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Tu as augmenté la force de mon âme


David
Esdras
Daniel
Habakuk
L’apôtre Paul


David

            « Au jour que j’ai crié, tu m’as répondu ;  tu as augmenté la force de mon âme » (Ps. 138  :  3).

            Ainsi qu’en témoignent beaucoup de psaumes, David a souvent expérimenté les délivrances de l’Eternel dans ses détresses. Il a crié, et Dieu lui a répondu en ôtant les difficultés. Dans ce psaume, la réponse de Dieu a un caractère différent : «Tu as augmenté la force de mon âme ». Ce que David rappelle ici, c’est la force intérieure qui lui a été donnée afin de pouvoir supporter l’épreuve.
            Il en a été ainsi à Tsiklag, lorsque David y est rentré avec sa troupe, après quelques jours d’absence (1 Sam. 30). Quelle douleur pour tous ces hommes lorsqu’ils découvrent ce qu’ont fait les Amalékites ! La ville est brûlée par le feu, et les femmes et les enfants ont été emmenés captifs (v. 1-3). David connaît « une grande détresse », car le peuple parle de le lapider ! Alors, dans cette terrible épreuve, « David se fortifia en l’Eternel, son Dieu » (v. 6).
            Nous désirons rappeler, pour notre encouragement, quelques autres récits de la Parole montrant comment des serviteurs ont été fortifiés par Dieu dans des situations particulièrement difficiles.


Esdras

            « Je fus fortifié selon que la main de l’Eternel, mon Dieu, était sur moi » (Esd. 7 : 28).

            Esdras est « un scribe versé dans la loi de Moïse » (v. 6). L’Eternel lui a mis à cœur de revenir de Babylone à Jérusalem pour aider dans le service de la reconstruction du temple et pour réveiller le cœur du peuple infidèle. Il a « disposé son cœur à rechercher la loi de l’Eternel, et à la faire, et à enseigner en Israël les statuts et les ordonnances » (v. 10). Dans ses démarches auprès du roi Artaxerxès, il fait l’expérience que « la main de l’Eternel, son Dieu, est sur lui » (v. 6, 9, 28), et il en est « fortifié ». Cela lui donne du courage, mais il sent aussi le besoin de dépendre humblement de son Dieu.
             A sa demande, le roi lui accorde tout ce qu’il pouvait espérer : il autorise tous ceux du peuple qui sont disposés à remonter à Jérusalem à s’y rendre, et il donne l’ordre à ses trésoriers de fournir à Esdras tout ce qu’il leur demandera. Celui-ci aurait pu « demander au roi des forces et de la cavalerie » pour protéger de toute attaque la petite troupe chargée d’objets précieux, mais il a honte de le faire. Il rend ce beau témoignage devant le roi : « La main de notre Dieu est en bien sur tous ceux qui le cherchent ; et sa force et sa colère sont contre tous ceux qui l’abandonnent » (8 : 22).
            Faisant l’expérience de l’action puissante de cette main, Esdras rend grâces à son Dieu (7 : 27) et il agit en comptant sur Lui seul. Il n’oublie pas, avec humiliation et jeûne, de demander à Dieu le « vrai chemin » (8 : 21). Dans ses préparatifs près du fleuve Ahava, il éprouve tout le secours divin. Puis, avant de se mettre en route, il se recommande encore à Dieu pour son voyage. Déjà, il peut déclarer : « il nous exauça » (v. 23), ce que la suite du récit confirme : « La main de notre Dieu fut sur nous, et il nous délivra de la main de l’ennemi et de toute embûche sur le chemin » (v. 31).
            Imitons la foi de ce fidèle serviteur et recherchons par la prière le « vrai chemin », celui qui correspond à la volonté de Dieu pour nous. Ses yeux « parcourent toute la terre, afin qu’il se montre fort, en faveur de ceux qui sont d’un cœur parfait envers lui » (2 Chr. 16 : 9). Désirons réaliser ce que les fils de Coré déclaraient : « Bienheureux l’homme dont la force est en toi, et ceux dans le cœur desquels sont les chemins frayés ! » (Ps. 84 : 5).


Daniel

            « Que mon Seigneur parle, car tu m’as fortifié » (Dan. 10 : 19).

            Après avoir mené deuil durant trois semaines entières, Daniel va être à même de recevoir la communication des pensées de Dieu (v. 1-3), car il a « appliqué son cœur à comprendre et à s’humilier devant son Dieu » (v. 12). Au bord du grand fleuve Hiddékel, il contemple une vision glorieuse : « un homme vêtu de lin », « comme la ressemblance des fils des hommes » (v. 5, 16). On distingue ici Celui qui sera quelques siècles plus tard « manifesté en chair », « le Fils de l’homme ». Daniel est laissé seul ; tous ceux qui sont avec lui se cachent, saisis d’un grand tremblement (v. 7).
            Daniel lui-même est profondément impressionné : « Mon teint frais fut changé en corruption, et je ne conservai aucune force » (v. 8). Alors, une main le touche, le secoue, puis le met sur ses genoux et sur ses mains (v. 10). L’homme lui parle, l’encourage et l’invite à se tenir sur ses pieds. Il touche ses lèvres, car il faut que sa bouche soit ouverte avant que Dieu lui révèle l’avenir. « Comme l’aspect d’un homme » le touche de nouveau et le « fortifie ». Il entend alors ces paroles : « Ne crains pas, homme bien-aimé ; paix te soit ! sois fort, oui, sois fort ! » (v. 18-19). Son cœur est maintenant en paix dans la présence de son Dieu, il reprend des forces et peut dire : « Que mon Seigneur parle, car tu m’as fortifié ».
            Le Seigneur veut que nous regardions vers lui, afin que nous recevions sa force spirituelle, celle qu’il a « commandée » (Ps. 68 : 28). Elle est à notre disposition, quel que soit notre âge, si nous nous attendons à Lui par la foi. Mais cette attente implique la dépendance: nous devons faire confiance au Seigneur pour qu’Il nous fasse marcher « de force en force » (Ps. 84 : 7). Et c’est dans le sentiment de son amour, dans la paix qu’Il nous donne, que nous aurons l’intelligence de ses pensées et que nous serons aptes à Le servir. Nous pourrons croître « par la connaissance de Dieu ; étant pleinement fortifiés, selon la puissance de sa gloire, pour toute patience et toute persévérance, avec joie » (Col. 1 : 10-11).


Habakuk

            « L’Eternel, le Seigneur, est ma force » (Hab. 3 : 19)

            Au début de son livre, Habakuk répand son cœur devant Dieu au sujet du bas état du peuple de Juda. Dieu lui répond en lui annonçant le terrible châtiment qui va être envoyé sur le peuple par le moyen des Chaldéens. Alors, dans une profonde douleur, le prophète prie à nouveau et se place « sur la tour » pour écouter les paroles de l’Eternel (2 : 1). Par une vision, il est encouragé à attendre la délivrance. Le méchant peut accomplir son œuvre un moment, « mais le juste vivra par sa foi » (v. 4). Le prophète est désormais en paix, sachant que « l’Eternel est dans le palais de sa sainteté » (v. 20). Puis il s’approche encore du trône de la grâce pour supplier Dieu d’agir en miséricorde à l’égard de ceux qui ont mérité son jugement (3 : 2). Et il rappelle les délivrances que l’Eternel a accordées aux fils d’Israël dans le passé.
            Cependant, Habakuk sait que le châtiment doit s’abattre sur le peuple et qu’un temps de difficulté extrême viendra pour lui : « Le figuier ne fleurira pas, et il n’y aura point de produit dans les vignes ; le travail de l’olivier mentira, et les campagnes ne produiront pas de nourriture ; les brebis manqueront dans le parc, et il n’y aura pas de bœufs dans les étables » (3 : 17). Mais le prophète n’est pas découragé. Sa foi, fortifiée par l’épreuve, le conduit à une explosion de joie et de louange : « Mais moi, je me réjouirai en l’Eternel, je m’égayerai dans le Dieu de mon salut. L’Eternel, le Seigneur, est ma force ; il rendra mes pieds pareils à ceux des biches, et il me fera marcher sur mes lieux élevés » (v. 18-19). Habakuk trouve sa force dans le Seigneur et jouit paisiblement de sa communion.
            Quel encouragement nous donne l’exemple d’Habakuk, alors que nous sommes nous-mêmes affligés par l’état de ruine du peuple de Dieu ! Sachons « vivre de foi » (Héb. 10 : 38), nous tenir sur nos genoux et prendre moralement cette place « sur la tour » pour écouter la voix divine. Et n’oublions pas que le Seigneur demeure, dans les temps les plus difficiles, la ressource infaillible des siens. Sa Parole nous dit : « Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (Eph. 6 : 10). « Ceux qui s’attendent à l’Eternel renouvelleront leur force ; ils s’élèveront avec des ailes, comme des aigles » (Es. 40 : 31).


L’apôtre Paul

            « Le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié » (2 Tim. 4 : 17).
 
            Dans sa cellule à Rome, « lié de chaînes comme un malfaiteur », Paul subit une captivité beaucoup plus dure que la précédente. Il sait que « le temps de son départ » est arrivé (v. 6). Il éprouve le désir ardent d’avoir la visite de Timothée, son enfant bien-aimé (v. 9). Luc seul est avec lui (v. 11). Mais, en dépit de sa solitude et de ses souffrances, Paul peut regarder en haut, vers Celui qui lui était apparu à Corinthe et lui avait dit : « Ne crains point… je suis avec toi » (Act. 18 : 9-10).
            Devant le tribunal de l’empereur à Rome, il a été seul. Il doit dire : « Dans ma première défense, personne n’a été à mes côtés, tous m’ont abandonné » (v. 16). Ses compagnons d’œuvre l’ont délaissé, mais il a fait l’expérience de la présence du Seigneur et de la force qu’Il donne au moment opportun : « Le Seigneur s’est tenu près de moi et m’a fortifié, afin que par moi la prédication soit pleinement accomplie et que toutes les nations l’entendent ; et j’ai été délivré de la gueule du lion » (v. 17).
            Regardant vers l’avenir, il peut dire avec une pleine confiance : « Le Seigneur me délivrera de toute oeuvre mauvaise et me conservera pour son royaume céleste » (v. 18).
            Si parfois nous nous sentons seuls, incompris, ou privés de la sympathie de nos amis croyants, pensons à l’expérience faite par Paul de la présence du Seigneur et de la force qu’Il accorde.
            Peut-être l’épreuve que nous connaissons actuellement dure-t-elle depuis longtemps, et le Seigneur semble ne pas répondre. Sans les ressources d’en haut, « l’attente différée rend le cœur malade » (Prov. 13 : 12), et notre âme se dessèche. Soyons assurés pourtant que « Dieu est fidèle » : « il ne permettra pas que nous soyons tentés au-delà de ce que nous pouvons supporter » (1 Cor. 10 : 13). Beaucoup de croyants témoignent qu’ils n’auraient jamais pensé pouvoir supporter telle ou telle épreuve, mais Dieu les a fortifiés, et l’épreuve leur a apporté une bénédiction toute particulière. Ils ont appris à connaître leur Seigneur plus intimement, et à se reposer paisiblement sur Lui seul (Ps. 62 : 1, 5).

            Si les épreuves que Dieu nous fait traverser nous font sentir toute notre faiblesse, elles nous conduisent à rechercher en Lui notre véritable force. Il désire que nous soyons toujours « plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Rom. 8 : 37) et que nous apprenions à « le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances » (Phil. 3 : 10).

            Confions-nous pleinement en Celui qui veut « augmenter la force de notre âme », et disons avec le psalmiste : « L’Eternel achèvera ce qui me concerne. Eternel ! ta bonté demeure à toujours » (Ps. 138 : 8).


A. F - « Messager évangélique » (juillet 2015)