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DEPENDRE EN TOUT DU SEIGNEUR

 

Sentir notre faiblesse et faire appel à Dieu pour nous guider
Donner au Seigneur la première place dans nos affections
L’amour pour Christ, seul mobile de l’enfant de Dieu
Un parfait exemple de dépendance chez le Seigneur (Jean 11)
Vie secrète avec Dieu et dévouement pour Lui
 

            Nous vivons dans un monde qui s’enfonce de plus en plus dans la rébellion contre Dieu. Son esprit d’indépendance nous envahit toujours plus. Il se concrétise par des paroles de ce genre, contre l’Eternel et son Oint : « Rompons leurs liens, et jetons loin de nous leurs cordes ! » (Ps. 2 : 2-3).  Il n’est même pas rare d’entendre un croyant dire : C’est vrai, il faut être dépendant du Seigneur, mais il faut bien faire tout de même ceci ou cela ! La dépendance n’affaiblit pas la défense d’un chrétien contre le mal, bien au contraire. Obéir au Seigneur est la seule attitude qui sied à un enfant de Dieu, elle est synonyme de bénédiction spirituelle.

 

Sentir notre faiblesse et faire appel à Dieu pour nous guider

            Dépendre ne consiste pas à ne rien faire, à attendre passivement une solution. Il faut avoir un exercice de prière devant Dieu. Ne nous laissons pas conduire par les circonstances ! Si un chrétien vit dans une réelle communion avec son Père, Il le conduira à travers les circonstances favorables ou non. « Celui qui observe le vent ne sèmera pas ; et celui qui regarde les nuées ne moissonnera pas » (Ecc. 11 : 4).
            On peut aussi raisonner, tout en se servant de portions de l’Ecriture. On arrive à des conclusions personnelles, et l’on croit pourtant que cette façon d’agir est de la dépendance !
            Prenons un  exemple de l’Ecriture : il s’agit de Moïse, âgé de 40 ans. Il prend à cœur de visiter ses frères (de leur porter secours). Il voit leurs fardeaux, et il voit l’un de ses frères maltraité par un Egyptien. Il prend alors sa défense. Il croyait qu’ils comprendraient que Dieu leur donnerait la délivrance par sa main, mais ils ne le comprirent pas (Ex. 2 : 11-14 ; Act. 7 : 24-25).
            C’était bien un serviteur choisi, il avait estimé l’opprobre de Christ un plus grand trésor que les richesses de l’Egypte, et pourtant dans ces circonstances, il ne se montre pas dépendant. Il faut que le « moi » soit brisé et que l’on ait le sentiment, non seulement d’être pécheur, mais d’être sans force. Tant que nous n’avons pas mesuré combien notre faiblesse est grande, nous irons de l’avant, sans assez nous méfier de notre chair ; or elle est toujours un obstacle dans les choses de Dieu.
            Une attitude dépendante est le secret de la puissance, celle-ci vient de Christ. Nous apprenons de Dieu, chemin faisant, ce que nous sommes vraiment par nature. Alors dégoûtés de nous-mêmes, nous sommes prêts à nous écrier avec l’apôtre Paul : « Misérable homme que je suis, qui me délivrera de ce corps de mort ? » (Rom. 7 : 24).

 

Donner au Seigneur la première place dans nos affections

            Pour pratiquer constamment le jugement de nous- même, il faut avoir la crainte qu’inspire la présence ressentie de Dieu. Si elle est réalisée, notre état pratique sera tout autre. Si l’humilité et le sentiment de notre néant nous remplissent, nous serons dépendants et confiants en Lui seulement.
            Si nous sommes devenus dépendants, nous ne ferons plus rien sans avoir au préalable l’assurance de l’assentiment du Seigneur ! Veillons soigneusement à ne jamais Le perdre de vue. Retenons l’assurance donnée à chacun des siens : « Je ne te laisserai pas et je ne t’abandonnerai pas » (Héb. 13 : 5  - lire également Josué 1 : 5). « Nous sommes gardés par la puissance de Dieu, par la foi » (1 Pier. 1 : 5).
            Il faut que dans notre cœur Christ ait toute la place ! On mesure mal quelles seront les conséquences s’Il n’occupe pas la place qui est la sienne. Si nous sommes prêts à faire beaucoup de choses sans Le consulter, il s’ensuivra un affaiblissement spirituel marqué.
            Si nous nous proposons, avec notre propre volonté et notre orgueil – d’être un « docteur » au milieu de nos frères - sans avoir reçu de Dieu ce précieux don -, il ne pourra en résulter qu’un vain babil, de longs discours sans réalité ni amour pour les âmes. Dans ces conditions, on s’égare et l’on peut en égarer d’autres aussi !
            Il faut avoir continuellement ce désir d’obéir et d’être soumis, jour après jour, à la volonté divine. La dépendance doit être un exercice renouvelé devant Dieu durant toute notre vie ! Ne cherchons pas à imiter ceux qui veulent remplacer la foi et l’obéissance par ce qui n’est que les œuvres de la chair. Ce serait abandonner le vrai christianisme.
            Avant sa conversion, Paul a dépensé toute sa grande énergie pour persécuter et même faire mourir des enfants de Dieu (Phil. 3 : 6). Après que Jésus l’ait arrêté sur le chemin de Damas, il s’est converti ; sa propre volonté a été brisée et il a demandé : « Que dois-je faire, Seigneur ? » (Act. 22 : 10). Il vaut mieux se laisser toujours instruire à l’école de Dieu, c’est la meilleure des écoles.

 

L’amour pour Christ, seul mobile de l’enfant de Dieu

            Marie de Béthanie avait compris son grand besoin d’apprendre aux pieds du Seigneur - dans « un silence qui s’oublie, Jésus, pour te laisser parler », dit un cantique. Marthe, au début de son précieux service - recevoir Jésus et ses disciples dans sa maison - avait cru que le Seigneur avait besoin d’elle. Mais Jésus lui apprend que Marie avait choisi la bonne part qui ne lui serait pas ôtée (Luc 10 : 42 ). Elle comprend que son service trop agité n’est pas valable ; elle doit s’en  remettre paisiblement à Dieu et tout alors ira bien. Désormais son activité aura un caractère plus humble, plus effacé, elle devient dépendante. Si nos affections sont fixées sur Christ, nous chercherons plutôt à disparaître et à Lui laisser toute la place (Jean 3 : 30).
            Le chrétien doit commencer par mettre en ordre son for intérieur, avant d’être en mesure de servir avec le dévouement et la dépendance que Dieu désire trouver dans son cœur.
            On pense qu’en priant, on sera instruit à l’égard de la pensée de Dieu ; mais il faut que notre état moral soit d’abord en règle. « Le secret de l’Eternel est pour ceux qui Le craignent » (Ps. 25 : 14). Il faut que les scories soient ôtées (Mal. 3 : 3). Quand Dieu a purifié notre cœur, nous verrons clair.
            Il nous faut apprendre à rester tranquille et agir au moment où Dieu le montre.

 

Un parfait exemple de dépendance chez le Seigneur (Jean 11)

            Rappelons une des scènes qui s’est déroulée, à la gloire de Dieu, avant que Jésus s’en aille à Béthanie.
            Dans leur inquiétude, les deux sœurs de Lazare ont envoyé à leur Ami divin, un message qui peut nous servir de modèle : « Seigneur, voici, celui que tu aimes est malade » (Jean 11 : 3). Elles reconnaissent son autorité et ne lui disent pas : Viens le guérir ! Mais, plus tard, leurs paroles (v. 21 et 32) montrent qu’elles espéraient une venue rapide.
            Dès qu’Il l’apprend, Jésus dit : « Cette maladie n’est pas pour la mort, mais en vue de la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle » (v. 4). La Parole précise aussitôt que « Jésus aimait Marthe, et sa sœur, et Lazare » (v. 5).
            Mais Il demeure encore deux jours au lieu où Il était (v. 6). Dans sa dépendance, Il veut obéir à son Père. Il ne répond pas immédiatement à l’attente générale. Visiblement ses disciples qui l'avaient si souvent vu « ému de compassion », se méprennent sur ses motifs. D’où leurs réactions quand Il leur annonce son départ pour la Judée. Ils Lui disent : « Rabbi, les Juifs cherchaient tout récemment à te lapider, et tu y vas encore ! » (v. 8-9).
            Il avait attendu, désireux d’agir selon la volonté du Père. Il a dit : « Je fais toujours ce qui lui est agréable » (Jean 8 : 29). « Le Fils lui aussi ne peut rien faire de lui-même, sinon ce qu’Il voit faire au Père ; car quoi que celui-ci fasse, le Fils lui aussi le fait pareillement (Jean 5 : 19). C’est la merveilleuse preuve de sa parfaite dépendance de Dieu.
            Or Lazare meurt. Jésus avait-Il donc eu tort d’attendre avant d’intervenir ? Non, car il attendait le moment convenable. Rien ensuite ne pourra l’arrêter, la lumière est en Lui (v. 9-10). Au lieu de guérir un malade, Il ressuscite un mort, qui était déjà depuis quatre jours dans le sépulcre (v. 39) ! La gloire de Dieu brille donc encore avec plus d’éclat ! Et Jésus dira à ses disciples : « Je me réjouis, à cause de vous, de ce que je n’étais pas là, afin que vous croyiez » (v. 15).

 

Vie secrète avec Dieu et dévouement pour Lui

            Il y a beaucoup de faiblesse coupable actuellement au milieu des enfants de Dieu ! Nous manquons de profondeur dans notre communion avec le Seigneur, de dépendance aussi. Ceux qui agissent croient facilement que les autres sont paresseux. Il ne convient pas d’incliner à droite ou à gauche. Nos voies doivent être bien réglées et notre pied se garder du mal (Prov. 4 : 27).
            L’équilibre vient d’une dépendance secrète avec Dieu et d’une réelle ferveur dans notre cœur. Il pourra alors s’ensuivre du dévouement pour Dieu.  Le Seigneur seul peut nous aider à sortir d’un état aussi déficient. Il veut nous guérir et nous consoler. Il est le seul parfait exemple d’une marche à la gloire de Dieu sur la terre. Il a pu dire aux siens : « Ma nourriture est de faire la volonté de Celui qui m’a envoyé et d’accomplir son œuvre » (Jean 4 : 34).
            Si infime que puisse nous sembler notre service, la dépendance de Dieu doit constamment le diriger. La fidélité à sa pensée se discernera dans un cœur disposé à dire : « Oui, Père, car c’est ce que tu as trouvé bon devant Toi » (Matt. 11 : 26). Nous ressemblerons ainsi au Seigneur, même en traversant les pires difficultés. Comme le roi Josaphat qui implorait l’Eternel face à une grande multitude venue combattre contre Juda pour le chasser de son héritage, nous pourrons alors dire à notre Dieu : «  Nous ne savons ce que nous devons faire, mais nos yeux sont sur Toi ! » (2 Chr. 20 : 12).

            Amis croyants, sachons rester devant notre Seigneur, notre Maître, et souvenons-nous qu’être dépendant exclut toutes les initiatives qui viendraient de l’homme. Soyons comme ces serviteurs dont les yeux « regardent à la main de leurs maîtres » (Ps. 123 : 2). L’ordre dans nos vies et dans l’assemblée sera le bon fruit produit par notre soumission à la sainte volonté divine.

 

Ph. L             Le   02. 12. 2017

 

            O Dieu ! garde les tiens ;
   
         Sur eux répands tes biens ;
            
Soutiens leur foi.
            
Te servir, vivre en paix,
            
Répondre à tes bienfaits,
            
Dépendre en tout de Toi,
            
C’est notre loi.