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LE  MESSAGER  DE  L’ETERNEL

 

Un peuple inconscient de son état moral 
Le dialogue entre l’Eternel et son peuple infidèle (1 : 2-5)
Le message adressé par l’Eternel aux sacrificateurs (1 : 6 à 2 : 9)
Un autre appel à la conscience du peuple qui a agi perfidement (2 : 10-17)
La promesse d’un messager que l’Eternel enverra « devant Lui » (3 : 1-9)
La miséricorde de Dieu révélée à ceux qui se repentent et qu’Il veut bénir (3 : 9-12)
Le « soleil de justice » (4 : 1-6)



            Le livre de Malachie, le dernier de l’Ancien Testament, est particulièrement solennel ; il se termine par le mot « malédiction ». « Malachie » signifie : mon ange. Par le moyen de ce prophète, l’Eternel adresse un dernier appel à la conscience et au cœur du peuple juif. Déjà, au début du premier livre de Samuel, il avait été dit que « la parole de l’Eternel était rare en ces jours-là : la vision n’était pas répandue » (3 : 1). Plus tard, Amos avait annoncé qu’une famine serait envoyée dans le pays ; « non une famine de pain, ni une soif d’eau, mais d’entendre les paroles de l’Eternel » (8 : 11-12). Après ce message, quatre siècles allaient s’écouler avant que la voix de Dieu se fasse entendre à nouveau par le moyen de Jean, le précurseur de Christ, le Messie.


Un peuple inconscient de son état moral

            Malachie s’adresse d’une façon plus particulière aux héritiers du « petit résidu » qui autrefois avait saisi avec enthousiasme l’occasion offerte par Cyrus de quitter le lieu de leur captivité. 52 000 environ étaient retournés à Jérusalem. Là, ils avaient d’abord remis l’autel sur son emplacement, « car la terreur des peuples de ces contrées était sur eux » (Esd. 3 : 3). C’était une expression de leur confiance et de leur foi en l’Eternel. Ils avaient d’ailleurs aussitôt commencé à Lui offrir des sacrifices ! Ils avaient ensuite rebâti la Maison de Dieu. Mais leur ferveur était moindre, ce qui avait rendu la reconstruction plus difficile (Agg. 1 : 2, 14). Enfin, la muraille avait été, elle aussi, réédifiée. Ses portes permettaient de « filtrer » les arrivants et d’écarter de façon plus efficace les ennemis qui cherchaient sans répit à se glisser au milieu des fidèles (Néh. 6 : 15). Mais, après ces œuvres de foi, un déclin d’ordre spirituel s’était produit.
           Cependant, vu de dehors, ils avaient encore assez bonne allure et pouvaient faire illusion, surtout à ceux qui les avaient connus autrefois, dans leur grande misère, à leur arrivée à Jérusalem. Cependant, malgré le faste qui entourait leurs fêtes religieuses, leur état était franchement mauvais : car leur amour pour Dieu s’était beaucoup affaibli et ils n’avaient plus une réelle communion avec Lui !
            Les hommes sont très attirés par l’apparence (Jac. 2 : 3), tandis que Dieu regarde au cœur (lire 1 Sam. 9 : 2, et en contraste 16 : 6-7, 13). Ce qui frappe dès le début de Malachie, c’est que la « crainte de Dieu » a disparu. Quelle différence humiliante dans ce peuple avec le temps du prophète Aggée, quelques dizaines d’années auparavant (1 : 12-13) ! Ces « professants » répondent maintenant de façon insolente aux reproches de l’Eternel, pourtant largement mérités. En dépit de leur misère morale, ils se montrent audacieux et remplis de prétention.
            Ce récit « douloureux » constitue un grand avertissement adressé à tous ceux qui, aujourd’hui, professent appartenir au christianisme. Il serait préférable de confesser ouvertement notre ruine de plus en plus criante. Or, au moment où nous sommes arrivés au stade de Laodicée, notre vanterie reste grande (Apoc. 3 : 15-17 ; Jac. 4 : 16). A peine le Seigneur peut-Il relever encore un peu d’humiliation chez quelques « fidèles cachés » reconnaissant la triste réalité de ce que Dieu est affligé d’avoir à dénoncer : « Tu es le malheureux et misérable, pauvre, aveugle et nu » (v. 17b). Il est encore temps d’écouter son conseil d’amour et d’acheter de Lui « de l’or, des vêtements blancs et un collyre pour oindre nos yeux » – indispensable pour discerner notre misère (v.18). Avant que la porte de la grâce ne se ferme, jusqu’au dernier moment, Dieu invite celui qui a soif à venir, et celui qui veut, à prendre gratuitement de l’eau de la vie (Apoc. 22 : 17) !


Le dialogue entre l’Eternel et son peuple infidèle (1 : 2-5)

            Dès les premiers échanges d’un dialogue qui ressemble rapidement à un affrontement, l’immensité de l’amour éternel de Dieu nous touche. Il est la source de toutes nos bénédictions. « Je vous ai aimés » (1 : 2), répète-t-Il à son peuple pourtant si désobéissant (Jér. 31 : 3 ; Deut. 7 : 7-8 ; Osée 11 : 1) ! Une déclaration qui rassure et réchauffe le cœur de tous les croyants. Dieu a aimé gratuitement Jacob - ce supplanteur (v. 3 ; Rom. 9 : 13) ; en parcourant, dans la Genèse, le récit de la vie agitée de ce patriarche, nous sommes émerveillés par la patience sans borne de Dieu à son égard. Il a aimé Jacob et ses fils ; nous en faisons partie et, nous non plus, nous ne sommes pas consumés !
            Que voyons-nous, hélas, chez les fils d’Israël ? Ils semblent avoir totalement oublié  comment Dieu, dans son amour, les a arrachés à leur esclavage en Egypte (une figure du monde). « En quoi nous as-tu aimés ? » (v. 2) est l’une de leurs questions insolentes. Dans leur ingratitude, ils osent même demander à Dieu des « preuves » de son amour ! Quel père, quel maître supporterait d’être traité avec un si scandaleux manque d’égards ?
            Ils disent aussi : « En quoi avons-nous méprisé ton nom ? » (v. 6). Israël foulait aux pieds « l’honneur » dû à l’Eternel, en désobéissant ouvertement à ses commandements les plus impératifs (Lév. 22 : 17-25).  Nous saisissons un peu la valeur insigne pour le cœur de Dieu de tous ces sacrifices qu’ils étaient appelés à offrir : ces sacrifices représentaient sous différents aspects le futur sacrifice parfait de Jésus, son Fils unique et bien-aimé. Or les sacrificateurs, méprisant son nom, demandaient à Dieu : « En quoi t’avons-nous profané ? » (v. 7). Le saint service de la maison de Dieu n’était plus pour eux qu’un tracas ennuyeux. Ils « soufflaient dessus » -  expression qui exprime leur dédain du rôle si important que Dieu leur avait confié ! Ils apportaient donc sans crainte aucune du « pain souillé » et des bêtes aveugles, boiteuses, malades ou déchirées  (v. 7-9). Dieu les engage, non sans ironie, à offrir ces animaux tarés à leur gouverneur !
            Restait-il encore un peu d’amour pour l’Eternel chez ces Lévites devenus volontairement si négligents ? Dieu qui connaît nos cœurs, affirme qu’aucun d’entre eux n’aurait accepté de fermer les portes ou d’allumer le feu de l’autel pour rien ! L’argent avait pris beaucoup d’importance à leurs yeux. L’Eternel des armées les avertit : « Je ne prends pas plaisir en vous… l’offrande, je ne l’agréerai pas de vos mains » (v. 10). Parmi les nations, son Nom sera grand et en tout lieu, l’encens sera brûlé à son nom et une offrande sera présentée. La grandeur du nom de l’Eternel est rappelée à quatre reprises dans un seul verset (11) et plusieurs fois dans ce livre ! Cependant, ces Juifs estimaient la table de l’Eternel « souillée » et sa nourriture « méprisable » (v. 12).
            Craignons beaucoup de mésestimer nous aussi le merveilleux amour du Seigneur. Ne murmurons pas contre Lui, acceptons avec joie de nous soumettre à sa volonté. Ne passons pas « avec indifférence » - ou pire, avec « ennui » -  devant le grand « déploiement » de la grâce de Dieu à notre égard, en commençant par le grand sacrifice de son Fils bien-aimé à la croix, pour tous les hommes coupables et rebelles dont nous faisons partie  (v. 13). 


Le message adressé par l’Eternel aux sacrificateurs (1 : 6 à 2 : 9)

            L’Eternel s’adresse ensuite à la conscience des sacrificateurs et Il leur reproche de chercher leur propre satisfaction, au lieu d’avoir devant eux la gloire de Dieu. Aujourd’hui encore, au milieu de la chrétienté, un danger permanent est de donner dans notre esprit à un « simple serviteur » la place élevée qui appartient uniquement au Seigneur. Dieu annonce une condamnation sévère contre ses sacrificateurs infidèles : « Voici, je vais flétrir vos semences, et je répandrai de la fiente sur vos visages, la fiente de vos fêtes, et on vous emportera avec elle » (2 : 3).
            Dieu rappelle son alliance faite avec Lévi, suite à l’attitude fidèle de Phinées : « Je vous ai envoyé ce commandement, afin que mon alliance subsiste avec Lévi… Mon alliance avec lui était la vie et la paix, et je les lui donnai pour qu’il craignît ; et il me craignît et trembla devant mon nom » (2 : 4-5 ; Nom. 25 : 10-13). Un sacrificateur - tous les enfants de Dieu le sont - doit être connu par sa crainte de Dieu ; il ne doit pas y avoir d’iniquité sur ses lèvres, mais seulement la « loi de la vérité » (Deut. 33 : 10). Sa marche avec Dieu doit être caractérisée par la paix et la droiture : ainsi il pourra par son exemple détourner de l’iniquité beaucoup de gens (v. 6 ; Jér. 23 : 22).
            Il est évident que Christ seul a agi d’une façon parfaite, glorifiant ainsi Dieu  (Jean 7 : 46 ; 17 : 4). Mais il est impossible de le dire d’un autre que Lui. Comment quelqu’un pourrait-il dire avec droiture que l’iniquité ne s’est jamais trouvée sur ses lèvres ? « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3 : 23).
            Malachie trace un tragique portrait du « clergé » à cette époque. Les chefs religieux seront dans le même état durant le ministère du Seigneur sur la terre. Le prophète les avertit de la part de l’Eternel des armées : « Vous vous êtes écartés du chemin, vous avez fait broncher beaucoup de gens à l’égard de la loi, et vous avez corrompu l’alliance de Lévi » (v. 8).


Un autre appel à la conscience du peuple qui a agi perfidement (2 : 10-17)

            Les fils d’Israël agissaient perfidement et de façon déloyale dans leurs relations entre frères ; il y avait entre eux des disputes et des querelles - nous agissons parfois aussi de la même manière ! Ils se comportaient de même dans leurs relations avec le monde en formant avec lui des associations impures. C’était le cas également au niveau des relations de famille : « L’Eternel est témoin entre toi et la femme de ta jeunesse, envers laquelle tu as agi perfidement ; cependant elle est ta compagne et la femme de ton alliance » (v. 14). Un tel assentiment, conclu devant Dieu par un couple, ne peut plus être brisé : c’est avec son épouse que chaque Israélite - et maintenant chaque chrétien - partage jusqu’aux détails les plus intimes de sa vie. N’oublions pas que Dieu « hait la répudiation » (v. 16) ! Or, déjà du temps de Malachie, des maris se séparaient de leurs femmes pour des motifs futiles - un mal devenu fréquent, hélas, même chez les enfants de Dieu à notre époque.
            La répétition voulue par l’Esprit de Dieu du mot « perfidement » (v. 10, 11, 14, 15, 16) exprime la gravité de ce qui est commis par ces hommes ; ce terme peut être remplacé par « infidélité » ou « ruse ».
            Ils « fatiguaient » l’Eternel avec un flot de paroles dures et blasphématoires (v. 17). Ils demandent pourtant avec audace : « En quoi l’avons-nous fatigué ? » ; ils en voulaient à l’Eternel de ne pas épouser « leurs » pensées erronées. Au mépris du témoignage clair de l’Ecriture (Es. 5 : 20 ; Mich. 6 : 8), ils L’accusaient de favoriser les méchants. Ils mettaient en doute sa justice, ou pire encore, sa « capacité » d’intervenir. Ils posent une autre question arrogante, qui fait ressortir leur aveuglement : « Où est le Dieu de jugement ? » (2 : 17). Ils auraient voulu « forcer » Dieu à agir immédiatement en châtiment. Ils réclamaient un jugement sans penser apparemment qu’ils seraient eux-mêmes jugés !
            Nous voyons dans le Psaume 73 et dans le livre d’Habakuk que des pensées erronées peuvent germer dans notre cœur si elles ne sont pas toutes amenées captives à Christ. Lui sommes-nous soumis durant nos épreuves, ou capables d’en venir à L’accuser de laisser le méchant prospérer ? Veillons, avec prière, sur notre état intérieur ; ne rejetons pas loin notre confiance en Lui (Héb. 10 : 35). Elle doit être inaltérable en toutes circonstances (Héb. 10 : 35).


La promesse d’un messager que l’Eternel enverra « devant Lui » (3 : 1-9)

            Les membres du « reste de ce peuple » étaient en si mauvais état que la plupart étaient inconscients de leur état de révolte ouverte. La réponse divine est immédiate : « J’envoie mon messager, et il préparera le chemin devant moi » (3 : 1). Il s’agit du « précurseur », de Jean le baptiseur. Mais malgré les appels répétés de celui-ci à la repentance, le Messie ne sera pas reçu et sera crucifié ! Sa mort et sa résurrection seront immédiatement suivies - avant le jugement qui est encore à venir - par la « période de la grâce » actuelle.
            Un appel divin pressant est adressé aux nations. Malachie leur dit : « Le Seigneur que vous cherchez viendra soudain à son temple, et l’Ange de l’alliance en qui vous prenez plaisir - voici, il vient, dit l’Eternel des armées » (3 : 1). Ils sont solennellement avertis : « Mais qui supportera le jour de sa venue, et qui subsistera lorsqu’il se manifestera ? Car il est comme un feu d’affineur, et comme la potasse des foulons. Et il s’assiéra comme celui qui affine et purifie l’argent ; et il purifiera les fils de Lévi, et les affinera comme l’or et comme l’argent, et ils apporteront à l’Eternel une offrande en justice » (v. 2-3).
            L’Eternel des armées déclare : « Je m’approcherai de vous en jugement… contre ceux qui jurent faussement, et contre ceux qui oppriment … et ne me craignent pas » (v. 5). C’est ce qu’Il opère présentement au milieu des siens. Il se sert de leurs circonstances, attise parfois le feu de l’épreuve, dans le but de les débarrasser de tout alliage impur. Il poursuit son travail patient jusqu’à ce que sa radieuse image morale se reflète en nous (Zach. 13 : 9 ; 2 Cor. 3 : 18).
            Mais Dieu n’est pas uniquement un Dieu de jugement, mais avant tout de grâce. Ses paroles le montrent encore : « Car moi, l’Eternel, je ne change pas ; et vous, fils de Jacob, vous n’êtes pas consumés » (3 : 6). Malgré l’inconstance de son peuple, la bonté de Dieu et ses compassions sont invariables (Lam. 3 : 22). Ainsi, justement, du fait de Ses principes divins immuables, un nouvel appel à la repentance retentit : « Revenez à moi, et je reviendrai à vous » (3 : 7). Or ces cœurs égarés et endurcis Lui donnent une réponse qui traduit leur endurcissement : « En quoi retournerons-nous ? ». Ils sont loin de reconnaître leurs fautes et de courber la tête devant la volonté de Dieu ! Amis croyants, quelle est notre attitude personnelle en présence de la discipline de notre Père ?
            Devant leurs « oublis » au sujet de leur conduite, l’Eternel en donne un exemple : ils Le « volaient » sur le montant des dîmes et restreignaient leurs offrandes « volontaires » ! « Un homme frustrera-t-il Dieu ? » (3 : 8). Les dons apportés aux sacrificateurs auraient dû être un signe évident de leur amour envers Dieu. La même tendance s’était déjà montrée durant l’absence de Néhémie (Néh. 13 : 10-13). L’avarice - un véritable cancer - a toujours été, chez le peuple de Dieu, le signe humiliant du déclin.
            Dieu les avertit : « Vous êtes chargés de malédiction et vous me frustrez toujours, vous, la nation tout entière » (3 : 9). Chrétiens, Dieu nous demande si nous aimons donner. N’oublions pas de « faire part de nos biens », Dieu y prend plaisir. (Héb. 13 : 16).


La miséricorde de Dieu révélée à ceux qui se repentent et qu’Il veut bénir (3 : 9-12)

            L’Eternel invite encore ce résidu infidèle : « Apportez toutes les dîmes à la maison du trésor, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison, et éprouvez-moi par ce moyen » (v. 10a). Il annonce qu’Il ouvrira alors les écluses des cieux, « jusqu’à ce qu’il n’y ait plus assez de place » (v. 10 ; 2 Chr. 31 : 10). Pour son peuple Israël, Il avait en réserve de grandes bénédictions terrestres. Mais Il attendait que leur état moral Lui permette de les leur donner. Aujourd’hui, pour les enfants de Dieu, les bénédictions sont essentiellement d’ordre spirituel, et leur durée éternelle (Eph. 1 : 3). Veillons à ce que le Saint Esprit n’ait pas lieu d’être attristé. Dans ce cas, les écluses des trésors célestes seront ouvertes ; car ces richesses insondables  nous appartiennent déjà !
            Dieu trouve son plaisir à rappeler que des fidèles sont « cachés ». Ils sont humbles, ils ont en commun la crainte de Dieu et s’encouragent, en parlant l’un à l’autre. Il n’est pas difficile de deviner le « sujet » de leurs conversations : il « gravite » autour de la Parole de Dieu, source d’espérance et de foi. Jésus en est le sujet essentiel ! L’Eternel chérit ces fidèles. Il est attentif, Il entend et approuve. Un livre de souvenir a été écrit devant Lui « pour ceux qui craignent l’Eternel », et pour ceux qui pensent « à son nom » (v. 16). Ils font partie du même « genre » de fidèles qui, 400 ans plus tard, auront la précieuse part d’accueillir Son Fils lors de sa première venue ici-bas. Luc donne le nom de plusieurs d’entre eux : Joseph et Marie, Zacharie et Elisabeth, Siméon et Anne. Ils font partie de Son « trésor particulier » (3 : 17). Il les épargnera « comme un homme épargne son fils qui le sert » (v. 17),
            Cette certitude remarquable dirige nos cœurs sur le Fils unique et bien-aimé du Père : Lui n’a pas été épargné par son Père (Es. 53 : 10 ; Rom. 8 : 32). Il a traversé l’abandon et la mort afin que nous soyons rachetés et puissions devenir ses fils (Héb. 2 : 10).
            Chers lecteurs chrétiens, faisons-nous partie de ceux qui craignent Dieu et s’entretiennent de sa Personne adorable dans l’attente de son retour pour ravir ses rachetés à sa rencontre ?
            Malachie dit : « Alors vous reviendrez, et vous ferez la différence entre le juste et le méchant, entre celui qui sert Dieu et celui qui ne le sert pas » (3 : 18 ; voir Ps. 58 : 11).


Le « soleil de justice » (4 : 1-6)

            A la fin de ce livre, il est aussi question d’un autre « résidu », appelé à servir Dieu durant la « grande tribulation ». L’Eglise aura déjà quitté la terre. Dans l’attente du règne glorieux de Christ, ce résidu craindra, lui aussi, le nom de l’Eternel -  c‘est un caractère commun à tous les rachetés (4 : 2 ;  Apoc. 12 : 17).
            Ensuite, le jour viendra, brûlant comme un four pour les orgueilleux et tous ceux qui pratiquent la méchanceté (v.1). L’activité des ténèbres prendra fin et le Soleil de justice se lèvera ; la guérison sera dans ses ailes (4 : 2). Le résidu en goûtera la douceur et la chaleur.

            Avec ce dernier livre de l’Ancien Testament s’achève l’histoire entièrement décevante  du premier Adam. Sa misère morale le conduit au malheur éternel. Il faut parvenir à la seconde partie de la Bible pour apprendre à connaître le nom du second Homme, de Jésus, en qui Dieu a trouvé son plaisir ! Il nous a apporté le salut et la bénédiction. Aussi le Nouveau Testament peut-il s’achever, au contraire, par la louange : « Que la grâce du Seigneur Jésus Christ soit avec tous les saints » (Apoc. 22 : 21).


Ph. L  -  Le 05. 11. 2016