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La Pâque et la fête des pains sans levain


Lire : Ex. 12 : 1-20 ; Lév. 23 : 1-8 ; 1 Cor 5 : 6-8 
 

Le sabbat, fête hebdomadaire, mentionné avant les fêtes annuelles
La Pâque
La fête des pains sans levain
 

            Nous avons lu les instructions de l’Eternel au sujet de la Pâque, et aussi celles qui concernent la fête des pains sans levain. Pourquoi ? Parce que les deux fêtes sont intimement liées l’une à l’autre. La fête des pains sans levain suit directement, sans aucune interruption la fête de la Pâque.
            Il est intéressant de voir tout d’abord que l’Eternel prend soin de dire exactement quel jour la Pâque devait avoir lieu : « Ce mois-ci sera pour vous le commencement des mois » (Ex. 12 : 2). C’était le mois d’Abib, le mois qui en réalité n’était pas le premier mois. L’année des Israélites était différente de la nôtre : elle commençait à peu près au mois de septembre-octobre pour nous. Mais là Dieu dit : « Voilà je fais un nouveau commencement, un commencement pour vous. Ce sera le premier des mois ». Pourquoi ? Parce que Dieu commence une nouvelle œuvre, il commence quelque chose d’important, la base d’ailleurs pour tout ce qui suit. Dans le chapitre 23 du Lévitique, nous avons les sept fêtes de l’Eternel, mais la première des fêtes, c’est la fête de Pâque ; elle est vraiment la base pour les autres. C’est un agneau qui est immolé, un agneau qui est brûlé par le feu. Tout cela parle directement, d’une façon vraiment extraordinaire, du Seigneur Jésus.
 

Le sabbat, fête hebdomadaire, mentionné avant les fêtes annuelles

            Au début du chapitre 23 du Lévitique, une expression nous frappe : « Ce sont ici mes jours solennels » (v. 2). Et ensuite on trouve le sabbat. Au verset 4, il est dit encore une fois : « Ce sont ici les jours solennels de l’Eternel, de saintes convocations ». Puis c’est la mention de la Pâque et des autres fêtes.
            Le sabbat, c’était le jour du repos. Nous pouvons voir en cela ce que Dieu a en vue pour le peuple d’Israël mais d’ailleurs aussi pour nous, et pour lui-même : un repos, un repos qui doit être le repos de l’Eternel. C’est son but aussi dans ses voies gouvernementales pour la terre et pour son peuple Israël. Il y aura un jour de sabbat, un repos.
            L’épître aux Hébreux en parle au chapitre 4. Il y a encore un repos réservé pour le peuple d’Israël, encore à venir. Quel sera ce repos ? Ce sera le repos que connaîtra le peuple quand il sera tranquille, dans le pays, avec le Messie qui les bénira et leur garantira ce repos. Il n’y aura plus d’ennemis. Le Seigneur sera là.
            Il y aura deuxièmement un repos qui est important pour nous, le repos éternel. Nous allons un jour, et bientôt peut-être, être auprès du Seigneur. Ce sera le repos, un repos sans interruption. C’est ce que Dieu a en vue. Et quand Il parle du sabbat, Il veut nous parler aussi de ce but qu’il va aussi atteindre, qui est encore futur, bien que nous ayons déjà un certain repos ici sur la terre : le repos pour nos consciences. Nous savons ce que c’est que le pardon. Nous savons ce que c’est que d’être pardonnés et enfants de Dieu, d’être des bien-aimés. Tout cela nous donne du repos, le repos de la conscience. Et nous pouvons avoir d’ailleurs aussi le repos du cœur dans la communion avec le Seigneur. Dans cette communion nous avons aussi un repos. Nous pouvons être tout à fait tranquilles parce que nous savons que tout est dans sa main, dans la main de Celui qui nous aime comme personne d’autre ne nous aime. C’est aussi un repos du cœur que nous pouvons goûter déjà maintenant, même dans les difficultés que nous traversons encore. C’est quelque chose que des personnes très âgées que nous connaissons goûtent. Elles sont peut-être malades, elles ont des douleurs, et pourtant elles sont en repos. Il y a cette confiance du cœur, parce que le Seigneur compatissant est pour elles.
            Nous avons peut-être encore un troisième point, un repos aussi pour toute la création, la création qui n’est pas en repos maintenant. Cela changera aussi et nous pouvons en lire quelque chose dans la dernière partie du chapitre 8 de l’épître aux Romains. Nous trouvons aussi que la création soupire encore mais attend aussi ce repos pour la terre. Voilà quelque chose que Dieu a en vue. C’est ce qui introduit ce chapitre 23 du Lévitique.

 

La Pâque

            La Pâque était quelque chose d’extraordinaire pour le peuple d’Israël. Il y avait déjà eu les œuvres de Dieu contre les Egyptiens. Nous connaissons tout ce que Dieu avait déjà fait, les plaies qu’Il a amenées, desquelles le peuple d’Israël a été épargné. D’ailleurs c’est déjà quelque chose qui nous fait comprendre que Dieu a un peuple en vue, Il veut qu’il soit son peuple à Lui. Le peuple n’est pas encore délivré, le peuple n’est pas encore sauvé, mais c’est ce qu’Il veut et cela par amour, uniquement par son amour pour le peuple, non pas parce que le peuple est grand ou plus juste, ou plus agréable. Non. Tout simplement à cause de son amour pour ce peuple et à cause des promesses qu’il avait faites à Abraham surtout, à Isaac, à Jacob. Dieu tient ses promesses. C’est pour cela qu’Il a maintenant un chemin pour amener les descendants d’Abraham, d’Isaac et de Jacob, ce peuple, à une délivrance, pour en faire son peuple à Lui, en propre.
            Pour les Israélites c’était une nuit. Il y avait bien eu des nuits déjà, mais Dieu parle maintenant d’une nuit dans le premier mois. Comme ici le premier mois, « il sera pour vous le premier des mois de l’année », il doit y avoir aussi pour nous un premier mois, un nouveau commencement. Chacun de nous qui croit au Seigneur Jésus a son histoire. Elle a son début, quand nous sommes nés, et le deuxième début se situe au moment où nous sommes « nés de nouveau ». Voilà quelque chose que nous connaissons. S’il y a quelqu’un qui ne connaît pas encore cette nouvelle naissance, qui ne connaît pas encore le Seigneur Jésus, qui ne peut pas dire : « Lui est ma vie, je possède la vie éternelle par la foi en Lui et en son œuvre », qu’il vienne aujourd’hui à Lui. C’est encore un jour de grâce. Il faut se repentir, il faut confesser ses péchés. Il faut demander à Dieu cette grâce. Dieu nous montre Celui qu’il a donné en sacrifice pour chaque pécheur, qui peut ainsi trouver le pardon et le repos.

                        « Un agneau sans défaut, mâle, âgé d’un an »

            Dans cette nuit mémorable, chaque famille devait avoir un agneau et l’égorger entre les deux soirs. Il est intéressant de voir que dans chaque maison il y avait un agneau, et pourtant quand il est parlé de l’égorger, c’est un seul agneau. Dieu voit un seul agneau. Dans toutes les maisons il y avait un agneau et pourtant Dieu parle d’un agneau. Nous comprenons pourquoi : un seul est l’Agneau de Dieu, et c’est notre Seigneur Jésus Christ.
            Cet agneau devait avoir certaines qualités. Il fallait l’avoir choisi le dixième jour. Pendant quatre jours on devait avoir le temps de regarder, d’examiner s’il correspondait exactement à ce que Dieu avait dit. Durant ces quatre jours, la famille comprend que cet agneau qui est dans la famille, dans la maison, qu’on a pris en affection, il faut le sacrifier, il faut l’égorger. C’est un agneau d’un an, il n’est donc pas tout petit, comme nous le pensons quelquefois. C’est un agneau qui a déjà réellement de la force, ce n’est pas quelque chose de faible. Non, c’est un agneau mâle dans sa pleine force, et aussi sans défaut. Le père doit maintenant égorger l’agneau. C’est certainement un moment émouvant pour toute la famille. Après, on a encore quelque chose à faire. Est-ce que le père va le faire ? Bien sûr ! Il va être obéissant parce qu’il s’agit de la vie de son premier-né. Dieu leur avait dit qu’il fallait mettre le sang sur les deux poteaux et sur le linteau de la porte de leur maison : « Je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous » (Ex. 12 : 13). Sinon ce sera le jugement, ce sera la mort pour le premier-né. C’était donc très solennel. Il fallait être vraiment obéissant ! C’était le côté du père et certainement aussi nous pouvons bien nous représenter le fils premier-né. C’était une obligation. Le père prenait le sang et le mettait là où Dieu l’avait dit.

                        « Rôti au feu : la tête, et les jambes, et l’intérieur »

            Ensuite il fallait découper l’agneau. Il y avait la tête, il y avait les jambes, il y avait l’intérieur. Les trois choses sont mentionnées.
            La tête, ce sont les pensées. Nous pensons au Seigneur Jésus, dans tout son être, Il était sans défaut, mais aussi sans tache : « un agneau sans défaut et sans tache » (1 Pier. 1 : 19), donc encore plus parfait et nous comprenons pourquoi. Ce sont des types qui sont faibles ; quand il s’agit de montrer quelque qualité et quelque beauté du Seigneur Jésus, le type est toujours plus faible que la réalité. Ses pensées, ce qu’il avait dans son cœur, ses affections, étaient pures. Il agissait dans l’obéissance, dans la dépendance de son Dieu. Tout était parfait en Lui. C’est pour tout cela qu’il est dit : « sans défaut ».
            Les jambes parlent de la marche. En Jésus, dans sa marche, tout était pour la joie de Dieu. Ici c’est l’Israélite qui pouvait le regarder. Avons-nous aussi une telle appréciation de notre Sauveur ? Dieu a cette appréciation mais Il veut qu’elle soit aussi la nôtre. Elle ne sera jamais aussi grande que celle que Dieu le Père a pour son Fils parce que nous ne voyons pas assez profondément dans le cœur du Seigneur. Mais Dieu connaît à fond les qualités, les beautés de son Fils, de cet Agneau.
            Et maintenant il fallait mettre la chair de l’agneau sur le feu. Dieu prend soin aussi de décrire exactement comment cela devait être fait. Il est dit formellement : « ils la mangeront rôtie au feu » (v. 8). Mais pour que personne ne comprenne mal, Dieu devient encore plus clair en disant : « Vous n’en mangerez pas qui soit à demi cuit ou qui ait été cuit dans l’eau » (v. 9). A demi cuit : peut-être que quelqu’un l’aurait aimé comme cela ? Non, il ne s’agit pas d’avoir la viande telle que l’homme l’aimait. Il fallait qu’elle soit exactement comme Dieu l’avait dit pour que le type soit parfait. Le feu sans amoindrissement devait toucher le sacrifice, l’agneau. L’agneau n’était pas épargné par cette chaleur du feu. C’est pour cela aussi qu’il ne devait pas être cuit dans l’eau, parce que l’eau diminue la température. Non, rôti au feu, image du jugement de Dieu, le jugement saint de Dieu, mais aussi l’épreuve divine. Nous avons ces deux côtés quand il s’agit du feu. C’est certainement ici le jugement que l’agneau subissait maintenant ; c’était en réalité le jugement des Israélites qui n’étaient pas meilleurs que les Egyptiens. Ils étaient aussi pécheurs que les autres. Mais ils avaient un agneau. Chers amis, nous ne sommes pas meilleurs que les autres, nous sommes pécheurs comme les autres, les gens qui nous entourent. Mais nous avons un Agneau, voilà ce qui est important ; nous avons un Agneau dans notre maison, si j’ose dire ainsi, le Seigneur Jésus, l’Agneau de Dieu. Nous avons cru en Lui, nous le connaissons et nous savons que Lui a porté le jugement, Il a été éprouvé à fond. Il était parfait. A cause de sa perfection, Il pouvait aussi être notre Substitut, pour nous et pour nos péchés, pour que nous soyons pardonnés.

                        « Vous le mangerez à la hâte »

            Une instruction est donnée ensuite au sujet de cet agneau. On aurait pu penser : nous pouvons peut-être en garder quelque chose pour demain. Qu’est-ce que cela aurait été ? Ce n’aurait plus été l’agneau complet, mais quelque chose de partiel. On aurait pu croire que l’on pouvait en manger encore le lendemain. Non. Dieu prend soin qu’on mange en une seule fois cet agneau. Il devait être mangé le soir même et cela nous parle aussi.
            Nous trouvons encore la façon selon laquelle ils devaient le manger : « à la hâte », « les reins ceints », « les sandales aux pieds » et le « bâton à la main ».
            Les reins étaient « ceints » ; il fallait toute la force pour sortir. Les reins sont aussi l’organe qui purifie le sang ; cela signifie pour nous qu’il est important d’être pratiquement purs, vraiment purs dans nos aspirations. Les sandales parlent de la marche. Le bâton parle du fait d’être pèlerin, d’être étranger, de ne pas être à la maison. Ils mangeaient « à la hâte » : Dieu veut avoir vraiment un départ, non pas un « au revoir » et puis on se parle encore, mais il faut quelque chose de très clair. Cela nous parle vraiment de cette séparation qu’il doit y avoir entre le monde, l’Egypte, et le peuple qui est parti.
            Ils étaient prêts à sortir du pays d’Egypte. Cela nous rappelle aussi quelque chose. A partir du moment où nous avons compris pour nous personnellement que le Seigneur Jésus est notre Agneau, et celui qui est mort pour nous, notre Sauveur, nous nous sommes éloignés du monde et du prince de ce monde, le Pharaon. Ce n’est pas encore tout à fait le cas. Nous voyons pour le peuple la délivrance de l’Egypte et de la puissance du Pharaon, mais cette délivrance n’est pas encore complète. Il y a encore une deuxième image, celle de la traversée de la mer Rouge. Les deux ensemble sont très importantes pour nous aussi, car elles nous montrent le Seigneur Jésus, l’Agneau qui nous délivre du jugement saint et juste de Dieu. Le Seigneur Jésus est entré dans la mort, symbolisée par la traversée de la mer Rouge : nous sommes délivrés aussi du monde et de Satan, le prince de ce monde. La mort du Seigneur Jésus est la base pour nous. Le peuple d’Israël était un peuple de pèlerins, ils étaient dans le désert. Nous sommes dans le désert, nous sommes des pèlerins, nous avons un but, c’est la Canaan céleste comme on le dit quelquefois.

                        Quatre aspects de la Pâque

            Le premier, c’est le côté de Dieu. Dieu, par la Pâque, veut épargner le peuple mais en même temps il veut exercer « des jugements sur tous les dieux de l’Egypte » (v. 12). C’est un jugement que Dieu porte sur les dieux de l’Egypte, c’est-à-dire les idoles. C’est encore aussi le jugement quant au péché, ce péché qui est une rébellion de l’homme contre Dieu. Le péché est quelque chose qui a toujours offensé Dieu. Il a donné une réponse : la Pâque, et aussi ce qui était lié à la Pâque. C’était une réponse de Dieu concernant le péché.
            Le deuxième aspect, c’est le côté du racheté. Pour lui le sang a coulé, il a été versé à la croix. C’est aussi la foi aux paroles que Dieu avait dites : « Je verrai le sang, et je passerai par-dessus vous ». Si un Israélite avait dit : "Ça ne m’intéresse pas", il aurait été perdu ; il serait resté là, alors que le jugement allait avoir lieu.
            Troisièmement, la Pâque est aussi la nourriture. Sept fois dans ce chapitre, nous trouvons le mot « manger », un nombre parfait. Manger, c’est s’approprier ce sacrifice. Il a été fait pour nous. La mort de Christ est notre mort. Nous sommes morts avec Lui. Dans le chapitre 6 de l’évangile de Jean, nous avons deux côtés. D’une part, « manger ma chair », c’est exactement ce que nous trouvons ici, comme pensée. Il y a une deuxième fois « manger » deux versets plus loin. Là nous avons cette pensée que manger, c’est chercher à avoir la communion avec le Seigneur tous les jours dans notre vie, continuellement.
            Le quatrième point, c’est que la Pâque est un mémorial, un souvenir. Peut-être que cela aussi est très important pour nous. La Pâque pour l’Israélite croyant, c’était le souvenir de ce qui s’était passé en Egypte. Il ne devait jamais oublier qu’ils avaient été des esclaves du Pharaon ! Ils devaient aussi se rappeler qu’ils étaient eux aussi des pécheurs et qu’ils devaient manger la Pâque avec des herbes amères, c’est-à-dire penser à ce que le Seigneur a dû endurer, a dû souffrir. Nous pouvons penser, vous et moi, quand il y a quelque chose dans notre marche qui déplaît au Seigneur : c’est pour cela que le Seigneur a dû souffrir. Nous ne voulons pas oublier ces herbes amères, ce que cela a coûté au Seigneur d’être là, de mourir pour nos péchés, de porter nos péchés. Nous pouvons dire, avec un cantique : « Ton cœur infini, sous ce poids d’un moment, porta l’éternité de notre châtiment ». C’est une pensée qui est tellement profonde. Le moment, cela veut dire les trois heures de ténèbres, les trois heures où le Seigneur était abandonné de Dieu, sous le jugement que Dieu lui infligeait dans sa sainteté. Ce qu’Il a porté là était notre jugement éternel, concentré dans ces trois heures. Nous ne pouvons pas comprendre les profondeurs par lesquelles le Seigneur Jésus est passé. Dieu le sait et c’est pour cela que ce sacrifice était si agréable devant Dieu parce qu’il a répondu à toutes les exigences de sa sainteté et en même temps à l’amour de Dieu qui ne voulait pas la mort du pécheur. Combien sont merveilleux les plans de Dieu, de pouvoir lier cette sainteté et cette justice qui demandaient le jugement à l’amour de Dieu ! C’est ce qu’exprime un autre cantique : « Sa sainteté, son amour, sa justice, ta croix, Jésus, a tout magnifié ».

                        La Pâque dans le désert

            Un an après être partis d’Egypte, après avoir traversé la mer Rouge, Dieu a donné aux Israélites le service de la construction du sanctuaire dans le désert. Ils ont travaillé, pendant à peu près un an et puis dans la seconde année, Dieu dit au premier mois : « Que les fils d’Israël fassent aussi la Pâque… » (Nom. 9 : 2).  Il est très beau de lire ensuite : « ainsi firent les fils d’Israël » (v. 5). Une joie pour Dieu. Nous pouvons peut-être comparer cela avec ce qui est notre part. Nous avons aussi un souvenir, un souvenir que nous pouvons célébrer, dans ce sens-là. Dans le sens du souvenir nous pouvons aussi voir la Pâque et la comparer avec ce que nous avons dans le mémorial que le Seigneur Jésus nous a donné, qu’Il nous a laissé, pour penser à Lui, pour regarder cet Agneau, pour être ému par Lui, pour voir Ses beautés, pour voir ce que Dieu a trouvé dans cet Agneau, pour penser aussi à ces herbes amères qui accompagnaient cette nourriture, mais aussi les pains sans levain qui étaient mangés. C’était encore un signe de la pureté absolue de ce sacrifice de la Pâque. Nous pouvons penser à tout cela quand nous avons devant nous un repas absolument simple que le Seigneur nous donne pour être vraiment occupé de Lui. Il a pris les plus simples objets, mais quelle profonde signification ils ont. Le pain qui est là, symbole du corps de notre Seigneur qu’Il a donné. Cela nous fait penser à ce fait que le Seigneur s’est sacrifié lui-même. Il « s’est offert lui-même à Dieu » (Hébr. 9. 14). C’est une pensée que nous devons aussi avoir. Il y a d’abord, comme nous l’avons dit, le premier aspect, c’est le côté de Dieu ; ensuite aussi le côté du racheté. N’oublions pas le côté de Dieu, combien Dieu a été satisfait de cet Agneau, de ce sacrifice. Et puis nous avons cette coupe devant nous qui nous parle justement du sang de Christ. N’est-ce pas des signes qui se rapprochent aussi de ce que nous voyons ici dans la Pâque ?
 

La fête des pains sans levain

            Nous avons parlé déjà du fait que le peuple devait manger avec la Pâque des pains sans levain. Mais alors Dieu met un accent encore plus marqué sur ce fait des pains sans levain parce qu’Il veut que maintenant, suite à la Pâque, une fête de sept jours soit célébrée où il n’y aura pas de levain.
            L’apôtre Paul dit : « Notre pâque, Christ, a été sacrifiée », et il continue : « c’est pourquoi célébrons la fête » (1 Cor. 5 : 7). Mais quelle fête ? Nous allons célébrer la fête des pains sans levain qui nous parle de la pureté dans la marche, une marche sans péché !

                        L’image du levain

            Le levain dans toute la Parole est une image du péché, en particulier dans les paraboles du Seigneur Jésus. Les Israélites avaient maintenant encore un devoir : les sept jours à fêter. Ils avaient le devoir d’ôter le levain dans leurs maisons. C’était encore quelque chose d’important. Prenons cela aussi en exemple pour nous. Est-ce que dans nos maisons il y a quelque chose qui ne plaît pas au Seigneur ? Y a-t-il quelque chose dont nous pouvons dire que ça ne va pas très bien avec la Bible, que ce n’est pas compatible : tel livre, tel film, quoi que ce soit ? Tout a-t-il été ôté de nos maisons quant à cette question ? C’est quelque chose sur quoi nous passons facilement. Il faut vraiment être sincère, il faut être aussi sobre en cela. Le père de famille, certainement aussi la mère, avaient le devoir d’ôter le levain, tout le levain. Le levain peut passer et s’infiltrer partout. Un peu de levain qui touche une pâte sans levain la fait lever. Attention au péché : s’il nous touche, nous sommes souillés ; il y a quelque chose dans notre cœur, dans notre conscience, qui n’est pas en ordre !
            Sept jours, c’était une semaine, ce qui nous parle - comme d’ailleurs aussi quand Dieu donne des périodes complètes - comme sept jours - de notre vie entière, pas seulement d’une partie, pas seulement le dimanche, et peut-être mercredi parce que ce jour-là il y a la réunion de prière. Non, c’est toute la semaine que nous devons être sans levain.
            Puis l’apôtre parle encore de diverses sortes de levain : le vieux levain, le levain de malice et de méchanceté. Le Seigneur parle aussi du levain des sadducéens, du levain des pharisiens, de cette hypocrisie. Cela peut venir de notre cœur. Nous voulons cacher quelque chose devant nos frères et sœurs, mais la vérité n’est pas là. Alors c’est aussi du levain.
            Qu’est-ce que c’était le levain des sadducéens ? C’était le rationalisme, l’absence de foi. Ils ne croyaient pas en la résurrection. Il y avait toutes sortes de choses qui étaient mauvaises dans leur enseignement.
            Il y avait aussi le levain d’Hérode. C’était l’immoralité : Hérode était un roi vraiment immoral dans tout ce qu’il faisait et peut-être aussi dans ses activités gouvernementales.
            Il faut ôter cela pour être une pâte pure. Aimons-nous être une pâte pure ? Aimons-nous honorer notre Seigneur ?

                         La Pâque et la fête des pains sans levain liées

            Dieu met ces deux fêtes tout à la suite, tout à fait ensemble. Nous avons dans la Pâque cette délivrance, cette rédemption. Nous croyons au Seigneur Jésus, il est notre Sauveur. Qu’il soit aussi notre Seigneur auquel nous voulons donner gloire, honneur et aussi la joie de voir ceux qui le suivent, qui le prennent lui-même comme exemple pour être purs, sans levain ! Tout cela forme un ensemble. Le Seigneur nous demande d’être droits devant Lui, n’acceptant pas seulement le côté de notre délivrance. Elle est magnifique. Acceptons aussi le côté pratique qui s’y rattache pour toute notre vie. Il y a tant de choses que nous prenons facilement du monde, la façon de penser, les aspirations, les buts qu’on peut avoir. Attention ! Ayons des buts qui plaisent au Seigneur. Cela aussi peut être vu dans cette fête de sept jours des pains sans levain pour honorer le Seigneur, pour sa joie, pour sa gloire. Et un jour d’ailleurs nous allons retrouver cela. Ce sera une vie qui honore le Seigneur. Nous allons en trouver quelque chose quand nous serons là-haut dans le repos. Le Seigneur donnera aussi à la fidélité de l’un ou de l’autre, à notre fidélité, une récompense. Quelle grâce si le Seigneur pouvait dire : « Bien, bon et fidèle esclave ; tu as été fidèle en ce qui est peu, je t’établirai sur beaucoup : entre dans la joie de ton maître » (Matt. 25 : 23) ? Quelle promesse le Seigneur donne là, avoir une part de la joie du Seigneur Jésus ! C’est une part de communion avec Lui qui ne nous sera jamais ôtée.

 

R. Br – D’après une méditation (19-04-2014)