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LE  NAZAREAT  DE  SAMSON  (3)

Déchéance de Samson
Une grande perte
Un grand rétablissement

 

 Déchéance de Samson

             « Les Philistins le saisirent et lui crevèrent les yeux… et le lièrent avec des chaînes d'airain ; et il tournait la meule dans la maison des prisonniers » (Jug. 16 : 21). Ce verset décrit la profonde déchéance qui résulte de l'éloignement de Dieu. On voit Samson, dont le nom signifie « comme le soleil », tourner la meule pour les ennemis de l'Éternel dans la cécité et l'obscurité de son nazaréat perdu.
            L'Ecriture mentionne une autre prison, avant celle-ci : Joseph avait été jeté en prison parce qu'il tenait ferme dans sa piété envers Dieu et dans sa détermination à ne pas pécher contre Lui. Cette piété entraînait beaucoup de souffrances, mais c'était le chemin de la victoire (voir Gen. 39 : 23).
            Il y a un contraste affligeant entre ces deux prisons : celle de Joseph débouchait sur la victoire, et celle de Samson signifiait une défaite totale. Ce qu'une armée de Philistins et toute leur force n'avaient pas réussi à accomplir, le propre désir sans retenue de Samson l'avait provoqué. Lui qui avait délivré ses frères des Philistins était lié par eux. Le nazaréen de Dieu était devenu l'esclave du diable. Celui qui avait emporté les portes de Gaza était ramené à l'intérieur de ces mêmes portes comme prisonnier ; celui qui avait fait trembler ses adversaires et les avait fait fuir est maintenant la cible de leurs moqueries à la fête de leur dieu. Si nous avons trouvé de l'encouragement dans les exploits de Samson, apprenant par eux ce qu'un homme dépendant de Dieu peut accomplir, nous sommes maintenant mis en garde contre la confiance en nous-mêmes ; nous voyons comment l'homme fort peut tomber très bas.
            Si nous voulons éviter une telle défaite, nous devons savoir où réside notre force. Nous devons connaître le secret de En-Hakkoré : la « source de celui qui crie » (15 : 19) se trouve dans la dépendance de Dieu et le jugement de soi-même. La force des Philistins n'a pas vaincu Samson. Il s'est écarté du chemin de la piété envers Dieu par leurs séductions. Ce n'est pas la crainte de leur colère qui l'a vaincu. Il a été séduit et trompé par les sourires de Delila. Le désir du diable est de séduire tous ceux qui sont fidèles au Seigneur, de les tromper par ce qui n'est pas de Dieu. Ce danger est plus grand que jamais dans ces derniers jours.

 

Une grande perte

            Oui, il est possible que le nazaréen fasse une chute. Après avoir vécu des années de piété avec le Seigneur, des croyants peuvent en arriver à être liés par des « chaînes d'airain » (Jug. 16 : 21) dans les activités d'un monde qui ne se soucie pas de Dieu et le rejette. Ceux qui étaient autrefois remarquables en ce qu'ils étaient réellement séparés de cœur de l'amitié du monde, sont maintenant associés au monde ; ils sont liés avec ceux qui méprisent la croix de Christ et en refusent la vertu. Dieu n'a aucune part dans la poursuite de leurs plans et de leurs entreprises. Ils rebâtissent ce qu'ils avaient détruit, et servent ce contre quoi ils avaient combattu, ils se passionnent pour ce qu'ils font sans se poser de questions.
            « Adultères, ne savez-vous pas que l'amitié du monde est inimitié contre Dieu ? Ainsi, quiconque voudra être ami du monde se constitue ennemi de Dieu » (Jac. 4 : 4). Ce sont des paroles incisives pour ceux qui sont tels, et nous n'osons pas les atténuer. Elles gardent toute leur force et leur tranchant ; prêtons-leur attention. La conséquence de cet adultère spirituel, de ce déclin qui conduit à des compromis avec le monde, est la perte de la vue et de la puissance spirituelles. « Ses nazaréens étaient plus purs que la neige, plus blancs que le lait » (Lam. 4 : 7). Mais leur pureté s'en est allée, ils sont corrompus et souillés.
            Apparemment, ils n'ont plus aucun lien avec le Seigneur. Ils ne se rendent peut-être pas compte de leur éloignement. Lui ne les oublie pas, mais Il va peut-être devoir les faire souffrir pour les ramener vers Lui…

 

Un grand rétablissement

           
Un enfant apprend le caractère du feu en se brûlant, et il refuse ensuite de le toucher. De la même façon, les enfants de Dieu apprennent souvent des leçons de grande valeur à travers leurs fautes ; c'est ainsi que Dieu triomphe et tire le bien du mal.
            Il en a été ainsi dans le cas de Samson. Dans la souffrance, en captivité, il a compris que l'amitié de Delila n'était que perfidie, et il s'est tourné vers l'Eternel. « Les cheveux de sa tête commencèrent à croître » (Jug. 16 : 22). Ayant jugé ce qui l'avait aveuglé et affaibli, il a adopté à cet égard une attitude sans aucun compromis. En conséquence, sa victoire a été plus éclatante que toutes celles qu'il aurait pu remporter dans ses jours les plus brillants. Cette victoire a signifié la mort pour lui ; néanmoins, c'était véritablement une grande victoire.
            Il est très consolant de se souvenir que le Seigneur ne change pas, et qu'Il est toujours prêt à pardonner et à restaurer. La grâce du Seigneur est plus grande que tous les péchés de son peuple. Son amour inextinguible brûle envers eux de toute son intensité et ne peut pas se refroidir. « Jésus Christ est le Même, hier, et aujourd'hui, et éternellement » (Héb. 13 : 8).
            Peut-être avons-nous été séduits par le monde et vivons-nous comme lui ; nous avons été entraînés à quitter les sentiers élevés de l'attachement au Seigneur avec un œil simple ; nous avons cessé de dépendre entièrement de Lui, pour nous laisser lier au monde, et nous avons ressenti l'amertume d'avoir agi ainsi. Il y a là un encouragement pour nous. Celui qui n'a pas été sourd à la prière de Samson écoutera notre cri, et donnera la délivrance et la victoire. Mais nous devons juger le « moi » en nous qui a été séduit par le monde, aussi bien que le monde qui nous a séduits. C'est certainement la leçon que la mort de Samson nous enseigne.

 

D’après J. T. Mawson