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Victoire et défaite d'Amatsia
 

Lire : 2 Chroniques 25

            Au début de son règne, Amatsia « fit ce qui est droit aux yeux de l'Eternel, non pas toutefois d’un cœur parfait » (v. 2). « Il fit mourir ses serviteurs qui avaient frappé le roi son père », tout en épargnant les fils des coupables, suivant ainsi les enseignements de la loi de Moïse : « chacun mourra pour son péché » (v. 3-4). Ensuite, Amatsia réorganise son armée pour faire la guerre contre les Edomites : il prend à sa solde des hommes forts et vaillants d’Israël. Mais un homme de Dieu vient lui dire : « O roi ! que l'armée d'Israël ne marche pas avec toi ; car l'Eternel n'est pas avec Israël » (v. 7). Si Amatsia s'obstine à suivre ce mauvais chemin, il tombera devant l'ennemi, « car c'est en Dieu qu'est le pouvoir pour aider et pour faire tomber ».
           Le roi comprend qu’il doit renoncer à employer la troupe d’Israël, mais il regrette la somme qu’il lui a déjà versée. Le prophète lui dit alors : « Il appartient à l'Eternel de te donner beaucoup plus que cela ». Que sont en effet ces « cent talents » en comparaison de la bénédiction promise à celui qui se soumet à la Parole de Dieu ? Et nous, chrétiens, sommes-nous prêts à accepter une perte de biens matériels pour rester fidèles au Seigneur ?
           Amatsia obéit à l’ordre divin et renvoie les hommes d’Israël qu’il avait engagés. Ils s'en vont « dans une ardente colère » (v. 10), montrant qu’ils s'étaient vraiment détournés de la crainte de l’Eternel. Le roi « se fortifie » et conduit son peuple à la victoire. En obéissant à la parole de l’Eternel, Amatsia a expérimenté ce que David a écrit : « L’Eternel donnera force à son peuple » (Ps. 29 : 11) – une force qu’il n’aurait pas eue si les hommes d’élite d’Israël étaient montés à la bataille avec eux ! Apprenons nous aussi « quelle est l'excellente grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, selon l'opération de la puissance de sa force » (Eph. 1 : 19).
           Mais la force ainsi reçue produit-elle une réelle et durable confiance en Dieu, si le cœur n'est pas droit devant Lui pour lui rendre gloire et lui obéir ? « Maudit l’homme qui se confie en l’homme, et qui fait de la chair son bras… Béni l’homme qui se confie en l’Eternel, et de qui l’Eternel est la confiance ! » (Jér. 17 : 5, 7).
           A son retour de la guerre contre les Edomites, Amatsia a rapporté leurs idoles, et s’est mis à les adorer. La colère de Dieu s’embrase contre lui et Il lui envoie un prophète qui lui demande : « Pourquoi recherches-tu les dieux d'un peuple qui n'ont pas délivré leur peuple de ta main ? » (v. 15). Amatsia le menace : « Est-ce qu'on t'a fait conseiller du roi ? Désiste-toi. Pourquoi te frapperait-on ? ». Le prophète se retire, non sans adresser au roi cette dernière parole : « Je sais que Dieu a résolu de te perdre, parce que tu as fait cela, et que tu n'as pas écouté mon conseil » (v. 16).
           Amatsia ne tient nullement compte de l’avertissement du prophète. Il provoque ensuite Joas, le roi d'Israël, en lui disant : « Viens, voyons-nous face à face » (v. 17). Joas répond de façon moqueuse, et cependant l'avertit : « Pourquoi te mettrais-tu aux prises avec le malheur et tomberais-tu, toi, et Juda avec toi ? » (v. 19). Mais « Amatsia n'écouta pas ». L’oreille bouchée par l'orgueil, il ne comprend pas qu'en réalité l'avertissement vient de Dieu. L’endurcissement de son cœur vient alors « de la part de Dieu » (v. 20). « L'homme qui, étant souvent repris, raidit son cou, sera brisé subitement, et il n'y a pas de remède » (Prov. 29 : 1).
           Juda est battu par Israël. Amatsia, fait prisonnier, est amené à Jérusalem. Joas abat la muraille de la ville sur 400 coudées et emporte l'argent et l'or, tous les ustensiles de la maison de l'Eternel et les trésors de la maison du roi ; il emmène aussi des otages à Samarie (v. 23-24).

            « C'est en Dieu qu'est le pouvoir pour aider et pour faire tomber » (v. 8). Il permettra peut-être aussi dans notre vie une humiliante défaite, après une brillante victoire, si l'orgueil nous entoure comme un collier (Ps. 73 : 6) et si nous méprisons ses avertissements.
            Notre Père use envers nous de patience et d'une grande bonté, mais Il exerce sa discipline avec sagesse, « pour notre profit, afin que nous participions à sa sainteté » (Héb. 12 : 10). Les secours que Dieu donne dans notre vie journalière ont pour but de nous former à dépendre plus directement de Lui et à lui rendre gloire, pas seulement de nous aider ou de nous délivrer à un moment ou l'autre. Recherchons ce « profit » avec prière.



A. F - « LE SEIGNEUR EST PROCHE » (08-09/09/2016)