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Sur ce chemin qui monte

 

Pour nous ce monde est un désert immense ;
Que pourrions-nous y chercher ou choisir ?
Nous y fixer n’est pas notre espérance,
Et sans regrets, nous allons tous partir.

Ah ! cherchons à bien suivre la trace
Du Seigneur qui nous a tous précédés,
Sur le sentier où maintenant, par grâce,
Nous désirons sans cesse être gardés.

Pour avancer sur ce chemin qui monte,
Qui mena Christ à son Père, à son Dieu,
Jour après jour, en paix, notre âme compte
Sur le soutien du Maître en ce bas lieu.

Auprès de Lui, bientôt nous prendrons place
Dans le repos et dans la sainteté.
Nous le verrons Lui-même face à face ;
Oh ! quel bonheur dans Sa proximité !

C’est le trésor que Son amour procure
Qui fit de nous ici des pèlerins ;
Nous connaîtrons dans la même mesure
Qu’Il nous connut, Sa plénitude enfin.

Seigneur, tu viens, glorieux sur la nue,
A ce désert bientôt par Toi ravis,
Avec Toi-même au jour de Ta venue
Nous franchirons les célestes parvis.

Jusqu’à ce jour, prêts à maints sacrifices,
Voyant la gloire où tu vas nous placer,
Nous trouverons constamment nos délices
Dans le sentier que tu nous as tracé.

Que nous n’attendions rien que Toi sur cette terre,
Et que toute notre vie ait cet unique but :
Te servir, inconnus, Seigneur, dans la prière,
Et partager enfin le bonheur du salut.

Oh ! que ce soit bientôt ! Car dans ce triste monde
Tu sais que notre cœur ne trouve point d’écho,
Qu’il ne désire rien que traverser cette onde
Pour être près de toi dans l’éternel repos.

Bientôt nous Te verrons, non au travers d’un voile,
Mais alors face à face, espoir tant désiré ;
Tu nous appelleras, au-delà des étoiles,
Au logis paternel par Toi seul préparé.

Oh ! repos éternel, divin, profond, immense,
Repos de Dieu lui-même où, pour toujours, Jésus,
Enfin tu seras nôtre ! O joie en ta présence,
Notre éternel amour, avec tous les élus !

En toi, tous Ses conseils seront chose accomplie,
Complétée à jamais sera l’œuvre d’amour,
Et pour voir sous tes pieds la terre enfin bénie,
Les habitants du ciel s’arrêteront un jour.


J.N. Darby