bible-notes.org

Imprimer ou partager la page :

Brisement

          
            « Les sacrifices de Dieu sont un esprit brisé. O Dieu ! tu ne mépriseras pas un cœur brisé et humilié » (Ps. 51 : 17).
            « L'Eternel est près de ceux qui ont le cœur brisé » (Ps. 34 : 18).

            Normalement, ce qui est brisé a moins de valeur - pour ne pas dire plus du tout - que ce qui ne l’est pas ; mais se laisser briser a une grande valeur pour Dieu. Il y a au moins huit choses qui accompagnent ou révèlent un cœur brisé.

            1. La repentance. Se repentir et savoir aussi demander pardon exige une grande humilité. Paul a dû demander pardon lorsqu'il a parlé d'une manière irrespectueuse au souverain sacrificateur (voir Act. 23 : 3, 5). Qu’il est difficile pour nous de demander pardon à nos enfants, ou à quelqu'un de plus jeune dans l'assemblée, ou à celui qui semble nous avoir fait du tort.

            2. La restitution, ou la « compensation » (Ex. 22 : 3-7). Si j'ai pris une chose, même minime, je dois être prêt à la rembourser. Cela aussi est embarrassant et difficile à exécuter. Nous en voyons un bel exemple chez Zachée (voir Luc 19 : 8).

            3. Un esprit de pardon. Il doit y avoir cet esprit prêt à pardonner ; non pas sept fois, mais soixante-dix fois sept fois (Matt. 18 : 22). Cela demande de l'humilité, mais les conséquences en sont merveilleuses. Nous devons pardonner si nous voulons qu'on nous pardonne, a dit le Seigneur Jésus. Et l'apôtre Paul le dit aussi : « vous pardonnant les uns aux autres » (Eph. 4 : 32 ; Col. 3 : 13). Le Seigneur a pardonné alors qu'il était traité injustement. Il a demandé : « Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu'ils font » (Luc 23 : 34).

            4. Rendre le bien pour le mal. Nous devons souffrir la perte des biens ou l'humiliation sans esprit de revanche. L'apôtre Pierre dit : « Ne rendez pas mal pour mal… mais au contraire bénissez » (1 Pier. 3 : 9). Et il dit au sujet du Seigneur : « Lui qui… lorsqu'on l'outrageait, ne rendait pas l'outrage, quand il souffrait, ne menaçait pas » (1 Pier. 2 : 23). Il faut rendre le bien à ceux qui nous maltraitent. On raconte une histoire à propos d'un éléphant et de son cornac. Un jour, l'aiguillon que le cornac utilisait pour le stimuler tomba de sa main. L'éléphant tourna sa tête, ramassa l'aiguillon et le redonna à son cornac.

            5. Estimer les autres supérieurs à nous-mêmes. C’est l’enseignement du deuxième chapitre de l’épître aux Philippiens. Nous en voyons une illustration dans la manière d'agir d'Abraham vis-à-vis de Lot : quand il a fallu se séparer, il lui a laissé choisir dans le pays le territoire pour ses troupeaux (Gen. 13). Le Seigneur est notre merveilleux exemple. Etant Dieu, Il s'est anéanti lui-même ; Il est devenu homme et Il est allé jusqu'à la croix. C'est pourquoi nous avons été enrichis.

            6. Manifester une obéissance vraie et juste. « Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n'ont pas d'intelligence, dont l'ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s'approcher de toi » (Ps. 32 : 9). Ne soyez pas trop rapide, comme un cheval, ou trop lent et têtu comme un mulet. Tous deux n'en font qu'à leur tête. Le Seigneur, Lui, a manifesté une obéissance parfaite dans sa vie. Lorsqu'on Lui a dit que Lazare était malade, Il n'est pas accouru immédiatement à Béthanie (Jean 11 : 6). Au puits de Sichar, Il a dit : « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé » (Jean 4 : 34).

            7. Ne pas être affecté par l'opinion publique. Pierre a renié le Seigneur devant une jeune servante. Il en était autrement du Seigneur : Il ne se fiait pas aux hommes, et Il ne recevait « pas de gloire des hommes », mais celle « qui vient de Dieu seul » (Jean 2 : 24 ; 5 :  41, 44).

            8. Confesser les péchés des autres comme étant les nôtres. Daniel et Néhémie sont à cet égard de beaux exemples (voir Daniel 9 et Néhémie 1). Le Seigneur « n'a pas commis de péché » (1 Pier. 2 : 22), et « il n'y a pas de péché en lui » (1 Jean 3 : 5) ; pourtant, Lui « qui n'a pas connu le péché » a été « fait péché pour nous, afin que nous devenions justice de Dieu en lui » (2 Cor. 5 : 21). Il a confessé nos péchés comme s'ils étaient les siens : « mes fautes ne te sont pas cachées » (Ps. 69 : 5) ; « mes iniquités m'ont atteint » (40 :  12).

            Ces différents caractères sont-ils visibles dans notre vie ?
 

A. Blok – « Le Seigneur est proche » (03-04/06/2015)