bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Semailles et moissons
 

Les cœurs remplis de joie par suite des délivrances de l’Eternel
Les semailles dans la souffrance, avant la moisson


Psaume 126

Cantique des degrés

Quand l’Eternel rétablit les captifs de Sion, nous étions comme ceux qui songent.
Alors notre bouche fut remplie de rire, et notre langue de chants de joie ; alors on dit parmi les nations : L’Eternel a fait de grandes choses pour ceux-ci !
L’Eternel a fait de grandes choses pour nous ; nous en avons été réjouis.
O Eternel ! rétablis nos captifs, comme les ruisseaux dans le midi !
Ceux qui sèment avec larmes moissonneront avec chant de joie.
Il va en pleurant, portant la semence qu’il répand ; il revient avec chant de joie, portant ses gerbes.

            L’auteur de ce précieux Psaume est inconnu ; ce n’est certainement pas David puisqu’il est d’abord question du retour de captifs, après 70 années passées contre leur gré à Babylone. Leur délivrance subite ressemble à un réveil après un cauchemar. Ce n’est pas toutefois un retour complet : seul un « résidu » retourne au pays de ses pères. Un grand nombre de captifs restait à Babylone. D’ailleurs certaines tribus, qui n’ont pas partagé cet exil à Babylone, ne sont pas revenues et restent dispersées au milieu des nations.

 

Les cœurs remplis de joie par suite des délivrances de l’Eternel

            Ce résidu, auquel se sont joints des hommes de Dieu, tels qu’Esdras, Néhémie, Zorobabel, et les prophètes Zacharie et Aggée, a la bouche remplie d’un rire joyeux (Job 8 : 21) et chante les louanges de l’Eternel. La vraie joie est saine. L’apôtre Paul, dans l’épître aux Philippiens, alors qu’il était prisonnier, nous exhorte à nous réjouir (4 : 4) ; il savait aussi ce qu’un prisonnier éprouve quand on le libère. La joie de l’Eternel est notre force (Néh. 8 : 10).
            Des nations environnantes en ont rendu témoignage : l’Eternel, dans sa puissance et sa grâce, s’était magnifiquement manifesté. Il s’était servi de Cyrus, qu’Il appelle son oint. Ce grand roi avait déjà été appelé par son nom, par Esaïe (Es. 45 : 1), 150 ans avant sa naissance ! Les Juifs prennent le chemin du retour, en poussant des cris de joie (Esd. 3 : 11) ; ils sont animés du désir de rebâtir le temple à Jérusalem et de réparer sa muraille, fortement endommagée, car même ses portes ont été brûlées par le feu.
            Mais ce que nous avons déjà fait ressortir ne suffit pas à donner une idée de toute la portée de ce psaume remarquable. Car la rédemption de Sion et la restauration d’Israël sont également liées à l’apparition du Messie, de notre Seigneur ! Un autre Psaume dit aussi : « Quand l’Eternel bâtira Sion, il paraîtra dans sa gloire » (Ps. 102 : 16).
            Les deux grands prophètes, suscités après l’exil, ont d’ailleurs, eux aussi, annoncé les mêmes choses. Leur prophétie concernait d’abord le temps où ils vivaient - ou la période contemporaine - mais également la manifestation visible et glorieuse de l’Eternel, encore à venir.
            Quand cette grande restauration aura lieu, la joie sera plus grande encore et les chants plus nombreux. (Ps. 14 : 7 ; 53 : 6 ; Ps. 8 : 1).  L’Eternel dira : « Exulte, et réjouis-toi, fille de Sion ! car voici, je viens et je demeurerai au milieu de toi » (Zach. 2 : 10). « Et beaucoup de nations se joindront à l’Eternel en ce jour-là, et elles me seront pour peuple, et je demeurerai au milieu de toi » (v. 11). Ici, il s’agit seulement de quelques promesses ; d’autres s’accompliront également : le ciel s’ouvrira et le Seigneur de gloire apparaîtra !
            Ce que Moïse a annoncé à la fin de son « cantique prophétique » aura lieu alors : « Réjouissez-vous, nations, avec son peuple ; car il vengera le sang de ses serviteurs, et il rendra la vengeance à ses adversaires, et il pardonnera à sa terre, à son peuple » (Deut. 32 : 43).
            En ce jour-là, il n’y aura plus d’antisémitisme, ni ces prédicateurs qui osent accuser Dieu d’avoir rompu son alliance. Ils affirment que les promesses faites au peuple d’Israël n’ont pas été tenues ! Or les nations reconnaîtront, au contraire, que l’Eternel a fait de « grandes choses » pour Israël (v. 3 ; Ps. 14 : 2 ; Nom. 23 : 23). « Régénéré » et « restauré », son peuple terrestre le reconnaîtra volontiers, avec une grande reconnaissance.

 

Les semailles dans la souffrance, avant la moisson

            Quels sont donc maintenant les motifs de prière du reste du peuple ? Ils demandent : « O Eternel ! rétablis nos captifs, comme des ruisseaux d’eau (ou : des torrents) dans le midi ! » (v. 4). Ils prient pour la restauration complète de toutes les tribus. Avons-nous les mêmes désirs pour l’Eglise, aujourd’hui tellement dispersée ?
            La promesse de Dieu dans le livre de Jérémie s’accomplira : « Voici, je mande beaucoup de pécheurs, dit l’Eternel, et ils les pêcheront ; et après cela, je manderai beaucoup de chasseurs, qui les prendront comme du gibier de dessus toutes les montagnes, et de dessus toutes les collines, et des trous des rochers » (Jér. 16 : 16).
            Le Seigneur Jésus a dit, de la même manière, à ses disciples : « Le Fils de l’homme viendra sur les nuées du ciel, avec beaucoup de puissance et de gloire. Il enverra ses anges avec un grand son de trompette ; et ils rassembleront ses élus des quatre vents, d'une extrémité à l'autre » (Matt. 24 : 30-31). Ici, les élus sont les tribus d’Israël !
            Ce psaume prophétique se termine d’une façon merveilleuse. Il nous amène d’abord à contempler Celui qui est descendu sur cette terre dans une humilité profonde. Le zèle de la maison de Dieu l’a dévoré (Ps. 69 : 9) et Il a répandu sans se lasser, avec larmes, sa précieuse semence, en particulier dans la Galilée des nations (Ps. 126 : 6). C’est de notre Seigneur Jésus Christ qu’il s’agit. Il n’est pas question de rire chez Lui, dans l’Ecriture. Il a été sur la terre un « Homme de douleurs, et sachant ce que c’est que la langueur » (Es. 53 : 3). Objet du mépris de sa créature, Il a souvent pleuré sur le chemin de la croix (Ps. 42 : 3). Seul, le Père sait combien de larmes le Fils a versé secrètement durant ses prières. Dieu a conservé toutes ses larmes dans ses vaisseaux (Ps. 56 : 8).

                  Humble porteur de la semence que tu répandais en pleurant,
                  
Tu connus, Jésus, la souffrance dans ton merveilleux dévouement.

                  Le grain de blé tombant en terre, s’il meurt, ainsi qu’il est écrit,
                  Ne restera pas solitaire mais portera beaucoup de fruit.

                  La moisson déjà se déploie devant tes yeux, divin Semeur ;
                  Tu reviendras, chantant de joie, serrant tes gerbes sur ton cœur.

                  Alors tu paraîtras en gloire entouré de tes rachetés,
                  Tous ces fruits mûrs de ta victoire, rassemblés pour l’éternité. 

            Jésus reviendra sur la terre où Il doit régner après avoir été le méprisé de son peuple (1 Cor. 15 : 25). Avec des chants de joie, il portera ses gerbes. « Il verra du fruit du travail de son âme » (Es. 53 : 11) - ses chers rachetés. Ce sera le temps de la moisson !
            Mais ce verset concerne aussi un « résidu Juif » qui se formera durant la grande tribulation (Jér. 31 : 9). Ceux qui se tourneront alors vers Christ, la « sagesse » personnifiée, feront partie de ces sages, dont parle Daniel  12 : 3. Au milieu de grandes épreuves, et de grandes souffrances, ils répandront avec larmes la semence de Sa Parole. Il y aura aussi ici une « moisson ». Ils retourneront à Sion, apportant leurs gerbes avec eux.
            De la même façon, même au milieu des pleurs, répandons la divine semence. «  Ne nous lassons pas de faire le bien, car, en temps voulu, nous moissonnerons, si nous ne défaillons pas » (Gal. 6 : 9). Que personne ne nous frustre du prix du combat. Restons assurés que Dieu fera croître la semence en temps voulu.
            Ayons pour les foules qui nous entourent le même regard rempli de compassion que  le Seigneur Jésus (Matt. 9 : 36). Elles sont, elles aussi, des brebis errantes ; prions ardemment pour leur salut et travaillons, conduits par le Seigneur, pour les aider à trouver, elles aussi, le Berger et le Surveillant de leur âme (1 Pier. 2 : 25).

 

Ph. L             Le 20-02-2017