait posée. Chacun se serait aussitôt récrié. La réponse paraissait si évidente ! Mais l’est-elle toujours ?
            Cette question est très importante, pour chacun - même si, par grâce, nous faisons partie des rachetés du Seigneur. Il sonde les cœurs et les reins (Apoc. 2 : 23) ; « tout est nu et découvert aux yeux de Celui à qui nous avons affaire (Héb. 4 : 13).

                        « Je n’ai personne » (v. 7)

            Cette réponse du paralytique à Jésus montre son désarroi et son découragement : il n’avait plus confiance en qui que ce soit ; il s’estimait abandonné de tous. Alors le Seigneur intervient lorsque l’homme arrive à la fin de ses ressources personnelles si limitées, Dieu montre que les siennes sont infinies !
            Cette réflexion du paralytique  - « je n’ai personne » - tourne nos regards vers le Seigneur, au moment où Il suit le chemin qui le conduit à la croix. Il a dit : « J’ai attendu que quelqu’un eût compassion de moi, mais il n’y a eu personne… des consolateurs, mais je n’en ai pas trouvé » (Ps. 69 : 20). Tous ses disciples se sont enfuis au moment où ses ennemis sont venus Le prendre. Peu après, Il a connu la solitude suprême à Golgotha, durant les heures où Il portait nos péchés. Il s’est écrié : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné » ? (Matt. 26 : 47).
            Jésus commande à cet homme : «  Lève-toi, prends ton brancard et marche » (v. 8). Le malade cesse alors de se plaindre. Il croit ce que Jésus vient de lui dire et il est disposé à Lui obéir. Il se lève aussitôt, se met en marche, son brancard à la main. Il est guéri : tout est changé dans sa vie !

                    .... Tu parus, Seigneur, et rompis notre chaîne ;
                    
Devant ton grand amour, disparut notre peine.
                    
Quels transports, quand la foi, par grâce, nous apprit
                    
Que nous avions ta paix, ton salut, ton Esprit.

                    Ah ! tant de charité nous dit que, sans partage,
                    
De notre cœur t’est dû l’invariable hommage.
                    
Dirige donc ce cœur, qu’il prenne son essor
                    
Vers le ciel où ta main plaça notre trésor.

            De la même façon que Jésus est passé au bord de ce réservoir de Béthesda, Il passe près de chacun de nous aujourd’hui ! Il est le seul véritable recours, tournons-nous vers Lui ! Il est la réponse parfaite à nos besoins. Toutes choses Lui sont soumises et Il s’en sert pour bénir.
            Pour qu’un pécheur puisse être sauvé, il doit croire au Seigneur Jésus. Confessons-Lui nos méchés, Lui seul peut guérir notre âme. Il peut guérir aussi notre corps, s’il le juge à propos ; toutefois nous comprenons que la guérison de notre corps n’est pas son but essentiel.
            Souvent, des personnes infirmes le sont restées. Toutefois, après leur rencontre avec le Seigneur, elles ont trouvé la paix avec Dieu (Rom. 5 : 1) et reçu la paix de Christ (Jean 14 : 27). Elles ont montré ensuite un rayonnement jusqu’alors inconnu autour d’elles.

                    ….. Tu parus, Seigneur, et rompis notre chaîne ;
                    
Devant ton grand amour, disparut notre peine.
                    
Quels transports, quand la foi, par grâce, nous apprit
                    
Que nous avions ta paix, ton salut, ton Esprit.

                    Ah ! tant de charité nous dit que, sans partage,
                    
De notre cœur t’est dû l’invariable hommage.
                    
Dirige donc ce cœur, qu’il prenne son essor
                    
Vers le ciel où ta main plaça notre trésor.


« Ne pèche plus » (v.14)

            Jésus a dit ensuite à ce paralytique : « ne pèche plus ». Il le dira également à la femme adultère : « Va, dorénavent ne pèche plus » (Jean 8 : 11). Christ nous délivre du péché pour que nous ne péchions plus - ou du moins que le péché ne règne plus sur nous ; ce devrait être seulement un « accident ». Il faut le confesser pour retrouver la communion avec Dieu. Bientôt le Seigneur reviendra nous prendre auprès de Lui dans la gloire et nous serons même alors définitivement délivrés de la présence du péché !
            Dans l’attente de la délivrance tellement désirée, le Seigneur dit aux croyants : « Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible » (Matt. 26 : 41). Il faut user largement des ressources à notre disposition : la prière et la Parole, et ne pas pécher.
            Le Saint Esprit habite en nous (Rom. 8 : 11 ; Eph. 1 : 13). Il est le Consolateur promis par Jésus, avant de quitter la terre (Jean 14 : 16). Il nous a scellés et veut nous remplir ! Nous pouvons lire et méditer très souvent la Parole de Dieu, et prier le Seigneur « sans cesse » (1 Thes. 5 : 17).
            Toutefois, aussi longtemps que nous sommes dans nos corps de faiblesse, il y a en nous une présence indésirable : notre chair. Toujours prête à se manifester, elle veut disputer la place réservée dans notre cœur au Saint Esprit.
            Cette chair est au service de Satan, quoique vaincu à la croix. Il sait pourtant qu’une fois lavés de tous nos péchés - passés et présents - dans le sang précieux de Christ, nous appartenons au Seigneur sans retour à craindre. Il faut combattre résolument contre la fausse doctrine qui tend à se répandre et affirme au contraire de façon mensongère : Si vous avez une mauvaise conduite, vous pouvez perdre votre salut.
            La Parole de Dieu dit fermement que rien ne peut nous séparer de l’amour de Dieu qui est dans le Christ Jésus, notre Seigneur (Rom. 8 : 37-39) ! Au sujet de l’œuvre de Dieu à l’égard du péché des croyants, il faut lire : 1 Jean 1 : 8-10 et les deux premiers versets du chapitre suivant.
            Le diable cherche toujours à détruire ; il veut, en se servant de ses esclaves, interrompre à tout prix la communion des croyants avec le Père et le Fils. Veillons à ne pas lui en donner l’occasion par notre inconduite (Eph. 4 : 27-28).
            Qu’ils en soient conscients ou non, les hommes qui restent volontairement loin de Dieu, morts dans leurs fautes et leurs péchés, sont des enfants du diable (1 Jean 3 : 10). Les chrétiens, sont déjà assis ensemble avec Christ dans les lieux célestes (Eph. 2 : 6). Mais ils sont, pour un temps déterminé par Dieu, encore sur la terre, « où du péché règne la nuit ». Le Seigneur les a envoyés dans le monde, où ils vivent en « étrangers » ; ils ont les intérêts de Dieu à cœur et par leur conduite montrent qu’ils attendent le retour de Christ. C’est un témoignage vécu devant ceux qui n’ont que la terre comme horizon (Jean 17 : 15-20).


Une question posée aussi à chacun de nous, croyants

            Amis chrétiens, il faut que nous répondions avec droiture à la question que Jésus a posée autrefois à ce paralysé : « Veux-tu être guéri ? ». Nous croyons qu’Il nous la pose quand Il voit que, dans nos pensées, nos paroles ou nos actes, nous nous « écartons », ou « glissons » (2 Tim. 2 : 19 ; Héb. 2 : 1), oubliant la purification toujours nécessaire de nos péchés d’autrefois. Notre chair voudrait nous entraîner sur un chemin qui nous éloigne du Seigneur.
            Nous qui avons la paix avec Dieu, ayant été rachetés à grand prix, nous sommes les objets de son merveilleux amour. Notre cœur à été rempli du « premier amour » - si bien décrit au sujet Israël, alors que ce peuple se trouvait, après sa sortie d’Egypte, dans un désert. Toutes les ressources naturelles leur faisaient donc défaut, mais ils se confiaient entièrement dans l’Eternel (Jér. 2 : 2). Et Lui-même rendait témoignage de l’état heureux de son peuple terrestre : « Israël était saint à l’Eternel, les prémices de ses fruits » (v. 3).
            Mais les affections d’Israël pour Dieu se sont refroidies - les nôtres aussi, hélas, il nous faut le reconnaître ! L’Ecriture dit qu’Israël s’est mêlé avec les peuples (Ps. 106 : 35) et que son égarement est devenu continuel (Jér. 8 : 5 ; 30 : 12-13). Or l’Assemblée connaît le même déclin, pour les mêmes motifs ! Dieu demeure fidèle à Israël, Il établira avec lui une alliance éternelle (Ezé. 16 : 60). Il l’attirera, l’amènera au désert et lui parlera au cœur (Osée 2 : 14). Son amour est invariable - malgré l’ingratitude de son peuple.
            Il en est de même pour l’Eglise ou l’Assemblée. La lecture concernant les sept assemblées « symboliques », dans l’Apocalypse, met en évidence une déchéance grandissante. On est par ailleurs très attristé de constater dans des épîtres aussi élevées que celles à Ephèse ou à Colosses, des exhortations et des avertissements sévères sont adressés aux rachetés par le Saint Esprit. Pourtant nous avons part par grâce à de grandes bénédictions dans les lieux célestes en Christ !
            Il faut lire, en reconnaissant que nous sommes concernés, Eph.4 : 17-31 et Col. 3 : 5-15. Les enfants de Dieu sont appelés à dépouiller le vieil homme avec ses actions, et à revêtir le nouvel homme. Il est renouvelé en vue de la connaissance, selon l’image de Celui qui l’a créé. C’est le résumé de ce que devons chercher à faire soigneusement, jour après jour, avec l’aide puissante du Seigneur, si nécessaire vu notre faiblesse.
            Rappelons le ministère de Pierre - en particulier dans ses deux épîtres, écrites justement après son reniement. Avant qu’il ait renié le Seigneur, Celui-ci, dans sa merveilleuse grâce, lui avait dit : « Moi, j’ai prié pour toi, afin que ta foi ne défaille pas ; et toi, quand tu seras revenu, fortifie tes frères » (Luc 22 : 32). Ses deux épîtres sont très riches en enseignements ; il faut les lire souvent, avec prière. Nous désirons simplement en citer quelques versets en relation avec le sujet que nous avons devant nous.
            Dans la première épître, retenons cette exhortation : « C’est pourquoi, ayant ceints les reins de votre intelligence, étant sobres, espérez parfaitement dans la grâce qui vous sera apportée à la révélation de Jésus-Christ. Comme des enfants d’obéissance, ne vous conformez pas à vos convoitises d’autrefois quand vous étiez dans l’ignorance, mais, comme Celui qui vous appelé est saint, vous aussi soyez saints dans toute votre conduite… Si vous invoquez comme Père Celui qui, sans partialité, juge selon l’œuvre de chacun, conduisez-vous avec crainte pendant le temps de votre séjour sur la terre... » (1 Pier. 1 : 13-17). Que Dieu nous garde d’écouter les « clandestins impies » qui se sont glissés parmi les chrétiens et qui changent la grâce de notre Dieu en débauche ; et qui renient notre seul Maître et Seigneur, Jésus Christ (Jude 4). Pierre les appelle de faux docteurs ; Paul : de faux apôtres, des ouvriers trompeurs (2 Cor. 11 : 13-14).
            Dans la seconde épître, Pierre nous exhorte : « Apportant tout empressement, joignez à la foi, la vertu ; à la vertu, la connaissance ; à la connaissance, la maîtrise de soi ; à la maîtrise de soi, la patience ; à la patience, la piété ; à la piété, l’affection fraternelle ; à l’affection fraternelle, l’amour : si ces choses sont en vous et y abondent, elles ont pour effet de ne pas vous laisser inactifs et stériles pour ce qui concerne la connaissance de notre Seigneur Jésus Christ ; car celui en qui elles ne se trouvent pas est aveugle, il a la vue courte : il a oublié la purification de ses péchés d’autrefois » (2 Pier. 1 : 5-9). Aujourd’hui le grand danger c’est que la crainte de Dieu fait défaut ! « C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant cela vous ne faillirez jamais ; ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée » (v. 11).
            Dans ce dernier passage, on trouve donc sept « compléments » à la foi – en commençant par la vertu, en finissant par l’amour. Elles forment un tout, comme les maillons d’une chaîne. Leur absence entraîne des conséquences dramatiques dans la vie d’un chrétien : l’oisiveté, la stérilité, la myopie spirituelle ! Ce croyant ne voit pas loin ; sa foi ne sait plus distinguer à l’horizon la cité céleste, ce but du pèlerinage chrétien (Héb. 11 : 13). Il nous faut peut-être confesser aussi que nous avons plus ou moins oublié la purification de nos péchés d’autrefois (Héb. 9 : 14), reprenant peu à peu des mauvaises façons de se conduire qui sont devenues la règle dans ce monde débauché où nous vivons encore.

            Ayons un désir sincère de revenir au Seigneur et humilions-nous, Il restaurera notre âme et nous retrouverons sa communion si précieuse. Ainsi notre entrée ne sera pas « chiche », mais « riche », un effet de sa grâce en nous.


Ph. L - 24-04-2019