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L’ordre dans la maison de Dieu


La reine de Sheba, venue pour entendre la sagesse de Salomon – une figure de ceux qui viennent à Christ, « la sagesse de Dieu » (1 Cor. 1 : 24)
La maison de Salomon et la tenue de ses serviteurs – l’ordre dans la maison de Dieu, l’assemblée du Dieu vivant (1 Tim. 3 : 15)
Un appel à tous nos cœurs de croyants : Savons-nous comment il faut se conduire dans la maison de Dieu ? Comment édifions-nous sur son sûr fondement ?
 

            Dans l’Ancien Testament, le récit de la visite de la reine de Sheba à Jérusalem est donné en 1 Rois 10 et 2 Chroniques 9. Jésus a déclaré, en rappelant le voyage de la reine de Sbeba : « Une reine du midi… vint des bouts de la terre pour entendre la sagesse de Salomon, et voici, il y a ici plus que Salomon » (Luc 11 : 31).
            Différentes choses ont frappé cette reine au cours de la visite de la maison de Salomon ; elles évoquent certains caractères de la maison de Dieu. En voyant les détails donnés au sujet de la maison de ce grand roi, nous nous proposons de considérer en même temps, à la lumière de l’enseignement de la première épître aux Corinthiens, l’ordre dans l’Assemblée de Dieu. Cette épître montre en effet quels sont les principes que Dieu a choisis afin que tout soit en ordre dans la Maison de Celui qui est plus grand que Salomon.

 

La reine de Sheba, venue pour entendre la sagesse de Salomon – une figure de ceux qui viennent à Christ, « la sagesse de Dieu » (1 Cor. 1 : 24)

            La grande renommée de Salomon, dont la reine avait eu quelques échos, l’a décidée à se rendre en Israël, dans ce pays lointain. Malgré ses richesses sur la terre, il y avait de grands besoins dans son cœur. Si nous avons entendu parler de ce si « grand salut », que le Seigneur a commencé à annoncer et qui a été confirmé par ceux qui l’ont entendu (Héb. 2 : 3), prenons garde à ne pas négliger un appel si important ! Si nous nous trouvons encore, comme cette reine, dans une profonde misère morale, apprenons promptement à connaître Celui qui, seul, peut répondre à toutes ces grandes questions « vitales » qui nous tourmentent secrètement.
            La reine est donc venue à Jérusalem pour éprouver Salomon par des énigmes. Elle lui expose tout ce qu’elle a sur le cœur  (2 Chr. 9 : 1) et il lui explique tout : « Il n’y eut pas une chose cachée pour Salomon, pas une chose qu’il ne lui expliquât » (v. 2). Elle admire toute la sagesse dont Dieu a doté Salomon. Quand elle se trouvait encore dans son pays, elle était plutôt incrédule à l’égard de tout ce qu’on lui avait répété au sujet de ce grand roi. Au fond elle pensait que tout cela était certainement exagéré. Or, maintenant, elle devait reconnaître qu’elle ne connaissait même pas la moitié de la vérité ! Les capacités de Salomon surpassent de beaucoup la « rumeur » venue jusqu’à elle (v.7).
            Les deux premiers chapitres de la première épître aux Corinthiens présentent aux enfants de Dieu la sagesse de Dieu telle qu’elle s’est déployée de façon sublime à la croix de Christ, et  mettent en évidence les heureux effets produits sur ceux qui se montrent disposés à l’écouter.
            Les réponses à toutes sortes de questions difficiles auxquelles chacun est inévitablement confronté - D’où venons-nous ? Où allons-nous ?... - se trouvent en restant dans l’intimité avec Jésus. Devant la perfection de ses réponses, toutes les autres voix sont réduites au silence ! Il faut reconnaître, en se prosternant devant Lui, que « Christ est la puissance de Dieu et la sagesse de Dieu » (1 Cor. 1 : 24). Les fermes certitudes acquises par les chrétiens sont résumées dans cette conclusion : « Mais nous, nous avons la pensée de Christ » (2 : 16).

 

La maison de Salomon et la tenue de ses serviteurs – l’ordre dans la maison de Dieu, l’assemblée du Dieu vivant (1 Tim. 3 : 15)

            « La reine de Sheba vit toute la sagesse de Salomon, et la maison qu’il avait bâtie, et les mets de sa table, et la tenue de ses serviteurs, et l’ordre de service de ses officiers, et leurs vêtements, et ses échansons, et leurs vêtements, et la rampe par laquelle il montait dans la maison de l’Eternel, et il n’y eut plus d’esprit en elle ; et elle dit au roi : Ce que j’ai entendu dire dans mon pays sur tout ton état et sur ta sagesse, était la vérité… et voici, on ne m’avait pas rapporté la moitié » (1 Rois 10 : 4-7 ; 2 Chro. 9 : 3-6).

                        La maison de Salomon

            Quelle maison exceptionnelle ce devait être ! Pourtant la maison que le Seigneur bâtit est bien plus remarquable encore ; elle est, pour l'éternité, constituée par des pierres vivantes (1 Pier. 2 : 5), et elle est pour Lui la chose la plus précieuse dans ce monde.
            Dans la première épître aux Corinthiens, l’apôtre Paul déclare aux « sanctifiés dans le Christ Jésus » (1 : 2) : « Vous êtes… l’édifice de Dieu  (3 : 9). La fondation sur laquelle cet édifice est bâti, c’est « Jésus Christ » (v.11). Comme un sage architecte, Paul, dirigé par la grâce de Dieu, a posé ce fondement, et d’autres ont « édifié dessus » (v. 10). Personne ne peut poser un autre fondement ! La responsabilité de chaque bâtisseur est directement engagée ; l’œuvre de ceux qui travaillent au temple de Dieu sera donc ainsi éprouvée (v.12-15). Chacun a reçu son propre service : nous pouvons faire partie de ceux qui apportent des bons « matériaux », en présentant les divers aspects de la vérité, en édifiant les âmes, attirant leur attention, selon le besoin, sur la justice de Dieu (l’or), la rédemption (l’argent) ou encore les gloires de Christ (les pierres précieuses). Soyons toutefois constamment sur nos gardes ; nous sommes parfois tentés d’employer des matériaux de « grande apparence », mais ils sont sans valeur aux yeux de Dieu ! Que chacun considère donc plutôt comment et non pas combien il édifie sur  Christ, le seul fondement valable.
            Le service de cette Maison, qui est aussi un temple, est assuré par des administrateurs,  petits et grands, et également des serviteurs. Chacun recevra bientôt sa louange de la part de Celui qui lit dans les cœurs (Héb. 4 : 13). Au chapitre 4 de la première  épître aux Corinthiens, l’apôtre précise ensuite son rôle et celui de ses collaborateurs ; dans les chapitres suivants, avec l’autorité reçue du Seigneur, il énonce les « règles » que tous les membres de la maison de Dieu sont tenus de respecter. Au chapitre 9, il montre que cette autorité est apostolique.

                        Les mets de la table de Salomon

            Dans cette maison de Salomon, l’attention de la reine de Sheba est arrêtée sur la qualité hors du commun des « mets de sa table » ! Or justement, au chapitre 10 de la première  épître aux Corinthiens, le grand  sujet est la part précieuse du croyant : son excellente nourriture spirituelle, fruit de sa « communion avec Dieu ». Il y est aussi question de la « communion du sang du Christ » et de la « communion du corps du Christ » (10 : 16). Dans cette Maison se trouve la « table du Seigneur ». Il ne s’agit plus ici de l’autel, tel qu’Israël l’a connu, ni, bien sûr, de ce que la Parole appelle « la table des démons » (v. 19-21).

                        La tenue des serviteurs

             L’attention de la reine se porte ensuite sur « la tenue de ses serviteurs ». La nôtre peut-elle à bon droit être attirée par la « dignité » et le maintien de ceux qui sont admis à servir à la table d’un plus grand roi que Salomon ? En effet, ce que cette reine a vu était peu de chose à côté de ce que nous présente 1 Corinthiens 11. C’est un très grand privilège d’être assis avec Lui à sa Table - celle du Seigneur ! Ne tenons donc pas pour des petites choses de peu d’importance ce que le Saint Esprit nous dit au début du chapitre. Toute la vie d’un croyant est « tissée » avec ces détails qui ont un grand prix pour le cœur de notre Seigneur (Apoc.19 : 7-8). Sommes-nous préparés à Lui obéir, par amour et avec joie ? Avons-nous le désir de faire toutes ces choses pour Lui ? Le « spectacle » que nous donnons à cet égard aux anges est-il digne de notre Seigneur (Eph. 3 : 10) ?
            La Cène est célébrée à la Table du Seigneur ; c’est le très saint souvenir d’un Christ qui s’est offert par l’Esprit Eternel à Dieu pour nous à la croix. Elle rappelle à chaque cœur chrétien que le Seigneur a dû laisser sa vie pour le sauver de la mort éternelle - le salaire du péché. La Cène doit être prise avec une conscience purifiée : gardons-nous très soigneusement de la prendre « indignement ». Jugeons-nous devant le Seigneur avant de nous en approcher. Ainsi nous donnerons une réponse remplie de ferveur à Celui qui dit : « Faites ceci en mémoire de moi » !         

                        L’ordre de service et les vêtements des officiers

            Ce qui a aussi retenu l’attention de la reine de Sheba, c’est « l’ordre de service de ses officiers ». Dans le chapitre 12 de la première épître aux Corinthiens, il est question des « dons », de la manière dont ils doivent être exercés afin qu’ils opèrent en vue de l’édification des saints. Tout vient d’en Haut, de Dieu le Père, et se transmet par le sacerdoce des saints. A chacun de ceux que Dieu appelle, Il confie un service, dont les effets doivent se répandre ensuite dans tout le corps de Christ, formé de tous les vrais enfants de Dieu.
            La reine remarque également les « vêtements » de ses officiers. L’aspect vestimentaire est plus important que nous ne le pensons généralement. En leur temps, c’est en voyant les vêtements portés par Moïse que les filles du sacrificateur de Madian ont pensé qu’il était un Egyptien. Dans le livre de Sophonie, l’Eternel avertit qu’Il va punir les princes et les « fils du roi » qui se vêtent au milieu du peuple d’habits étrangers (1 : 8). La modestie dans l’habillement convient aux femmes chrétiennes ; il semble hélas parfois qu’elles l’ont oubliée (1 Tim. 2 : 9).
            C’est justement dans le chapitre 13 de cette épître que l’on mesure toute la beauté du « vêtement » dont les chrétiens sont normalement revêtus. C’est un témoignage qui est, ou non, rendu devant tous. Qui pourrait rester insensible à la lecture d’un tel chapitre, à cette beauté morale qui peut venir illuminer toute notre vie, quand elle est entièrement placée sous l’influence de l’amour divin, versé par le Saint Esprit dans notre cœur ?
            Frères et sœurs, nous avons certainement souvent demandé au Seigneur de nous accorder de « refléter » quelques traits de ce merveilleux et insurpassable amour. Un seul, Jésus Christ, l’a entièrement manifesté au milieu des hommes, durant toute sa vie, à la gloire de Dieu ! Nous sommes appelés à marcher sur les traces de ce divin Modèle.

                        Les échansons

            La reine de Sheba n’avait pas manqué de noter la présence des échansons, avec leurs vêtements somptueux. Le chapitre 14 de cette première épître aux Corinthiens s’attache à décrire l’usage des dons « confiés » à des serviteurs appelés par le Seigneur. Ils doivent veiller à ne pas chercher à s’en servir pour leur propre gloire, sinon il en résulte de grands désordres dans l’Assemblée. En revanche, il faut qu’ils répandent libéralement autour d’eux ce que représente le vin : il est dans l’Ecriture une image de la joie, qui a pour le croyant sa source en Dieu ; sous le regard du Maître, elle est sainte et bonne. Les richesses abondantes de la maison de Dieu sont à profusion la part de tous (Es. 25 : 6). Chez le chrétien fervent en esprit, le désir de « poursuivre l’amour » se lie étroitement à la recherche des « dons spirituels plus grands » - en particulier celui de la « prophétie », car par son moyen un serviteur de Dieu peut édifier, exhorter et consoler (v. 5).
            Quelqu’un a-t-il le saint désir de « servir » les autres membres de la Maison d’une façon qui honore le Seigneur ?  Celui-ci lui indiquera le seul droit chemin à suivre en laissant de côté toute forme d’orgueil et en étant soigneusement revêtu de l’amour divin.

                        La rampe pour accéder à la maison de l’Eternel

            La visiteuse, qui est allée d’émerveillement en émerveillement, a gardé pour la fin de sa description la « rampe » grandiose par laquelle Salomon montait à la maison de l’Eternel. C’est là que les adorateurs chantaient les cantiques des degrés, à la gloire de Dieu. Ainsi tout le chapitre 15 de l’épître aux Corinthiens est consacré à la résurrection de Christ avec tous ses effets glorieux. Arrêtons nos regards, comme les disciples autrefois, d’abord sur son tombeau désormais vide, et fixons-les sur le Seigneur ressuscité et élevé dans la gloire !
            Quand Jacob a vu en songe une échelle dressée sur la terre, dont le sommet touchait aux cieux, il a vu aussi avec étonnement des anges de Dieu monter et descendre sur elle. Il a eu peur et il a dit : « Que ce lieu-ci est terrible ! Ce n’est autre chose que la maison de Dieu, et c’est ici la porte des cieux ! » (Gen. 28 : 12, 17).  C’est dans la maison de Dieu - tout en étant encore ici-bas - que le témoignage est rendu et monte vers Dieu, grâce à la puissance du Saint Esprit en activité au milieu de l’Assemblée.

                                   Jésus, sûr fondement de sa chère assemblée,
                                   Est la pierre vivante aujourd’hui rejetée,
                                   Précieuse à ton cœur, merveilleuse à nos yeux.
                                   A lui soit gloire, honneur dans la maison de Dieu !


Un appel à tous nos cœurs de croyants : Savons-nous comment il faut se conduire dans la maison de Dieu ? Comment édifions-nous sur son sûr fondement ?

            Lorsque nous nous tenons dans la maison de Dieu, sous son regard, n’oublions jamais ce que dit le Psaume 93 : « La sainteté sied à ta maison, ô Eternel ! pour de longs jours » (v. 5). Un saint respect doit donc continuellement nous caractériser dans ce lieu saint ; mais nous ne devrions pas avoir peur et estimer que ce lieu est terrible car nous sommes désormais devant le Dieu de grâce et d’amour. Comme l’exprime un cantique, nous y venons « avec la liberté d’un fils devant son père et le saint tremblement d’un mortel devant Dieu » !
            L’état actuel de la chrétienté à laquelle nous appartenons est un tragique contre-témoignage. Nous devons mesurer l’importance de l’avertissement du Seigneur : « Que chacun considère comment il édifie dessus » - sur ce fondement : Jésus-Christ (1 Cor. 3 : 10-11). Il est tristement évident que la plupart n’ont pas été attentifs et se sont servis de bois, de foin ou de chaume au lieu d’employer l’or, de l’argent et des pierres précieuses. En conséquence, de « simples professants sans vie » se sont mêlés à ceux qui possèdent la vie éternelle, de sorte que la Maison est maintenant une « grande maison » (2 Tim. 2 : 20).
            Un appel urgent est adressé aux croyants dans le dernier chapitre de cette épître aux Corinthiens : « Veillez, tenez ferme dans la foi ; comportez-vous en hommes, fortifiez-vous » (v.13),  suivi d’un appel final : « Si quelqu’un n’aime pas le Seigneur Jésus Christ, qu’il soit anathème (un objet de malédiction). Maranatha ! Le Seigneur, vient ! » (v. 22-23). Cet avertissement extrêmement solennel est en relation avec la venue très proche du Seigneur pour enlever les siens à sa rencontre en l’air. Répondre positivement est un « test » imparable de la réalité de notre foi !
            Quels sont donc dans cette situation difficile les ressources dont tout cœur sincère peut se prévaloir ?  Elles sont inchangées : il y a d’abord l’assurance que nous avons de son amour  - auquel doit répondre de notre côté l’affection pour Celui qui est le sûr fondement de tout l’édifice. Dans cette Maison de Dieu, la communion des saints se réalise à la Table du Seigneur, par le souvenir de sa mort. Là, toute véritable administration a sa source en Lui seul. Christ est la merveilleuse parure des siens. Il leur donne à boire une coupe remplie de toutes ses richesses. Si « un peu » de grâce et de bonté se discernent chez ceux qui sont appelés à porter cette coupe et à la distribuer alentours, c’est aux pieds du Seigneur qu’ils ont appris comment le faire. Tout ce que nous pouvons recevoir en relation avec le service dans sa maison, vient uniquement de Lui. L’exercice des dons doit avoir lieu sous sa seule direction ! C’est auprès de Lui que chacun reçoit la grâce indispensable pour accomplir son service jour après jour. Tout se déroule sous ses yeux, ils sont « comme une flamme de feu » (Apoc. 1 : 14) !

            La règle édictée par le Seigneur convient parfaitement à sa Maison. Notre comportement en parole et en actes serait certainement tout autre si, à chaque instant, nous réalisions que dans ce lieu où Il nous accueille dans sa grâce, c’est à un bien plus grand que Salomon que nous avons affaire !
 

Ph. L. – le 27/03/2015