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Le Psaume 40


La délivrance et la louange (v. 1-5)
L'entrée de Christ dans le monde (v. 6-7)
Le ministère de Christ en Israël (v. 9-10)
Les souffrances de Christ à cause du péché et ses supplications (v. 11-17)

 

Au chef de musique. De David. Psaume
             
1 - J’ai attendu patiemment l’Eternel ; et Il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri.
             2 - Il m’a fait monter hors du puits de la destruction, hors d’un bourbier fangeux ; et il a mis mes pieds sur un roc, il a établi mes pas.
             3 - Et il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu. Plusieurs le verront, et craindront, et se confieront en l’Eternel.
             4 - Bienheureux l’homme qui a mis en l’Eternel sa confiance, et ne s’est pas tourné vers les orgueilleux et ceux qui se détournent vers le mensonge !
             5 -Tu as multiplié, toi, Eternel mon Dieu, tes œuvres merveilleuses et tes pensées envers nous ; on ne peut les arranger devant toi. Si je veux les déclarer et les dire, elles sont trop nombreuses pour les raconter.
             6 - Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir ; tu m’as creusé des oreilles ; tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché.
             7 - Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre.
             8 - C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles.
             9 – J’ai annoncé la justice dans la grande congrégation ; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Eternel ! tu le sais.
            10 – Je n’ai point caché ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai parlé de ta fidélité et de ton salut ; je n’ai point célé ta bonté et ta vérité dans la grande congrégation.
            11 – Toi, Eternel ! ne retiens pas loin de moi tes compassions ; que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement.
            12 - Car des maux sans nombre m’ont entouré ; mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné.
            13 – Qu’il te plaise, ô Eternel ! de me délivrer. Eternel ! hâte-toi de me secourir.
            14 – Que ceux qui cherchent mon âme pour la détruire soient tous ensemble honteux et confondus ; qu’ils se retirent en arrière et soient confus, ceux qui prennent plaisir à mon malheur.
            15 - Que ceux qui disent de moi : Ha ha ! Ha ha ! soient désolés, en récompense de leur honte.
            16 - Que tous ceux qui te cherchent s’égayent et se réjouissent en toi ; que ceux qui aiment ton salut disent continuellement : Magnifié soit l’Eternel !
            17 - Et moi, je suis affligé et pauvre : le Seigneur pense à moi. Tu es mon secours et celui qui me délivre. Mon Dieu ! ne tarde pas.

            Les Psaumes 2, 8, 16, 22, 23, 24, 40, 41, 45, 68, 69, 72, 89, 110, 118 sont appelés « messianiques » parce que, dans leur ensemble ou en partie, ils annoncent le Messie. Il y a cependant beaucoup d'instructions pour nous dans ces psaumes. Bien sûr, on peut trouver la personne de Christ dans d'autres psaumes.
            Ce Psaume 40, attribué à David, le « doux psalmiste d’Israël » (2 Sam. 23 : 1), est donc le 7ème de cette série de 15 dans le livre des Psaumes. Ce livre chante la gloire de Dieu et se termine ainsi : « Que tout ce qui respire loue Jah ! Louez Jah ! » (Ps.150 : 6).
            Le fait que les versets 6 à 8 de ce Psaume soient cités dans le chapitre 10 de l’épître aux Hébreux permet d’affirmer que c'est bien Christ qui est en vue dans ce Psaume.
            David souffre à cause de ses péchés (voir 2 Sam.12 ; Ps. 32 et 51). Avant le retour du Seigneur pour régner, un petit groupe de croyants fidèles au milieu du peuple d'Israël, appelé « le résidu », connaîtra les mêmes souffrances que David. Il faudra d’abord qu’un travail moral ait lieu chez tous ceux qui en feront partie. Dans ce but, ils seront affinés comme l’argent et éprouvés comme l’or. Ils regarderont alors vers Celui qu’ils ont percé, et se lamenteront sur Lui comme on se lamente sur un fils unique (Zach. 12 : 10).
            Le roi David ne pouvait être qu’une pâle figure du Messie - de Jésus-Christ - car le Seigneur a souffert à cause des péchés de ceux qu’Il était venu sauver ! Il les a portés en son corps sur le bois (1 Pier. 2 : 24) et Il a subi, à la place des coupables repentants, le jugement qu’ils méritaient.
            Pour intituler le Psaume 40, un commentateur a proposé le mot « délivré ». En effet, au commencement de ce psaume, le Saint Esprit s’est plu à parler de la résurrection de Christ, même si le terme de « résurrection » ne s'y trouve pas.


La délivrance et la louange (v. 1-5)

            Dès le premier verset, c’est Christ, le Messie, qui parle : « J’ai attendu patiemment l’Eternel ». Le verset 7 du Psaume 37 nous exhorte, nous aussi, à demeurer tranquilles. Le Seigneur Jésus avait confiance que Dieu recevrait sa prière de sorte qu’Il ne resterait pas dans la mort ! L’assurance de la foi chez un croyant doit l'amener à cette certitude : « Tu n’abandonneras pas mon âme au shéol, tu ne permettras pas que ton saint voie la corruption » (Ps. 16 : 10) ; le shéol est le séjour des âmes séparées du corps.
            Il semble toutefois que notre Sauveur, en tant qu’homme ici-bas, n'ait pas toujours reçu une réponse immédiate ; il en a été ainsi, par exemple, avant de se rendre au chevet de Lazare (Jean 11 : 6, 7, 11,15). Dieu répond toujours à la prière, mais de manière conforme à sa volonté. Il le fait en temps convenable. Son propos doit s’accomplir dans notre vie : apprenons à attendre - avec patience - le moment que, dans son infinie sagesse, Il choisira !
            Le psalmiste ajoute : « Il s’est penché vers moi, et a entendu mon cri ». On trouve ensuite des images qui donnent une idée de cette délivrance de la mort : Il m’a fait monter hors du « puits de la destruction », hors d’un « bourbier fangeux ». Dieu a mis ses pieds sur un roc, Il a établi ses pas (Ps. 40 : 2). Il y a d'autres images de la mort et de la résurrection dans différents psaumes : Ps. 27 : 5, Ps. 69 : 2, 14.
            Comment saisir un peu ce que cela a pu représenter pour « Celui qui communique la vie » que de sortir, en vainqueur de Satan, de la mort et du tombeau ? Le Fils de Dieu est vivant pour l’éternité !

                        Du tombeau Christ est vainqueur : Puissance infinie !
                        
Nous exaltons, ô Seigneur, ton œuvre accomplie.
                        
Ton offrande a satisfait le Dieu de lumière ;
                        
Dans ton triomphe apparaît la gloire du Père.

            Le Seigneur Jésus dit ensuite : « Il a mis dans ma bouche un cantique nouveau, la louange de notre Dieu » (v. 3a ; Ps. 33 : 3). Après cette délivrance sans égale dans le temps et l’éternité, un cantique peut s’élever vers Dieu. En même temps, un témoignage est rendu à d’autres : « Plusieurs le verront et craindront, et se confieront en l’Eternel » (v. 3b). La foi s'empare ainsi de la réalité de la résurrection du Seigneur.
            Beaucoup d’âmes se sont tournées vers le Dieu vivant et vrai après avoir contemplé un si grand miracle : le Fils de Dieu sortant du tombeau, vainqueur de la mort ! « Aux horreurs d’une nuit profonde succède le jour le plus beau », a écrit un poète chrétien.
            « Bienheureux l’homme qui a mis en l’Eternel sa confiance » (v. 4). Cette béatitude est annoncée par le Seigneur ressuscité. Avoir de si précieuses promesses nous aide à réaliser une communion continuelle avec Lui ! Goûter cette présence du Seigneur rend le cœur joyeux et le remplit d’un désir fervent de Le servir. Aucun croyant qui jouit de la communion avec le Seigneur ne peut être tenté de se tourner vers les orgueilleux, ni d’écouter ceux qui sont habitués à mentir.
            David rappelle que l’Eternel a « multiplié ses œuvres merveilleuses et ses pensées envers nous » (v. 5). On ne peut pas les « arranger » devant Lui : si, comme il le dit, il veut « les déclarer et les dire, elles sont trop nombreuses pour les raconter ». On retrouve ailleurs des déclarations comparables (Job 5 : 9-10 ; Ps. 92 : 5 ; 139 : 6, 17 ; Es. 55 : 8).
            Si l’on désire se faire une idée plus précise de ces « œuvres merveilleuses », il faut réaliser qu’elles portent sur des sujets aussi élevés que l’élection, la prédestination ou la justification. Elles englobent aussi la rédemption, la propitiation, le pardon et le grand salut divin. Il y a aussi tout ce qui concerne le sujet de la nouvelle naissance, et l'habitation du Saint Esprit dans le chrétien. Le Saint Esprit est les arrhes de notre héritage ; il est présenté aussi comme un sceau et une onction. On doit considérer également les bases de notre sanctification (mise à part), et cette grâce sans égale qui a fait de tous les croyants des enfants et des héritiers de Dieu, qui auront part à la gloire à venir !
            Il n'est donc pas surprenant que, devant tant de merveilles, l’apôtre Paul adore et s’écrie : « Ce que l’œil n’a pas vu, que l’oreille n’a pas entendu, et qui n’est pas monté au cœur de l’homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment, …Dieu nous l'a révélé par son Esprit (1 Cor. 2 : 9-10).

 

L'entrée de Christ dans le monde (v. 6-7)

            Nous sommes ramenés à l’éternité passée par la lecture de ces deux versets : « Au sacrifice et à l’offrande de gâteau tu n’as pas pris plaisir… tu n’as pas demandé d’holocauste ni de sacrifice pour le péché ». Il faut lire plusieurs passages sur ce sujet si important : 1 Sam. 15 : 22 ; Ps. 50 : 8-9 et 51 : 16 ; Es. 1 : 11 et 66 : 3 ; Osée 6 : 6 …
            C’est un point fondamental : tous ces sacrifices et toutes ces offrandes ont été offerts avant « le sacrifice plus grand et plus parfait », « celui de Christ ». Ils étaient tous des « ombres ». Le temps de la perfection, de l'œuvre de Christ à la croix, était encore à venir. Seules, sa Personne et son œuvre ont pu répondre aux droits de la justice divine. L’amour magnifique de Dieu a pu alors éclater envers des pécheurs, jusqu’alors perdus dans leur misère !
            Mais ce verset 6 déclare aussi : « Tu m’as creusé des oreilles » - une précision importante qui souligne que le Fils était tout disposé à écouter son Père et à Lui obéir. On peut aussi traduire ainsi : « Tu m’as percé des oreilles ». Cela rappelle l'histoire du serviteur hébreu du livre de l'Exode (21 : 5-6). Derrière cette belle image, on discerne la Personne et les souffrances du Seigneur. A la fin de sa septième année de labeur, le serviteur hébreu pouvait sortir libre ! C'était une des prescriptions de la Loi pour « l'année sabbatique », appelée aussi « année de relâche », qui avait lieu tous les sept ans (voir Deut. 15). Si l'esclave acceptait d'être libéré, il sortait seul. Mais si, à ce moment-là, il déclarait positivement aimer son maître, sa femme et ses enfants et ne pas vouloir sortir libre, son maître le faisait approcher de la porte et son oreille était percée avec un poinçon. Désormais cet esclave allait servir son maître « à toujours » !
            Tout ceci a été vu parfaitement en Christ. Il est devenu volontairement esclave au moment de son incarnation (Phil. 2 : 7 : Zach. 13 : 5). Quand Il viendra chercher les siens, Il continuera à les servir (Luc 12 : 37). On parle donc de l'esclave hébreu comme étant un type (ou image) du Seigneur Jésus qui est, Lui, l'antitype c’est-à-dire la réalité de ce qui était caché dans l'image de l'Ancien Testament.
            Ce n’était pas de la résignation qu'il y avait dans le cœur du Seigneur quand Il a décidé de devenir l’Homme Christ Jésus, mais une grande joie de répondre aux desseins éternels du Père ! « Alors j’ai dit : Voici, je viens ; il est écrit de moi dans le rouleau du livre. C’est mes délices, ô mon Dieu, de faire ce qui est ton bon plaisir, et ta loi est au-dedans de mes entrailles » (v. 8 ; voir aussi Ps. 119 : 16, 24, 47, 92 ; Jean 4 : 34.)
            « Il est venu, et a annoncé la bonne nouvelle de la paix à vous qui étiez loin et... à ceux qui étaient près… », confirme l'apôtre (Eph. 2 : 17). D’un bout à l’autre de l’Ancien Testament, il était annoncé que le Messie allait venir dans le monde avec le désir ardent de faire toute la volonté de Dieu !

                        Béni sois-tu, Sauveur fidèle,
                        
Qui d'en haut nous as visités,
                        
En voilant ta gloire éternelle
                        
Sous les traits de l'humanité.
 

Le ministère de Christ en Israël (v. 9-10)

            Ce troisième tableau du psaume montre Jésus sur la terre, annonçant et accomplissant toute justice (Matt. 3 : 15). En fait, toute la vie du Fils ici-bas est résumée dans ces versets 9 et 10.
            « J’ai annoncé la justice dans la grande congrégation ; voici, je n’ai point retenu mes lèvres, Eternel ! tu le sais (v. 9 ; lire à cet égard dans le Ps. 22 : 22, 25, 35 et dans le Ps. 119 : 13). Jésus, le fidèle témoin de Dieu au milieu de son peuple, était « la lumière du monde » (Jean 8 : 12) ; « la vraie lumière était celle qui, venant dans le monde, illumine tout homme » (1 : 9). Mais « les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière, car leurs œuvres étaient mauvaises ; en effet, quiconque fait le mal hait la lumière et ne vient pas à la lumière, de peur que ses œuvres ne soient réprouvées » (3 : 19-20).

                        Ton Fils unique a fait connaître
                        
Ta grâce, ô Dieu, ta vérité ;
                        
Dans la splendeur de tout ton Etre,
                        
Tu fus alors manifesté.

            Au verset suivant, le Fils de Dieu affirme : « Je n’ai point caché ta justice au-dedans de mon cœur ; j’ai parlé de ta fidélité et de ton salut ; je n’ai point célé ta bonté et ta vérité dans la grande congrégation ». Un témoignage complet de ce qu'est Dieu a été apporté par Jésus dans ce monde : justice, fidélité, salut, bonté, vérité. Que de souffrances n'a-t-il pas endurées parce qu'il disait la vérité reçue de Dieu ! Le prophète Jérémie a connu aussi la dérision et les moqueries en raison de la fidélité de son témoignage (Jér. 20 : 7-8). Cependant, dans un moment de découragement, ce prophète a dit : « Je ne ferai plus mention de lui (c’est-à-dire de Dieu) » (v. 9). Rien de tel, bien évidemment, chez notre Sauveur : Il n'a « point retenu ses lèvres » !
            Imitateur de Christ, l’apôtre Paul peut dire que, dans une mesure, son propre ministère a été un témoignage rendu à la gloire de Dieu (Act. 20 : 20, 27).

                        Qu'il est merveilleux pour toi, Père,
                        
Ton Fils adorable et béni !
                       
En Lui notre âme considère
                        
Ta gloire dans son infini.

                        Il fut cet homme débonnaire,
                        
Compatissant, humble de cœur,
                        
Mais dans sa marche solitaire
                        
Quelle incomparable grandeur !
 

Les souffrances de Christ à cause du péché et ses supplications (v. 11-17)

            Dans le dernier tableau du psaume, le Sauveur commence par demander : « Toi, Eternel, ne retiens pas loin de moi tes compassions ; que ta bonté et ta vérité me gardent continuellement » (v. 11). Il savait que l’heure solennelle de sa mort approchait, avec le fardeau de douleurs, indiciblement lourd, qu'il lui faudrait porter sur la croix (Es. 53 : 11-12). Il s’écrie : « Des maux sans nombre m’ont entouré ; mes iniquités m’ont atteint, et je ne puis les regarder ; elles sont plus nombreuses que les cheveux de ma tête, et mon cœur m’a abandonné » (v.12 ; Ps. 73 : 26a). Il a traversé cette terrible épreuve avec une parfaite sensibilité humaine. La nôtre n’est pas ainsi, elle a été émoussée par le contact avec le péché. Or toutes ces « iniquités » dont Il parle, étaient, en réalité, les miennes et les vôtres ! Dans le Psaume 38, nous lisons : « Mes iniquités ont passé sur ma tête ; comme un pesant fardeau, elles sont trop pesantes pour moi » (v. 4)
            Dans cette situation extrême, Il s’écrie : « Qu’il te plaise, ô Eternel ! de me délivrer. Eternel ! Hâte-toi de me secourir » (v. 13). Sa prière ne pouvait qu’être exaucée !
            Dans les versets 14 et 15, Il demande que « ceux qui cherchent son âme pour la détruire, soient… honteux et confondus ; qu’ils se retirent en arrière et soient confus, ceux qui prennent plaisir à mon malheur » (lire aussi Ps. 70 : 2, 3 ; 73 : 19).
            Toutes sortes d'hommes méchants sont passés devant la croix. On trouve, dans le Psaume 22, cette expression prophétique : « ils me contemplent, ils me regardent » (v. 17). Effectivement l'évangile dit « Ceux qui passaient par-là l’injuriaient ; ils hochaient la tête et disaient : Toi qui détruis le temple et qui, en trois jours, le bâtis, sauve-toi toi-même. Si tu es Fils de Dieu, descends de la croix ». Les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens se moquaient de Lui, les brigands aussi (Matt. 27 : 39-44).

                        Tu vins sauver les hommes ; mais ils t'ont rejeté,
                       
Et tout ce que nous sommes fut là manifesté.
                        
Outragé par le monde, ô Seigneur méprisé,
                        
Dans l'angoisse profonde, ton cœur était brisé.

                        Rédempteur adorable, sur le bois attaché,
                        
Mourant pour des coupables, expiant nos péchés,
                        
Tu supportas la peine de nos nombreux forfaits,
                        
Tu brisas notre chaîne, et nous donnas la paix.

            Evidemment, il n’y avait pas chez le Seigneur ce désir de vengeance qui ressort de plusieurs psaumes. Ils ont été écrits sous le régime de la Loi et ils en reflètent, en général, les principes (Ex. 21 : 23, 24, 25).
            Le Seigneur désire que nous agissions comme Lui. Nos sentiments doivent convenir à la « parenthèse de la grâce ». C'est la période dans laquelle nous vivons, entre le moment de la croix et le retour du Seigneur Jésus pour venir nous chercher. Il nous exhorte à aimer nos ennemis et à prier pour ceux qui nous persécutent ; c’est ainsi que nous serons des fils dignes de notre Père qui est dans les cieux (Matt. 5 : 44) !
            Le verset 16 concerne « ceux qui aiment Dieu ». Christ exprime le vœu « que tous ceux qui cherchent Dieu s’égayent et se réjouissent en Lui ! ». On trouve le même souhait dans les Psaumes 35 : 27 et 70 : 4. Christ ajoute : « Que ceux qui aiment ton salut disent continuellement : Magnifié soit l’Eternel ! » (v. 16b).
            A la fin de ce psaume, Jésus dit : « Et moi, je suis affligé et pauvre ». Toutefois, Il sait que le Seigneur pense à Lui. Il en rend témoignage : « Tu es mon secours et Celui qui me délivre. Mon Dieu ! Ne tarde pas ». Lire à ce propos le Ps. 70 : 5 et 1 Pier. 5 : 7).
            L’abaissement du Seigneur l’a amené en contact étroit avec ceux qui connaissent l’affliction et la pauvreté. Très souvent, Il s’est personnellement associé à leurs douleurs. « Par sa pauvreté, nous avons été enrichis » (2 Cor. 8 : 9).
            Nous avons vu, dès le début de ce Psaume, qu’une réponse Lui a été promptement envoyée de la part de Dieu : le troisième jour, Christ, retiré du puits de la destruction, est ressuscité !
            Ainsi ce psaume a présenté tout d'abord la réponse à la prière ; puis, guidé par le Saint Esprit, le psalmiste est revenu sur les étapes qui ont précédé la prière elle-même.

                  Jésus a dit à son Père : « Je t'ai glorifié sur la terre, j'ai achevé l'œuvre que tu m'as donnée à faire » (Jean 17: 4).
                  Sur la croix, Il a dit : « C'est accompli. Puis, ayant baissé la tête, il remit son esprit » (Jean 19 : 30).
                  Par l'Esprit, l'apôtre Pierre a pu dire : « Ce Jésus, Dieu l'a ressuscité » (Act. 2 : 32).

 

Ph. L - Le 31-01-2018