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Jésus à la fête des tabernacles
 

            « En la dernière journée, la grande journée de la fête, Jésus se tint là, et il cria : Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive. Celui qui croit en moi, comme l’a dit l’Écriture, des fleuves d’eau vive couleront de son ventre. (Or il disait cela de l’Esprit qu’allaient recevoir ceux qui croyaient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore venu, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.) » (Jean 7 : 37-39).

            La fête des tabernacles (v. 2, 14), la dernière du calendrier juif (voir Lévitique 23), comptait plus que toutes les autres ; la nation entière était appelée à se réjouir. C’était la grande fête d’actions de grâces après les récoltes, tous les cœurs devaient déborder de joie et de reconnaissance envers le grand Donateur des biens terrestres. A cette période de l’année, on avait engrangé les fruits du pays et Israël habitait dans des cabanes. Tous reconnaissaient l’immense faveur de Dieu à leur égard et confessaient la bonté de ce Dieu qui les avait délivrés de l’Egypte et dont la main avait richement répandu sur eux les bienfaits du pays promis.
            Ils constituaient la nation la plus privilégiée de toute la terre, arrivée au jour le plus favorable de l'année, et au moment où l’Éternel lui-même - si seulement ils avaient voulu le reconnaître - était au milieu d’eux pour guérir, enseigner et bénir. Etait-il possible qu’à ce moment-là quelqu’un ait pu ne pas être pleinement satisfait dans son cœur ? Pouvait-on désirer une communion plus profonde, qu’aucune fête ne pourrait jamais offrir ?
            Les murmures parmi les Juifs, leur étonnement aux paroles de Jésus, les raisonnements du peuple quant à son origine - « personne ne sait d’où il est » (v. 27) -, la présence de représentants des chefs pharisiens et des principaux sacrificateurs envoyés pour l’arrêter, le langage surprenant et solennel employé par le Seigneur concernant sa disparition du milieu d’eux - « vous ne me trouverez pas ; et là où moi je suis, vous, vous ne pouvez pas venir » (v. 34) -, tout cela avait fait de ce mystérieux Visiteur le point central de cette immense foule et le thème de toutes les conversations.
            C’est à ce moment-là que Jésus, au milieu de la foule, la parcourait du regard. Et ce peuple ne se rendait pas compte que le Dispensateur de la plus grande des bénédictions terrestres était au milieu de lui. Le Seigneur savait combien le cœur reste vide s’il n’est pas rempli de la connaissance de sa Personne, même en célébrant la plus grande des fêtes religieuses. Alors Il a crié dans la dernière journée de cette fête : « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ».
            Au milieu même de magnifiques célébrations religieuses, que de personnes ont le cœur lourd et abattu ! Pour elles, un simple contact avec le saint Fils de Dieu signifierait bien plus que tous les chants et les vêtements de cérémonie.
            Ici dans la foule, pour couronner toutes les bénédictions personnelles qu'Il apporte, Jésus annonce la plus merveilleuse. Nous pouvons réellement dire qu’en venant à Lui, notre soif est apaisée (v. 37), mais Il fait davantage. Il donne une plénitude de bénédiction provenant de Lui-même. Au lieu de dépendre de récoltes abondantes, de circonstances agréables, de centaines de biens terrestres et d’une bonne providence, le croyant, habité par le Saint Esprit, devrait étonner en permanence à cause de sa joie et de la bénédiction dont il est l'objet. Sa soif insatiable et toutes ses affections étant satisfaites en Christ, il est disponible pour son entourage, non pas seulement par quelques rares gouttes de bénédiction, mais par « des fleuves d’eau vive ». Il ne fait pas seulement du bien aux hommes dans leurs circonstances, ou leur état physique ; ceux-ci profitent de l’action de l’Esprit habitant en lui : du croyant lui-même découle vers eux une eau spirituelle et vivante, bonne pour cette vie et celle qui est à venir.
            Jésus glorifié en est la source, ces fleuves d’eau vive se déversent généreusement sur les hommes dans les occasions les plus variées, de jour et de nuit, dans la chaleur de l’été et le froid de l’hiver ; les ressources sont constamment maintenues en plénitude. Cette eau, toujours accessible, est une eau vivante qui coule sans peine de son cours bien régulier, car le Saint Esprit en est la puissance et ne se lasse jamais d’en remplir le cœur et de le faire déborder de l’amour et de la gloire de Christ. Avons-nous saisi l’intention de Dieu ? Que notre vie soit tellement sous le contrôle du Saint Esprit que nous en soyons remplis. Et qu’ainsi nos cœurs se répandent en adoration envers le Père, et en réponse aux besoins de ceux qui nous entourent.


D'après W.H. Westcott - « Le Seigneur est proche » (16-17/12/2014)