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Le Seigneur Jésus dans l’intimité de son Père


L'intimité de Jésus avec son Père
            Le Fils, dans l'éternité, la joie du cœur du Père (Prov. 8)
            Jésus enfant, « aux affaires de son Père » (Luc 2)
            Jésus louant Dieu son Père pour ce qu'Il avait trouvé bon devant Lui (Matt. 11)
            Jésus répondant parfaitement à la volonté de Dieu (Héb. 10)
            Jésus à l'écart, dans l'intimité avec son Père
            Jésus, le bon Berger, connaissant le Père (Jean 10) et sachant qu’il L'entendait toujours (Jean 11)
            Jésus en prière à Gethsémané (Marc 14)
            Communion de Jésus avec son Dieu et Père après les heures de l'expiation (Luc 23)
L'intimité du croyant avec le Seigneur
            L'exemple de Christ
            Marthe et Marie (Jean 11)

 

            Beaucoup de passages de l'Ecriture nous montrent le Seigneur Jésus vivant dans l’intimité de son Père comme Homme sur la terre. Il était « le Fils unique, qui est dans le sein du Père » (Jean 1 : 18), et Lui-même nous a fait connaître le Père et nous a introduits dans une relation d’intimité avec Lui. Quelle grâce !
            « L’intimité suppose une liaison étroite entre personnes éprouvant les unes pour les autres une affection très forte, jointe à une confiance réciproque qui n’exclut pas le respect » (Dict. Larousse). Plus que cela, l’ami intime est celui que l’on connaît de très près et duquel on se sent aimé et compris. Il est celui auquel on peut ouvrir son cœur.

 

L'intimité de Jésus avec son Père

                        Le Fils, dans l'éternité, la joie du cœur du Père (Prov. 8)

            « Quand il disposait les cieux, j’étais là… quand il décrétait les fondements de la terre : j’étais alors à côté de lui son nourrisson, j’étais ses délices tous les jours, toujours en joie devant lui, me réjouissant en la partie habitable de sa terre, et mes délices étaient dans les fils des hommes » (Prov. 8 : 27-31).
            Sous les traits de la sagesse personnifiée, nous reconnaissons le Fils de Dieu, « le Fils unique, qui est dans le sein du Père » de toute éternité. Il est Celui qui repose dans l’exquise communion, dans la profonde intimité de Dieu, son Père : Il est « son nourrisson », « ses délices », « toujours en joie devant lui ».
            Nous le voyons déjà ici, selon l'expression d'un cantique, « un avec lui dans sa puissance, un avec lui dans son amour ». Tout l’intérêt partagé entre le Père et le Fils se porte vers nous, « les fils des hommes », vers ceux qui allaient si rapidement sombrer dans la nuit du péché. Cette profonde et admirable communion dans l’œuvre de la rédemption trouvera son expression dans cette parole du Seigneur : « Mon Père travaille jusqu’à maintenant, et aussi moi je travaille » (Jean 5 : 17).

                        Jésus enfant, « aux affaires de son Père » (Luc 2)

            « Ses parents allaient chaque année à Jérusalem, à la fête de la Pâque. Quand il eut douze ans, comme ils étaient montés à Jérusalem, selon la coutume de la fête, et s’en retournaient, une fois les jours accomplis, l’enfant Jésus demeura dans Jérusalem ; mais ses parents ne le savaient pas. Croyant qu’il était dans la troupe des voyageurs, ils firent une journée de chemin et le cherchèrent parmi leur parenté et leurs connaissances ; ne le trouvant pas, ils retournèrent à Jérusalem à sa recherche. Et il arriva, après trois jours, qu'ils le trouvèrent dans le temple, assis au milieu des docteurs, les écoutant et les interrogeant. Tous ceux qui l’entendaient étaient stupéfaits de son intelligence et de ses réponses. Quand ses parents le virent, ils furent frappés d’étonnement, et sa mère lui dit : Mon enfant, pourquoi nous as-tu fait cela ? Tu vois, ton père et moi nous te cherchions, très inquiets. Il leur dit : Pourquoi me cherchiez-vous ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être aux affaires de mon Père ? Mais eux ne comprirent pas la parole qu’il leur disait. Il descendit avec eux et vint à Nazareth ; et il leur était soumis » (Luc 2 : 41-51).
            Il est très touchant de voir à quel point le Seigneur Jésus vivait dans l’intimité de son Père déjà dans son enfance. Il avait douze ans. Ce sont des parents humains qui élèvent un enfant divin, un enfant qui est soumis à ses parents, même s’ils ne Le comprennent pas parfaitement. Joseph et Marie découvrent ce jour-là que leur enfant vit dans l’intimité de son Père divin. Que faisait l’enfant Jésus au milieu des docteurs ? Dans une humble position, Il les écoutait, et Il les interrogeait. Le Seigneur ne sortait jamais de sa place. Quand Il était un enfant, Il était un enfant parfait. Il agissait dans cette circonstance comme un enfant doit le faire : écouter, apprendre, obéir à ses parents. Mais Il était occupé « aux affaires » de son Père divin. N’y a-t-il pas un encouragement pour tous les enfants dans ce beau passage ? Chaque enfant peut vivre, apprendre à vivre dans l’intimité de Dieu. Ce n’est pas la peine d’être un frère de quarante ans pour cela. C’est un âge où certainement il s’agit avant tout d’écouter, d’apprendre, de poser des questions ; mais un enfant peut déjà goûter les douceurs d’une communion intime avec Dieu. Le Seigneur Jésus, d’une manière évidemment parfaite, vivait dans l’intimité avec son Père. Les docteurs dans le temple pouvaient avoir une connaissance juste de beaucoup de choses. Ils ne les pratiquaient pas toujours mais ils étaient encore capables d’enseigner. Ici, le Seigneur leur donnait des réponses étonnantes, pour son âge.

                        Jésus louant Dieu son Père pour ce qu'Il avait trouvé bon devant Lui (Matt. 11)

            « En ce temps-là, Jésus prit la parole et dit : Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants. Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant toi. Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils et celui à qui le Fils voudra le révéler. Venez à moi, vous tous qui vous fatiguez et qui êtes chargés, et moi, je vous donnerai du repos. Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi, car je suis débonnaire et humble de cœur ; et vous trouverez le repos de vos âmes. Car mon joug est facile à porter et mon fardeau est léger » (Matt. 11 : 25-30).
            Nous voyons comment, au jour du rejet, de la déception (le peuple étant resté sourd au ministère de Jean et à celui de Jésus), le Seigneur se tenait dans l’intimité de son Père par la louange: « Je te loue, ô Père, Seigneur du ciel et de la terre, parce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et que tu les as révélées aux petits enfants ». Son rejet de la part des hommes ne pourra pas arrêter l’œuvre de grâce décidée par le Père ! Il détruit la sagesse des sages et l’intelligence des intelligents (voir 1 Cor. 1 : 19) et révèle le salut par l’œuvre de grâce de son Bien-aimé aux « petits enfants ». N’est-ce pas un grand sujet de louange encore pour nous aujourd’hui, alors que tout déçoit ici-bas et que le monde n’écoute pas les témoignages rendus ? Gloire à Dieu : aujourd’hui est encore un jour de grâce ! Si, ayant essayé de parler aujourd’hui à quelqu’un, nous avons été tournés en ridicule, allons vers notre Père et bénissons-Le d’avoir tiré en ce même jour, envers et contre tout, des âmes vers Jésus dans le monde entier !
            Le Seigneur poursuit, disant : « Toutes choses m’ont été livrées par mon Père ; et personne ne connaît le Fils, si ce n’est le Père ; ni personne ne connaît le Père, si ce n’est le Fils, et celui à qui le Fils voudra le révéler ». Connaissance intime et profonde dont les opposants ne pouvaient rien percevoir ; mais, grâce merveilleuse, le Fils unique qui est dans le sein du Père vient nous révéler le Père et nous fait entrer dans une communion intime avec Lui. Quelle part bénie !
            La plus grande catastrophe dans l’humanité, c’est le jour où l’homme est sorti de l’intimité de Dieu, du fait du péché ! Le Seigneur Jésus est venu ici-bas pour nous ramener à Dieu, nous purifier de toute iniquité et nous amener tout près de Dieu son Père. Il désire que nous jouissions de l’intimité avec Dieu. C’est une chose merveilleuse pour un enfant de Dieu de vivre dans l’intimité de son Père céleste. Le Seigneur s’est entièrement dévoué dans ce but.

                        Jésus répondant parfaitement à la volonté de Dieu (Héb. 10)

            Le Seigneur Jésus, en entrant dans le monde s’est exprimé ainsi : « Tu n’as pas voulu de sacrifice ni d’offrande, mais tu m’as formé un corps. Tu n’as pas pris plaisir aux holocaustes ni aux sacrifies pour le péché ; alors j’ai dit : Voici, je viens, - il est écrit de moi dans le rouleau du livre - pour faire, ô Dieu, ta volonté » (v. 5-7).
            Le Seigneur savait ce qu’Il avait devant Lui en entrant dans le monde ; nous Le voyons répondre ici au désir de son Père. Il savait aussi que le Père cherche de « vrais adorateurs » (Jean 4 : 23). Dans l’intimité de sa relation avec le Père, le Seigneur savait que l’amour de Dieu ne pouvait se satisfaire des sacrifices de l’ancienne alliance. Il vient alors pour faire la volonté de son Père, et nous savons jusqu’où cela L’a conduit.

                        Jésus à l'écart, dans l'intimité avec son Père

            Un peu plus loin dans l’évangile de Matthieu, quand Jean le baptiseur a été décapité par Hérode, « ses disciples vinrent et enlevèrent le corps et l’ensevelirent ; et s’en allant, ils rapportèrent à Jésus ce qui était arrivé ». Alors, « Jésus, l’ayant appris, se retira de là en barque dans un lieu désert, à l’écart » (14 : 12-13). Le Seigneur a été rejeté, incompris, mais ici Il a affaire à la profonde méchanceté de l’homme. Il se peut que nous soyons, nous aussi en contact avec de telles choses, que nous soyons informés d’actes de méchanceté, de cruauté de l’homme. C’est une chose difficile à vivre. Nous devons nous occuper très sobrement de toutes les calamités qui ont lieu dans ce pauvre monde. Nous pouvons aussi être touchés de très près. Que pouvons-nous faire alors ? Qu’est-ce que le Seigneur a fait ? Ne s’est-il pas réfugié dans l’intimité de Dieu ? Il est parti dans un endroit désert, Il s’est retiré dans une barque, à l’écart ; Il s’est éloigné de tout cela. C’est ce que nous avons à faire également face à de telles choses ; or nous sommes souvent tentés d’en savoir plus, de chercher des détails dans les médias. Tout cela ne fait pas de bien ; tournons-nous vers Dieu, retirons-nous dans un lieu désert, à l’écart avec Jésus.
            Nous voyons ailleurs aussi le Seigneur à l’écart dans un lieu désert : « Levé le matin, longtemps avant le jour, il se rendit dans un lieu désert, et Il priait là » (Marc 1 : 35). L’intimité entre deux personnes se traduit par le fait qu’elles se voient beaucoup. Une personne ne peut pas être dans l’intimité d’une autre si elles ne se rencontrent que très rarement. Le Seigneur Jésus s’approchait continuellement de Dieu. Il avait un contact permanent avec son Père tous les jours et certainement tous les matins, dans un lieu désert, à l’écart, par la prière. Si nous voulons, nous aussi, vivre dans l’intimité de Dieu, il nous faut prendre du temps pour Le rencontrer très régulièrement. On ne peut pas jouir de l’intimité avec Dieu sans avoir des contacts fréquents avec Lui ; en cela, le Seigneur Jésus est un grand exemple pour nous, dans son humanité. Quelle chose pour les disciples que de voir le Seigneur en prière ! Luc 11 : 1 nous rapporte ce fait : « Comme Jésus était en prière en un certain lieu, après qu’il eut terminé, il arriva qu’un de ses disciples lui dit : Seigneur, enseigne-nous à prier ». Avons-nous du mal à prier ? Ecoutons le Maître en prière, Lui, le saint Fils de Dieu, et disons-Lui :  Seigneur, enseigne-moi à prier, s’il te plaît.

                        Jésus, le bon Berger, connaissant le Père (Jean 10) et sachant qu’il L'entendait toujours (Jean 11)

            Jésus a dit : « Moi, je suis le bon berger : je connais les miens, et je suis connu des miens, comme le Père me connaît et moi je connais le Père » (Jean 10 : 14-15). « A cause de ceci le Père m’aime, c’est que moi je laisse ma vie afin que je la reprenne. Personne ne me l’ôte, mais moi, je la laisse de moi-même ; j’ai le pouvoir de la laisser, et j’ai le pouvoir de la reprendre ; j’ai reçu ce commandement de mon Père » (v. 17-18).
            Le Seigneur redit une nouvelle fois dans ce passage qu’Il connaissait le Père et que le Père Le connaissait. De la même manière et dans une même mesure, nous sommes appelés à connaître notre divin Berger qui, Lui-même, nous connaît aussi parfaitement. Le verbe « connaître » signifie ici entrer dans l’intimité d’une relation avec le Seigneur Jésus. De plus, cette relation est une relation d’amour profond telle que le Seigneur la vivait Lui-même avec son Père. Il dit ici qu’Il a reçu de Lui le commandement de laisser sa vie. Au chapitre 15 du même évangile, Il dit : « Moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure dans son amour » (v. 10).

            Plus loin, dans l’évangile de Jean, au moment de ressusciter Lazare, « Jésus leva les yeux en haut et dit : Père, je te rends grâces de ce que tu m’as entendu. Moi je savais que tu m’entends toujours » (11 : 41). Nous avons dit qu’à la notion d’intimité se rattache celle d’une grande confiance. C’est ce que nous trouvons ici d’une manière si touchante : « Moi je savais que tu m’entends toujours ».  Le Seigneur voulait montrer à la foule, non seulement qu’Il avait la puissance de ressusciter le mort, mais que cet acte était le témoignage de sa relation intime avec le Père, « afin qu’ils croient que c'est toi qui m’as envoyé » (v. 42).

                        Jésus en prière à Gethsémané (Marc 14)

            « Ils (Jésus et ses disciples) arrivent à un endroit appelé Gethsémané. Il dit à ses disciples : Asseyez-vous ici, jusqu’à ce que j’aie prié. Puis il prend avec lui Pierre, Jacques et Jean ; et il commença à être saisi d’effroi et très angoissé. Il leur dit : Mon âme est saisie de tristesse jusqu’à la mort ; restez ici et veillez. Allant un peu plus loin, il se jeta contre terre et il priait que, s’il était possible, l’heure passe loin de lui. Il disait : Abba, Père, pour toi, tout est possible ; fais passer cette coupe loin de moi ; toutefois non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi ! Il vient, et les trouve endormis ; il dit à Pierre : Simon, tu dors ? Tu n’as pas pu veiller une heure ? Veillez et priez, afin que vous n’entriez pas en tentation ; l’esprit est prompt, mais la chair est faible. Il s’en alla de nouveau et il pria, disant les mêmes paroles. Etant revenu, il les trouva de nouveau endormis (car leurs yeux étaient appesantis) ; et ils ne savaient que lui répondre. Il vient pour la troisième fois et leur dit : Dormez dorénavant et reposez-vous. C'est suffisant. L’heure est venue. Voici, le Fils de l’homme est livré entre les mains des pécheurs. Levez-vous, allons ; voici, celui qui me livre s’est approché » (Marc 14 : 32-42).
            Il n’y a que dans cet évangile de Marc que nous avons ces mots : « Abba, Père ». Ce terme araméen exprime toute l’affection et la confiance d’un enfant dans sa relation avec son père. Anticipant l’heure terrible, le Fils bien-aimé épanche son cœur devant son Père qu’Il aime et dont Il connaît le tendre amour. Celui qui a vécu dans une intimité si profonde avec son Père, quand sur la terre tout était si dur, si terrible, quand on décapitait son prédécesseur, quand Il était lui-même rejeté, Lui, le serviteur juste, qui avait enseigné la justice à plusieurs, avait maintenant devant Lui ces heures durant lesquelles Il devait porter leurs iniquités, être « fait péché pour nous » (voir Es. 53 : 11 ; 2 Cor. 5 : 21). Le Seigneur savait qu’Il allait entrer dans le grand abîme de l’abandon de Dieu !
            Les disciples, pourtant invités à vivre dans l’intimité de leur Maître, ne pouvaient pas entrer dans ce que le Seigneur avait devant Lui. Ils allaient tous être scandalisés à son sujet (Matt. 26 : 31). Ils sont engagés à prier pour eux-mêmes afin de ne pas entrer en tentation. Ils ne sont d’aucun secours au Seigneur à cette heure. Ensuite, le Seigneur est « livré entre les mains des pécheurs » (Marc 14 : 41), Il est « crucifié en faiblesse » (2 Cor. 13 : 4), Il porte nos péchés en son corps sur le bois (1 Pier. 2 : 24), traverse les trois heures de l’abandon.

                        Communion de Jésus avec son Dieu et Père après les heures de l'expiation (Luc 23)

            Durant les trois heures de ténèbres, de la sixième heure à la neuvième heure, l'épée de l'Eternel s'est « réveillée contre son berger, contre l'homme qui est son compagnon », et Il a été « frappé » (Zach. 13 : 7).
            Puis nous entendons le Seigneur s’adresser à son Père : « Et ayant crié d'une voix forte, Jésus dit : Père ! Entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, Il expira » (Luc 23 : 44-46). Nous avons dans ce passage, les trois heures de l’expiation, et, immédiatement après, le voile du temple déchiré, ce qui signifie que l’accès à Dieu nous est ouvert par l’offrande de Jésus Christ, et nous entendons ensuite la dernière prière connue de la carrière du Seigneur comme homme sur la terre : « Père ! Entre tes mains je remets mon esprit ». Cette septième et dernière parole du Seigneur sur la croix est l’expression de la pleine jouissance de la communion retrouvée.
            Cela nous fait penser aux expressions du Psaume 16 : « Je me suis toujours proposé l’Eternel devant moi ; parce qu’il est à ma droite je ne serai pas ébranlé. C’est pourquoi mon cœur se réjouit, et mon âme s’égaie ; même ma chair reposera en assurance. Car tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, Tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption. Tu me feras connaître le chemin de la vie ; ta face est un rassasiement de joie, il y a des plaisirs à ta droite pour toujours » (v. 8-11). Voilà ce que le Seigneur Jésus connaît aujourd’hui après avoir accompli cette œuvre terrible de la croix. Il a connu l’intimité avec son Père avant de venir sur la terre. Pendant toute sa vie sur la terre, Il a vécu sans interruption dans l’intimité la plus profonde, la plus douce avec son Père ; après l’œuvre de la croix, le Seigneur jouit de cette intimité pour toujours.

 

L'intimité du croyant avec le Seigneur

            Le Seigneur veut nous introduire, nous aussi, dans l’intimité de Dieu. Cela ne peut avoir lieu qu’à travers Lui. Aucun homme ne peut entrer dans l’intimité de Dieu par lui-même, car il est un pécheur. Il faut un Médiateur (1 Tim. 2 : 5) ; il faut quelqu’un qui puisse me mettre en règle avec Dieu, et aucun homme ne peut faire cela. Il n’y a que le Fils de Dieu qui peut le faire ! Nous chantons dans un cantique qu’Il nous « affranchit de tout lien ». Il fallait que le Seigneur nous affranchisse ainsi. Les liens du péché et du monde nous éloignent de Dieu. Le Seigneur en établit d’autres qui nous unissent à Dieu par notre adoption comme ses enfants. Dorénavant, pour vivre dans une relation d’intimité avec notre Père céleste, il nous faut « cultiver » cette relation.

                        L'exemple de Christ

            Nous pouvons prendre exemple sur la manière dont le Seigneur Jésus a vécu dans l’intimité avec son Père. L’intimité se cultive. Nous le savons bien dans nos relations humaines. L’intimité entre un époux et son épouse est aussi quelque chose qui se cultive, n’est-ce pas ? Il ne faudrait pas qu’au bout de quelque temps l’épouse dise : J’ai un mari qui ne me comprend pas, qui ne me connaît pas bien, qui ne m’écoute pas ! - Le Seigneur Jésus nous montre comment nous pouvons et devons maintenir notre relation de communion avec Dieu. Nous avons vu la vie de prière du Seigneur. Une prière constante nourrissait sa relation avec son Père ! Nous Le voyons dans les évangiles rendre grâce, louer le Père, prier avant de faire un choix, prier en intercédant, supplier pour les choses qu’Il devait traverser Lui-même en prenant la coupe des douleurs. C’est donc premièrement par la prière que nous nous maintiendrons dans l’intimité de notre Père céleste.
            Si quelqu’un nous opprime et nous fait du mal, si nous voyons injustice et cruauté sur la terre, allons à l’écart, pour en parler au Seigneur et ne nous agitons pas en voyant ce qui se passe autour de nous. Ayons confiance en Dieu ! Le Seigneur Jésus avait toujours confiance en son Père. Il savait que le Père L’entendait toujours (Jean 11 : 42). L’Ennemi voudrait que nous ayons des doutes à cet égard. Or le Père nous écoute toujours, nous comprend toujours et nous aide toujours. Nous avons de fermes promesses à ce sujet.
            Nous avons été introduits dans une relation si grande, si proche, si profonde, que le Saint Esprit nous conduit à dire : Abba, Père. « Parce que vous êtes fils, Dieu a envoyé l’Esprit de son Fils dans nos cœurs, criant : Abba, Père ; de sorte que tu n’es plus esclave, mais fils » (Gal. 4 : 6-7). Approchons-nous donc de notre Dieu et Père avec liberté et respect, étant devenus ses intimes enfants.
            Un jour nous connaîtrons, nous aussi, un « rassasiement de joie » (Ps. 16 : 11) ; nous verrons la face du Seigneur Jésus dans la maison du Père. Ce sera une chose extraordinaire, le couronnement de tout ce que nous aurons « cultivé » sur la terre en communion, en proximité avec Dieu. Le jour où nous verrons le Seigneur, il y aura des plaisirs auprès du Seigneur, dans la maison du Père, pour toujours.

                        Marthe et Marie (Jean 11)

            Lorsque les sœurs de Lazare ont envoyé ce message : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade », Jésus a répondu : « Cette maladie n’est pas pour la mort, mais en vue de la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (v. 4). Puis nous lisons : « Or Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare. Après avoir appris que Lazare était malade, il demeura encore deux jours au lieu où il était » (v. 5-6). Ensuite le Seigneur se met en route pour Béthanie, mais Lazare était déjà mort. Quand Il s’approche du village, Marthe puis Marie vont à sa rencontre. « Quand Marthe eut entendu dire que Jésus venait, elle alla à sa rencontre ; mais Marie restait assise dans la maison. Marthe dit à Jésus : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ; mais même maintenant, je sais que tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te le donnera. Jésus lui dit : Ton frère ressuscitera » (v. 20-24). Ensuite, c’est au tour de Marie de venir : « Quand Marie fut venue là où était Jésus, elle le vit, se jeta à ses pieds et lui dit : Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Quand Jésus la vit pleurer, et les Juifs qui étaient venus avec elle pleurer, il frémit en son esprit et se troubla ; il dit : Où l’avez-vous mis ? Ils lui disent : Seigneur, viens et vois. Jésus pleura » (v. 32-35).
            Ces sœurs de Béthanie, dans une moindre mesure que le Seigneur avec son Père, certes, goûtaient une certaine intimité avec le Seigneur. Il semble que le Seigneur aimait se retirer dans leur maison, à Béthanie. Nous avons déjà vu qu’il est spécifié que « Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare ». Marthe et Marie avaient certainement toute confiance en Lui. On le ressent quand l’une et l’autre affirment : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort ». Elles n’avaient aucun doute de la puissance et l’amour du Seigneur pour rétablir ce malade. C’est pourquoi elles ont envoyé ce message au Seigneur : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade », sans rien ajouter de plus. Etant dans l’intimité du Seigneur, elles savaient que ce que Lui ferait serait bien. Leur demande au Seigneur n’exprime aucune propre volonté. Elles Lui remettent simplement la chose. Cela correspond un peu à ce que le Seigneur dit à Gethsémané : « Que ta volonté soit faite » (Matt. 26 : 42). Le Seigneur, comme Homme parfait, juste, saint et pur, ne pouvait pas désirer boire cette coupe ! Ce ne pouvait pas être sa volonté d’homme parfait d’être identifié au péché ; Il ne pouvait pas désirer le prendre sur Lui, c’est pourquoi Il dit : « Fais passer cette coupe loin de moi », mais Il se soumet à la volonté de Dieu. « Il plut à l’Eternel de le meurtrir ; il l’a soumis à la souffrance » (Es. 53 : 10) ; telle était la volonté de Dieu ! Et Lui, le Seigneur, Dieu Lui-même, la connaissait parfaitement et savait très bien ce qui allait arriver. Cependant Il peut dire : « Que ta volonté soit faite ».
            Quant à nous, nous sommes comme Marthe et Marie ; nous sommes des êtres humains aux esprits limités. Nous pouvons avoir foi dans le Seigneur et avoir confiance en Lui, nous pouvons vivre dans son intimité, nous pouvons discerner dans une mesure sa volonté, mais nous ne pouvons pas savoir ce qu’Il va faire. Nous devons rester très humbles et Lui faire confiance. Dieu connaît la fin d’une chose avant son commencement. Il connaît tout. Marthe et Marie ne savaient pas qu’il valait mieux que Lazare passe par la mort ; mais le Seigneur le savait. « Cette maladie n’est pas pour la mort, mais en vue de la gloire de Dieu ». Il était préférable pour la gloire de Dieu que Lazare ne se relève pas de cette maladie, mais passe par la mort, sinon la gloire de Dieu n’aurait pas été si grandement manifestée, comme elle l’a été par cette résurrection de Lazare. S’Il a la puissance de ressusciter les morts, c’est qu’Il est donc le Fils de Dieu, Celui qui a été « démontré Fils de Dieu, en puissance, selon l'Esprit de sainteté, par la résurrection des morts » (Rom. 1 : 4). Il fallait que Lazare passe par la mort. Il fallait aussi – on le dit en toute révérence – que le Seigneur passe par la mort. « Ne fallait-il pas que le Christ endure ces souffrances et qu’il entre dans sa gloire ? » (Luc 24 : 26) Si le Seigneur n’était pas passé par la mort, la sainteté et l’amour de Dieu n’auraient pas été manifestés ; la gloire de Dieu n’aurait pas brillé comme elle a brillé à la croix. « Il fallait » ! C’est pourquoi le Seigneur s’en est remis à la volonté de son Père. Il fallait que son Père soit glorifié et Lui allait le glorifier par ce qu’Il allait connaître à la croix. Il savait qu’Il devait entrer dans la mort, mais Il savait que Dieu n’abandonnerait pas son âme au shéol (Ps. 16 : 10). Le Seigneur avait pleinement confiance en son Père.
            Puissions-nous, nous aussi, avoir une telle confiance, et Lui remettre toutes choses comme nous y sommes exhortés par l'apôtre Paul : « Ne vous inquiétez de rien, mais, en toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par la prière et la supplication avec des actions de grâces ; et la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus » (Phil. 4 : 6-7). C’est Dieu par son Esprit qui mettra cette paix dans nos cœurs ; mais elle résulte d’une pleine confiance en Dieu et de son intimité avec Lui. Nous savons qu’Il nous entend, qu’Il veut notre bien et qu’Il répondra selon sa volonté. Nous ne discernons pas toujours quelle est vraiment sa volonté et ne savons pas ce qu’Il va faire, mais nous pouvons Lui faire confiance : ce qu’Il fera sera pour notre bénédiction et pour sa gloire – « cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu » !
            Il en était de même pour les amis de Daniel dans la fournaise. Cette épreuve était nécessaire pour la gloire de Dieu. Il est dit : « Alors le roi Nebucadnetsar, consterné, se leva précipitamment et prit la parole et dit à ses conseillers : N'avons-nous pas jeté au milieu du feu trois hommes liés ? Ils répondirent et dirent au roi : Certainement, ô roi ! Il répondit et dit : Voici, je vois quatre hommes déliés, se promenant au milieu du feu, et ils n'ont aucun mal ; et l'aspect du quatrième est semblable à un fils de Dieu. » (Dan. 3 : 24-25). Le quatrième qui marchait avec eux était le Seigneur ! Quand ils sont sortis de cette épreuve, l’odeur du feu n’avait pas passé sur eux. C’était un témoignage puissant rendu à l’amour du Seigneur pour les siens et à sa puissance ! Puissions-nous, quand l’épreuve est là, nous remettre à Dieu et nous confier en Lui comme le Seigneur le faisait en permanence, en Lui demandant qu’Il agisse selon sa volonté et pour sa gloire. Alors, la paix remplira nos cœurs, « la paix de Dieu, qui surpasse toute intelligence, gardera vos cœurs et vos pensées dans le Christ Jésus ».

                    Goûtons, en la présence du souverain Berger,
                    
La vie en abondance qu'Il nous fait partager ;
                    
Et dans sa dépendance, marchant en liberté,
                    
Gardons la jouissance de son intimité.

 

A-D S - D'après une méditation de la Parole de Dieu (nov. 2018)