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JEUNES HOMMES DE L’ECRITURE (3)


DEUX CONDUCTEURS AVEC BEAUCOUP D’IMITATEURS  - CAIN ET ABEL (Genèse 4)
          Deux offrandes : l’une agréée par Dieu, et l’autre non 
          Le fruit d’un sol maudit apporté par Caïn
          Le bon choix d’Abel

          Le chemin de Caïn suivi par beaucoup de personnes
          Le salut offert par la foi au Fils de Dieu

          Il faut suivre l’exemple d’Abel !
          Le châtiment et l’errance de Caïn

          Le monde organisé sans Dieu
          Quel chemin avez-vous choisi ?



DEUX CONDUCTEURS AVEC BEAUCOUP D’IMITATEURS  - CAIN ET ABEL (Genèse 4)


            Tout homme imite l’un ou l’autre des deux jeunes hommes que l’on trouve au chapitre 4 de la Genèse. Vous avez - et j’ai - moi aussi - suivi le chemin de Caïn. Etes-vous encore dans ce chemin-là, ou imitez-vous maintenant Abel ? Ce sont les deux leaders, j’ose le dire, de toute la race humaine. Suivre Caïn, ce n’est pas, et cela ne pourra jamais être un bon chemin. La Parole vous dit : « Malheur à eux, car ils ont marché dans le chemin de Caïn » (Jude 11). Etes-vous encore dans le « chemin de Caïn », ou votre sentier est-il sur les traces d’Abel ?


                        Deux offrandes : l’une agréée par Dieu, et l’autre non 

            Quelle est la différence entre ces deux hommes ? L’un d’eux avait compris le chemin convenable pour s’approcher de Dieu, tandis que l’autre ne connaissait pas le chemin à suivre pour se trouver dans la présence de Dieu. Abel a pris le bon chemin. Dieu nous donne, je n’en doute pas, dans les chapitres qui traitent du commencement de l’histoire de l’homme sur la terre, un tableau de ce qui l’a caractérisé dans son chemin.
            Caïn était le fils aîné d’Adam et Abel, le cadet. On a pensé qu’ils étaient jumeaux, mais que ce soit le cas ou pas, ils se suivaient de près. Ils vivaient ensemble, ils ont été élevés ensemble, et ont eu les mêmes occasions d’apprendre les pensées de Dieu - exactement comme il peut y avoir aujourd’hui deux frères qui ont le même privilège de connaître l’évangile. Par la grâce de Dieu, l’un craint Dieu ; mais l’autre, non.
            Heureux l’homme qui craint Dieu ; il est dans le chemin d’Abel. Mais malheur à celui qui suit le chemin de Caïn, celui de la première nature - sa religion est simplement naturelle, éloignée de la foi dans la révélation que Dieu a donnée.
            Caïn était cultivateur ; il labourait la terre. Son cœur était absorbé par le sol qu’il labourait activement. « Il arriva, au bout de quelque temps, que Caïn apporta, du fruit du sol, une offrande à l’Eternel » (Gen. 4 : 3). Il a pensé qu’il devait s’approcher de Dieu. C’était une bonne pensée. Quel homme oserait dire le contraire ? Caïn avait raison dans sa pensée, mais tort dans sa manière de le faire. Rappelez-vous que vous aurez aussi à rencontrer Dieu. Vous devez Le rencontrer tôt ou tard, si ce n’est pas dans le temps, ce sera dans l’éternité. Quel que soit votre âge, votre position, votre rang dans la société, ou votre niveau dans ce monde, vous aurez affaire à Dieu. Quelle route prendrez-vous pour vous approcher de Lui et être accepté ?
            Caïn s’approche de Dieu avec une offrande du fruit du sol - le produit de son propre travail. « Abel apporta, lui aussi, des premiers-nés de son troupeau, et de leur graisse. Et l’Eternel eut égard à Abel et à son offrande ; mais à Caïn et à son offrande, il n’eut pas égard » (v. 4-5). Il ne peut y avoir rien de plus clair et d’opposé que cette attitude de Dieu par rapport à ces offrandes - et à ceux qui les ont offertes. Il accepte l’un et rejette l’autre. Caïn est l’homme rejeté, Abel est accepté. Où se trouve la différence ? Ils étaient, tous deux, fils des mêmes parents. Ils descendaient du même père et de la même mère. Ils étaient tous les deux des pécheurs. Dieu a déclaré dans sa Parole que « tous ont péché » (Rom. 3 : 23) - nous aussi nous avons tous péché. Caïn et Abel sentaient qu’ils étaient éloignés de Dieu, et ils voulaient être des adorateurs - mais Caïn à sa manière.
            Il est probable que beaucoup parmi vous ont choisi d’être des adorateurs. Le serez-vous à la manière de Caïn ou à celle d’Abel ? C’est une question sérieuse, très importante.


                    Le fruit d’un sol maudit apporté par Caïn

            Caïn apporte à Dieu le résultat de son activité - le fruit de la terre. Et vous pouvez dire : Pourquoi donc ne fait-il pas bien ? Est-ce mal de donner à Dieu le fruit de l’activité de notre vie ? Mais comprenez-vous ce que Caïn a réellement fait ? Tous, nous avons commencé à suivre le « chemin de Caïn ». Il a entièrement négligé les effets de « la chute » qui venait d’avoir lieu. C’est la coutume aussi de nos jours. Il a oublié le fait qu’il n’était plus dans la présence de Dieu, car il était pécheur. Il lui plaisait d’oublier que le péché s’était introduit et avait amené une « séparation » entre Dieu et l’homme. L’homme était pécheur, éloigné de Dieu. C’est le péché qui exclut l’homme de la présence divine ; ainsi Caïn était en dehors de la présence de Dieu. Comment alors donc s’en approcher ? Il devait le faire de la manière qui convenait à Dieu, en respectant Son caractère de sainteté.
 

                        Le bon choix d’Abel

            Sachant qu’il est coupable, et incapable de s’approcher de Dieu « comme il est », Abel met la mort d’un autre entre lui et Dieu. Il reconnaît le jugement du péché et il a foi dans un sacrifice qui accomplit « l’expiation » du péché. Caïn n’avait pas conscience du péché ; aussi a-t-il apporté comme offrande les fruits de la terre qui était sous la malédiction. Son cœur était aveuglé, et sa conscience endurcie. Il pensait que tout allait bien entre lui et Dieu, et qu’il serait reçu ! Pourquoi ne l’a-t-il pas été ? Un juste sentiment du péché et de la ruine manquaient complètement, de même que la connaissance de la seule bonne manière de s’approcher de Dieu.
            Vous pouvez vous demander : Mais comment Abel a-t-il pu savoir ce qui convenait pour s’approcher de Dieu, alors que Caïn ne l’a pas compris ? Ils étaient tous deux des pécheurs aux yeux de Dieu. L’Esprit de Dieu révèle le secret de la différence : « Par la foi, Abel offrit à Dieu un meilleur sacrifice que Caïn ; et par ce sacrifice, il a reçu le témoignage d’être juste, Dieu lui-même rendant témoignage à ses dons ; et par celui-ci, étant mort, il parle encore » (Hébr. 11. 4). Je me demande si vous avez déjà entendu dire d’un homme mort qu’il parle encore. Un homme mort est le dernier homme que l’on s’attend à écouter ! Pourtant un homme mort vous parle et il vous dit clairement : Vous ne parviendrez jamais à atteindre Dieu si vous ne le faites pas de la manière dont je me suis approché de Lui. Ainsi parle avec simplicité Abel : nous devons placer une victime offerte en sacrifice entre notre âme pécheresse et Dieu.
            Abel enseigne très clairement le chemin vers Dieu. Il avait compris qu’il était sous la sentence de mort et qu’il était un pécheur « privé » de la présence de Dieu. Le jugement et la mort étaient devant lui. Vous pensez peut-être : Mais comment l’avait-il appris ? Il avait entendu comment Dieu, dans son juste jugement, s’était occupé de ses parents au moment de la chute. Ses parents lui avaient sans doute raconté la triste histoire de leur péché, et du jugement rapporté dans Genèse 3. Vous aussi, vous avez sans doute appris la vérité de la part de vos parents. Savoir si elle a déjà produit du fruit dans votre vie, c’est une autre question ! Dieu le sait et vous le savez aussi. Evidemment, les parents de ces deux jeunes hommes leur avaient raconté comment ils avaient été chassés du jardin d’Eden, et comment Dieu les avait revêtus de peaux de bêtes. Abel avait cru et a pleinement compris la leçon, tandis que Caïn l’a négligée.
            Par la foi Abel a offert à Dieu un « plus excellent sacrifice » et il a été accepté. Nous trouvons dans son action le cœur même du christianisme. Nous y trouvons déjà la vérité de la croix, et de la mort du Seigneur Jésus pour de pauvres pécheurs comme vous et moi.
            Le chemin de Caïn se termine par le rejet, la mort et le jugement. Il ne conduit pas à Dieu, tandis qu’Abel fait partie de la merveilleuse « nuée de témoins » de la valeur de la foi trouvée en Hébreux 11. Si je m’informe, il répond : Je suis agréé par Dieu. - Comment as-tu été agréé, sur la base de tes œuvres ? - Je n’en avais faite aucune que Dieu aurait pu accepter ; j’avais uniquement commis des péchés. Je suis accepté sur cette base. Par la foi, j’ai offert les premiers-nés du troupeau et leur graisse et Dieu m’a tenu pour juste !


                        Le chemin de Caïn suivi par beaucoup de personnes

            Le chemin de Caïn est le plus populaire. C’est le chemin suivi par la plupart des hommes aujourd’hui. Demandez au premier homme que vous rencontrez s’il est sûr d’être sur la route du ciel. Sans doute répondra-t-il avec suffisance : Personne ne peut le savoir avec certitude, je fais de mon mieux. - Un autre dira : Je suis religieux et je prends la Cène et je fais part de mes biens pour l’œuvre de Dieu. Que puis-je faire de plus ? - Un autre encore répondra : Je n’aime pas que l’on me pose ce genre de question ! Je ne suis pas ce que je devrais être, mais je suis quand même meilleur que beaucoup d’autres… et Dieu est miséricordieux. - Enfin beaucoup rejetteront votre question avec mépris, et si vous placez le message de l’Evangile devant eux, ils le refuseront.
            Le jour où nous vivons est solennel. Le chemin de Caïn est plein d’attraits pour des multitudes, car, il n’est pas exempt de religiosité ! Ce n’est pas vraiment un sceptique, un infidèle, mais plutôt un hypocrite. C’est un homme qui a conçu une religion simplement humaine, selon sa propre imagination ; il est devenu le conducteur de milliers d’hommes. Ils commencent leur vie et la continue en ignorant la gravité du péché, la rupture qu’il a produite entre Dieu dans sa sainteté, et l’homme dans sa culpabilité ! Caïn a ignoré volontairement les conséquences de la chute. Il pensait s’approcher de Dieu avec ce qu’il était capable de faire lui-même. Alors il a pioché, bêché et labouré ; il s’est fatigué et a transpiré. Puis il a récolté son blé, et pressé son raisin, et avec une gerbe bien présentée et une cruche de vin de qualité, il s’est approché de Dieu. Avec quel résultat ? Dieu n’a pas accepté son offrande. Pour quelle raison ? Il a apporté du fruit d’un sol maudit. La malédiction de Dieu était tombée sur la terre auparavant, à la suite du péché d’Adam. La création a souffert sous les conséquences de la chute d’Adam. Il était le chef de la création mais il est tombé et le résultat c’est que la « vanité » est entrée dans le monde et la terre partage le destin de son chef qui est tombé (Rom. 8 : 22).
            Tout ceci Caïn semble l’avoir oublié, et il a agi comme s’il n’était pas un homme perdu, un pécheur ruiné, et loin de Dieu. On cherche à oublier tout cela. L’homme a besoin que Dieu lui rappelle qu’il est un pécheur. « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3 : 23). Vous dites : Si nous sommes encore dans nos péchés, si nous ne sommes pas lavés dans le sang de Christ, il y a entre notre âme et Dieu une terrible distance ! C’est une bonne chose si un homme le ressent. Caïn « ignorait » la distance qui le séparait de Dieu. Dans une calme indifférence d’âme il a choisi de s’approcher de Dieu « à sa manière ». Beaucoup de personnes aujourd’hui marchent dans « le chemin de Caïn », et pensent que par leurs œuvres, leurs prières, leurs exercices religieux, et par une vie méritoire, ils peuvent « s’approcher » de Dieu.
            J’ai vu une dame, il y a quelques jours, qui disait : Je désire mourir. - J’espère que cela ne vous arrivera pas, ai-je répondu, car je ne pense pas que vous soyez prête ! - Mais je pense que je suis prête, a-t-elle répliqué, car je prononce mes prières régulièrement. Mes prières ne seraient-elles pas efficaces ? - Non, vos prières ne seront pas efficaces. L’homme ne peut pas aller à Dieu et recevoir le pardon des péchés par ses prières. L’Ecriture dit que « sans effusion de sang il n’y a pas de rémission » (Héb. 9 : 22). Et de plus elle dit : « à celui qui, sans faire des œuvres, croit en Celui qui justifie l’impie, sa foi est comptée à justice » (Rom. 4 : 5). L’homme qui pense vraiment que par ses prières ses péchés peuvent être lavés, est vraiment dans « le chemin de Caïn ». Ce dernier pensait que l’activité de sa vie et les fruits qu’il récoltait, pouvaient le rendre apte - lui un pécheur - à se tenir devant Dieu ! Quelle folie ! Si vous êtes encore dans « le chemin de Caïn », que Dieu veuille vous arrêter aujourd’hui. Cette route se termine dans la ruine éternelle. Il vaudrait mieux suivre le sentier d’Abel. Qu’a fait Abel ? Il a appris par la foi qu’il devait y avoir entre lui et Dieu une victime sans tache, il l’a offerte et Dieu l’a acceptée.


                        Le salut offert par la foi au Fils de Dieu

            L’agneau offert par Abel était un type frappant de l’Agneau de Dieu. « Voilà l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ! », a dit le Baptiseur (Jean 1 : 29). Quand je regarde à la croix, je vois que l’Homme sans péché est mort entre deux malfaiteurs sur la croix, pour des pécheurs qui méritaient l’enfer. C’est une folie de s’efforcer de chercher à se rendre Dieu favorable par mes propres efforts. J’ai suivi « le chemin de Caïn » durant beaucoup d’années ; maintenant j‘ai trouvé le chemin du salut, celui de la foi !
            La foi est le principe qui lie l’âme à Dieu. Malgré son péché - voire même à cause de lui -, l’homme est un être religieux. Il a le sentiment qu’il y a un Etre suprême, et sait qu’il doit paraître devant lui tôt ou tard. Il voudrait qu’Il lui soit propice, il estime qu’il doit faire quelque chose qui le rendra digne de la présence de cet Etre suprême. Il s’efforce donc souvent de « faire » quelque chose dans ce sens. Plus d’un jeune homme a agi ainsi quand il a découvert qu’il était une mauvaise créature. Plus d’un jeune quitte la maison de son père avec ses poches bien garnies. Il trouve dans le monde une belle place aussi longtemps qu’il a beaucoup d’argent. Tant que vous avez beaucoup d’argent, vous serez invité à sortir et à faire beaucoup de choses. Mais si les ressources sont taries, vos amis deviennent étrangement myopes ! Si vos habits sont râpés, si vous êtes devenu un peu minable, soudain vos anciens camarades ne vous reconnaissent plus. Le monde vous a accepté tant que vous étiez un pigeon à plumer, ensuite il vous abandonne. Le monde se sert de vous aussi longtemps que vous êtes utile à ses mauvais desseins. Il arrive ensuite souvent qu’un homme, lassé du monde, recherche du repos dans des religions inventées par l’homme. Il commence peut-être à suivre une série d’activités religieuses, dans le vain espoir d’expier par ce moyen ses péchés. « Je L’apaiserai par un présent », telle est la pensée de l’homme vis-à-vis de Dieu. C’est une folie fatale, car « sans effusion de sang il n’y a pas de rémission ». C’est une déclaration irrévocable de Dieu. Les « œuvres » n’ont encore jamais sauvé un seul  homme, et elles ne le feront jamais.
            C’est en contraste absolu avec la manière dont Dieu s’occupe de l’homme qui a des besoins ! Il aime le bénir et sa nécessité devient l’occasion de déployer sa grâce. Celle-ci s’est manifestée à la croix de Jésus ; c’était la réponse parfaite à tous nos besoins de pécheurs, coupables devant Dieu. Ce que vous ne pouviez pas faire, Christ l’a fait. Là devant Dieu, Jésus a donné sa vie sans tache pour notre rédemption, et pour amener à Dieu les fils des hommes qui croient simplement en Lui, et se confient en Lui. Comme Abel, ils placent Christ comme sacrifice entre leurs âmes coupables et Dieu. Si vous n’avez pas cru en Jésus, tournez-vous vers Lui aujourd’hui. Venez au Sauveur maintenant, donnez-Lui votre cœur. Son sang purifie de tout péché, il « parle mieux qu’Abel » (Héb. 12 : 24).


                        Il faut suivre l’exemple d’Abel !

            Dieu a accepté Abel sur la base de son sacrifice, et non Caïn sur la base de ses œuvres. Qu’arrive-t-il ensuite ? « Caïn fut très irrité, et son visage fut abattu » (Gen. 4 : 5). N’est-ce pas étrange ? J’ai connu des gens qui sont devenus terriblement irrités quand ils ont entendu un chrétien dire qu’il savait qu’il était sauvé. Vous pouvez me demander : Etes-vous sauvé ? - Grâces à Dieu, oui ; sauvé pour le temps et l’éternité. Christ est mort pour moi, Il s’est donné Lui-même pour moi, et c’est seulement par Lui que je suis sauvé. - Vous direz peut-être : Je ne crois pas cela. Le croyez-vous vraiment ? - Oui mon ami, je le crois. Je le sais de façon certaine, en me basant sur la même autorité qu’Abel.
            Si vous aviez rencontré Abel, s’en allant avec un visage radieux, peut-être lui auriez-vous dit : « Tu parais heureux, Abel », et il vous aurait sans doute répondu : J’ai une bonne raison de l’être ; je sais que je suis accepté par Dieu.  - Mais qu’as-tu fait pour pouvoir l’affirmer ? - Rien. Je n’ai rien amené à Dieu de ce que j’ai fait. Dieu m’a accepté sur la base de la mort d’un autre et Il me l’a dit !
            C’est l’assurance qu’Abel avait d’être accepté par Dieu qui a tant excité son frère aîné. Si un homme dit : Je ne crois pas que quelqu’un puisse savoir qu’il est pardonné, alors je sais qu’il n’est pas pardonné lui-même. Si vous étiez pardonné, vous posséderiez ce que je possède : la joie d’un salut actuel par la foi en un Sauveur glorifié, et le précieux privilège de Le servir désormais. Reconnaissez que vous êtes dans « le chemin de Caïn » et vous pourrez sortir de ce chemin. Je désire que vous en sortiez et que vous alliez dans celui d’Abel. Je voudrais vous amener à connaître et à jouir de la vérité du salut de Dieu. Mais comment l’obtenir ? En reconnaissant d’abord que vous êtes ruiné, et en acceptant la rédemption qui est dans le Christ Jésus. Si la confiance dans le Seigneur Jésus n’a jamais jailli dans votre cœur, et si vous n’avez pas encore trouvé le salut, alors je vous supplie d’écouter la voix d’Abel, cet homme mort qui parle encore. Que dit-il ? Confie-toi dans le sacrifice, pécheur ; mets entre ton âme coupable et Dieu le sacrifice de la Victime sans tache : alors tu seras accepté.
            Caïn avait la même occasion d’être accepté et béni qu’Abel, mais il ne l’a pas saisie. « L’Eternel dit à Caïn : Pourquoi es-tu irrité, et pourquoi ton visage est-il abattu ? Si tu fais bien, ne seras-tu pas agréé ? Et si tu ne fais pas bien, le péché est couché à la porte » (Gen. 4 : 6-7). L’Eternel dit à Caïn : Tu peux suivre l’exemple de ton frère. Pourquoi ne prends-tu pas le même chemin ? Hélas ! Caïn n’a pas accepté cela. Peu après, il « parla à Abel son frère ; et il arriva, comme ils étaient aux champs, que Caïn se leva contre Abel, son frère, et le tua » (v. 8). Savez-vous pourquoi il l’a tué ? Quatre mille ans après ce terrible meurtre, Dieu en donne la raison. Il dit : « Voici le message que vous avez entendu dès le commencement : que nous nous aimions l’un l’autre ; non pas comme Caïn était du Méchant et tua son frère. Et pour quelle raison le tua-t-il ? Parce que ses œuvres étaient mauvaises et que celles de son frère étaient justes » (1 Jean 3 : 11-12). Dieu nous dit ici que le chemin de Caïn était mauvais - ses « œuvres » qu’il supposait convenir à Dieu, étaient mauvaises. Pécheur perdu, bien que religieux, tes œuvres sont mauvaises. Cela ne sert à rien de le nier. Nous aimerions trouver en nous-mêmes du bien ; mais quand le Saint Esprit tire le voile quatre mille ans après, Il nous permet d’avoir un bon aperçu sur le cœur de Caïn. Ses œuvres étaient mauvaises, et par conséquent sa colère apparaît et il tue son frère. Il s’est rendu coupable de ce meurtre parce qu’il était irrité que son frère ait été accepté, et pas lui ! Il en a toujours été ainsi depuis dans ce monde.
            Qui a mis à mort le Sauveur ? Qui L’a fait crucifier ? Le monde. Vous et moi - dans notre mesure - nous étions moralement avec la foule qui a dit : « A mort, à mort ! crucifie-le ! » (Jean 19 : 15). En fait nous étions là. Mais qu’est-ce qui brise le cœur et gagne l’âme ? C’est de découvrir que Jésus s’est abaissé de la gloire de la divinité, et Il est devenu un Homme sur la terre. Il a supporté d’être conduit jusqu’à la croix, pour nous sauver et nous amener à Dieu en justice. Ah ! puissiez-vous apprendre à quel point Christ vous a aimé. Saisissez le salut de Dieu. Caïn a voulu s’approcher de Dieu sur un mauvais terrain ; ensuite il s’est irrité parce qu’il n’avait pas été accepté et il a versé le sang de son frère.


                        Le châtiment et l’errance de Caïn

            « Et l’Eternel dit à Caïn : Où est Abel, ton frère ? » (Gen. 4 : 9). Voyez comme il se montre effronté vis-à-vis de Dieu. Il fait preuve d’audace dans son péché et il répond : « Je ne sais. Suis-je, moi, le gardien de mon frère ? » Alors Dieu dit : « Qu’as-tu fait ? » (v. 10). C’est une question grave que Dieu pose à l’homme. Dieu sait ce que vous avez fait. Dieu connaît toute l’histoire de votre vie et Il vous pose cette question : « Qu’as-tu fait ? ». Vous pouvez sans doute répondre : Je n’ai pas tué mon frère. Mais n’avez-vous jamais été irrité contre votre frère ? N’avez-vous jamais appelé sur lui la malédiction.  Si vous aviez eu le pouvoir de le faire, vous l’auriez fait. Nous savons ce qu’un homme peut dire dans son cœur.
            « Qu’as-tu fait ? » ce que nous entendons alors c’est cette question solennelle de Dieu à Caïn. Il dit ensuite : « La voix du sang de ton frère crie de la terre à moi ». Le juste martyr a été mis à mort en tant que témoin de la vérité, Dieu dit alors à Caïn : « Et maintenant, tu es maudit de la terre qui a ouvert sa bouche pour recevoir de ta main le sang de ton frère. Quand tu laboureras le sol, il ne te donnera plus sa force ; tu seras errant et vagabond sur la terre » (v. 11-12). Et Caïn quitte Dieu, et doit reconnaître qu’il est devenu un vagabond. Il n’aime pas être appelé ainsi, mais c’est ce que l’homme est réellement par nature. Savez-vous ce que signifie vagabond ? C’est un homme toujours en déplacement - un homme qui n’est jamais fixé, jamais en repos.
            Nous lisons ensuite au sujet de Caïn qu’il « sortit de devant l’Eternel ; et il habita dans le pays de Nod » (v. 16). Savez-vous ce que signifie « Nod » ? Il signifie « errance ». Le pays s’appelait ainsi et depuis les hommes ont vraiment erré ! Et Caïn « bâtit une ville, et appela le nom de la ville d’après le nom de son fils, Hénoc » (v. 17). Il  bâtit une ville : il dit en quelque sorte : Je suis sorti de la présence de Dieu, mais j’essaierai de me rendre aussi heureux et à l’aise que possible ; je bâtirai une ville, et oublierai que je suis un vagabond, et que je suis un pécheur. Ainsi Satan a commencé à dominer ce que vous et moi appelons « le monde ».


                        Le monde organisé sans Dieu

            L’un des descendants de Caïn, Lémec, a eu deux femmes, et des enfants. Vous remarquez les noms de ses enfants : Jabal, Jubal et Tubal-Caïn. Quelquefois on se demande quelle est l’utilité d’enregistrer tous ces noms. Pourquoi ceux-ci sont-ils mentionnés ? Dieu désire nous instruire sur l’histoire de Caïn et du « monde » dans lequel il vit. Jabal signifie « en marche ». C’était un vrai fils de Caïn, toujours en mouvement, désirant toujours quelque chose de nouveau. C’est l’esprit du monde. On y cherche toujours ce qui est nouveau. On désire voir un nouvel opéra, une nouvelle chanson, un nouveau livre ou un nouveau roman. Tout est « nouveau » pour séduire et prendre l’homme au piège. Ce nom de Jabal est caractéristique du monde « en marche ». Il était le « père de ceux qui habitent sous des tentes et ont du bétail » (v. 20). Il était l’exemple en Orient de ceux que vous appelleriez des « gens aisés ». Il a été dans ce sens-là l’inventeur du commerce. Jubal, dont le nom signifie « jeu » a été le « père de tous ceux qui manient la harpe et la flûte » (v. 21). Le plaisir est introduit. Le nom suivant c’est Tubal-Caïn, le « forgeur de tous les outils d’airain et de fer » (v. 22) - un homme « scientifique ». Nous croyons que dans les noms de ces trois hommes nous avons la « corde triple » qui lie véritablement la société aujourd’hui !
            « Jabal, est donc le père de ceux qui habitent sous des tentes et ont du bétail ». C’est l’homme qui a inventé le commerce. Il a été à l’origine du monde commercial. Jubal, lui, ne se souciait pas de ce qui rapporte de l’argent. Son nom « jeu » précise son caractère : il voulait s’adonner au plaisir ; il « fut donc le père de tous ceux qui manient la harpe et la flûte ». Jabal aimait l’argent et Jubal, la musique, tandis que Tubal-Caïn était le « forgeur de tous les outils d’airain et de fer », et représente le monde scientifique. Enlevez du monde l’homme du commerce, du plaisir et de la science, et le monde sera vide, entièrement nettoyé. L’argent, la musique et la science ont formé le monde de Caïn au départ, et par eux Satan tient le monde dans sa main de fer maintenant plus que jamais !
            Faire partie intégrante du monde, c’est prendre un misérable départ. Quelle en est sa fin ? Caïn n’a pas été accepté avec son offrande, aussi il est rempli d’une irritation meurtrière à l’égard de l’homme qui, lui, a été accepté. Alors il part dans le monde, décidé à être aussi heureux que possible, sans Dieu. Combien d’hommes font exactement le même calcul ! Imitateur de Jabal, n’êtes-vous pas de ceux qui disent : Je vais ajouter billet de banque à billet de banque. Mon ami, vous n’avez rien amené dans le monde, et il est certain que vous n’en emporterez rien (1 Tim. 6 : 7). Il vaut mieux accumuler des richesses célestes. Que de personnes font partie de ces Jubalites, ne cherchant que le plaisir ! Mais combien de temps durera leur plaisir ? Ils connaîtront « pour un temps des délices du péché » (Héb. 11 : 25). Ce n’est pas assez bon pour nous. Nous désirons quelque chose d’éternel et, grâces à Dieu, nous tous qui avons cru, nous pouvons dire : je l’ai obtenu ! La foi peut dire : « il y a des plaisirs à ta droite pour toujours » (Ps. 16 : 11). Je dois avoir quelque chose à la fois pour le temps et l’éternité. Peut-être êtes-vous un adepte de Tubal-Caïn, un adepte du monde scientifique, avec ses capacités toujours croissantes de connaissance ? C’est un monde très intéressant que celui de Tubal-Caïn ; mais ce n’est pas après tout un monde satisfaisant - avec des certitudes. Si  vous entrez dans l’éternité sans la connaissance de Christ, votre vie aura été un échec absolu. Mais si vous êtes un chrétien, véritablement et simplement, par la foi dans le Seigneur Jésus Christ, vous aurez la connaissance de la vie éternelle maintenant, et vous aurez le sentiment de la faveur de Dieu. De plus vous serez le serviteur de Christ, le serviteur de Dieu ; et si vous regardez en arrière, que votre vie soit longue ou courte, quand vous mourez, vous remercierez Dieu de vous avoir conduit à vous décider pour Christ alors que vous étiez jeune !
            Je ne connais personne qui ait regretté de s’être converti. J’ai connu beaucoup d’hommes qui ont regretté sur leur lit de mort de ne pas s’être convertis !


                        Quel chemin avez-vous choisi ?

            Permettez-moi de vous dire encore que si, par grâce, vous entrez dans le chemin d’Abel, et vous confiez dans le Seigneur, vous bénirez Dieu à toujours d’avoir quitté « le chemin de Caïn ». Dans le chemin d’Abel vous trouverez le sentier de Dieu. Il était le conducteur vers la gloire. Il vous conduit à la gloire, à Dieu ;  Caïn n’a conduit les hommes que dans les profondeurs inférieures de la damnation éternelle. « Malheur à eux, car ils ont marché dans le chemin de Caïn », est une pensée terrifiante. Je vous supplie d’éviter son application à votre âme.
            Maintenant permettez-moi de vous demander encore : Quelle direction suivez-vous ? Est-ce celle de Caïn ou celle d’Abel ? N’hésitez pas à répondre. Des conséquences éternelles dépendent de votre réponse ! Sans doute la route de Caïn est la plus agréable pour l’homme naturel. Cette « religion » avec sa routine de services religieux, aidée par ce qui plaît aux sens de l’homme, a un charme certain. Mais, hélas ! elle n’est pas divine, et la fin de ce chemin est le malheur, le malheur éternel. Le sentier d’Abel est uniquement un sentier de foi, car il conduit à Dieu, bien que l’on puisse rencontrer le martyre sur cette route. Si vous croyez simplement en Jésus, vous trouverez que vous avez été « rendu agréable dans le Bien-aimé » (Eph. 1 : 6). Vos péchés sont tous lavés dans le précieux sang du Fils de Dieu, et vous possédez la vie éternelle. Vous êtes une âme avec un avenir glorieux, avec un titre sans défaut à cette gloire - c’est-à-dire le sang de Christ - et une perspective sans nuage ni maintenant ni à toujours, car Christ est votre vie, votre portion et votre espérance. Heureux est l’homme dont les pieds ne vont pas dans « le chemin de Caïn », mais suivent l’exemple d’Abel.


D’après W. T. P. Wolston


A suivre