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Tenir ferme


Retenir ferme « l’assurance et la gloire de l’espérance »
Retenir « ce qui est bon »
Garder le « bon dépôt »
Tenir ferme notre confession - l’ensemble de la vérité chrétienne
Affermir notre appel et notre élection
Retenir la confession de notre espérance « sans chanceler »
Tenir ferme, « après avoir tout surmonté »
Tenir ferme ce que nous avons, jusqu’à ce que le Seigneur vienne 
 

            Nous n’avons pas sans doute une idée suffisante du privilège qui nous est accordé de vivre dans le temps actuel, même s’il est parfois éprouvant. Le Seigneur assigne une place particulière à ceux qui, parmi les siens, ont le désir de Lui rester fidèles. Ce monde court vers un naufrage complet, les fondements même sont ébranlés (Ps. 11 : 3). Il nous appartient d’obéir et de retenir fermement ce que le Seigneur a bien voulu nous confier. Nous réalisons notre complète impuissance, mais nous sommes assurés d’être plus que vainqueurs en Celui qui nous a aimés (Rom. 8 : 37). Soyons fidèles au poste où Il nous a placés ! Voyons un peu ensemble ce que l’Ecriture nous exhorte à retenir (ou tenir) fermement.

 

Retenir ferme « l’assurance et la gloire de l’espérance »

            « Moïse a bien été fidèle dans toute sa maison (celle de son Maître), comme serviteur, mais Christ, comme Fils, sur sa maison ; et nous sommes sa maison, si du moins nous retenons ferme jusqu’au bout l’assurance et la gloire de l’espérance » (Héb. 3 : 5-6). « Nous sommes devenus les compagnons du Christ, si du moins nous retenons ferme jusqu’à la fin la conviction que nous avions au commencement » (v. 14).
            L’auteur de cette épître s’efface et laisse toute la place au Seigneur Jésus, le « grand apôtre de notre confession ». Le Fils est la pleine et définitive révélation de Dieu. A ce titre, Il surpasse - et de beaucoup - dans sa Personne tous ceux que vénéraient les Juifs, à commencer par Moïse. L’auteur se place au nombre de ces croyants hébreux auxquels il s’adresse. Il veut stimuler ceux qui sont « de sa maison » - ces professants qui ont la vie - à tenir ferme jusqu’au bout, soutenus par la confiance que leur donne le christianisme avec l’espérance glorieuse qui s’y rattache.
            Le verset 14 souligne que nous sommes devenus les « compagnons du Christ » : c’est le privilège précieux de tous les vrais chrétiens  (voir Héb. 1 : 9). Ils marchent dans ce sentier qu’Il a lui-même frayé, et ils parviendront au même but que Celui qui est le chef de la foi et qui la mène à son accomplissement (Héb. 12 : 2). Toutefois, du fait qu’ils se trouvent encore maintenant au milieu d’autres personnes qui sont simplement des professants, n’ayant pas la vie de Dieu, la Parole ajoute une condition à remplir : retenir ferme jusqu’au bout l’assurance que le christianisme nous a apportée au début. Cette réserve ne touche pas à la sécurité qui est la part d’un véritable croyant ! Elle dépend de Dieu, toujours fidèle aux promesses qu’Il fait aux siens. Enfants de Dieu, restons fermes dans la foi, jusqu’à la fin de notre course ici-bas.
 

Retenir « ce qui est bon »

            La Parole de Dieu exhorte aussi les croyants : « Mettez tout à l’épreuve, retenez ce qui est bon. Abstenez-vous de toute forme de mal. Que le Dieu de paix lui-même vous sanctifie entièrement… » (1 Thes. 5 : 20-22). « Remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse et intelligence spirituelle », nous pourrons alors « marcher d’une manière digne du Seigneur afin de lui plaire à tous égards » (Col. 1 : 9-10). Le Seigneur, s’adressant personnellement à une assemblée, celle de Smyrne, lui dit : « Ne crains en aucune manière ce que tu vas souffrir… » - il faut que vous soyez éprouvés ! « Sois fidèle jusqu’à la mort et je te donnerai la couronne de vie » (Apoc. 2 : 10).
            Cette mise en garde concerne l’ensemble de son Assemblée. Il nous faut « éprouver » soigneusement tout ce qui nous est dit, en nous servant constamment de notre unique et si précieuse « pierre de touche » : la Parole de Dieu ! Imitons la conduite des Juifs de Bérée, au moment où ils recevaient la visite de l’apôtre Paul, accompagné par Silas. Ils se montrent « plus nobles » que ceux de Thessalonique et reçoivent la Parole avec toute bonne volonté. Mais ils examinent ensuite chaque jour les Ecritures  pour voir si ce que leur disait cet apôtre était véritablement en accord avec l’Ecriture (Act. 17 : 11).
            Si nous « testons » tout ce que l’on nous présente de cette manière, et que les pensées données se révèlent conformes à l’Ecriture, nous avons l’assurance qu’elles sont authentiques, vraies et sincères. Le Dieu de paix veut nous sanctifier entièrement. Demeurons en communion avec Lui. C’est notre sauvegarde contre le mal sous toutes ses formes. Il prend parfois un caractère plus « précis » : rejetons-le sans plus attendre, avec l’énergie reçue du Seigneur. Appliquons-nous à amener toutes nos pensées « captives » à l’obéissance de Christ (2 Cor. 10 : 5). Si la « connaissance de sa volonté » nous remplit, nous pourrons marcher d’une façon digne de Lui et Lui plaire à tous égards. Les croyants doivent tenir ferme, se montrer fidèles et ne pas craindre les persécutions qui peuvent pourtant aller « jusqu’à la mort ». La « couronne de vie » est promise à ces vainqueurs.
 

  Garder le « bon dépôt »

            Paul recommande à Timothée : « Possède un modèle des saines paroles que tu as entendues de moi, dans la foi et l’amour qui est dans le Christ Jésus. Garde le bon dépôt par l’Esprit Saint qui habite en nous » (2 Tim. 1 : 13). Ailleurs, il exhorte également les Philippiens : « Seulement, conduisez-vous d’une manière digne de l’évangile du Christ, afin que… j’apprenne à votre sujet que vous tenez ferme dans un seul esprit… sans être en rien effrayés par les adversaires » (Phil. 1 : 27-28). L’auteur de l’épître aux Hébreux dit aussi : « Ne soyez pas égarés par des doctrines diverses et étrangères, car il est bon que le cœur soit affermi par la grâce » (13 : 9).
            Ces diverses recommandations concernent tous les rachetés. Cette précision : « un modèle des saines paroles » doit  nous rendre attentifs à la nécessité de garder très soigneusement le message, inspiré sous l’action du Saint Esprit, sous la forme où nous l’avons reçu. Or souvent, on ne veille pas assez à ce sujet.
            Dans la chrétienté, qui s’approche de plus en plus de l’apostasie, on propose par exemple d’abandonner des expressions que des critiques modernes estiment « surannées » - telles que « être né de nouveau » ou le « sang de Jésus » - à les écouter, il ne faut plus parler de sang ! On veut un langage plus moderne, moins traumatisant, et on ne tient aucun compte du danger constant d’abandonner des vérités capitales.
            Gardons le « bon dépôt » confié à la foi ! Demeurons fermes ensemble ; résistons aux attaques de l’Ennemi ; elles montrent que nous sommes encore sur le terrain de la vérité. Ne nous laissons donc pas effrayer - et encore moins égarer par toutes ces doctrines nouvelles qui tendent à déstabiliser la foi. Il s’agit par exemple de nouvelles prescriptions légales « en tout genre » ou encore d’un « salut par les œuvres » que l’on cherche à substituer au salut gratuit, fondé par la foi sur l’œuvre seule de Christ. Ce sont autant de graves égarements !
 

Tenir ferme notre confession - l’ensemble de la vérité chrétienne

            « Ayant donc un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu, tenons ferme notre confession » (Héb. 4 : 14).
            Avec sollicitude, l’Esprit de Dieu insiste souvent dans cette épître aux Hébreux sur la persévérance et la fermeté. Ces qualités chrétiennes doivent être mises en évidence par la vraie profession chrétienne.
            Tenons ferme notre confession : il s’agit de l’ensemble de la vérité chrétienne. Cette expression se retrouve dans le premier verset du chapitre 3. Le témoignage à rendre est lié au fait que nous avons un grand souverain sacrificateur qui a traversé les cieux, Jésus, le Fils de Dieu. Entré dans la présence de Dieu, Jésus s’est assis à la droite de la Majesté, couronné de gloire et d’honneur. Il paraît, pour nous, devant la face de Dieu (9 : 24) et Il peut compatir à nos faiblesses, car Il a été tenté en toutes choses comme nous, à part le péché (4 : 15). Savoir de telles choses est un précieux encouragement pour les croyants, encore sur la terre.
 

Affermir notre appel et notre élection

            Nous qui sommes chrétiens, nous avons « échappé à la corruption qui est dans le monde par la convoitise » (2 Pier. 1 : 4). Pour cette raison même, l’apôtre Pierre nous dit : « joignez à votre foi, la vertu… la connaissance… la maîtrise de soi… la patience… si ces choses sont en nous et y abondent, elles ont pour effet de ne pas nous laisser inactifs et stériles… ». Et il ajoute : «  C’est pourquoi, frères, appliquez-vous d’autant plus à affermir votre appel et votre élection, car en faisant cela vous ne faillirez jamais ; ainsi l’entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ vous sera richement donnée » (2 Pier. 1 : 4-11).
            Ce passage s’adresse à tous les croyants. Ayant échappé à la corruption qui est dans ce monde, ils ont reçu les très grandes et précieuses promesses. Le Seigneur veut les garder de chute et les aider à obtenir une riche entrée dans le royaume éternel de notre Seigneur et Sauveur Jésus Christ.
            La foi ne doit pas rester inactive ! Elle doit se montrer énergique, avoir de la vertu (ou du courage moral). C’est l’exemple que David donne. Six autres « maillons » forment avec elle une merveilleuse chaîne (v. 5-7) : la connaissance (pensons à Salomon), la tempérance - ou maîtrise de soi - (remarquable chez Jean le baptiseur), la patience (celle de Job), la piété (qui brille chez Daniel), l’affection fraternelle (entre Jonathan et David), enfin l’amour couronnant le tout (bien visible chez l’apôtre Jean).
            L’absence de certains maillons dans cette « chaîne » a de graves conséquences dans la vie d’un chrétien : il s’ensuit de l’oisiveté, de la stérilité et de la myopie spirituelle. Un tel croyant ne sait plus distinguer la cité céleste à l’horizon, or c’est le but de son pèlerinage chrétien. Aidés par la Parole et le Saint Esprit, affermissons, chers rachetés du Seigneur, notre appel et notre élection !
 

Retenir la confession de notre espérance « sans chanceler »

            « Retenons la confession de notre espérance sans chanceler, car Celui qui a promis est fidèle » (Héb. 10 : 23). « Ainsi donc, frères, demeurez fermes, et retenez les instructions que vous avez reçues de notre part, soit oralement, soit par lettre » (2 Thes. 2 : 15).
            Il s’agit ici de notre témoignage devant les hommes. L’espérance est toujours en rapport avec ce que nous attendons. Avant tout, Christ est notre attente. Nous désirons sa venue ; elle s’accompagnera de toutes sortes de bénédictions.
            Il « apparaîtra une seconde fois, sans avoir à faire avec le péché, à ceux qui l’attendent, pour le salut » (Héb. 9 : 28). Attendre est donc l’attitude chrétienne qui nous convient : « Mon âme attend le Seigneur, plus que les sentinelles n’attendent le matin » (Ps. 130 : 6).
            Malheureusement, beaucoup « oublient » que sa venue est proche. Soyons rendus attentifs à l’exhortation de l’apôtre à retenir cette espérance sans chanceler. Notre cœur est naturellement porté à se décourager, si l’attente se prolonge. Il se tourne alors parfois vers le monde, en disant : « Mon maître tarde à venir » (Matt. 24 : 48 ; Luc 12 : 45). Retenons la fidélité de Celui qui  désire au contraire que notre entrée dans la maison du Père soit heureuse.
            Les chrétiens à Thessalonique ont accepté les instructions de l’apôtre comme étant véritablement la parole de Dieu (Matt. 10 : 40). Cependant l’inspiration absolue de toutes les parties de l’Ecriture est loin d’être reconnue par tous les théologiens de la chrétienté. On veut bien reconnaître que les écrits de Paul viennent d’un homme doué pour écrire au sujet des choses de Dieu, mais on prétend qu’il a pu être « faillible ». Or, Dieu soit béni, chaque mot dans la Bible a la même autorité divine !
 

Tenir ferme, « après avoir tout surmonté »

            En relation avec le combat de la foi, que chacun est appelé à soutenir, méfions-nous des « artifices du diable ». Il en est particulièrement question dans le chapitre 6 de l’épître aux Ephésiens, où nous sommes exhortés : « Fortifiez-vous dans le Seigneur et dans la puissance de sa force » (v.10). Le croyant doit revêtir l’armure complète que Dieu a mise à sa disposition - et ne plus la quitter - « afin qu’au mauvais jour vous puissiez résister et, après avoir tout surmonté, tenir ferme » (v. 13).
            « Tenez donc ferme », répète l’apôtre Paul, avant d’énumérer les différentes pièces de cette armure, toutes indispensables au croyant (v. 10-18) ! L’une doit entourer ses reins : c’est la ceinture de la vérité. Il doit se revêtir également de la cuirasse de la justice et se chausser de sorte que sa marche soit à la gloire de Dieu. Ainsi il est prêt à annoncer l’évangile de paix. Il doit aussi tenir à la main l’épée de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu, et ne pas oublier de porter le casque du salut - ainsi ses pensées sont protégées, elles deviennent « captives » à l’obéissance de Christ. Il est question également de la prière, elle doit être continuelle.
 

Tenir ferme ce que nous avons, jusqu’à ce que le Seigneur vienne 

            « Je viens bientôt ; tiens ferme ce que tu as, afin que personne ne prenne ta couronne » (Apoc. 3 : 11), déclare le Seigneur. « Au reste, frères, priez pour nous, afin que la Parole du Seigneur coure, et qu’elle soit glorifiée, comme elle l’est chez vous, et que nous soyons délivrés des hommes insensés et méchants, car la foi n’est pas la part de tous » (2 Thes. 3 : 1-2), écrit l’apôtre Paul.
            La venue du Seigneur est présentée par Jésus à l’assemblée à Philadelphie (« amour des frères »). Cette assemblée est une fille du réveil et par son moyen nous sommes appelés à la vigilance. Elle avait peu de force, cependant elle avait gardé la Parole du Seigneur et elle devait s’attacher, jusqu’à sa venue, à garder ce qui lui avait été confié. « Si quelqu’un me sert, qu’il me suive ; et où je suis, moi, là aussi sera mon serviteur », disait le Seigneur à ses disciples. « Si quelqu’un me sert, le Père l’honorera » (Jean 12 : 26). A notre tour, gardons-nous d’élargir le chemin ; ne reculons pas la borne ancienne (Prov. 22 : 28). Tenons ferme : maintenons la séparation du mal et reconnaissons les droits exclusifs du Seigneur sur les siens.
            Parmi les lecteurs, se trouve certainement plus d’un « héritier » responsable de Philadelphie. Il doit donc en manifester les caractères, de crainte de perdre sa couronne - si près de lui être donnée ! Ainsi seulement il fera partie des vainqueurs.
            Paul sentait constamment le grand besoin des prières des saints et il les réclamait souvent : « Frères, priez pour nous » (1 Thes. 5 :  25 ; 2 Thes. 3 : 1). Il désirait que les intercesseurs demandent dans leurs prières que la Parole « coure » (Ps. 147 : 15) et « qu’elle soit glorifiée », afin que les serviteurs du Seigneur soient « délivrés des hommes insensés et méchants » (v. 2). Ces derniers cherchaient par tous les moyens à empêcher la Parole de Dieu de se répandre. L’apôtre ajoute : « la foi n’est pas la part de tous » ; nous devons en être conscients ! 
            « Seulement, ce que vous avez, tenez-le ferme jusqu’à ce je vienne ». C’est Jésus qui parle ainsi  (Apoc. 2 : 25). Il annonce : « Voici, je viens bientôt, et ma récompense est avec moi, pour rendre à chacun selon ce qu’est son oeuvre » (Apoc. 22 : 12).
            Le Seigneur s’adresse ainsi d’abord, « aux autres » à Thyatire… qui n’avaient pas connu les « profondeurs de Satan ». Il ne leur imposait pas d’autre « charge » que celle-ci : tenir ferme ce qu’ils avaient appris de la vérité, « jusqu’à ce qu’Il vienne ». Mais tous les rachetés sont bien sûr concernés par de telles exhortations.
            Aux « anciens » l’apôtre Pierre se présente comme un « ancien ». Il leur annonce qu’une récompense particulière leur est promise s’ils sont fidèles. Il s’agit de la « couronne inflétrissable de gloire » ; elle sera donnée à la venue du Souverain Pasteur (1 Pier. 5 : 4).
            Ce sera le moment des rétributions, pour les saints et pour les incrédules. La manifestation des croyants aura lieu au tribunal de Christ - Il sera sur le trône (2 Cor. 5 : 10). Les incrédules paraîtront devant le grand trône blanc. Ils seront jugés selon leurs œuvres et dans de telles conditions, condamnés (Apoc. 20 : 11-15). La récompense des croyants est liée à leur fidélité et à leur fermeté durant leur service pour Christ, et en tenant compte des capacités confiées à chacun.

       

Ph. L -  le 19.12.14