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Psaume 117 : louange à Dieu pour sa bonté et sa vérité

           
Le Psaume 117 dans le 5ème livre des Psaumes
« L’Eternel est grand et fort digne de louange »
Psaume 117
          Appel à la louange (v. 1)
          La grande bonté de Dieu envers nous (v. 2a)
          La vérité de Dieu qui demeure à toujours (v. 2b)


            Louez l’Eternel, vous, toutes les nations ; célébrez-le, vous, tous les peuples !
            Car sa bonté est grande envers nous, et la vérité de l’Eternel demeure [est] à toujours. Louez Jah !
 

Le Psaume 117 dans le 5ème livre des Psaumes

            Le Psaume 117 est le plus court de tous ceux qui composent « le livre des Psaumes » (Luc 20 : 42 ; Act. 1 : 20).
            Mais ce petit passage composé de deux versets seulement, fait partie intégrante de la précieuse Parole de Dieu et il est de ce fait digne de toute notre attention. Comme toute portion de la Parole de Dieu, elle nous instruit et elle peut produire de la joie dans nos cœurs lorsque nous la lisons et la méditons (2 Tim. 3 : 16 ; Ps. 119 : 162 ; Jér. 15 : 16).
            Au sujet de ce psaume, quelqu’un a écrit : « C’est une courte portion de l’Ecriture sur laquelle nous passons peut-être légèrement ; mais le Saint Esprit n’agit pas ainsi. Il recueille ce précieux témoignage de la grâce envers les Gentils, et nous contraint à y prêter attention » (J-G B). Nous désirons ainsi être attentifs à ce que l’Esprit de Dieu nous dit dans ce psaume.
            Le Psaume 117 se trouve dans le 5ème et dernier livre des psaumes, qui en comprend 43 (Ps. 107 à 150), dont les 15 psaumes – ou cantiques – des degrés (Ps. 120 à 134).
            Le 5ème livre des psaumes revêt un aspect moral plus que prophétique, à l’inverse des quatre précédents. Il expose essentiellement :
                    - un aperçu rétrospectif des voies de Dieu envers son peuple terrestre ;
                    - le rétablissement et le retour d’Israël dans sa terre (voir les cantiques des degrés) ;
                    - l’inauguration du règne du Messie ;
                    - la louange d’Israël envers l’Eternel, son sauveur et Celui qui l’aura délivré de la main de tous ses ennemis.

            Juda et les dix tribus sont rassemblés et réconciliés (Ps. 133), et ainsi « tout Israël » (c’est-à-dire le résidu restauré : Rom. 11 : 26 ; 9 : 27), sauvé par la grâce et la puissance de son Dieu, se retrouve dans son pays. Ayant ainsi éprouvé et « goûté que le Seigneur est bon » (1 Pier. 2 : 3), ayant été attentifs et ayant « compris » les bontés de l’Eternel envers eux (Ps. 107 : 43), ils font monter de leur cœur et de leur bouche la louange et la reconnaissance envers l’Eternel qui les a rachetés de la main de leurs ennemis, et délivrés de leurs détresses et de leurs angoisses (lire le Ps. 107).
            Après la restauration d’Israël, les nations seront bénies et « annonceront avec joie les louanges de l’Eternel » dans Jérusalem, au milieu de la gloire de l’Eternel qui brillera sur son peuple (Es. 60 : 1-7).
            Mentionnons que l’apôtre Paul va citer le premier verset du Psaume 117 avec trois autres passages de l’Ancien Testament, pour encourager les croyants issus des nations à se joindre aux Juifs pour rendre gloire et louange à Dieu. Le propos de Dieu était de rassembler les Juifs et les gentils en un par l’œuvre de Christ à la croix (Eph. 2 : 13-18). Ces desseins de grâce envers les hommes ont été accomplis par Dieu en bonté et en vérité. Un tel Dieu n’est-Il pas digne de recevoir toute louange et toute gloire de la part de ceux qui ont un motif puissant pour cela :
                    - les Juifs, à cause de l’accomplissement fidèle des promesses de bénédiction faites aux patriarches (Rom. 4 : 21 ; 11 : 26-27) ;
                    - les croyants tirés des nations, à cause de la miséricorde dont ils ont été les objets (Rom. 11 : 30 ; Tite 3 : 4-5).


« L’Eternel est grand et fort digne de louange »

            Le Psaume 117 fait partie d’un ensemble de cantiques dédiés à la louange de l’Eternel, les psaumes 111 à 118. Les trois premiers psaumes de cette série invitent tout de suite à la louange, déjà dans leur en-tête : « Louez Jah ! » (autrement dit : Alléluia !). Jah - l’Eternel - est « celui qui était, et qui est, et qui vient » (Apoc. 1 : 4). Il est Celui qui s’était révélé à Moïse sous le nom de « JE SUIS CELUI QUI SUIS » - « c’est là mon nom éternellement », l’Eternel qui était descendu pour délivrer son peuple Israël de l’Egypte (Ex. 3 : 4-15). C’est là « l’expression de l’être essentiel de Dieu, son nom comme Celui qui est ; par conséquent, l’affirmation de l’éternité de son existence » (E. Dennett).
            Le Psaume 113 est comme encadré par cette injonction à louer le nom de l’Eternel (en-tête et dernier verset), à le louer avec joie et toujours, dans l’étendue du temps et tout au long du jour (v. 2b-3 ; comparer avec Héb. 13 : 15). Le motif de cette louange est ici la grandeur et la gloire de l’Eternel, ce qu’Il a fait en faveur des siens, pour le pauvre et le misérable (v. 7 ; comp. 1 Sam. 2 : 6-8). Cet appel à louer le nom de l’Eternel se retrouve à la fin des Psaumes 115, 116 et 117.
            Au Psaume 118, le psalmiste affirme son intention de raconter les œuvres magnifiques et merveilleuses de l’Eternel qui a été son puissant salut et qui lui a donné la vie. Le psaume commence et se termine par cet appel à célébrer - c'est-à-dire à louer, glorifier - l’Eternel, « car il est bon, car sa bonté demeure à toujours (ou : est éternelle) ». Le psaume qui ouvre ce 5ème livre commence de la même manière, exaltant la bonté de Dieu, une bonté qui est (voir note au Ps. 100 : 5), comme est l’éternel « JE SUIS », le « Dieu d’éternité » (Gen. 21 : 33 ; Es. 40 : 38). Nous retrouvons l’expression « Célébrez l’Eternel, car Il est bon, car sa bonté demeure à toujours » à plusieurs reprises dans les Psaumes du 5ème livre, car l’Eternel est digne d’être exalté et loué à cause de sa grande et perpétuelle bonté déployée en grâce envers les siens (Ps. 106 : 1 ; 118 : 1-2, 29 ; 136 : 1 - voir encore 1 Chr. 16 : 34-36). La bonté de l’Eternel est le leitmotiv du Psaume 136, donnant à chacun de ses 26 versets un nouveau motif pour célébrer ce caractère béni de Dieu.
            La louange et les « Alléluia » s’intensifient et remplissent les derniers psaumes qui concluent ce livre et l’ensemble des psaumes (Ps. 146 : 1-2, 10 ; 147 : 1, 12, 20 ; 148 ; 149 ; 150), alors que se lève pour Israël l’aube de l’établissement du royaume millénaire de Christ. Ce sera un royaume glorieux, « un royaume de tous les siècles », dans lequel la domination de Christ sera entière (Ps. 145 : 13 ; Dan. 7 : 14, 27) dans son règne de justice et de paix.
            En voyant s’approcher ces temps bénis pour Israël et les nations, les cœurs sont remplis de la grandeur insondable, des œuvres grandes et merveilleuses et des actes puissants de l’Eternel (Ps. 145 : 3 ; 11 : 2 ; 139 : 14b ; 150 : 2). Les bouches s’ouvrent alors pour faire monter vers Celui qui en est digne la louange qui le glorifie (Ps. 50 : 23).
            La louange qui monte vers Dieu de la part de ceux qui le craignent est une chose bonne, agréable et bienséante devant Lui (Ps. 147 : 2 ; 147 : 3). Oui, « l’Eternel est grand et fort digne de louange », pour ce qu’Il est et pour ce qu’Il a fait.
 

Psaume 117

            Dans le psaume 117, Israël réalise la grâce dont il est l’objet et ce qu’il a reçu de l’Eternel. Il est conscient de ce que l’Eternel est pour lui. Il a fait l’expérience de la bonté de Dieu à salut. Son cœur en est touché, ému et élargi. Il se tourne alors vers les nations afin qu’elles comprennent ce qu’est la bonté de Dieu et qu’elles louent avec lui, d’un même cœur et d’une même bouche, la bonté et la vérité de Dieu.
                 v. 1 : Louez l’Eternel, vous, toutes les nations ; célébrez-le, vous, tous les peuples !
                 v. 2 : Car sa bonté est grande envers nous, et la vérité de l’Eternel demeure [est] à toujours. Louez Jah !
 

                        Appel à la louange (v. 1)

            Le verset 1 est l’invitation pour toutes les nations et les peuples à louer, célébrer et glorifier l’Eternel. Le verset 2 nous présente les motifs et les thèmes de cette louange : la bonté et la vérité de Dieu.
            Pour qu’une âme soit amenée à louer et célébrer Dieu à cause de Sa bonté et de Sa vérité, il faut qu’elle connaisse pour elle-même quelque chose de ces caractères divins. L’apôtre Jean, dans sa 1ère épître, nous révèle ce qu’est Dieu intrinsèquement, en Lui-même : « Dieu est lumière » (1 : 5) ; « Dieu est amour (4 : 8). Il est lumière, c’est l’expression de Sa sainteté, de Sa justice, et de Sa vérité. Il est amour, c’est l’expression de Sa grâce, de Sa miséricorde et de Sa bonté. La lumière et l’amour se manifestent envers les hommes par ces caractères qui révèlent Dieu à l’âme. Faire l’expérience de la bonté et de la vérité de Dieu, c’est apprendre à Le connaître tel qu’Il est, tel qu’Il veut se faire connaître à toute âme dont Il veut le bonheur !
            Ces caractères de Dieu se retrouvent à de très nombreuses reprises dans l’Ecriture, et sont souvent liés ensemble : la grâce et la vérité, la bonté et la vérité… Ils sont aussi associés à la Personne de Christ : ces caractères divins ont été révélés devant les hommes lorsque Dieu a été « manifesté en chair » (1 Tim. 3 : 16). Le Seigneur Jésus a fait connaître pleinement la bonté et la vérité de Dieu à Son peuple (Ps. 40 : 10). Jean nous dit dans son évangile que lorsque la Parole éternelle, le Fils de Dieu, est venu « dresser sa tente » au milieu des hommes sur la terre, alors « la grâce et la vérité sont venus par Jésus Christ » (Jean 1 : 17). Dans l’original, le verbe « venir » est au singulier : en Jésus Christ, ces deux caractères n’en forment qu’un et ont été manifestés aux hommes dans toute sa Personne, dans tous ses actes et dans toutes les paroles qu’Il a prononcées (Luc 4 : 22 ; Jean 8 : 40).
 

                        La grande bonté de Dieu envers nous (v. 2a)

                                    La bonté qui sauve

            Dans son épître écrite aux croyants d’Ephèse, l’apôtre Paul nous rappelle que nous, « autrefois les nations dans la chair », nous étions alors sans Christ, sans espérance et sans Dieu. Nous étions loin de Lui et il n’y avait pour nous, pécheurs, qu’une juste condamnation à demeurer à jamais hors de la présence de Dieu. Mais - béni soit Dieu pour ce « mais » - l’apôtre ajoute dans ce passage : « mais maintenant, dans le Christ Jésus, vous qui étiez autrefois loin, vous avez été approchés par le sang de Christ » (Eph. 2 : 11-22). Alors même que nous étions « morts dans nos fautes » - c’est-à-dire aussi éloignés qu’il est possible du Dieu vivant - Dieu nous a aimés d’un amour éternel et a manifesté envers nous sa bonté éternelle (Jér. 31 : 3 ; Eph. 2 : 1, 4), afin de nous racheter, de nous sauver et de nous attirer à Lui.
            Nous apprenons ainsi avec une profonde joie que « le sang du Christ », la mort du Seigneur Jésus, nous a réconciliés avec Dieu. Maintenant, sur le fondement de l’œuvre accomplie, nous avons Christ pour Sauveur et pour Seigneur, nous sommes approchés de Dieu, nous avons « un avenir et une espérance » (Jér. 29 : 11). Par la croix de notre Seigneur Jésus Christ, Dieu a trouvé comment concilier Sa sainteté et Sa justice qui condamnaient le pécheur, avec Son amour et Sa grâce qui voulaient le sauver. N’est-ce pas lorsque le Seigneur Jésus a été fait péché pour nous que la réponse de Dieu a été donnée d’une façon merveilleuse à la prière du psalmiste : « Eternel ! Fais-nous voir ta bonté, et accorde-nous ton salut » ! (Ps. 85 : 7).


                                    Une « bonté de Dieu »

            L’apôtre Paul encore, dans son épître à Tite, nous rappelle comment Dieu a sauvé les êtres haïssables que nous étions et quelles bénédictions Il avait en vue pour nous. C’est Sa bonté, Son amour et Sa miséricorde qui nous ont valu les riches bénédictions qui sont maintenant les nôtres en « Jésus Christ, notre Sauveur » (Tite 3 : 4-7). Certes, ce n’est pas la bonté telle que l’homme peut la comprendre - comment le pourrait-il, lui qui n’est pas bon par nature et qui ne sait pas mettre en pratique la bonté (voir Rom. 3 : 12) ? Qui pourrait comprendre ce qu’est la bonté de Dieu et combien elle a été grande envers nous ?
            Le roi David en avait saisi quelque chose et il a été « imitateur de Dieu » (Eph. 5 : 1) en usant « d’une bonté de Dieu » (2 Sam. 9 : 3) envers Mephibosheth. Cet homme était le petit–fils de Saül, son ennemi, et il était « boiteux des deux pieds ». Ces deux caractéristiques auraient dû l’éloigner à jamais de David (Ps. 21 : 8-12 ; 5 : 8). Mais, usant de bonté envers cet homme, David le fait asseoir à sa table, la table du roi, au même rang que les fils du roi (2 Sam. 9 : 7b, 10b, 11, 13). Mais ce n’est qu’en considérant la croix de notre Seigneur Jésus Christ que nous pouvons réaliser - dans une faible mesure - ce qu’a été « la bonté de notre Dieu sauveur ». Elle s’est déployée envers nous par « les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus » (Eph. 2 : 7). En effet, Dieu « n’a pas épargné Son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous » (Rom. 8 : 32), afin de nous introduire dans sa communion et de faire de nous des fils de Dieu. Nous étions pourtant comme des Mephibosheth à Lo-Debar - loin de Dieu dans le monde et boiteux des deux pieds, dans l’incapacité de nous approcher de Lui. Mais, « quand la bonté de notre Dieu sauveur et son amour envers les hommes sont apparus, Il nous sauva » (Tite 3 :  4).
            C’est par Sa bonté que Dieu agit encore aujourd’hui en faveur des hommes : elle les « pousse à la repentance » (Rom. 2 : 4), parce qu’Il ne veut pas la mort du pécheur mais qu’il se repente et qu’il vive. Par elle aussi, Dieu les « attire » à Lui (Jér. 31 : 3) en même temps, parce qu’Il est amour et qu’Il veut avoir dans Sa présence des hommes sauvés et rendus parfaits en vertu de l’œuvre accomplie par Christ à la croix.
            Pourquoi certains résistent-ils encore à une telle bonté qui veut les sauver pour l’éternité ? Comment ceux qui, par grâce, ont connu les richesses de la bonté de Dieu et ont maintenant la pleine assurance d’être « héritiers de Dieu selon l’espérance de la vie éternelle » ne loueraient-ils pas de tout leur cœur le Dieu qui a tout mis en œuvre pour leur rédemption éternelle ?
                    Admirable en conseils, en moyens magnifique,
                    Nous te célèbrerons dans l’éternel cantique
                    Et louerons ta bonté qui demeure à toujours !   
 

                        La vérité de Dieu qui demeure à toujours (v. 2b)

                                    La vérité en Jésus

            L’apôtre Paul, dans sa lettre aux Ephésiens, leur avait présenté la Personne de Christ. Il leur avait montré Celui dans lequel Dieu les avait « bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes » ; Celui dans lequel Dieu les avait élus avant même la fondation du monde, en qui ils avaient été prédestinés et adoptés pour Dieu, en qui ils avaient été rendus agréables à Dieu ; Celui dans lequel ils avaient obtenu la rédemption et la rémission des fautes ; Celui que Dieu, honoré et glorifié par Son Bien-aimé dans l’œuvre de la croix, a ressuscité et élevé à Sa droite (voir Eph. 1).
            Pendant les trois ans que Paul avait passé parmi eux, ils avaient eu le privilège, par son ministère, d’avoir « appris » et « entendu le Christ » et d’avoir été « instruits en lui selon que la vérité est en Jésus » (4 : 20-21). La vérité ne se trouve que dans la Personne de Jésus et elle s’est manifestée dans tout ce qu’Il a été ici-bas pour la gloire de Dieu et en témoignage devant les hommes : dans sa vie, dans sa marche, dans ses paroles, dans son service, dans ses œuvres. Il était absolument ce qu’Il disait être, sa parole, son langage, le présentaient Lui-même, - étant la vérité et ainsi Il déclarait à son disciple : « Je suis le chemin, et la vérité, et la vie » (Jean 8 : 25 ; 14 : 6).

                                    « Qu’est-ce que la vérité ? »

            Thomas a certainement retenu cette parole dans son cœur, mais un homme comme Pilate n’a pas voulu la recevoir. Les Juifs lui ont amené Jésus afin que le gouverneur romain décide de son sort. Jésus se trouve devant lui, et Pilate l’interroge pour savoir de quoi Il est coupable. Il a le privilège d’entendre les paroles du Fils de Dieu, qui s’adressent à sa conscience. Jésus lui dit : « Moi je suis né pour ceci, et pour ceci je suis venu dans le monde, pour rendre témoignage à la vérité. Quiconque est de la vérité, écoute ma voix » (Jean 18 : 37). Pilate répond à Jésus : « Qu’est-ce que la vérité ? » (v. 38). Puis, sans attendre la réponse, il se détourne. Malheureux homme qui, aveuglé par la crainte des hommes et ses propres intérêts, n’a pas voulu voir la vérité en face, la vérité qui était devant ses yeux ! La vérité, c’était la Personne qui était devant lui, et ses paroles qui rendaient témoignage à la vérité de Dieu, comme Il l’avait fait tout au long de son ministère terrestre.
            Jean le baptiseur a vu le Fils de Dieu et a « rendu témoignage à la vérité » (Jean 5 : 33), c’est-à-dire qu’il a témoigné de la Personne de Christ (voir Jean 1 : 6-36). Le plein témoignage de Jean au Fils de Dieu est donné : Christ, la lumière qui éclaire tout homme (v. 7) ; sa manifestation en chair (v. 15) ; la grandeur de Sa Personne (v. 27, 30) ; l’Agneau qui ôte le péché du monde, son œuvre (v. 29) ; une Personne divine qui donne une promesse divine aux rachetés (v. 33-34) ; l’Agneau de Dieu, dans la beauté de Sa Personne (v. 36).
            Jésus lui-même, comme il le dit à Pilate, était venu dans le monde pour rendre témoignage à la vérité :
                    - quant aux hommes, sur ce qu’ils étaient : des pécheurs perdus, ruinés, loin de Dieu ;
                    - quant à Dieu : juste et saint, haïssant le péché, mais plein de grâce et d’amour envers le pécheur.
            Christ a « déclaré la vérité au sujet de la ruine et de la misère de l’homme, mais a révélé en Lui-même la plénitude de la grâce divine et de la vérité qui seules pouvaient rencontrer l’homme dans cette condition » (« Christ et Pilate » - EPC – M.E 1949). Le monde est sous l’emprise du « père du mensonge », le diable en qui il n’y a pas de vérité (Jean 8 : 44). Mais Jésus est venu du ciel jusque dans ce monde, expression même de la vérité de Dieu. Cette vérité convainc l’homme de péché, mais lui révèle aussi la grâce de Dieu qui peut sauver le pécheur.
            Pilate, comme tant d’autres hélas, n’a voulu ni entendre, ni croire la vérité (Jean 8 : 45). Il n’a pas voulu la voir non plus, dans la Personne même de Celui qu’il s’apprêtait à condamner injustement et à livrer aux Juifs pour qu’Il soit crucifié. Ainsi, les paroles que le Seigneur avait adressées aux Juifs s’appliquent à Pilate qui, comme eux, n’a pas voulu venir à Lui pour avoir la vie (Jean 5 : 40).
            Si quelqu’un lit ces lignes en se demandant encore dans son cœur « Qu’est-ce que la vérité ? », qu’il regarde à Jésus, tel que les évangiles le présentent - ils rendent témoignage de Lui, comme toute la Parole de Dieu (Luc 24 : 27 ; Jean 5 : 39) -, qu’il ouvre son cœur pour recevoir la grâce et la vérité qui sont en Jésus et qu’il vienne au Sauveur qui est mort sur la croix afin que ceux qui croient en Lui aient la vie éternelle, le salut et la paix du cœur. La volonté du Dieu d’amour est que « tous les hommes soient sauvés et viennent à la connaissance de la vérité » (1 Tim. 2 : 4). La vérité est dans la Parole de Dieu, en Jésus et dans son sacrifice sur la croix.
 

                        La vérité de la croix

            Toutes les œuvres de Dieu sont vérité, nous dit l’Ecriture (Dan. 4 : 37 ; voir Ps. 33 : 4b). Le Psaume 111 qui, avec les Psaumes 112 et 113, invitent à la louange, nous présentent les œuvres de Dieu comme motif de louange. Nous considérons la grandeur de ses œuvres dans la création, et leur puissance envers son peuple afin de les amener dans leur héritage, les œuvres de ses mains, qui « sont vérité et jugement » (v. 2, 6, 7). Mais plus encore, la louange devrait s’élever de tout notre cœur dans l’assemblée, quand est placée devant nous « son œuvre glorieuse et magnifique » (v.3), l’œuvre de la rédemption, dans laquelle ont été magnifiées la bonté et la vérité de Dieu.
            Dieu, qui est vérité (Jér. 10 : 10), avait annoncé au serpent ancien, à Satan : « La semence de la femme te brisera la tête, et toi tu lui briseras le talon » (Gen. 3 : 15). Cette parole devait donc s’accomplir, car la vérité de Dieu demeure à toujours. Le « seul vrai Dieu » (Jean 17 : 3) accomplira toutes les promesses de sa Parole - « Ce que sa bouche a dit, sa main l’accomplira ». Ainsi, Christ est mort sur la croix : son talon a été brisé ; mais, par sa mort, il a « brisé la tête » de Satan : Il a vaincu celui qui détenait le pouvoir (la force) de la mort, c’est-à-dire le diable, et Il a délivré à toujours ceux que « l’homme fort » retenait en esclavage (Héb. 2 : 14-15 ; Es. 49 : 25). En vérité, quelle œuvre puissante et glorieuse a été ainsi accomplie à la croix de notre Seigneur Jésus Christ !
            Et c’est là, mystère insondable, pendant les trois dernières heures de la croix, lorsque notre Sauveur fut abandonné de son Dieu Fort (Ps. 22 : 1), lorsqu’ « il plut à Dieu de le meurtrir », et qu’Il l’a « soumis à la souffrance » (Es. 53 : 10), c’est là que la vérité et la bonté de Dieu ont été pleinement manifestées. Le Psaume 85 nous dit que « la bonté et la vérité se sont rencontrées, la justice et la paix se sont entre-baisées » (v. 10). A la croix, la bonté du Dieu d’amour, a été manifestée par le précieux don du Fils unique et Bien-aimé livré pour nous ; la vérité quant à ce qu’Il est en Lui-même - le Dieu saint et juste -, s’est montrée lorsqu’Il a frappé Celui qui a été fait péché pour nous, en cet instant suprême où Il portait nos péchés en son corps, sur le bois.

            « Que dirons-nous donc devant tout cela » (Rom. 8 : 31). Par la pure grâce de Dieu, nous acceptons la vérité de Dieu quant à notre état de pécheurs perdus et nous recevons par la foi dans nos cœurs la bonté de Dieu envers nous, qui a attiré notre cœur vers le Sauveur, mort sur la croix pour nos péchés et ressuscité pour notre pleine justification (Rom. 4 : 25).
            En pensant à la bonté et à la vérité de Dieu, en méditant sur la grandeur de sa bonté et de sa vérité « qui demeurent à toujours », notre cœur ne « brûle-t-il pas au-dedans de nous » (Luc 24 : 32) ? De l’abondance de cœurs remplis ainsi de la connaissance de la pleine manifestation de ces caractères divins en Christ, la louange ne monterait-elle pas en reconnaissance et actions de grâces vers notre Dieu sauveur et vers Jésus notre Seigneur ?
            Le Psaume 117 nous parle d’un temps futur dans lequel les nations seront invitées par Israël à se joindre à lui pour la louange. Pour nous, qui avons le privilège de vivre dans la période de la grâce, c’est maintenant déjà que nous pouvons faire monter sans cesse la louange à Dieu par notre Seigneur Jésus Christ (Héb. 13 : 15), anticipant le jour d’éternité où cette louange ne cessera plus jamais (Apoc. 5 : 9).

                    Ta grâce atteint, ô Seigneur, jusqu’aux cieux,
                    Ta vérité s’élève jusqu’aux nues ;
                    De Ton amour, nos âmes confondues
                    Méditeront les faits mystérieux. 
 

Ph. F. – avril 2015