bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Dans une relation intime avec Dieu


Abel
Hénoc
Noé
Job
Elihu
Abraham
Moïse
Marie de Béthanie
 

            Nous trouvons dans la Bible de nombreux récits présentant des hommes ou des femmes de foi ayant goûté d’heureux moments d'intimité avec Dieu durant leur vie ici-bas. Ils ont montré leur fidélité au moment de leurs contacts avec le monde. Jésus a dit à son Père : « Comme tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi je les ai envoyés dans le monde… Je ne fais pas la demande que tu les ôtes du monde mais que tu les gardes du mal » (Jean. 17 : 15, 18).
            Nous pourrions considérer la vie de quelques-uns d’entre eux ; ils font partie de la « grande nuée » des témoins cités en Hébreux 11.


Abel

            Le nom de cet homme ouvre la liste d’honneur du chapitre 11 des Hébreux : « Par la foi, Abel offrit à Dieu un meilleur sacrifice que Caïn. Par ce sacrifice, il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu lui-même rendant témoignage à ses dons ; et par celui-ci, étant mort, il parle encore » (v. 4).
            Ce berger a offert les premiers-nés de son troupeau. Il a été éclairé, à ce sujet, par sa communion avec Dieu. Si nous veillons à rester dans Sa compagnie, nous le serons aussi. Le choix de l’offrande faite par Abel a montré chez lui un sens spirituel profond.
            Ces sacrifices ont satisfait Dieu. Le sang, c’est la vie, il fait propitiation pour l’âme. Le sang de ces victimes a parlé par avance à Dieu du sang précieux de Christ qui nous a purifiés de tout péché. Dieu a déclaré que le sacrifice d’Abel était excellent. Aucune parole prononcée par lui n’a été conservée dans l’Ecriture ; mais ses actes ont rendu témoignage de sa communion avec Dieu.
            Dieu dit qu’il était juste - il a été justifié par ses dons. Les sacrifices - dans la Genèse - ont toujours le caractère d’un holocauste. Abel s’est approché de Dieu avec foi. Toute la lignée des hommes de foi a suivi le même chemin.


Hénoc

            Le chapitre 5 de la Genèse donne la généalogie d’Adam jusqu’à Noé. A la fin de leur vie, la mort est la part commune de tous ces hommes, car tous ont péché. Une des exceptions remarquables est mentionnée ici : c'est Hénoc dont le nom signifie « instruit » - il est dans l’ordre le septième descendant d’Adam. Sa marche avec Dieu est signalée après la naissance d’un enfant. Il avait alors 65 ans. La Parole révèle qu’il a ensuite marché durant 300 ans avec Dieu !
            L’Ecriture ne donne aucun détail sur cette marche, ni sur son enlèvement qui vient « couronner » sa belle course ici-bas. Quelle différence avec Adam ! Lui aussi avait connu d’heureux moments de communion avec Dieu dans le jardin d’Eden. Il le rencontrait « au frais du jour » (Gen. 3 : 8). Mais, plus tard, on le voit chercher à se cacher derrière les arbres du jardin, quand il entend la voix divine. Il était tombé dans le péché, entraînant après lui tous ses descendants (Gen. 2 : 8, 16-17 ; 3 : 8-12) !
            Chez Hénoc, la marche avec Dieu a duré très longtemps ! Savons-nous ce que représente marcher avec Dieu durant une journée ? Du fait de sa marche, Hénoc a une place dans la liste d’Hébreux 11 : « Par la foi, Hénoc (ou Enoch) fut enlevé pour qu’il ne voie pas la mort » (v. 5). On ne le trouva pas car Dieu l’avait enlevé ! Il a reçu, lui aussi, le témoignage d’avoir plu à Dieu : « Sans la foi il est impossible de lui plaire ; car il faut que celui qui s’approche de Dieu croie que Dieu est, et qu’il récompense ceux qui le recherchent » (v. 6).
            Enseigné par Dieu, ce témoin reçoit une révélation concernant l’avenir. Il contemple le Seigneur venant régner, au milieu de ses saintes myriades (Jude 14). Nous sommes probablement surpris de trouver ces paroles d’Enoch dans la dernière épître du Nouveau Testament. Cette vision contribue à le tenir « séparé » de ceux qui vont être jugés. Sa prophétie concernait des moqueurs incrédules, déjà à cette époque : le déluge allait les engloutir. Le mauvais état des hommes, devenu général avant le déluge, est décrit par la Parole : « L’Eternel vit que la méchanceté de l’homme était grande… Toute l’imagination des pensées de son cœur n’était que méchanceté en tout temps. Et l’Eternel se repentit d’avoir fait l’homme sur la terre et il s’en affligea dans son cœur ». Il décide alors d’exterminer tous les hommes et tous les animaux avec eux (voir Matt. 24 : 37-39). Mais Noé trouva grâce à ses yeux (Gen. 6 : 5-8).


Noé

            Noé était un homme juste, il marchait lui aussi avec Dieu. Il a fait briller la justice de Dieu au milieu d’une génération violente et corrompue. Quel est notre comportement de chrétiens au milieu de la génération actuelle, dévoyée et pervertie ? Le Seigneur nous a appelés à briller comme des luminaires, présentant la parole de vie (Phil. 2 : 15).
            La grâce épargne cet homme. Dieu lui fait connaître ses pensées et lui donne ses instructions (Gen. 6 : 22). Noé doit construire une arche aux dimensions impressionnantes, au milieu de ce qui était alors la terre ferme. Il ne savait pas sans doute combien de temps durerait sa « prédication » silencieuse, mais il poursuit inlassablement la construction de l’arche. Plus elle est proche de sa finition, plus l’appel de Dieu aux autres hommes devient pressant ! Mais ils restent indifférents. La seule réponse reçue par ce prédicateur de justice a été sans doute la moquerie.
            Noé est le seul à répondre, par la foi, aux avertissements divins. Il craint ce qui ne se voyait pas encore - et construit patiemment l’arche pour la sauvegarde de sa famille. Dieu lui aussi attendait avec patience (1 Pier. 3 : 20).
            Finalement, le moment est venu pour Noé et sa famille d’entrer dans l’arche. Ils sont huit personnes, entourés des animaux que Dieu a voulu sauvegarder.
            Dieu ferme lui-même la porte et aussitôt les flots de son jugement commencent à se déverser sur la terre. Ce cataclysme n’a jamais eu son égal ! « Par cette arche, Noé condamna le monde et devint héritier de la justice qui est selon la foi » (Héb. 11 : 7).
            Ils étaient absolument à l’abri dans l’arche et pouvaient être sans crainte. Au moment convenable, Dieu se souvient de Noé et des animaux (Gen. 8 : 1). Le patriarche a su attendre le commandement de l’Eternel pour sortir. La première chose qu’il fait en sortant est d’offrir à Dieu un holocauste de bêtes pures. Cette façon d’agir montre que sa communion avec Dieu lui avait donné du discernement. Une odeur agréable monte vers l’Eternel.
            Ces sacrifices étaient un « avant-goût » pour Dieu de l’œuvre, encore future, de Christ. Elle seule pourrait parfaitement répondre aux droits de la justice de Dieu et aux désirs de son cœur : avoir des adorateurs parmi les hommes, arrachés par sa grâce, à la mort éternelle.


Job

            Le récit de son livre est très ancien et ceux dont il est question n’appartenaient pas au peuple d’Israël. Mais les leçons qui s’y trouvent nous concernent tous. Demandons à Dieu de nous les enseigner en nous aidant à les retenir, comme Il agit avec tant de patience envers Job.
            Nous apprenons tout ce que cet homme possède, et aussi sa bonne attitude à l’égard de ses enfants. L’Ecriture nous révèle ensuite ce qui a lieu dans le ciel. Les fils de Dieu se sont présentés devant l’Eternel, mais l’Accusateur redoutable est là aussi (Apoc. 12 : 10) ! Toutefois à cet égard deux choses nous rassurent d’emblée : l’Eternel engage l’action et fait connaître son excellente appréciation sur Job. Il dit à Satan : « As-tu considéré mon serviteur Job, qu’il n’y a sur la terre aucun homme comme lui, parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal ? » (1 : 8).
            Evidemment ce tableau ne convient pas à l’Ennemi ; il cherche toujours et uniquement à calomnier et à détruire. Toutefois, il reconnaît que Dieu a entouré Job, et tout ce qui lui appartient, d’une haie de protection ! Mais il affirme aussitôt, avec audace, que Job maudira Dieu en face, s’Il touche à ce qui lui appartient.
            Probablement sommes-nous tous quelque peu surpris de voir Dieu accepter que Satan mette à exécution ses mauvaises intentions. Mais notons qu’Il accorde une permission soigneusement limitée au diable !
            Dieu agit de même à notre égard et l’Ennemi fait ainsi « une œuvre trompeuse » (Prov. 11 : 18). Quelle que soit l’intensité de la souffrance que Dieu permet, elle est en accord avec notre besoin d’être éprouvés et humiliés. Il nous fera du bien à la fin (Deut. 8 : 16 ; Rom. 8 : 28, 33).
            Avec un empressement qui met en évidence sa haine, Satan frappe Job de quatre grands coups et il se trouve complètement privé de son aisance ultérieure et de tous ses enfants ! Cependant, Satan ne touche pas à sa femme, nous verrons bientôt pourquoi (2 : 9-10).
            Les affirmations du diable se révèlent fausses. Job continue à craindre Dieu et il dit : « L’Eternel a donné  et l’Eternel a pris ; que le nom de l’Eternel soit béni » (v. 21). Satan, déçu, lance alors, avec la permission de l’Eternel, un nouvel assaut contre Job. Il s’attaque à sa santé. Cependant il doit à contre-cœur, suite à un ordre divin, épargner la vie du patriarche ; mais celui-ci est désormais tourmenté sans répit par un ulcère malin.
            Sa femme se comporte comme un « instrument » dans la main de l’Ennemi. Elle conseille à Job de maudire Dieu et de s’ôter la vie ! Mais Job reste ferme : il reçoit le mal comme le bien de la main de Dieu (2 : 10 ; Lam. 3 : 38).
            Il a ensuite longtemps des démêlés douloureux avec ses « amis », venus pourtant armés de bonnes « intentions », désireux de le plaindre et de le consoler. Tant qu’ils gardent le silence, tout va bien. Mais ensuite, de plus en plus persuadés que Job est coupable et ne veut pas l’avouer, ils l’accablent.
            A bout de résistance, Job souhaite que l’Eternel envoie un médiateur ; son désir est exaucé (33 : 3-9). Il s’agit d’Elihu, un homme humble qui lui parle « de la part de Dieu ». C'est l’Eternel qui, en fait, va achever le travail de sa grâce dans la conscience et le cœur de Job.
            Il sera alors délivré de son « moi » méprisable - il faut que nous le soyons aussi ! Il s’agit de l’affranchissement, qui est en général progressif. Ce patriarche s’écrie alors : « J’ai horreur de moi et je me repens... » (42 : 6). Ainsi parle donc maintenant cet homme « parfait et droit, craignant Dieu et se retirant du mal » - car il est en présence du Dieu saint. Criblé comme le blé (Luc 22 : 31), Job n’a plus aucune confiance en lui-même. Il peut dès lors, comme Pierre, fortifier ses frères (v. 32) et peut prier pour ses amis (Job 42 : 8).
            Celui que l’Eternel appelle à quatre reprises « mon serviteur Job » a appris à Le connaître d’une manière beaucoup plus profonde qu’avant – et aussi à se connaître lui-même. Sa communion avec Dieu est rétablie, elle est beaucoup plus intime ! Il peut désormais s’entretenir librement avec Lui, se soumettre à Sa volonté et marcher à Sa gloire.


Elihu

            Ce serviteur de Dieu entre en scène au moment où Job cesse de parler - et ses trois amis aussi. Ces derniers estiment que Job était « juste à ses propres yeux » (Job 32 : 1). Elihu était déjà présent durant au moins une partie des échanges précédents. Il se savait jeune et il a su attendre (v. 4). Humblement, il commence par dire à Job qu’il ne l’accablera pas, il est fait de la même argile que lui (Job 33 : 8).
            L’irritation d’un Job accablé par les accusations et le mutisme devenu complet de ses trois amis, l’indigne. Son nom signifie : « C’est Lui mon Dieu ». Sa colère n’est donc pas une manifestation de la chair, elle est opportune, selon Dieu (Eph. 4 : 26).
            Elihu est « un homme, comme Job » (9 : 2), mais porteur d’un message divin de toute importance ! L’Esprit de Dieu le remplit et s’exprime par sa bouche (1 Pier. 4 : 11 ; Jac. 1 : 19). Il apporte cette « délivrance » que Job désirait ardemment. Il s’exprime de façon directe, claire, même s’il a des choses difficiles à dire à ses interlocuteurs. Il a compris qu’il ne doit pas flatter ni faire acception de personnes. Echappons-nous toujours à ces deux graves défauts, si lourds de conséquence ?
            Pour comprendre un peu le rôle dont Dieu l’a chargé, il faut garder en mémoire les deux grands sujets du livre de Job. Elihu dit que Dieu veut que nous venions à Lui comme à Celui qui justifie - sur la base de la grâce. N’ayons pas la folle prétention de mettre en évidence devant Dieu nos « efforts » ou nos soi-disant « mérites ».
            L’autre sujet, abordé par le fils de Barakaël le Buzite, est celui de la souffrance. Au chapitre 33 de Job, Elihu montre qu’elle a, à l’égard des hommes, une vertu éducative. Il affirme également aux chapitres 33 et 34 que Dieu n’est pas injuste – ce dont Job l’avait, à mots couverts, accusé (32 : 2). Dieu est le Juste par excellence (v. 17) et ses actions ne peuvent pas être contestées !
            Il est toujours présent, même s’il n’intervient pas ouvertement (ch. 35). Elihu, qui s’en remet à Lui, pose cette question : « Quand il donne la tranquillité, qui troublera ? » (34 : 29). Retenons, avec l’intention de l'exprimer nous-mêmes, l’humble prière qu’Elihu conseille à Job d’adresser à Dieu : « Ce que je ne vois pas, montre-le moi » (v. 32).
            Job insistait sur ses bonnes actions (lire Job 29) mais discernait mal ses motifs secrets (Héb. 4 : 12). Elihu parle la vérité à Job (Prov. 27 : 6 ; Col.4 : 6). Quand nous aurons appris les leçons nécessaires, à nos larmes, à nos cris de détresses, succèderont « des cantiques de joie dans la nuit » (v. 9-10).
            Au chapitre 36, ce serviteur fidèle insiste sur la puissance de Dieu (v. 22), sur son œuvre (v. 24), sa grandeur (v. 26), sa justice et sa bonté (v. 31). Dieu dans sa patience avait chargé son serviteur Elihu de réfuter les idées fausses de Job et de ses amis. Il s’acquitte bien de sa tâche. Son secret : rester dans une communion personnelle étroite avec Dieu. Ensuite Dieu lui-même parlera à Job. Il aura évidemment le dernier mot et le patriarche s’humiliera devant Lui.


Abraham 

            Quand Etienne est devant le sanhédrin (Act. 7), il parle au souverain sacrificateur, de « notre père Abraham » (v. 2). Le Dieu de gloire lui est apparu en Mésopotamie où l’idolâtrie avait fait d’effrayants progrès. « Viens au pays que je te montrerai », lui a-t-il dit. Il lui a fait alors une septuple promesse (Gen. 12 : 1-2). Abram obéit, par la foi, et Dieu le fait passer dans le pays où les Juifs habitaient du temps de ce disciple Etienne. Mais Il ne donne pas d’héritage à Abraham dans ce pays, « pas même pour poser son pied » (Act. 7 : 5). Cependant Il lui promet, alors qu’il n’a pas encore un enfant, de donner le pays à sa postérité, après quatre cent ans de captivité en Egypte (lire aussi Héb. 11 : 8-19).
            Toute la vie d’Abraham est un beau témoignage rendu à la foi en Dieu, même s’il a connu, lui aussi, quelques défaillances, telle que sa descente en Egypte (Gen. 12) ou en écoutant Sara au sujet d'Agar ( ch. 16). Autour de lui, on devait penser qu’il était hors de sens : il semblait avoir échangé les privilèges et les plaisirs du monde présent contre des choses qui semblaient, à l’œil naturel, vagues et incertaines.
            Mais l’Ecriture dit : « Si quelqu’un parmi vous a l’air sage dans ce siècle, qu’il devienne fou, afin de devenir sage ; car la sagesse de ce monde est folie devant Dieu (1 Cor. 3 : 18-19).
            Le vrai croyant obéit au Seigneur parce qu’il L’aime et se sait aimé. Par sa soumission, Dieu est honoré ! Ce sera pourtant plus difficile à Abraham d’obéir à Dieu quand Il lui demandera de Lui offrir son fils Isaac sur lequel reposaient toutes les promesses. Mais il estimera que Dieu peut le ressusciter même d’entre les morts, d’où aussi, en figure, il l'a reçu (Héb. 11 : 17-19).
            Dieu apparaît à Abram en Genèse 17, il sera désormais appelé Abraham - père d’une multitude, en fait de tous les hommes de foi (Rom. 4 : 11). Ses progrès spirituels sont évidents. Dieu peut voir en lui, par avance, une image de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham (Matt. 1 : 1). Il lui donne le signe de la circoncision ; Abraham est mis à part pour Dieu. Il ne doit plus avoir confiance dans la chair – et nous, croyants, non plus !
            Isaac est annoncé (v. 19) à Abraham - il doit naître de Sara, « selon la promesse ». Dieu fait à Abraham l’honneur de l’appeler son ami (2 Chr. 20 : 7 ; Es. 41 : 8 ; Jac. 2 : 23). A ce titre, il lui rend visite à Mamré, et Il y est reçu avec empressement (Gen. 18 : 1). L’Eternel lui donne une connaissance plus large de ses intentions - d’abord concernant la naissance d’Isaac : « Y a-t-il quelque chose de trop difficile pour l’Eternel ? » (v. 9-15) - et ensuite quant à sa décision de détruire Sodome (v. 20-21).
            Il dit : « Cacherai-je à Abraham ce que je vais faire… Je le connais et je sais qu’il commandera à ses fils et à sa maison après lui de garder la voie de l’Eternel, pour pratiquer ce qui est juste… » (v.19). Le secret de l’Eternel est pour ceux qui le craignent (Ps. 25 : 14 ; Amos 3 : 7). L’intelligence des voies de Dieu est inséparable d’une marche fidèle. On reçoit une plus grande vision des pensées divines. On doit alors avoir compassion de ceux qui, autour de nous, périssent, faute de connaissance ; et il faut les avertir.
            On voit ensuite l’ami intime de Dieu, Abraham, intercéder pour les justes éventuels à Sodome, où se trouvait Lot, son neveu, égaré dans le monde. Nous chrétiens, sommes plus intimes encore avec Dieu qu’Abraham : Dieu est notre Père. Chaque croyant a affaire au Dieu Sauveur. Il veut que tous les hommes soient sauvés.
            Abraham est aussi instruit au sujet de la venue du Messie. Ses yeux sont ouverts par le Saint Esprit : « Abraham a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour » (Jean 8 : 56). Il attend désormais la sainte cité. Elle est placée aussi devant les yeux de notre cœur (Héb. 12 : 22, Apoc. 21 : 1-4, 19-20, 24).


Moïse

            C’est un type de Christ. Sa vie est évoquée à plusieurs reprises dans le Nouveau Testament (Act. 7 : 20 ; Héb. 11 : 23). Selon un décret du Pharaon d’Egypte, cet enfant fait partie des nouveau-nés mâles du peuple d’Israël qu’il faut tuer à leur naissance !
            Ses parents, avec foi, décident de le cacher. Puis quand, au bout de trois mois, la chose devient impossible, sa mère le dépose dans un coffret et le met au bord du Nil.
            Dieu répond par une délivrance merveilleuse. Il dirige tout, se sert même des larmes du petit enfant ! La fille du Pharaon le découvre ; elle est émue de compassion et le recueille. Dans son ignorance elle le fera même nourrir par sa propre mère. Elle voudra l’élever pour elle, mais Dieu voulait que Moïse soit en aide pour délivrer Israël de la servitude. Il va grandir dans le palais du plus grand ennemi du peuple de Dieu ! Il y passe même quarante ans, et ce long séjour aura certainement une influence sur lui. Mais toute la sagesse des Egyptiens (Act. 7 : 22) ne pourra le qualifier pour le service précieux que l’Eternel avait l’intention de lui confier. Il va jouer un rôle important pour délivrer le peuple de Dieu du terrible esclavage sous lequel il gémissait (Ex. 1 : 13-14). Ce Pharaon est une figure de Satan dont nous connaissons les desseins cruels envers tous les hommes.
            Moïse devenu grand aura, comme ses parents, une foi exceptionnelle. Il refuse l’avenir brillant qui s’offrait à lui dans ce monde. Il choisit d’être dans l’affliction avec le peuple de Dieu, car il estime l’opprobre de Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Egypte : il regarde à la rémunération (Héb. 11 : 24-26)
            Il sort vers ses frères et voit leurs fardeaux (Ex. 2 : 11) ; il agit sans demander, semble-t-il, la pensée de Dieu. Il pense que ses frères vont comprendre son intention de leur être en aide mais il n’en est rien. La situation s’aggrave rapidement quand il tue un égyptien ; Moïse doit s’enfuir devant la colère du roi.
            Il passe les quarante années suivantes dans le désert de Madian. Après avoir délivré les filles du sacrificateur de Madian des mains des bergers, il en épouse une dont il a deux fils : Guershom (séjournant là) et Eliézer (Dieu une aide) (Ex. 2 : 22). Son occupation est de garder le bétail de son beau-père au désert (Ex. 3 : 1). Ces quarante années passées en réalité à l’école de Dieu ont eu une valeur inestimable. Dans la vie d’un croyant, rien ne remplace la communion intime acquise avec Dieu. Ce sont les effets bénis de Sa discipline. Ce bienfait s’acquiert parfois dans la solitude d’un désert (Osée 2 : 14).
            On trouve environ soixante-dix fois dans l’Ecriture les mots : « l’Eternel parla à Moïse ». Citons, par exemple, Exode 6 : 28 : « Le jour que l’Eternel parla à Moise dans le pays d’Egypte ». Alors que Moïse était « hors du camp », l’Eternel lui parlait « face à face, comme un homme parle avec son ami » (Ex. 33 : 7, 11). L’Eternel lui a parlé également sur la montagne de Dieu (Ex. 24 : 18 ; 35 : 1 ; Nom. 3 : 1), au désert du Sinaï (Nom. 1 : 1 ; 3 : 14 ; 9 : 1), dans les plaines de Moab (Nom. 33 : 50 ; 35 : 1). Dieu s'adresse aussi à son serviteur à la mort des deux fils d’Aaron (Nom. 3 : 5), ou encore au moment où Moïse est avec Eléazar (Nom 26 : 1). Dieu s’est entretenu avec Moïse plus souvent qu’avec aucun autre homme de Dieu. Il a été son interlocuteur privilégié.
            Aaron et Marie ont parlé contre Moïse. Ils ont dit : « L’Eternel n’a t-il parlé que par Moïse seulement, n’a t-il pas parlé aussi par nous ? » (Nom. 12 : 2). Mais soudain l’Eternel les a fait sortir, tous les trois, vers la tente d’assignation, et a fait avancer les deux coupables. Il est descendu ensuite dans la colonne de nuée et a dit : « S’il y a un prophète parmi vous, moi l’Eternel, je me ferai connaître à lui en vision, je lui parlerai en songe. Il n’en est pas ainsi de mon serviteur Moïse… je parle avec lui, bouche à bouche, et en me révélant à lui clairement, et non en énigmes ; et il voit la ressemblance de l’Eternel. Et pourquoi n’avez-vous pas craint de parler contre mon serviteur, contre Moïse ? » (Nom. 12 : 1-8).
            L’auteur de l’épître aux Hébreux rapproche la fidélité de Moïse de celle de Jésus, bien plus grande encore (Héb. 3 :1-6). Chers lecteurs, ayons ce désir de ressembler à Moïse, en étant « fidèle sur toute notre maison ». Cherchons à vivre avec Dieu dans une intimité comparable à la sienne.


Marie de Béthanie

            L’évangile de Luc nous apprend qu’une femme appelée Marthe a reçu Jésus dans sa maison ; c’était pour Lui, qui n’avait pas où reposer sa tête, une rare occasion de « boire du torrent dans le chemin » (Ps. 110 : 7). Il était, chez ces croyants pieux, non seulement reçu, mais servi, écouté et aimé ! En retour Sa bénédiction découlait sur chacun d’eux !
            La sœur de Marthe, Marie, vient s’asseoir aux pieds du Seigneur. Elle écoute sa Parole. Mais Marthe est distraite par beaucoup de service, ce qui nous arrive souvent ! Elle voudrait que sa sœur l’aide au service, mais Jésus lui répond : « Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera pas ôtée » (Luc 10 : 38-42).
            Au chapitre 11 de Jean, leur frère Lazare tombe gravement malade. Les deux sœurs, dans leur désarroi, font appel à Jésus qui se trouve alors non loin de Béthanie : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (v. 3). Elles ne doutent pas un instant, connaissant ses compassions, qu’Il va accourir ! Mais Jésus dit à ses disciples : « Cette maladie n’est pas pour la mort, mais en vue de la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (v. 4). La Parole précise aussitôt que  « Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare ». Cependant le Seigneur demeure deux jours où Il se trouve avant de retourner en Judée. Il annonce ouvertement à ses disciples que Lazare est mort. Toutefois l’obéissance à son Père continue seule à diriger Ses pas.
            Sur ce chemin vers Béthanie, Marthe vient à sa rencontre. Marie est restée à la maison ; mais bientôt Marthe va inciter secrètement Marie à rejoindre Jésus : « Le Maître est là, et il t’appelle » (v. 28). Marie sort alors à sa rencontre et se jette à ses pieds. Elle Lui dit, comme sa sœur : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort » (v. 21, 32).
            Jésus, frémissant en lui-même, vient au sépulcre en pleurant : C’est l’expression - dit un commentateur - de sa peine profonde et de son indignation à la vue du pouvoir de la mort sur l’esprit des hommes.
            Or le Vainqueur de la mort est là ! Cependant, afin que la gloire de Dieu éclate, Jésus, dans une action de grâces, attribue tout son pouvoir à Celui qui l’a envoyé (v. 41-42). Puis Lazare, qui était depuis quatre jours dans le sépulcre, ressuscite au puissant cri de commandement de Jésus (v. 43). Quel saisissement pour tous les assistants ! Mais aussi, depuis ce jour-là, que de machinations chez ces hommes méchants. Elles vont aboutir au crime suprême : la crucifixion du Seigneur de gloire (v. 53).
            Arrêtons-nous d’abord un moment sur un touchant tableau, au début du chapitre suivant (Jean 12). On y trouve plusieurs aspects du culte : le bien suprême que représente toujours de la présence du Seigneur, la communion réalisée avec Lui, le témoignage et le saint service de la louange.
            Lazare est à table avec Jésus, il a reçu, comme tous les croyants, une « vie nouvelle ». Marthe sert et son activité est ici parfaitement à sa place. De la communion intime que Marie goûte avec Jésus résulte un fruit merveilleux, à la veille de la mort du Bien-aimé. Elle prend une livre de nard de grand prix. Rien ne lui paraît trop coûteux du moment qu’elle peut verser ensuite ce parfum sur Jésus (voir Cant. 1 : 12) ! Elle oint les pieds de Jésus et les essuie avec ses cheveux - ils sont une gloire pour la femme. La maison est alors remplie de l’odeur du parfum (Jean 12 : 3). Ailleurs, c’est Sa tête qu’elle oint (Matt. 26 : 7, 12-13 ; Marc 14 : 4, 6-7).
            Judas intervient ; cet incrédule n’a que mépris pour le culte ; il sert un autre dieu : l’argent. Mais le Seigneur montre à tous les siens le prix qu’à pour Son cœur le parfum offert par Marie de tout son cœur. Elle a compris que Sa mort expiatoire approchait. Elle anticipe les soins que doit recevoir son corps.
            Jésus s’adresse, avec douceur à Judas : « Permets-lui d’avoir gardé cela pour le jour de ma mise au tombeau » (v.7). D’autres femmes viendront en effet après la crucifixion, au sépulcre. Elles voulaient, avec amour, embaumer son corps (Marc 16 : 1). Mais c’était devenu inutile, car Christ était déjà ressuscité !

            Ce n’est qu’un petit aperçu, il faut rester dans des limites raisonnables. Toutefois, avant de clore, il semble utile de rappeler déjà le nom d’autres serviteurs de Dieu qui ont vécu dans son intimité. La liste est longue : nous pensons à Jacob, à Joseph, aux fils de Coré ; ou encore à Gédéon, Debora, Anne. Il y a aussi la mère de Samuel et Samuel lui-même, Jonathan, David, Daniel, Esdras, Néhémie, Jérémie, Zacharie, Marie, la mère de Jésus, Pierre, Jean et Paul… Que Dieu nous dirige dans la méditation de l’Ecriture, Qu'elle soit accompagnée de notre prière à Celui qui nous aime. Il veut « ouvrir » notre intelligence et faire aussi « brûler nos cœurs » (Luc 24 : 32, 45 ; Act. 16 : 14).

 

Ph. L le 22. 09. 2018