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Le Psaume 32

 

            Ce Psaume 32 écrit par David commence par deux « bienheureux ». David a servi au conseil de Dieu dans sa génération, puis il « s’est endormi, a été réuni à ses pères et a vu la corruption » (Act. 13 : 36). Il n’en a pas été de même de notre Seigneur Jésus Christ qui a été ressuscité et qui n’a point vu la corruption. Il a été l’homme parfait en toutes choses et Il a accompli parfaitement toute la volonté de Dieu. David, lui, a été défaillant et il a même commis de graves fautes. Mais le salut est acquis pour celui qui est passé par la repentance, c'est-à-dire ce « mouvement » de l’âme qui réalise qu’elle était perdue mais que Dieu lui a donné un Sauveur. Et Dieu veut que déjà par la foi ceux qui sont sauvés goûtent ce bonheur, la joie d’être un « bienheureux » !
            David était un roi selon le cœur de Dieu, il a servi son Dieu, mais en même temps les Ecritures nous révèlent les graves fautes qu’il a commises. Dans sa grâce envers nous, Dieu veut nous avertir, nous ses rachetés ; nous pouvons nous égarer, nous laisser surprendre. Mais Dieu veut que nous revenions à Lui dès que nous avons péché, dès que nous avons conscience de la moindre faute. Jésus a laissé sa vie, son sang a été versé afin que nos péchés soient effacés et qu’en ayant confessé nos fautes, nous retrouvions la joie de notre relation avec Lui !
 

« Bienheureux celui dont la transgression est pardonnée, et dont le péché est couvert !  Bienheureux l’homme à qui l’Eternel ne compte pas l’iniquité, et dans l’esprit duquel il n’y a point de fraude » (v. 1-2)
            Le « bienheureux » est celui dont le péché est pardonné. Celui qui a cru peut avoir cette certitude, il sait que Christ a donné sa vie pour que nous soyons mis à l’abri du juste jugement qui devait nous atteindre. Celui qui ne croit pas est encore sous ce jugement. Pourtant tout homme voit bien que dans sa bonté Dieu fait lever le soleil sur les bons et sur les méchants. Il a devant les yeux le témoignage de la Création qui devrait l’amener à se tourner vers son Créateur.
            La capacité de l’homme non seulement à pécher mais aussi à continuer de le faire sans vouloir changer de vie est quelque chose de terrible. Satan offre toutes sortes de possibilités d’assouvir nos passions et l’homme ne pense pas à la gravité de ses péchés. Mais Dieu dit : « Bienheureux l’homme à qui l’Eternel ne compte pas l’iniquité… ». Le croyant est une nouvelle création, il saisit la grâce de Dieu et il vit en elle. David nous donne l’exemple d’un croyant qui, même après s’être éloigné, est toujours revenu vers son Dieu.
 

« Quand je me suis tu, mes os ont dépéri, quand je rugissais tout le jour ; car jour et nuit ta main s’appesantissait sur moi ; ma vigueur (litt : ma sève) s’est changée en une sécheresse d’été » (v. 3-4).
            Dans ces versets, David nous fait part de cette expérience qu’il a vécue. Aussi longtemps qu’il a caché sa faute, ses os ont dépéri. Lorsque nous nous éloignons de Dieu, nous pouvons connaitre ce dépérissement du corps. Mais ce poids qui pesait sur David était au fond un effet de la grâce de Dieu. Les conséquences d’une faute qui pèse sur nous sont une manifestation de la grâce et Dieu agit ainsi jusqu’à ce que nous cédions : « Dieu le fera céder, non pas l’homme », lisons-nous en Job 32 v 1. Mais ne regardons pas à nos frères en lisant de tels passages. La Parole est écrite pour chacun de nous et c’est bien à moi que Dieu parle maintenant. Lorsque nous voyons notre frère ou notre sœur traverser une épreuve, ne pensons pas que c’est parce qu’il (ou elle) a péché. Mais approprions-nous pour nous-mêmes ce que dit l’Ecriture.
 

« Je t’ai fait connaître mon péché, et je n’ai pas couvert mon iniquité ; j’ai dit : Je confesserai mes transgressions à l’Eternel ; et toi, tu as pardonné l’iniquité de mon péché » (v. 5).
            Cette confession est le résultat d’un travail de conscience produit par l’Esprit de Dieu. Dieu nous voit en Christ, mais c’est un Dieu saint, et l’Esprit de Dieu qui habite en nous, c’est l’Esprit Saint. Il est contristé chaque fois que nous péchons, et si nous laissons subsister en nous quelque chose qui ne va pas. Mais Dieu nous ramène à la croix de Golgotha, là où le Seigneur Jésus a souffert pour nous, là où il a subi la malédiction à cause de nos péchés (Gal. 3 : 13).
 

« C’est pourquoi tout homme pieux te priera au temps où l’on te trouve ; certainement, en un déluge de grandes eaux, celles-ci ne l’atteindront pas » (v. 6).
            La piété c’est le fait de « cultiver » notre relation avec Dieu. Elle est marquée par la lecture de la Parole et la prière. Nous avons constamment besoin de nourrir nos âmes de Christ sinon nous serons vite emportés par les passions et les convoitises. Allons-nous cependant être chaque jour dans une telle crainte de déplaire à Dieu que nous allons en perdre notre joie ? Non ! Ce n’est pas ce que Dieu veut. Nous avons lu qu’Il veut que nous soyons des bienheureux, et même si des circonstances nous font pleurer nous pouvons, en même temps, trouver la paix de Dieu. C’est ce que peut goûter quelqu’un qui traverse le deuil, qui connaît le dépérissement du corps à cause de l’âge, de la maladie, mais goûte la joie intérieure apportée par la vie nouvelle, impérissable. David a connu cette proximité avec son Dieu dès son adolescence lorsqu’il était encore jeune et gardait le menu bétail de son père. C’est là qu’il a fait l’expérience du secours divin, lorsqu’il a délivré ses brebis de la gueule du lion ou de l’ours (1 Sam. 17 : 34-35). De même Daniel a pu dire : « Le peuple qui connaît son Dieu sera fort et agira » (Dan. 11 : 32). Quel bonheur de pouvoir connaître personnellement Dieu comme Celui qui est « mon Dieu », de savoir que je Lui appartiens !
 

« Tu es mon asile ; tu me gardes de détresse, tu m’entoures des chants de triomphe de la délivrance » (v. 7).
            David se relève, il goûte les chants de la délivrance. Il réalise que c’est Dieu qui est son secours, qui le garde et qui l’entoure de soins. Dieu lui donne les motifs de le louer et de chanter. Nous aussi nous pouvons réaliser que tout nous vient de Dieu et de sa merveilleuse grâce, de sa Parole aussi qui nourrit notre âme et la désaltère.
 

« Je t’instruirai, et je t’enseignerai le chemin où tu dois marcher ; je te conseillerai, ayant mon œil sur toi. Ne soyez pas comme le cheval, comme le mulet, qui n’ont pas d’intelligence, dont l’ornement est la bride et le mors, pour les refréner quand ils ne veulent pas s’approcher de toi » (v. 8-9).
            Nous avons ici une promesse de Dieu. Il se tient auprès de celui qui lui appartient, il a son œil sur lui pour le guider, le diriger. Si nous goûtons cette relation personnelle avec le Seigneur et si nous nous laissons instruire par Lui, nous ne serons pas sans intelligence, comme le cheval et le mulet qui doivent être conduits par la bride et le mors. Oui, approchons-nous de Dieu et restons près de Lui lorsque nous sentons notre faiblesse, et là nous goûterons la grâce de Dieu.
 

« Le méchant a beaucoup d’afflictions ; mais l’homme qui se confie en l’Eternel la bonté l’environnera » (v. 10)
            L’ennemi peut parfois nous souffler à l’oreille : Tu connais des problèmes, tu as des afflictions, à quoi bon continuer à lutter, tu ne vaux pas mieux que les méchants ! Mais le croyant sait qu’il peut se confier en son Dieu et qu’Il prendra soin de lui. La confiance découle du fait que l’on connaît Celui en qui on se confie.
 

« Réjouissez-vous en l’Eternel, et égayez-vous, justes ! Et jetez des cris de joie, vous tous qui êtes droits de cœur » (v. 11).
            Ce Psaume se termine dans la joie. Les justes sont ceux qui ont un cœur régénéré, un cœur purifié par le Seigneur Jésus. Cela nous conduit à exprimer la louange à notre Dieu qui nous a « justifiés gratuitement par sa grâce, par la rédemption qui est dans le Christ Jésus » (Rom. 3 : 24). Nous étions morts dans nos fautes et dans nos péchés (Eph. 2 : 1). « Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause de son grand amour dont il nous a aimés, alors même que nous étions morts dans nos fautes, nous a vivifiés ensemble avec le Christ (c’est par la grâce que vous êtes sauvés), et nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes dans le Christ Jésus, afin de montrer dans les siècles à venir les immenses richesses de sa grâce, dans sa bonté envers nous dans le Christ Jésus » (v. 4-7). En pensant à ce qu’Il a fait pour nous - et de nous en Christ,  nous pouvons en effet nous réjouir toujours dans le Seigneur (Phil. 4 : 4).

 

J-L. P. – D’après une méditation (16-09-2014)