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Le tribunal du Christ

 

             « Il faut que nous soyons tous manifestés devant le tribunal du Christ, afin que chacun reçoive selon les actions accomplies dans le corps, soit bien soit mal » (2 Cor. 5 : 10). Comment concilier notre manifestation devant le tribunal du Christ, avec la pleine délivrance que Dieu donne à ceux qui croient en Lui ?

            Ce sujet du tribunal du Christ est d’une grande importance, car nous avons besoin de connaître cette « manifestation » pour stimuler notre conscience et contrôler nos affections. La chose importante pour le chrétien est de chercher à être agréable à Christ, comme le dit l’apôtre dans le verset précédent.
            Aucun passage de l’Ecriture ne pouvant en infirmer un autre, disons d’abord que nous n’avons rien à concilier, car la vérité de Dieu est une. La pleine délivrance dont Dieu nous fait jouir est un effet de l’œuvre parfaite de notre Seigneur Jésus Christ. Rien ne saurait remettre cela en question, « car, par une seule offrande, il a rendu parfaits à perpétuité ceux qui sont sanctifiés » (Héb. 10 : 14), et le Seigneur dit en parlant des siens : « Mes brebis écoutent ma voix, moi je les connais, et elles me suivent ; moi, je leur donne la vie éternelle ; elles ne périront jamais, et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données, est plus grand que tous, et personne ne peut les arracher de la main de mon Père. Moi et le Père, nous sommes un » (Jean 10 : 27-30).
            Pour tous ceux qui croient au Fils de Dieu, le jugement, en tant qu’il concerne leur position devant Dieu, a été porté par le Seigneur Jésus à la croix ; il est donc déjà passé ; le Seigneur a dit : « Celui qui entend ma parole, et qui croit celui qui m’a envoyé, a la vie éternelle et ne vient pas en jugement ; mais il est passé de la mort à la vie » (Jean 5 : 24).
            Il est cependant nécessaire que nous connaissions l’appréciation de Dieu sur tous les détails de notre vie et de nos actes ici-bas. Pour cela, nous avons à être « manifestés devant le tribunal du Christ », mais il n’effraie pas le chrétien qui sait que Celui qui sera assis sur le tribunal est son Sauveur. En effet, le Seigneur ne peut se renier Lui-même ni condamner sa propre œuvre. De plus, quand nous y paraîtrons, nous serons déjà transformés à son image, car « quand il sera manifesté nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est » (1 Jean 3 : 2).
            Il est écrit que « notre cité à nous se trouve dans les cieux, d’où aussi nous attendons le Seigneur Jésus Christ comme Sauveur, qui transformera notre corps d’abaissement en la conformité du corps de sa gloire, en déployant le pouvoir qu’il a de soumettre absolument tout à son autorité » (Phil. 3 : 20-21). Dans de telles circonstances, et dans la pleine assurance du témoignage que Dieu a rendu au sujet de son bien-aimé Fils, il sera précieux de découvrir tout ce que Dieu aura fait pour nous pendant le temps de notre séjour ici-bas, et de quelle manière Il nous aura conduits à travers les expériences de ce désert, accomplissant en nous le bon plaisir de sa volonté. Notre lenteur à apprendre ses leçons nous sera alors pleinement connue, et nous découvrirons bien des choses au sujet desquelles nos pensées ont besoin d’être rectifiées. Si nous en avions davantage le sentiment, nous nous efforcerions davantage de connaître dès à présent la volonté du Seigneur, pour marcher d’une manière digne de Lui, pour Lui plaire à tous égards et ne pas perdre notre temps qui est si court et si précieux. En effet ce n’est qu’ici-bas que nous pourrons Le glorifier, là où Il a souffert pour nous et où Il a été déshonoré.
            Il ne peut jamais être mis en question pour les rachetés du Seigneur de savoir s’ils doivent avoir une place éternelle dans le ciel ; mais leur titre à la couronne et à la place relative dont ils jouiront sera manifesté devant le tribunal du Christ (voir à cet égard 1 Cor. 3 : 10-15, et la parabole des mines en Luc 19 : 11-26).

 

W. J. Lowe – article paru dans un ancien  périodique d'évangélisation : « le Salut de Dieu »