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 Enrichis par la bénédiction de l’Eternel



Bâtir la maison
Garder la ville
Le travail dans le monde
Les fils, un héritage de l’Eternel


Psaume 127

Cantique des degrés, de Salomon

            Si l’Eternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent y travaillent en vain ; si l’Eternel ne garde la ville, celui qui la garde veille en vain ; c’est en vain que vous vous levez tôt, que vous vous couchez tard, que vous mangez le pain de  douleurs. Ainsi, il donne le sommeil à son bien-aimé.
            
Voici, les fils sont un héritage de l’Eternel, et le fruit du ventre est une récompense. Comme les flèches dans la main d’un homme puissant, tels sont les fils de la jeunesse. Bienheureux l’homme qui en a rempli son carquois ! Ils n’auront pas honte quand ils parleront avec des ennemis dans la porte.           

            Ce Psaume fait partie des « psaumes du pèlerinage ». Il convenait bien à des captifs délivrés de leur esclavage et remontant de Babylone. Leurs pensées se portaient vers la « maison » et la « ville » où il leur tardait d’arriver. De même, nous chrétiens, nous réalisons que notre héritage céleste est tout proche !
            En attendant, nous traversons un  monde qui devrait toujours avoir pour nous le caractère  d’un désert ; l’Eternel est pour notre âme l’unique source de bénédiction durable. Il peut et Il veut nous garder durant nos traites. Sans sa force et sa bénédiction, quels que soient notre activité et nos efforts, tout est vain - c’est du gaspillage (Zach. 4 : 6). Le mot « vain » se trouve trois fois au début du court texte de ce Psaume.
            Recherchons l’approbation divine là où nous nous trouvons présentement - dans nos maisons ici-bas (autrefois de simples tentes !), ou dans la « ville », car souvent notre travail nous oblige d’y aller ; mais nous n’y restons pas plus que le strict nécessaire ! Sans le Seigneur, où que nous soyons, nous ne pouvons rien faire (Jean 15 : 5), du moins rien qui porte du fruit à sa gloire ; il devrait être toujours abondant pour Dieu.

 

Bâtir la maison

            Certains commentateurs ont voulu assimiler la « maison » dont il est question ici au temple. D’autres ont pensé qu’il s’agissait plutôt de la maison de Dieu que le « résidu » a  rebâtie lors de son retour de la captivité. D’autres encore ont voulu y voir le temple de Salomon ! Mais il semble bien que le psalmiste n’avait pas la maison de Dieu en vue.
            La « maison » ici est plutôt la demeure familiale où l’on vit, où l’on se sent abrité et où l’on est à l’aise. Or nous apercevons parfois des maisons abandonnées, alors qu’elles étaient en cours de construction ; elles ont parfois uniquement leurs fondations. Voilà qui met bien l’accent sur le caractère temporaire des constructions humaines. Ceux qui avaient ainsi commencé à bâtir leur demeure, espéraient certainement en jouir durant de longues années. Mais ils ont été frustrés : « les plans chéris de leur cœur » n’ont pas abouti  (Job. 17 : 11). Une maladie ou d’autres obstacles imprévus les ont obligés à stopper leur construction, et ils ont disparu d’ici-bas avant d’avoir pu l’achever.
            Notre activité charnelle, aussi fiévreuse et ambitieuse qu’elle soit, est vouée à l’échec. Elle n’est pas « réglée » par Celui qui a tous les droits sur nous. Prenons exemple d’un jeune croyant qui pense au mariage ; il a le désir de se bâtir une « maison ». Il doit rechercher d’abord avec soin la pensée du Seigneur ; c’est uniquement si son choix l’assentiment de son Maître qu’il recevra la bénédiction divine sur son foyer.

 

Garder la ville

            La plupart des « villes » édifiées sur la terre ne l’ont pas été en recherchant l’approbation du Seigneur ; c’était déjà le cas au chapitre 11 de la Genèse. Elles sont souvent un signe patent de l’orgueil caché dans le cœur de l’homme. Ainsi ces habitants de Babel se sont dit l’un à l’autre : « Allons, bâtissons-nous une ville, et une tour dont le sommet atteigne jusqu’aux cieux et faisons-nous un nom » (v. 3-4 ; Ps. 49 : 11-12 ; Prov. 10 : 7). Dans ces villes, en général, tous les vices s’étalent, tout ce qui plaît habituellement à un incrédule. Très souvent dans cette vie « en groupe », un mal d’ordre collectif se donne rapidement libre cours. Pensons à cette foule en délire, criant au sujet du Sauveur : « Qu’il soit crucifié ! », et se mettant à crier encore plus fort : « Qu’il soit crucifié ! » (Matt. 27 : 23).
            Le risque d’apparition d’un désordre urbain devient parfois si fort que les habitants aspirent à une protection plus efficace. Alors, souvent, les autorités mettent une garde plus importante en place. Mais ceux qui veillent ainsi le font très souvent « en vain » -  cette ville où la crainte de Dieu a disparu sera détruite si Dieu en décide ainsi, même s’il s’agit de Babylone la grande (Jér. 50 : 46).
            L’Ecriture parle souvent de villes détruites. Pour exercer un tel jugement, Dieu se sert souvent de leurs ennemis. « Toutes choses le servent » (Ps. 119 : 91). Ce fut le cas pour Jérusalem (2 Chr. 26 : 37 ; Jér. 5 : 19, 24). Parfois aussi Il envoie directement du ciel, du soufre et du feu. Ce fut le cas pour Sodome et Gomorrhe (Gen. 19 : 24).
            Rappelons également qu’au tombeau de Jésus, une garde, pourtant renforcée, a été dans l’incapacité absolue d’empêcher le Seigneur de ressusciter, et de sortir de ce sépulcre - sans bandelettes, à la différence de Lazare (Matt. 27: 65-66 ;  28 : 2).
            Un seul, le Seigneur, peut veiller efficacement sur les siens et les garder de la destruction. C’est en vain que les hommes s’efforcent de trouver du secours ailleurs (Ps. 118 : 9). Chers enfants de Dieu, confions-nous donc continuellement en Lui.  L’incrédulité, si elle trouve une entrée dans notre cœur, y produira assurément du trouble. La foi n’est jamais déçue, elle peut compter sur les réponses divines.

 

Le travail dans le monde

            On peut se lever tôt et se coucher tard, après avoir déployé une activité intense, mais « en vain » ; les résultats ne sont pas probants (voir Agg. 1 : 6-9. Malgré un tel comportement, que certains admirent sans réserve, nous ne mangerons que « du pain de douleurs » (Ecc. 2 : 20-21).
            Si, en revanche, un chrétien travaille « paisiblement », obéissant de la sorte à la pensée de Dieu (2 Thes. 3 : 1) et s’en remettant entièrement à Celui qui seul peut répondre à tous ses besoins, il trouvera le repos et la paix. L’Eternel donne du sommeil à son bien-aimé et répond à ses supplications avec compassion.
            Nous pouvons rappeler ces versets de l’évangile de Mathieu : « Ne soyez pas en souci pour votre vie, de que mangerez et de ce que vous boirez, ni pour votre corps, de quoi vous serez vêtus… Observez les oiseaux du ciel… votre Père céleste les nourrit… Etudiez les lis des champs… Salomon dans toute sa gloire, n’était pas vêtu comme l’un d’eux… Si Dieu revêt ainsi l’herbe des champs… ne le fera-t-il pas à plus forte raison pour vous, gens de petite foi ?…Votre Père céleste sait que vous avez besoin de tout cela ; mais cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus… à chaque jour suffit sa peine » (6 : 25-34).

 

Les fils, un héritage de l’Eternel

            Dans ce Psaume, les enfants sont également présentés comme une bénédiction, un héritage reçu de l’Eternel. Ils se trouvent souvent nombreux dans une maison où Il est craint. En opposition flagrante à la propagande habituelle dans le monde actuel contre les grandes familles, la Parole de Dieu déclare « bienheureux » un homme qui a rempli de fils son « carquois ». Ils sont comparés à des « flèches » toujours prêtes à  servir au moment où se défendre devient urgent. Ils répondront à la brusque attaque de l’ennemi « à la porte ».
            C’est à la « porte» de la ville que se tenaient les anciens. Les plaignants s’y  rendaient pour leur faire part de leurs accusations. Elles étaient alors soumises à une juste appréciation de la part de ces « sages ». Deutéronome. 21 : 18-21 expose le cas d’un fils indocile, amené par ses parents à ces anciens. En ces temps-là, où l’obéissance n’était pas un vain mot, leur jugement faisait loi et tout Israël en avait de la crainte. Hélas, plus tard, l’état spirituel du peuple s’est dégradé. Certaines personnes venaient alors tendre des pièges à « ceux qui reprenaient à la porte » ; ils cherchaient à faire fléchir le « droit du juste » (Es. 29 : 21). Et du temps d’Amos, ceux qui reprenaient ainsi à la porte étaient haïs, et ils étaient même en abomination à cause de leur intégrité (5 : 12) !
            Quel avertissement la Parole nous adresse en nous rappelant un si grand déclin au sein du peuple de Dieu ! Une conduite aussi détestable vis-à-vis de ses juges met en évidence l’étendue de sa ruine morale ! Alors que des enseignements précis de l’Ecriture nous sont rappelés, quelle est notre attitude devant la pensée de Dieu (Rom 13 : 1-5) ?

            « La bénédiction de l’Eternel est ce qui enrichit et il n’y ajoute aucune peine » (Prov. 10 : 22).

 

Ph. L  -  11-02-2017