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Voir le Seigneur Jésus


Voir le Seigneur Jésus comme homme sur la terre
Voir le Seigneur Jésus comme homme glorifié dans le ciel
Voir le Seigneur Jésus dans toutes les Ecritures
Des yeux qui s’ouvrent
 

            En Matthieu 23, Jésus annonce au peuple d’Israël, plus particulièrement à ses conducteurs, qu’ils ne Le verront plus jusqu’à ce qu’ils disent : « Béni soit celui qui vient au nom du Seigneur » (v. 39). Parce qu’il avait rejeté son Messie - Celui qui était la Parole devenue chair, le Fils de Dieu venu à eux en forme d’esclave -, ce peuple ne Le verrait plus pour un temps. Une longue période devrait s’écouler, et des jugements terribles les atteindre, avant qu’ils reconnaissent que ce Jésus qui avait vécu parmi eux et qui avait finalement été cloué à une croix, était bien le Messie promis.
            Après cela seulement, ils en viendraient à L’attendre et à Le reconnaître comme celui qui vient à eux de la part de Dieu. Cette longue période correspond à l’interruption dans le compte du temps que Dieu fait avec son peuple terrestre,
selon la prophétie de Daniel (9 : 24-27). A la fin de la 69ème semaine d’années, le Messie est « retranché », ce qui correspond à sa crucifixion. Entre cette 69ème semaine et la 70ème s’insère, comme une parenthèse, le temps de la grâce dans lequel nous vivons actuellement. La 70ème semaine est la période des jugements terribles qui viendront sur la terre, en particulier sur le peuple juif. A la fin de cette dernière période de sept ans, le Messie apparaîtra sur la montagne des Oliviers et délivrera son peuple de ses ennemis et de toutes ses tribulations.
            Il y a donc un long intervalle durant lequel Israël ne voit pas le Seigneur, et pendant lequel les relations entre Dieu et son peuple sont interrompues. C’est un temps qui ne compte pas pour Dieu, qui en quelque sorte est perdu, sans valeur, et sur lequel la prophétie de Daniel ferme les yeux.
            Cela suggère une application pratique en ce qui concerne nos vies individuelles. Le temps durant lequel nous ne vivons pas en communion avec Dieu et ne voyons pas le Seigneur est sans valeur pour Dieu. Devrions-nous, à la fin de notre vie, confesser comme Jacob lorsqu’il fait le bilan de sa longue carrière : « Les jours des années de ma vie ont été courts et mauvais» (Gen. 47 : 9)?
            Beaucoup de passages de la Parole nous font voir le Seigneur Jésus, et nous encouragent à arrêter nos yeux sur Lui. Cette contemplation devrait nous marquer. Ce qui caractérise un père en Christ, c’est qu’il connaît Celui qui est dès le commencement (1 Jean 2 : 13-14). Cela signifie que Jésus remplit tout son champ visuel. Il ne lui faut rien de plus.
            Prenons à cœur de vivre davantage en communion avec Dieu, de fixer davantage nos yeux sur le Seigneur Jésus. Avoir « communion avec le Père et avec son Fils Jésus Christ » (1 Jean 1 : 3) signifie: avec le Père, contempler le Fils et, avec le Fils, avoir le cœur rempli du Père. Dieu est révélé dans le Fils. Considérons-Le. Cela remplira nos cœurs et changera nos vies.

 

Voir le Seigneur Jésus comme homme sur la terre

            « Ils lui dirent : Rabbi (ce qui se traduit par : maître), où demeures-tu ? Il leur dit : Venez et voyez» (Jean 1 : 39-40). « Seigneur, nous désirons voir Jésus » (Jean 12 : 21).

            Le Seigneur Jésus, homme sur la terre, a été ici-bas l’image du Dieu invisible. Dieu a été manifesté en Lui. Celui qui L’a vu a vu le Père (Jean 14 : 9).
            Dans le récit de Jean 1, Jésus invite deux disciples de Jean le baptiseur à le suivre et à venir voir où Il demeure. Ils restent auprès de lui ce jour-là, et toute leur vie en est changée. Le Seigneur savait qu’une grande puissance émanait de Lui et qu’il suffirait aux disciples de le voir pour être convaincus quant à sa personne.
            En Jean 12, alors que le Seigneur arrive à la fin de son ministère public, quelques Grecs qui étaient montés pour adorer pendant la fête viennent vers Philippe, désirant voir Jésus. C’est une occasion pour le Seigneur de révéler quelque chose de la gloire de sa Personne. Il apparaîtra un jour en gloire - lors du règne de mille ans - et tous les peuples de la terre lui seront alors assujettis. Mais maintenant, il est sur le chemin de la croix et du tombeau. Il est le grain de blé qui, tombant en terre, doit mourir afin de porter beaucoup de fruit.
            Voyant ce chemin terrible devant lui, le Sauveur s’écrie : « Maintenant mon âme est troublée ». Elle est troublée à la pensée de la croix et de son horreur. Mais quelle gloire Il manifeste à cet instant même ! « Et que dirai-je ? Père, délivre-moi de cette heure ; mais c’est pour cela, pour cette heure, que je suis venu. Père, glorifie ton nom ! » Alors Dieu ne peut se taire ; sa voix se fait entendre du ciel (v. 28). Le nom du Père a déjà été glorifié - par la résurrection de Lazare - et il sera glorifié de nouveau. Jésus ressuscitera - confirmation que son œuvre est entièrement acceptée. Merveilleux Sauveur et Seigneur !
            C’est ainsi qu’Il révèle sa gloire lorsque des hommes désirent Le voir. Quand nous lisons les Evangiles, nous pouvons apprendre à Le connaître davantage dans sa gloire d’homme sur la terre et dans la gloire de son œuvre à la croix.


                        Suprême amour, grâce infinie !
                        Nous te voyons, Homme divin,
                        De l’humble crèche à l’agonie
                        Suivre ton douloureux chemin.  
                        Etranger, haï sur la terre,
                        Et des tiens même abandonné,
                        Tu pris enfin la coupe amère
                        Au jardin de Gethsémané.

                       

Voir le Seigneur Jésus comme homme glorifié dans le ciel

            « Nous voyons Jésus, qui a été fait un peu moindre que les anges à cause de la souffrance de la mort, couronné de gloire et d’honneur » (Héb. 2 : 9).

            Les Hébreux passaient par de grandes difficultés et étaient en danger de retourner aux choses visibles du judaïsme. L’auteur de l’épître dirige leur regard en haut, où se trouve le Seigneur et où nous le rejoindrons bientôt. Cependant nous Le voyons, aujourd’hui déjà, couronné de gloire et d’honneur.
            Il a été sur la terre et a passé par la mort. Pour un temps, il a été fait « un peu moindre que les anges ». Mais maintenant, Il est haut élevé et glorifié. Il a échangé la couronne d’épines contre une couronne de gloire. Il a pris la place d’honneur suprême à la droite de Dieu. C’est là que nous Le voyons.
            Bien que nous sachions que toutes choses sont assujetties sous ses pieds, nous ne voyons pas encore qu’il en soit ainsi (v. 8). Mais le fait que nous Le voyions couronné de gloire et d’honneur à la droite de Dieu est la garantie que nous verrons bientôt toutes choses assujetties sous ses pieds. Parce qu’il se trouve dans la gloire comme notre précurseur, nous savons avec certitude que nous aussi nous atteindrons un jour le but.
            Dans beaucoup de passages, surtout dans les épîtres du Nouveau Testament, nous pouvons voir le Seigneur comme homme glorifié dans le ciel. Notre regard est ainsi dirigé vers notre véritable patrie. Cette vision a une influence sur nos rapports avec les choses de la terre. Elle nous donne force et courage face à l’opposition que nous rencontrons ici-bas. Elle nous fait mieux voir la grandeur du Vainqueur de Golgotha.
            Après s’être fait connaître à ses frères, Joseph les a envoyés chercher leur père pour l’amener en Egypte. A cette occasion, il leur a dit : « Et vous raconterez à mon père toute ma gloire ». Tout d’abord, Jacob n’a pas voulu les croire. Mais lorsqu’il a vu quelque chose de la gloire de Joseph, son esprit s’est ranimé et il s’est écrié : « C’est assez ! Joseph mon fils vit encore ; j’irai, et je le verrai avant que je meure » (Gen. 45 : 13, 28). Ce désir s’éveillera aussi en nous si nous contemplons Jésus dans la gloire.


                        Nous te contemplons dans la gloire,
                        O cher Sauveur !
                        Goûtant les fruits de ta victoire,
                        Puissant Sauveur !
                        Pour toujours dans le sanctuaire,
                        A la droite de Dieu ton Père,
                        Toi qui descendis sur la terre,
                        Humble Sauveur !


Voir le Seigneur Jésus dans toutes les Ecritures

            « Commençant par Moïse et par tous les Prophètes, il (Jésus) leur expliquait, dans toutes les Ecritures, les choses qui le concernent » (Luc 24 : 27).

            On trouve aussi le Seigneur Jésus dans l’Ancien Testament. Le jour de la résurrection, sur le chemin d’Emmaüs, Jésus ouvre les Ecritures à deux disciples - celles qui existaient alors - et leur explique les choses qui Le concernent. Cela a pour effet que leur cœur abattu devient « brûlant », que leurs pieds, qui les avaient éloignés des autres disciples, les conduisent à revenir rapidement à Jérusalem, et que leurs lèvres, qui avaient exprimé leur déception et leur situation désespérée, deviennent des lèvres qui rendent témoignage de Jésus !
            Plus tard, nous trouvons le récit d’un homme venu d’un pays lointain, qui découvre le Seigneur Jésus dans l’Ancien Testament (Act. 8 : 27-39). Ceci l’amène à la foi en Christ, éveille en lui le désir de suivre son Sauveur et Seigneur, de sorte qu’il continue son chemin tout joyeux.
            Combien d’images vivantes de notre Seigneur dans l’Ancien Testament ! Combien de cœurs ont été rendus heureux en Le trouvant dans les Ecritures !



                        O Dieu, Ta Parole recèle
                        Le trésor le plus précieux,
                        Car ton Esprit nous y révèle
                        Jésus, le seul chemin des cieux.

                        Ta Parole à ton Fils lui-même
                        Veut sans cesse attacher nos cœurs,
                        Dévoilant les gloires suprêmes
                        De la Personne du Seigneur.

 

Des yeux qui s’ouvrent

            Le jour de la résurrection, Marie de Magdala se tient près du tombeau dans lequel avait été déposé le corps du Seigneur Jésus (Jean 20 : 11). Il est vide. Les disciples sont retournés chez eux. Elle seule reste là. Où aller, maintenant qu’elle a perdu son Maître, Celui qui était tout pour elle ? Tout semble perdu. Ses yeux sont remplis de larmes.
            Mais le Seigneur connaît les besoins des siens. Il sait ce qu’il y a dans le cœur de Marie et ne la laisse pas seule. Il vient lui-même vers elle, mais elle ne le reconnaît pas tout de suite. Il l’appelle alors par son nom. Et ce mot sortant de sa bouche change tout. C’est Lui ! Le Seigneur lui fait alors une révélation d’un prix tout particulier, qu’elle a la charge de transmettre aux disciples. Immédiatement, Marie va annoncer aux disciples « qu’elle a vu le Seigneur et qu’il lui a dit cela » (v. 18).
            Le soir du même jour, les disciples sont assemblés en un lieu dont ils ont fermé les portes, par crainte des Juifs (v. 19). Alors Jésus lui-même vient, se tient au milieu d’eux et leur dit : « Paix à vous ! ». Puis il leur montre ses mains et son côté. « Les disciples furent remplis de joie quand ils virent le Seigneur » (v. 20).
            Mais Thomas n’était pas avec eux ce soir-là. Il a perdu l’occasion de voir le Seigneur. Les disciples lui parlent de ce qu’ils ont vu. Et que lui disent-ils ? Ils ne lui demandent pas où il a été ni de leur expliquer la cause de son absence. Ils lui parlent de ce qui remplit leur cœur : « Nous avons vu le Seigneur » (v. 25). C’est cela qui les a rendus heureux. C’est ce dont ils sont remplis. Le dimanche suivant Thomas est là. Le Seigneur revient et Thomas peut le voir de ses yeux. Il s’écrie : « Mon Seigneur et mon Dieu ! » (v. 29).
            Que nos regards se dirigent sans cesse vers Jésus ! Cela aura pour nous aussi de bienheureuses conséquences.

 

D’après Ch. Rosenthal – « Messager évangélique » (année 2008)