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Dieu répond à nos prières (2)


Des réponses différées
          Abraham et Sara (Genèse 21)
          Isaac (Genèse 25)
          Elie (1 Rois 18)
          Daniel (Daniel 10)
Celui qui peut faire « infiniment plus que ce que nous demandons »
 

Des réponses différées

            Si Dieu répond parfois immédiatement aux prières des siens qui crient vers Lui - « à la voix de ton cri, il usera richement de grâce envers toi ; aussitôt qu’il l’entendra, il te répondra » (Es. 30 : 19), à d’autres moments notre foi et notre patience ont besoin d’être exercées : notre foi en Dieu est sollicitée afin que notre cœur soit affermi pour recevoir ce que nous avons demandé (Marc 11 : 22-24) ; notre patience est éprouvée afin que notre espérance se fortifie dans l’amour de Dieu et que nous voyions les compassions et la miséricorde du Seigneur dans l’issue qu’Il donne à nos épreuves pour lesquelles nous crions à Lui (voir Rom. 5 : 4-5 ; Jac. 5 : 11).


                        Abraham et Sara (Genèse 21)

            « Voici, je suis l’Eternel, le Dieu de toute chair ; quelque chose est-il trop difficile pour moi ? » (Jér. 32 : 27)

            Abraham avait reçu les promesses assurées de l'Eternel quant à l'héritier (Gen. 12: 2 ; 15 : 4). Mais Sara, sa femme, était stérile (11: 30) et la foi des deux époux était ainsi exercée, bien que la promesse soit là. Le temps passe et la promesse de l’Eternel ne s’accomplit pas. La Parole ne nous dit pas si Abraham et Sara ont prié pour cet enfant, exprimant ainsi leur dépendance de Dieu et leur confiance en Lui pour la réalisation de sa promesse renouvelée (17 : 1-8, 16, 19, 21). La prière soutient la foi et enseigne la patience dans l’attente. Pour Sara, le temps s’écoule, le doute et l’incrédulité la saisissent. Elle finit par convaincre son mari d'avoir un enfant avec la servante égyptienne (Gen. 16). Mais celui-ci n’était pas le fils de la promesse et n’était pas la réponse de Dieu dans la dépendance et la confiance. Cela nous montre que nous devons tenir ferme dans la foi et être persévérants dans la prière, et c'est un vrai exercice qui peut se prolonger. Si nous essayons d'obtenir les promesses de Dieu par notre propre volonté, il ne pourra en résulter de vraie bénédiction pour nous. C’est lorsqu'il n'y a plus eu aucune ressource en la chair (voir 18 : 11-12) que Dieu rappelle sa promesse (v. 10) et ajoute : « Y a-t-il quelque chose qui soit trop difficile pour l'Eternel ? (v. 14). Rien ne peut s’opposer à Lui dans l'acccomplissement de sa promesse ! Abraham avait 75 ans lorsqu'il a quitté Charan en obéissance à la parole de l'Eternel (12: 1-4). Il avait 100 ans lorsqu’Isaac est né « par la promesse » (21 : 5 ; Gal. 4 : 23). Il a alors appris, avec Sara, cette importante leçon pour la foi du croyant, qu’il n’y a rien qui soit trop difficile pour Dieu, qui agit « comme il avait dit… comme il en avait parlé, … au temps fixé » (21 : 1-2). Comme la foi de Sara l’a réalisé, nous avons affaire à un Dieu fidèle qui accomplit toujours ce qu’Il a promis (Héb. 11 : 11).


                        Isaac (Genèse 25)

            « L’Eternel a entendu ma supplication ; l’Eternel a reçu ma prière. » (Ps. 6 : 9)

            Isaac a reçu de l’Eternel la femme qu’Il lui avait destinée. Mais la foi d’Isaac va être mise à l’épreuve car Rebecca est stérile. Va-t-il suivre l’exemple de son père Abram qui, poussé par sa femme Saraï, était allé vers la servante égyptienne de laquelle était né Ismaël (Gen. 16 : 1-4) ? Dans le chapitre 25 de la Genèse, nous lisons dans un seul verset : « Isaac pria instamment l'Eternel au sujet de sa femme, car elle était stérile ; et l'Eternel se rendit à ses prières, et Rebecca sa femme conçut » (v. 21). En comparant les versets 20 et 26 de notre chapitre, nous voyons qu'il s'est écoulé 20 ans entre le moment où Isaac a commencé à prier et la naissance de Jacob et Esaü. Isaac avait l’assurance de la part de Dieu qu'il aurait un fils (et Dieu en a même donné deux), puisque les promesses de l'Eternel à Abraham quant à sa postérité lui avaient été données à lui aussi (Gen. 26 : 24). Il ne nous est pas dit que la foi éprouvée d’Isaac ait faibli avec le temps, mais il a prié instamment son Dieu, qui a répondu à sa prière « au moment opportun », au temps jugé bon par la sagesse divine.
            Bien sûr, les patriarches avaient une vie bien plus longue que la nôtre, mais le temps s’écoulait pour eux de la même manière que pour nous aujourd’hui. Leur patience dans l'attente de la réalisation des promesses de Dieu nous est certainement donnée en exemple. Nous devons nous fortifier dans le Seigneur pour attendre avec confiance la réponse qu’Il veut donner à nos prières.


                        Elie (1 Rois 18)

            « La fervente supplication du juste peut beaucoup » (Jac. 5 : 16)

            Elie apparaît sur la scène au moment où le méchant roi Achab règne sur Israël et fait « ce qui est mauvais aux yeux de l’Eternel, plus que tous ceux qui avaient été avant lui », « plus que tous les rois d’Israël qui avaient été avant lui, pour provoquer à colère l’Eternel, le Dieu d’Israël » (1 Rois 16 : 30, 33). Alors Elie se présente devant lui et lui fait entendre la parole de l’Eternel : « L’Eternel, le Dieu d’Israël, devant qui je me tiens, est vivant, qu’il n’y aura ces années-ci ni rosée ni pluie, sinon à ma parole » (1 Rois 17 : 1). Trois ans et demi plus tard, Dieu envoie son prophète vers Achab pour lui annoncer qu’Il allait à nouveau donner de la pluie sur la terre. Il y a tout d’abord l’épisode remarquable dans lequel le péché du peuple qui a attiré sur lui le jugement de l’Eternel doit être jugé et l’Eternel reconnu par tous comme le seul vrai Dieu (1 Rois 18 : 19-40). Une fois le jugement effectué, la bénédiction peut venir sur le peuple. Elie annonce alors au roi que la pluie va être donnée en abondance (v. 41). Achab s’en va pour manger et pour boire, mais Elie monte au sommet du Carmel pour se tenir devant l’Eternel.
            Jacques nous dit qu’Elie « pria avec instance pour qu’il ne pleuve pas, et il ne tomba pas de pluie sur la terre pendant trois ans et six mois ; et il pria de nouveau, et le ciel donna de la pluie, et la terre produisit son fruit » (Jac. 5 : 17). La Parole de Dieu ne nous dit rien de l’instante prière d’Elie pour qu’il ne pleuve pas, mais le passage de 1 Rois 18 : 42-44 nous montre ce qu’a été la prière de cet homme de Dieu pour le retour de la bénédiction sur le peuple et sur la terre d’Israël. Il monte sur la montagne, pour être seul dans la présence de l’Eternel (comp. Matt. 6 : 6). Puis « il se courba jusqu'à terre, et mit sa face entre ses genoux », prenant une position de profonde humilité devant l’Eternel. Puis il prie « avec instance » (litt. : avec prière - Jac. 5 : 17) et envoie son jeune homme pour voir si une réponse arrive de la part de Dieu. Cela se produit 6 fois sans que rien n’annonce que Dieu a entendu et répondu. Mais Elie ne se décourage pas et persévère dans la prière. A la septième fois, un petit nuage apparaît sur la mer, au loin. Il n’en faut pas plus à la foi du prophète pour comprendre que la réponse est là : « Tu as entendu la voix de mes supplications, quand j’ai crié à toi » (Ps. 31 : 22b). Le temps qu’il avertisse Achab, « il y eut une forte pluie » (v. 45).
            Lorsque Jacques nous présente le remarquable exemple d’Elie, il prend soin de nous dire : « Elie était un homme ayant les mêmes penchants que nous » - les mêmes sentiments, mobiles, passions (voir Act. 14 : 15). Le chapitre 19 du premier livre des Rois ne nous cache pas sa défaillance. Mais Elie était un « homme de Dieu », il vivait en communion avec Dieu et marchait guidé par les instructions de l’Eternel (1 Rois 17 : 2-5, 8-10 ; 18 : 1-2 ; 21 : 17-18). Il était celui « dont le Dieu est l’Eternel », dont la parole était dans sa bouche, et qui faisait connaître Sa pensée. Il a su s’approcher « avec confiance du trône de la grâce » et « au temps agréé (ou : de faveur) », il lui a été répondu. Sachons imiter son exemple en vivant près du Seigneur. Manifestons une ferveur instante dans la prière, demandant « avec foi, sans douter en rien » (Jac. 1 : 6) et nous recevrons les réponses du Seigneur.


                        Daniel (Daniel 10)

            « Persévérez dans la prière, veillant en elle avec des actions de grâces » (Col. 4 : 2)

            Daniel est maintenant un vieil homme : environ 73 années se sont écoulées depuis qu’il a été emmené en captivité à Babylone. Probablement trop âgé, il n’est pas remonté de la captivité à Jérusalem, deux ans plus tôt. Mais il n’a pas changé : celui qui priait son Dieu trois fois le jour, tourné vers Jérusalem (Dan. 6 : 10 ; voir Ps. 55 : 16-17), est demeuré un homme de prière (9 : 3). Dieu se sert de son serviteur pour révéler les choses futures. Daniel mène deuil, jeûne et prie son Dieu pour comprendre ce qui devrait arriver au peuple dans un temps futur (10 : 14).
            Au chapitre 9, nous lisons que la parole est « sortie » (v. 23) dès le moment où Daniel a commencé à rechercher le Seigneur Dieu par la prière (v. 3), alors qu’il parlait encore et priait et présentait sa supplication à son Dieu (v. 20-21) ; au chapitre 10, il nous est dit que la réponse a été donnée seulement trois semaines après que les paroles de Daniel soient montées vers Dieu. Mais, au bout de ce temps d’exercice et de patience pour Daniel, le Fils de Dieu lui apparaît dans une gloire sans voile, tel que seuls quelques rares serviteurs de Dieu ont pu le voir (Es. 6 ; Ezé. 1 ; Apoc. 1). Daniel, prosterné face contre terre est redressé et se tient debout devant Celui qui le rassure et le fortifie par ses paroles (v. 9-11, 19). Il apprend alors que ses prières ont été entendues aussitôt qu’elles ont été prononcées (voir Ps. 6 : 9), mais la réponse a été différée pendant 21 jours. Ne sommes-nous pas encouragés à persévérer dans les prières et les supplications - sans oublier les actions de grâce lorsque nous Lui présentons nos demandes -, veillant pour prier (Col. 4 : 2 ; 1 Tim. 5 : 5), quand nous savons que nos paroles sont reçues dans le ciel dès qu'elles sont prononcées ? La réponse se fera peut-être attendre - elle nous sera donnée « au moment opportun » (ou : au temps du besoin), mais la précieuse paix de Dieu gardera nos cœurs et nos pensées « dans le Christ Jésus » (Phil. 4 : 7), dans sa communion et sa dépendance. Il a été écrit : « Une réponse nous est acquise quoiqu’il en soit, une promesse d’un grand prix : la paix de Dieu. Un échange a été fait : sa paix contre mon fardeau. Elle peut maintenant remplir mon cœur, quelle que soit la manière dont Il va s’occuper de ce que je viens de déposer sur le sien ». Puissions-nous goûter cette pleine paix de Dieu qui nous met en repos dans l’attente sûre et ferme de la réponse qu’Il voudra accorder à nos prières et supplications (voir Es. 26 : 3 ; Ps. 62 : 5).


Celui qui peut faire « infiniment plus que ce que nous demandons » (Eph. 3 : 20)

            Que dire encore ? L’Ecriture est pleine d’exemples placés devant nous pour nous encourager à prier avec foi et continuellement, dans une pleine confiance dans l’amour de notre Père et dans la miséricorde de notre Dieu à notre égard. Le Seigneur Jésus encourageait ses disciples par une parabole, « pour montrer qu’il leur fallait toujours prier et ne pas se lasser » (Luc 18 : 1).
            Nous pourrions poursuivre avec profit notre méditation en relisant plusieurs autres récits de la Parole de Dieu :
                    - La longue prière d’Anne. Elle a répandu son âme devant l’Eternel, et la paix a suivi sa plainte. Dans sa grâce, Dieu a donné une réponse à la requête de sa servante : «  Eternel des armées ! si tu veux regarder à l'affliction de ta servante, et si tu te souviens de moi... » (1 Sam. 1 : 11). « L'Eternel se souvint d'elle... Anne... enfanta un fils » (v. 19-20). Au début du chapitre 2, nous pouvons lire la prière d’Anne en reconnaissance ; elle est « remplie d’une joie qui déborde en un cantique de triomphe » (H.R) (1 Sam. 1 et 2).
                    - La courte histoire de Jahbets. Elle se résume à une naissance douloureuse pour sa mère - d’où son nom, qui signifie « douleur », ou « qui cause la douleur » - et une prière de sa part. Jahbets invoque le Dieu d’Israël et Lui demande 4 choses (1 Chr. 4 : 9-10). Il Lui remet simplement ce qu’il désire avec humilité, sachant qu’il ne pouvait recevoir ces choses que de la grâce de Dieu : « si tu me bénissais abondamment, et si tu étendais mes limites, et si ta main était avec moi, et si tu me mettais à l’abri du mal, en sorte que je sois sans douleur ! ». Il aurait pu ajouter « Que ta volonté à mon égard soit faite », c’était bien l’esprit de dépendance dans lequel il invoquait son Dieu. « Et Dieu fit arriver ce qu’il avait demandé » (v. 10). Ainsi fut la vie de cet homme qui avait exposé ses requêtes à Dieu avec confiance pour être exaucé, et s’était remis à la grâce de Dieu. Il a reçu la bénédiction que sa foi réclamait. « Il répond à mes prières, à bénir Il se complaît ».
                    - L’appel au secours de Pierre. Alors qu'il marche sur les eaux, il détourne ses regards de Jésus et regarde au vent qui souffle contre lui. Il commence alors à s’enfoncer dans la mer. Mais « Dieu est notre refuge et notre force, un secours dans les détresses, toujours facile à trouver » (Ps. 46 : 1). Pierre se tourne vers le Seigneur et s’écrie : « Seigneur, sauve-moi ! » (Matt. 14 : 30). « Aussitôt Jésus, étendant la main, le saisit et lui dit : Homme de petite foi, pourquoi as-tu douté ? » (v. 31).
                    - La foi de Jaïrus. Ce chef de synagogue prie instamment Jésus pour sa fille qui va mourir. Mais sa patience est fortement éprouvée par le retard que l’on fait prendre au Seigneur. Sa foi reçoit un encouragement précieux au plus fort de sa peine, lorsqu’on lui annonce sans ménagement que sa fille est morte : « Ne crains pas, crois seulement » (Marc 5 : 36 ; Luc 8 : 50). Jaïrus reçoit une réponse merveilleuse dans la résurrection de sa fille.
                    - La prière des sœurs de Béthanie. Leur appel à Jésus au sujet de leur frère malade a reçu une glorieuse réponse, bien au-delà de leur attente, que le Seigneur leur apporte après quatre jours d’exercice pour leur foi - « Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu… Lazare, viens ici, dehors ! Le mort sortit » (Jean 11 : 40, 43-44). Ainsi, Dieu nous répond parfois tout de suite, lorsque nous crions à Lui dans l’urgence et la détresse. Mais il nous faut d’autres fois prier longtemps avant que la réponse nous soit accordée par notre Père qui nous aime. Il répond à la prière, mais au moment où l'exercice de notre foi a produit le fruit qu'Il recherche pour sa gloire ; et la réponse est aussi pour sa gloire. Dans la réponse de Dieu aux prières des siens, il y a une gloire qui Lui revient, mais aussi une gloire pour celui qui L’a recherché selon l’exemple parfait de « l’homme Christ Jésus » (comp. Ps. 50 : 15 et Ps. 91 : 15).

            Ne soyons pas découragés et ne cessons pas de prier. Il y a des prières que des parents ont faites pour leurs enfants, avec foi et persévérance jusqu’à ce que le Seigneur les reprenne à Lui. Ils n’ont pas vu ici-bas le résultat de leurs prières, mais Dieu a donné plus tard une réponse à ces demandes instantes en sauvant ou en ramenant à Lui ces enfants. Il ne permet pas que nous soyons éprouvés au-delà de ce que nous pouvons supporter (1 Cor. 10 : 13 ; Apoc. 2 : 10b). Il est le Dieu d'amour, ce Père qui sait de quoi nous avons besoin. Nous avons, les uns et les autres fait monter à Dieu des prières pour lesquelles nous n'avons pas de réponse encore aujourd'hui, et nous aimerions voir se réaliser nos demandes. Nous le répétons, Il sait. Il sait ce qui est bon pour nous, et Il sait quand la réponse à nos prières Le glorifiera par les actions de grâces que nous ferons alors monter vers Lui, car cette réponse sera exactement ce qui convient pour nous.
            Qu’Il nous garde dans sa paix, confiant dans son amour et sa fidélité, et dans la certitude qu’Il entend nos prières. Sachons dire, comme David autrefois : « Eternel ! le matin, tu entendras ma voix ; le matin, je disposerai ma prière devant toi, et j’attendrai » ; « je m’attends à toi, Eternel ! Toi, tu répondras, Seigneur, mon Dieu ! » (Ps. 5 : 3 ; 38 : 15). Bientôt, lorsque nous serons arrivés dans le ciel où il n’y aura plus besoin pour nous de demander quoi que ce soit, nous verrons qu’Il aura fait « infiniment plus que ce que nous demandons ou pensons » ; alors nous Lui rendrons pleinement gloire, à jamais (Eph. 3 : 20-21).


Ph. F - mars 2016