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LE  SECRET  DE  LA  VICTOIRE (7)


DELIVRES  ET  CONSACRES


            « Et Ruth dit : Ne me prie pas de te laisser, pour que je m'en retourne d'avec toi ; car où tu iras, j'irai, et où tu demeureras, je demeurerai : ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. Là où tu mourras, je mourrai et j'y serai enterrée. Ainsi me fasse l'Eternel, et ainsi il y ajoute, si la mort seule ne me sépare de toi ! Et Naomi vit qu'elle était résolue d'aller avec elle, et elle cessa de lui parler. Et elles marchèrent les deux jusqu'à ce qu'elles arrivèrent à Bethléhem. Et il arriva que, comme elles entraient dans Bethléhem, toute la ville s'émut à leur sujet ; et les femmes disaient : Est-ce là Naomi ? Et elle leur dit : Ne m'appelez pas Naomi, appelez-moi Mara ; car le Tout-Puissant m'a remplie d'amertume » (Ruth 1 : 16-20).

            « Et les femmes dirent à Naomi : Béni soit l'Eternel, qui ne t'a pas laissé manquer aujourd'hui d'un homme qui ait le droit de rachat ! Et que son nom soit nommé en Israël. Et il sera pour toi un restaurateur de ton âme, et un soutien de ta vieillesse ! Car ta belle-fille qui t'aime, l'a enfanté, elle qui vaut mieux pour toi que sept fils. Et Naomi prit l'enfant, et le mit dans son sein, et elle lui tint lieu de nourrice. Et les voisines lui donnèrent un nom, disant : Un fils est né à Naomi ! Et elles l'appelèrent du nom d'Obed. Ce fut le père d'Isaï, père de David » (Ruth 4 : 14-17).
 

                        Pas de roi en Israël

            Les derniers chapitres du livre des Juges font ressortir de manière saisissante la rapidité avec laquelle le peuple d’Israël s’est détourné de Dieu. Une fois sur la mauvaise pente, le déclin a été rapide, et son aboutissement terrible : un état marqué par la convoitise, l’apostasie, la déchéance morale et les torts mutuels entre frères. Relativement à ces choses, il nous est précisé : « En ces jours-là, il n’y avait pas de roi en Israël » ; et encore : « chacun faisait ce qui était bon à ses yeux » (Jug. 21 : 25). Ces tristes résultats constituaient la seule conclusion possible à l’iniquité et à la propre volonté qui caractérisaient le peuple en ce temps-là.
            Dieu a établi des rois et des gouverneurs pour le bien des hommes, parce que ceux-ci ont besoin d’être gouvernés et dirigés ; ceux qui désirent vivre une vie paisible et tranquille dans ce monde, doivent être soumis aux autorités établies. Celles-ci sont des représentants de quelqu’un de plus élevé et de plus grand - de Dieu Lui-même. Il est l’Autorité suprême - le Roi immortel - et se soumettre à Lui est la garantie de la paix et de la bénédiction pour les hommes. Mais hélas, son joug a été rejeté, puisque le péché est en fait une rébellion contre Dieu ; et l’iniquité a pris la place de sa juste Loi dans la vie des hommes. Cela s’applique à toutes les personnes non régénérées, car l’Ecriture dit : « Nous avons tous été errants comme des brebis, nous nous sommes tournés chacun vers son propre chemin » (Es. 53 : 6), et encore : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » (Rom. 3 : 23).
            Devant ce constat, quelle glorieuse nouvelle d’apprendre que Dieu a trouvé un moyen juste de bénir les pécheurs - qu’Il appelle avec bonté à revenir à Lui - et que tous ceux qui répondent à son appel sont pardonnés et sauvés. Au lieu de marcher dans des chemins de destruction et de mort, ils sont maintenant conduits par Lui dans des sentiers de justice et de vie.


                        Un « héritage pour y demeurer »

            La convoitise et le mécontentement, autant que l’iniquité (la violation des lois divines), se propageaient en Israël. En effet, nous trouvons un lévite prêt à vendre son peuple et son Dieu pour de l’argent ; ainsi qu’une tribu qui, non satisfaite de l’héritage de l’Eternel, recherche un lieu d’habitation pour elle-même (Jug. 17 à 21). Dans les deux cas, la conséquence en est l’abandon de Dieu. C’était son intention d’être Roi en Israël. Sa domination aurait été grandement bienfaisante, et tout homme dans le pays aurait été rassasié de l’abondance qui en aurait découlé. Mais les fils de Jacob ont préféré leur propre chemin au sien, et ces hommes de la tribu de Dan ont cru pouvoir rechercher pour eux-mêmes quelque chose de meilleur que ce que Dieu leur réservait. Il est bien remarquable de constater qu’ils ne sont pas mentionnés parmi les cent quarante-quatre milliers d’Israël qui se tiendront devant Dieu pour chanter son salut (Apoc. 7).
            Il est déjà assez triste de constater ces choses chez des hommes qui ne connaissent pas Dieu. Il est accablant de les voir chez ceux qui ont professé Lui appartenir. Mais l’histoire se répète, et ce qui est vrai d’Israël autrefois n’est que trop vrai aujourd’hui, hélas, de la part de ceux qui ont embrassé le christianisme. Seule la connaissance d’une relation vitale avec Christ, comme Sauveur et Seigneur, peut empêcher les hommes d’être emportés par le courant d’indépendance, de satisfaction de soi, et d’apostasie quant à la vérité de l’évangile de Dieu - courant si puissant à l’heure actuelle.
            Certains se flattent d’avoir des ancêtres pieux, d’être associés à des organisations religieuses anciennes et réputées ou encore, à des chrétiens dont les doctrines sont scripturaires ; mais aucune de ces choses n’a le pouvoir de nous faire marcher ou de nous garder dans le droit chemin. Il faut une foi vivante et salvatrice en notre Seigneur Jésus Christ, et une consécration personnelle et constante pour Lui. Le fait que les Danites apostats soient venus de la ville de Samson est très significatif. Ils connaissaient et avaient été témoins de ses puissants exploits, comme nazaréen consacré à Dieu; mais ceci ne les a pas empêchés de se détourner complètement de Dieu. De plus, le responsable de l’apostasie n’est autre que le petit fils de Moïse. On admet généralement que Juges 18 : 30 doit se lire : « Jonathan, fils de Guershom, fils de Moïse ».


                        Un grand contraste

            Les évènements qui sont rapportés dans ce livre se sont déroulés au cours de la période des juges, et la vie et la consécration de Ruth forment un heureux contraste avec l’apostasie qui a caractérisé la fin de cette époque.
            Ruth est l’image d’une personne entièrement dévouée à un être unique et bien-aimé. En effet, délivrée de toute attache au pays de Moab par son amour pour Naomi, elle se laisse gouverner par cet amour qui l’a rendue libre. L’effet produit par cette délivrance est une consécration à son Libérateur. Le Seigneur désire de même nous libérer du monde, de la chair, du diable, et de tout autre lien, pour nous permettre de Le suivre, Lui seul. Il désire nous attacher à Lui par les liens puissants de l’amour, et régner en maître dans nos cœurs. Que ce soit le but de ces méditations ! Cette consécration aura plus de valeur aux yeux de Dieu que de grands exploits, et constituera une plus grande victoire sur Satan qu’aucune œuvre ne pourrait l’être.


                        Naomi et Mara

            Naomi manifeste certains traits que nous trouvons dans toute leur perfection en Jésus. Le chemin qu’elle a suivi illustre à certains égards Sa peine, Son travail, ainsi que la joie qui en résulte.
            Elle s’en va dans un pays éloigné et là, elle goûte l’amertume de la mort, si bien qu’elle est forcée de s’écrier : « Ne m’appelez pas Naomi », qui signifie « mes délices », appelez-moi « Mara », qui signifie « amertume » (Ruth 1 : 20). Mais, au milieu du chagrin qu’elle traverse, elle doit manifester de la douceur comme son nom l’indique : c’est la seule manière d’expliquer le dévouement de Ruth envers elle.
            La douceur et l’amertume se rencontrent en Naomi ; cependant si nous voulons les contempler dans toute leur perfection et leur intensité, nous devons regarder à Jésus. Son nom est doux, le plus doux que nous ayons entendu pour ceux dont les yeux ont été ouverts par la grâce de Dieu. Il en était ainsi quand Il était sur la terre ; il en est de même aujourd’hui tandis qu’Il est assis sur le trône. Mais nous n’aurions jamais connu sa douceur s’Il n’avait pas marché dans un chemin de peine et d’amertume. Il était l’Homme des pleurs, l’Homme au cœur brisé (Ps. 69). Cependant, la souffrance qu’Il a connue, dans cette vie de dévouement à Dieu, et d’amour pour les hommes, n’était que le prélude à la terrible souffrance endurée sur la croix, lorsqu’Il a pris de la main de Dieu la coupe amère du jugement du péché. C’est alors que les vagues et les flots ont passé sur Lui, et toutes les douleurs se sont concentrées dans son cœur. Le Calvaire pouvait signifier « Mara » pour Jésus ; mais l’intensité de cette amertume ne fit que manifester la douceur de son amour qu’aucune puissance ne pouvait égaler, et qu’aucune peine ne pouvait submerger. Oui, son amour est infini ; plus fort que la mort, plus durable que les siècles et d’une tendresse inexprimable.
            C’est à Naomi dans son chagrin que Ruth s’attache. Et, pour l’amour de celle qui a traversé Mara, elle dit : « Ne me prie pas de te laisser, pour que je m'en retourne d'avec toi ; car où tu iras, j'irai, et où tu demeureras, je demeurerai : ton peuple sera mon peuple, et ton Dieu sera mon Dieu. Là où tu mourras, je mourrai et j'y serai enterrée. Ainsi me fasse l'Eternel, et ainsi il y ajoute, si la mort seule ne me sépare de toi ! » (Ruth 1 : 16-17).
            Quand elle prend cette décision mémorable, Ruth ne sait rien de Boaz (figure de Christ dans sa position actuelle de puissance), ni de la place de faveur et d’exaltation qui l’attend. C’est l’amour pour Naomi qui lui dicte sa conduite et elle est satisfaite, remarquez-le bien, non pas de demeurer et de vivre, mais de « séjourner » et de « mourir » avec Naomi. Elle accepte de devenir une étrangère, parce que la compagnie agréable de Naomi la comble.

            Combien ces paroles sont vraies :

                    C’est le trésor que nous avons trouvé dans Son amour
                    Qui a fait de nous des pèlerins ici-bas.

            Rien d’autre ne pourrait produire cela. A elle seule, la pensée des gloires à venir ne suffit pas à nous séparer du monde. Par elle-même, si grande qu’elle soit, la gloire à venir ne détachera pas nos cœurs de « ce présent siècle mauvais » (Gal. 1 : 4). Seul l’amour de Christ - manifesté au Calvaire - en est capable : le sentier du disciple est invariablement rattaché à la croix, comme  l’apôtre, l’écrivait : « Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20).

            Ce que Ruth a trouvé en Naomi l’a libérée de Moab pour toujours, et l’a unie aux intérêts de celle dont l’amour la gouverne. De même, Dieu fasse que l’attrait de la Personne de Jésus qui a enduré la croix et méprisé la honte nous amène à une consécration entière de cœur à Lui.
 

                        Suivre le Seigneur : le résultat

            Ruth ne perd rien en s’attachant à Naomi puisqu’en glanant dans un champ, « il se rencontra fortuitement que c'était la portion de champ de Boaz » (Ruth 2 : 3). Homme au cœur sensible, Boaz lui parle avec bonté et la console (v. 13). De plus, il est un homme puissant et riche, et le champ sur lequel il a autorité est pleinement suffisant pour combler les besoins de Ruth.
            Si le chagrin de Naomi illustre à nos yeux la grande douleur que le Seigneur Lui-même a éprouvée, la richesse de Boaz nous parle de sa grandeur et de sa puissance actuelles. Christ a été hautement exalté, toutes choses ont été mises entre ses mains. Désormais, Il trouve sa joie à dispenser les bénédictions de Dieu à ceux qui sont dans le besoin.
            Boaz n’aurait pas dit : « Ne va pas glaner dans un autre champ » (Ruth 2 : 8), s’il n’avait pas su que son champ était amplement suffisant pour Ruth. De même, le Seigneur ne nous aurait pas dit : « Ma grâce te suffit » (2 Cor. 12 : 9), si sa plénitude ne comblait pas chacun de nos besoins.
            Le chemin du disciple est-il ardu, et les épreuves troublent-elles les pas du pèlerin ? La grâce divine surpasse toutes les difficultés, et ceux qui suivent ce chemin en font l’expérience bénie, car Jésus a dit qu‘ils recevront « beaucoup plus en ce temps-ci et, dans le siècle qui vient, la vie éternelle » (Luc 18 : 30).
            Ainsi, Ruth glane dans les champs de Boaz aussi longtemps qu’elle en a besoin, et elle fait l’expérience qu’il prend soin d’elle à tous égards : non seulement elle est elle-même comblée, mais elle a un surplus qu’il lui donne.
            Le récit tout entier est du plus profond intérêt, et rempli d’instruction. Toutefois, il nous faut maintenant considérer la fin du livre.


                        La douleur de Naomi et ses conséquences

            Il est remarquable qu’à la fin du récit, nous trouvions de nouveau Naomi au premier plan, mais cette fois elle n’est plus amère ni affligée; elle récolte plutôt le fruit agréable de son labeur.

                             L’Eglise

            Naomi a perdu Elimélec et ses fils dans le pays de Moab, mais elle a gagné Ruth, qui vaut mieux pour elle que sept fils (Ruth 4 :15). En cela nous y voyons une image de ce que le Seigneur a perdu et gagné par sa mort. Il est venu vers son propre peuple Israël, mais celui-ci L’a rejeté, et jusqu’à ce jour le royaume et la nation sont perdus pour Lui ; Il a été « retranché de la terre des vivants » (Es. 53 : 8). Mais s’Il a perdu Israël pour un temps, Il a gagné l’Eglise. Personne ne saurait dire à quel point celle-ci Lui est précieuse. Elle est « la perle de très grand prix » (Matt. 13 : 46) pour laquelle Il a vendu tout ce qu’Il avait, et Il est descendu dans les profondeurs de la mort, y subissant le jugement de Dieu.

                     Bien loin au fond de ces eaux sans soleil,
                     L’Homme venu du ciel est allé ;
                     C’est là qu’Il a trouvé le désir de son cœur :
                     Sa perle enfin Il a trouvé.
                     Tout ce qu’Il avait, son cœur l’a donné
                     Pour ce joyau sans prix.
                     Voilà l’histoire de l’amour insondable,
                     Voilà l’amour de Christ !

            Je ne parle pas ici de la profession extérieure qui se réclame du Nom de Christ et qui est devenue si corrompue, mais de celle qu’Il appelle « mon Assemblée » (Matt. 16 : 18).
            Celle-ci, dans son caractère de femme de l’Agneau, sera sa compagne éternelle ; le temps est proche où nous entendrons « comme la voix d'une foule immense, comme une voix de grandes eaux, et comme une voix de forts tonnerres, disant : Alléluia ! Car le Seigneur, notre Dieu, le Tout-puissant, est entré dans son règne. Réjouissons-nous, tressaillons de joie et donnons-lui gloire ; car les noces de l'Agneau sont venues ; sa femme s'est préparée » (Apoc. 19 : 6-7). Alors, dans ce glorieux aboutissement, le Seigneur verra le fruit du profond travail de son âme, et sera satisfait (Es. 53 : 11). Mais déjà maintenant, alors qu’Il est rejeté de la terre, l’Eglise est sa consolation et sa joie.
            N’est-il pas étrange que certains de ceux qui appartiennent à l’Eglise (tout croyant acheté par le sang de Christ en fait partie) recherchent l’approbation d’un monde qui L’a rejeté, plutôt que de se prévaloir du privilège élevé de réjouir son cœur ? Aucun privilège plus élevé ne nous sera jamais conféré ; et nous ne saurions subir une plus grande perte, comme chrétien, que celle-ci. C’est cela que le diable s’applique à gâter et à corrompre ; dans ce but il déploie ses ruses et tend ses pièges pour y parvenir. Le véritable vainqueur est celui qui est heureux de tout perdre pour s’attacher au Seigneur seul.


                             L’adoration pour le Père

            Les femmes de Béthléem se réunissent autour de Naomi pour la féliciter de la joie qui est la sienne, et disent : « Un fils est né à Naomi » (Ruth 4 : 17). Elles ne disent pas « né à Ruth » ou « à Boaz », mais « à Naomi ». Car cet enfant n’aurait jamais vu le jour si Naomi n’avait pas connu le « Mara » d’un pays lointain.
            Les femmes donnent à cet enfant, qu’elles considèrent comme le fils de Naomi, un nom : « Et elles l’appelèrent du nom d’Obed » (Ruth 4 : 17), ce qui signifie « adoration à Dieu ». « Et Naomi prit l'enfant, et le mit dans son sein, et elle lui tint lieu de nourrice » (v. 16). Il était l’objet de tout son amour, car il était l’enfant de Ruth qui l’aimait v. 15).
            Voilà un autre résultat de la mort du Seigneur Jésus. Il est venu d’auprès du Père, parce que ce dernier cherchait des adorateurs (Jean 4 : 23). Dans ce but, Il a souffert et Il est mort. A cet égard sa mort n’a pas été vaine puisqu’Il a amené à Dieu une foule innombrable, dont chaque membre est sauvé par son précieux sang. Les rachetés peuvent adorer Dieu en esprit et en vérité, car ils connaissent son amour que la mort de Christ a révélé.
            Qui peut dire quelle joie remplit le cœur du Seigneur quand Il présente au Père l’adoration de ceux qui L’aiment ? Une telle adoration de cœurs remplis de l’amour de Dieu est très précieuse pour Jésus, car elle est le fruit du cœur et des lèvres de ceux qu’Il aime et qui L’aiment en retour.


                              La gloire royale pour Christ

            A Ruth et Obed, succèdent Isaï et David ; et David en tant que roi est une figure de Christ dans sa gloire à venir.
            Le Seigneur est encore rejeté par ce monde, mais le moment de son retour est imminent. La couronne de la domination universelle entourera son front autrefois percé par des épines ; et comme le glorieux Fils de David, Il exercera la domination depuis le fleuve jusqu’aux bouts de la terre (Ps. 72 : 8). Alors Israël reconnaîtra en Lui le Fils de Dieu et son Roi ; les gémissements d’une terre souillée et soumise aux effets du péché cesseront ; tout ce qui respire éclatera en chants de louange et chacune des notes sera à la gloire du Roi.
            Quelle profonde joie pour son cœur, lorsqu’Il promènera ses regards sur une création remplie de bonheur par la lumière de sa face, et quand les hommes, délivrés du joug du pouvoir de Satan, se réjouiront de connaître Dieu. Mais le fondement de toute la joie qui couvrira la terre dans le jour de sa gloire royale, sera le souvenir de ses souffrances et de sa mort.
            Tous ceux qui L’aiment désirent ardemment ce jour de gloire ; ils se réjouissent de savoir qu’Il sera exalté et adoré, dans le monde même où Il a été méprisé et déshonoré. Mais ce n’est pas à cause des couronnes de gloire éternelle qui brilleront sur son front saint, que nous L’aimons et que nous Le suivons ; mais à cause de son amour, de cet amour qui a révélé sa douceur, au milieu de la honte et de la souffrance du « Mara » du Calvaire. C’est cet amour, et cet amour seul, qui nous contraint à Le servir infatigablement, à Le suivre avec dévouement, et à L’aimer dès maintenant avec un cœur fervent et non partagé. Voilà le chemin du vainqueur !

            Désirons-nous marcher dans un tel sentier ? Alors tenons ferme, car Il a dit : « Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne. Celui qui vaincra, je ferai de lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et il n'en sortira plus jamais, et j'écrirai sur lui le nom de mon Dieu, et le nom de la cité de mon Dieu, la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d'auprès de mon Dieu, et mon nouveau nom. Que celui qui a des oreilles écoute ce que l'Esprit dit aux assemblées » (Apoc. 3 : 11-13).

 

D’après J. T. Mawson