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Les leçons du sanctuaire (3)

 

Le Lévite ou l’homme de Dieu

    
Tous les croyants sont sacrificateurs
     Les caractères des disciples de Christ 
     Sacrificateur à l’intérieur et Lévite à l’extérieur
    
Le service sacerdotal du chrétien n’exclut pas une activité sur la terre 
    
Sur la terre, mais moralement au ciel
     L’exemple de Jacob montant à Béthel après le séjour à Sichem
     Le témoignage rendu dans le monde dépend de l’état moral du croyant
     Une grande perte pour les croyants qui ne vivent pas à la hauteur de leur dignité
     La lumière divine brillant dans la vie quotidienne


« Et j'ai pris les Lévites à la place de tous les premiers-nés parmi les fils d'Israël. Et j'ai donné les Lévites en don à Aaron et à ses fils, du milieu des fils d'Israël, pour s'employer au service des fils d'Israël à la tente d'assignation, et pour faire propitiation pour les fils d'Israël, afin qu'il n'y ait pas de plaie au milieu des fils d'Israël quand les fils d'Israël s'approcheraient du lieu saint » (Nom. 8 : 9-19).

            Le sujet que je désire placer devant vous aujourd’hui est l’effet que la connaissance de la présence du Seigneur dans l’assemblée a sur nous dans la vie privée - l’extérieur comme résultat de la merveilleuse place que nous avons à l’intérieur.

 

                        Tous les croyants sont sacrificateurs

            A l’intérieur, nous sommes les sacrificateurs de Dieu et ainsi nous sommes propres pour la présence du Seigneur dans la correspondance morale avec Lui en jouissant de Sa présence. Tous les croyants sont appelés à cela, et tous sont pourvus de la robe sacerdotale, bien que je ne pense pas que tous la portent ; pourtant, chacun est pourvu, par la grâce divine, d’une robe sacerdotale dès son salut. Quand nous sommes souillés extérieurement dans ce monde, le Seigneur lave nos pieds afin que nous ayons part avec Lui là où Il est. Si vous voyez que toute votre intimité avec Christ dépend de cela, afin qu’il n’y ait aucun sentiment de souillure sur vous, cela vous obligera nécessairement à ne pas faire quoi que ce soit qui vous ferait contracter une souillure. Et vous trouverez toujours que la personne qui est très sensible au fait d’être libre de la souillure est celle qui est très attentive à cet égard. Plus vous êtes sensible à la position sans nuage dans laquelle les pieds lavés vous placent dans la compagnie du Seigneur, plus vous vous abstiendrez de tout ce qui pourrait vous faire perdre ce grand gain. Ce n’est pas que l’on perde le sentiment de Son amour ; vous trouvez cela très bien illustré par le comportement de Pierre en Jean 21. Ce disciple n’avait aucune crainte du Seigneur ; quand il entendit que c’était le Seigneur, il mit son vêtement de dessus et se jeta à l’eau pour aller à Lui. Je Le connais, dit-il. Oui, Pierre, mais tu n’es pas en communion avec Lui. On pense souvent que, parce qu’on a de l’amour pour le Seigneur, tout va bien ; mais l’amour n’est pas la communion. Les pieds de Pierre ne sont pas lavés tant que le repas n’est pas fini ; alors il est restauré dans la communion. En un sens, nous ne pouvons jamais perdre ce que le Seigneur est pour nous, mais nous pouvons perdre la communion. Mais je ne montre pas cela maintenant, je fais juste allusion à la nécessité d’être libre de toute souillure afin de jouir de la présence du Seigneur ; et parce que vous jouissez de la présence du Seigneur, on vous trouve séparé de tout ce qui vous priverait de sa jouissance ; non seulement quand vous êtes assemblés en Son nom, mais partout. En un sens, vous n’êtes jamais loin de Sa présence.

 

                        Les caractères des disciples de Christ 

            Dans l’Ancien Testament, vous avez en type ce que nous sommes : le sacrificateur à l’intérieur, et le Lévite à l’extérieur. Je veux montrer maintenant l’effet d’être un sacrificateur avec le ministre des lieux saints. Le Seigneur Jésus ne nous donne pas une aussi grande chose que Sa présence sans nous en donner des marques - ce que je peux appeler la sauvegarde.  Le Seigneur ne pouvait nous donner sa présence sans quelques marques distinctes pour la confirmer. Cela aura-t-il un effet sur ma vie privée ? Assurément. Notez cette écriture : « Quiconque parmi vous ne renonce pas à tout ce qu'il a ne peut être mon disciple » (Luc 14 : 33). Il n’est pas question de salut ici. Vous ne pouvez pas aller plus loin que haïr votre propre vie. Il est important de savoir par quoi commencer. Je pense que cela ne peut que nous frapper dans ce passage de voir comment le Seigneur se tourne vers la foule et présente toutes les difficultés dans leur chemin. Il leur dit la voie qu’ils doivent suivre ; et c’est une voie très difficile. Il semble presque les freiner : « De grandes foules faisaient route avec lui. Il se retourna et leur dit : Si quelqu'un vient à moi, et ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs, et même aussi sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Et quiconque ne porte pas sa croix et ne vient pas après moi, ne peut être mon disciple » (Luc 14 : 25-27). C’est comme s’Il disait : Comprenez-vous ce que vous avez à faire et par quoi vous allez commencer ? Par ceci : Vous devez renoncer à tout ce que vous avez, ou vous ne pouvez pas être le disciple du Seigneur. L’important dans ce chapitre, c’est que vous êtes à part de tout sauf de Christ. Vous entreprenez tout sur une nouvelle base. « Ne vous conformez pas à ce monde ; mais soyez transformés ». Transformés, non pas réformés. Vous avez à accomplir les ordonnances de Dieu dans lesquelles Il vous a placé, mais vous devez apprendre de Christ ; vous devez vivre Christ. Vous accomplirez bien mieux toutes vos relations dans la vie ; rien ne doit venir de l’ancienne base. « Le sel est bon ; mais si même le sel a perdu sa saveur, avec quoi l'assaisonnera-t-on ? Il n'est utile ni pour la terre, ni pour le fumier » (Luc 14 : 34-35). Israël était le « sel », or il avait perdu sa saveur.

            Je veux placer sur vos cœurs l’entière nouveauté de la vie dans laquelle vous êtes amenés. Vous ne pouvez être ni une tour, ni une armée, mais comme Christ est en vous, rien d’autre n’aura de sens. Que le Seigneur accorde à chacun de nous de pouvoir le comprendre - comme appartenant à Christ et sachant ce que c’est que d’être réunis en Son nom - quelle est la merveilleuse sainteté de cette position et ce que notre course individuelle devrait être, ce qui est communément appelé « la vie privée ». Je pose ici le grand principe, et il est absolu. Mais comme le Seigneur le dit à Pierre : Il n’y a personne qui ait abandonné ces choses par amour pour Lui, qui n’en reçoive « cent fois autant » en ce temps-ci (Marc 10 : 29-30). Eh bien, c’est une grande chose de commencer par être un disciple de Christ. Si je m’arrêtais sur le service, je pourrais aller un pas plus loin et vous montrer que vous êtes l’esclave de Christ et n’avez pas droit à quoi que ce soit. Un esclave n’a droit à rien, ni à sa famille, ni à sa propriété, ni à sa propre vie, ou quoi que ce soit d’autre ; il appartient totalement à son maître.

 

                        Sacrificateur à l’intérieur et Lévite à l’extérieur 

            Considérons maintenant le passage de Nombres 8 : 18-19 cité plus haut. Les Lévites étaient donnés aux sacrificateurs. Je ne m’arrête pas là-dessus, mais je désire insister sur le fait que le service du sacrificateur était à l’intérieur, tandis que le service du Lévite était à l‘extérieur – ce n’est pas une chose difficile à comprendre.

            Le sacrificateur avait à faire à l’intérieur avec Dieu ; les Lévites se tenaient à l’extérieur, et ils étaient « donnés » à Aaron et à ses fils. Gardez cela à l’esprit de manière définie. Nous sommes à la fois sacrificateurs et Lévites. Vous les voyez distincts l’un de l’autre dans le type, mais dans l’antitype ils sont unis. Le Lévite n’avait rien à faire qui ne soit pas en relation avec les sacrificateurs. Les Lévites leur étaient donnés et ils étaient pris à la place des premiers-nés qui représentent l’assemblée. Nous ne pouvons en douter. En Hébreux 12 : 23, nous sommes appelés « l’assemblée des premiers-nés » (l’expression est au pluriel), si bien que notre propre aspect sur la terre est comme Lévites ; nous sommes des Lévites à l’extérieur, répondant au sacerdoce à l’intérieur dans la présence de Dieu. C’est notre propre caractère ici. Je suppose que personne ne peut manquer de voir que nous sommes un saint sacerdoce, des sacrificateurs dans le sanctuaire, la compagnie consacrée, les compagnons de notre Seigneur Jésus Christ.

            Admettez-vous que c’est votre grande dignité ? En jouissez-vous ? Alors quelle sorte de personne êtes-vous à l’extérieur ? Je suis un Lévite, dites-vous. C’est juste. Et qu’est-ce que le Lévite ? Le Lévite est occupé de ce qui concerne Dieu sur la terre, le royaume céleste. J’espère que vous le comprenez, car c’est un sujet d’une grande importance. La chrétienté s’est sortie de la difficulté en faisant deux classes, le clergé et les laïques. Il y a des choses qu’un laïque peut faire, mais qu’un membre du clergé ne doit pas faire : il ne doit pas souiller son vêtement. Mais où se trouve l’enseignement de l’Ecriture pour parler ainsi ? Nous sommes tous sacrificateurs, et personne d’entre nous ne doit souiller son vêtement. Si vous comprenez la dignité de votre position dans le sanctuaire, comment pouvez-vous vous éloigner de cette dignité à l’extérieur ? L’atmosphère et les circonstances sont douloureusement différentes, mais vous ne devez pas être différent. Ce que vous êtes dans la présence de Dieu, vous devez le maintenir au dehors ; dans toute l’opposition du monde, vous devez être en correspondance avec cela. Vous devez manifester la même beauté divine dans les circonstances hostiles. Pourrait-on supposer qu’un homme ait deux visages, l’un pour le dimanche, et l’autre pour le lundi ; qu’un moment vous pourriez être un ecclésiastique, et un autre moment un séculier. Vous vous dites peut-être que vous avez vos affaires à faire marcher. Notre Seigneur béni aussi, mais Il apportait la grâce céleste dans l'atelier ; Il ne quittait jamais le ciel !

            Il n'est rien de plus destructeur pour une personne que de dire qu'elle peut s’écarter de sa dignité quand elle vient à l'extérieur, tout en admettant la grandeur de sa dignité à l'intérieur. Mais quelqu’un peut dire qu’il n’en a jamais joui. C’est possible, mais si vous n’avez jamais joui de la dignité, comment pouviez-vous jouir de la présence du Seigneur ? Vous ne pouviez pas en jouir, et Il n’est pas à vous. « Si je ne te lave, tu n'as pas de part avec moi » (Jean 13 : 8). Si nous avons cette dignité à l’intérieur avec Dieu, nous ne pouvons y renoncer ni la compromettre, ni en diverger dans ce monde d’opposition. Vous êtes de la lumière, et vous devez être la lumière dans les ténèbres ainsi que dans la lumière. Le plongeur dans une cloche de plongée est dans un élément qui lui est contraire. Vous pouvez être empêché, dérouté de mille manières, mais vous ne pourriez compromettre le fait que vous êtes devant Dieu. Voilà le Lévite. Les Lévites représentent le service qui est rendu par la compagnie sacerdotale. Si vous demandiez à un Lévite quel est son service ici, il répondrait : le tabernacle. Je pense que nous devons tous voir que ce qui concerne le service céleste de notre Seigneur Jésus Christ est notre intérêt suprême sur cette terre ; nous devrions tous en être occupés d’une certaine manière. L’un peut porter les ais et un autre les pieux, et ainsi de suite, mais tout était une représentation de l’ordre céleste. Et maintenant nous devons représenter l’Homme céleste sur la terre. Votre service, votre service suprême, est de présenter sur la terre la beauté de Christ céleste. C’est le service lévitique, et si vous n’avez pas été à l’intérieur, vous ne saurez pas le faire. Le sacrificateur est dedans, et le Lévite dehors pour faire un service différent, mais il ne doit pas être une personne différente. La même beauté divine doit être manifestée.

           

                        Le service sacerdotal du chrétien n’exclut pas une activité sur la terre

            Voyez un cheval tirer un carrosse royal et mettez-le à un chariot, et vous trouvez que c’est encore le même cheval. Change-t-il ? Est-il un cheval splendide quand il tire un carrosse, et un cheval sans valeur avec un chariot ? Eh bien, vous savez que ce ne serait pas naturel, que cela ne peut pas être. La création même nous ferait honte. Prenez un canari chantant là-haut dans la vaste étendue du firmament, mettez-le en cage dans un cottage, ne chanterait-il pas les mêmes notes ? Aurait-il le chant d’un canari un jour et le gazouillis d’un passereau le lendemain ? Ce serait contre nature, tout comme l’autre exemple.

            La chrétienté s’est sortie de la difficulté en divisant les chrétiens en deux classes, mais cela aide mon argument. Si vous insistez qu’un ecclésiastique dans la vie privée devrait être là dans la dignité de sa position devant Dieu, vous m’avez fourni un vrai argument. Dites-vous que nous ne devrions pas avoir du tout d’activités ici-bas ? Ma réponse est que le Seigneur avait un métier, et Paul aussi par exemple. « Ces mains », dit Paul, « ont été employées pour mes besoins et pour les personnes qui étaient avec moi. Je vous ai montré en toutes choses qu'en travaillant ainsi, il nous faut secourir les faibles » (Act. 20 : 34-35). Il avait un très bon travail à Ephèse ; à Thessalonique, le travail était très mauvais ; mais le travail n’était la chose primordiale pour lui. Il était là pour le Seigneur. Et je le demande à chacun de vous : Si le Seigneur devait vous demander ce que vous préfèreriez ici-bas, la réponse de chaque cœur serait-elle de pouvoir être là pour Lui, non pas ce que vous pourriez faire, mais ce que vous pourriez être pour Lui ? Dire qu’un homme ne peut pas continuer avec les choses divines parce qu’il a un emploi dans ce monde est contraire à toute l’Ecriture. Quel spectacle pour les anges que celui de Jésus, exerçant le métier de charpentier. L'apôtre Paul poursuivait la fabrication de tentes joyeusement et, sans une tache sur sa conscience, il passait de faire les tentes au sanctuaire ; il n'avait pas perdu le sens de son sacerdoce parce qu’il faisait des tentes.

            Dites-vous que vous ne pouvez pas avoir d’emploi sur la terre parce que vous êtes appelé aux plus hautes dignités de l’association avec le Seigneur ? Le labeur n’a jamais fait de mal à personne, c’est le souci qui fait le mal. Le corbeau est l’un des oiseaux les plus occupés, il travaille tout le jour et dort toute la nuit, et le Seigneur dit : « Considérez les corbeaux…ne cherchez pas ce que vous mangerez… n’en soyez pas en peine…Votre Père sait que vous en avez besoin » (Luc 12 : 24, 29). Cela ne sert à rien de s’inquiéter !  Avez-vous besoin d’avoir plus que ce que vous pouvez utiliser ? « Quelqu’un a beau être dans l’abondance, sa vie ne dépend pas de ses biens » (v. 15). Qu’est-ce qui constitue alors le bonheur ? La joie dans le Seigneur. Nos cœurs sont abattus par le travail. Je n’objecte pas qu’un serviteur abandonne son métier pour vouer tout son temps au service du Seigneur ; mais je sais que s’il ne travaille pas aussi dur dans le service du Seigneur qu’il ne le faisait dans ses affaires professionnelles, il est sûr d’en venir à de la douleur. Ce sur quoi j’insiste doit être clair pour tous ceux qui y pensent un moment. Si vous dites que vous êtes dans la plus haute dignité dans la présence de Dieu, vous ne pouvez sortir et compromettre cette dignité parmi les hommes. Une personne fidèle ne le peut pas. Elle peut être attristée et inquiète comme un homme dans une cloche de plongée. Il descend, cependant, pour faire le travail de son maître, mais il n'aime pas l'élément dans lequel il travaille, car il vit au-dessus, et quand il est lassé, il sonne la cloche et remonte.

 

                        Sur la terre, mais moralement au ciel

           Je travaille sur la terre, dans un élément qui ne me convient pas, mais j'appartiens à un élément qui me convient. Je m’arrête beaucoup sur ce point car il est perdu de vue. Une personne parle de jouir d'une réunion, mais je dis : Avez-vous joui de la présence du Seigneur ? C'est la plus grande dignité dont un homme peut jouir. Un grand nombre est nourri, ayant à leur disposition une provision merveilleuse, mais ils ne jouissent pas vraiment de la présence du Seigneur. Leurs pieds ne sont pas lavés, ils ne peuvent donc pas jouir du Seigneur dans son ordre céleste. Dans la présence du Seigneur, vous êtes moralement au ciel. Il n’y a pas une ombre sur ma conscience : je suis « lavé d’eau pure ». Le lavage des pieds doit m’amener dans le sentiment de l’état approprié (parfait) pour Lui, si bien que je peux être là sans une seule ombre de réserve entre Lui et moi. Vous dites que c’est trop grand. Ce n’est pas trop grand pour Son cœur, ni pour quiconque l’a déjà goûté. Et si j’en ai joui, la question est : Comment agirai-je dans la vie privée ? Eh bien, je dois correspondre à ma haute dignité, je ne dois pas la compromettre. Ainsi il y a un témoignage à Son nom.

            Je pourrais vous indiquer des membres du clergé qui, ayant découvert qu’ils étaient des sacrificateurs de Dieu, ont abandonné leurs charges ecclésiastiques. Ils ont découvert qu’ils étaient sacrificateurs comme tous les chrétiens. Voici un autre cas : un officier de l’armée découvrit, non pas simplement qu’il avait le salut, mais qu’il était un membre du saint sacerdoce dans la sphère des bénédictions et de la paix de Dieu. Il a compris alors qu’il ne pouvait plus être un soldat. C’est apprendre notre dignité à l’intérieur avec Dieu qui a produit la dévotion envers Lui à l’extérieur ; mais je n’ai pas de doute que rien n’a un plus grand effet sur les autres chrétiens que la séparation.

 

                        L’exemple de Jacob montant à Béthel après le séjour à Sichem

            Je ne crois pas, chers amis, que notre exposition de la vérité ait sur les gens l’effet qu’une séparation visible peut avoir. C’est ce qu’ils voient qui les interpelle. Isaac à Guérar dut quitter les lieux à cause des Philistins, et la nuit même où il partit, l’Eternel lui apparut. Et qu’arriva-t-il le lendemain ? Abimélec vint à lui avec Akhuzzath, son ami, et Picol, chef de son armée. Et ils dirent : « Dieu est avec toi » (Gen. 21 : 22). Mais quand l’ont-ils vu ? Quand il fut parti, quand il se fut séparé d’eux. Aussi longtemps que vous restez dans un cercle douteux, vous pouvez dire ce que vous voulez, mais dès que vous le quittez, vous le condamnez. Je vous demande de juger tout ce en quoi vous êtes engagé à la lumière de votre place qui est en relation avec Christ dans le lieu très saint. Jugez tout par cela.

            Prenons encore Genèse 33. Jacob était venu à Sichem et avait acheté une portion de champ où il avait dressé sa tente. Il avait un autel à El-Elohé-Israël (v. 20), mais il était hors course. Comme un jardinier juge de la racine d’un arbre par sa feuille, de même vous pouvez juger de l’intérieur par l’extérieur : l’extérieur défectueux montre que vous êtes faible dans votre appréhension de votre vraie place avec Dieu. Vous devez commencer à partir de votre vraie place de sacrificateur dans la compagnie du Seigneur. Et si vous le mettez en pratique, vous ne pouvez pas aller faire telle ou telle chose. Le fait est que certains sacrifient leur place de dignité afin de continuer dans la sphère inférieure d'intérêt naturel ici-bas. Regardez Jacob. Il est un homme religieux dans le pays, il a son autel, il est connecté avec ce qu’on appelle la restauration de la vérité. Je suis sur le terrain, et je m’en tiens à la vérité d’El-Elohé-Israël. Mais je demande quelle est sa manière de vivre ? Il est mêlé aux habitants de Sichem. Ah ! Je vois maintenant où vous en êtes. Votre extérieur indique votre puissance morale. Pensez-vous qu’une personne vivant dans la jouissance de l’association avec Christ puisse se trouver à l’aise avec une compagnie qui lui est moralement inférieure ? Jamais. Vous n’avez jamais vu une personne  descendre à une compagnie moralement inférieure sans décliner ! Il n’y a rien qui nous affecte plus que d’avoir à faire avec quelqu’un qui vous est supérieur parce que c’est une association qui forme notre caractère.

            Maintenant, lisons Genèse 35 : 1 : « Et Dieu dit à Jacob : Lève-toi, monte à Béthel, et habite là, et fais-y un autel au Dieu qui t'apparut comme tu t'enfuyais de devant la face d'Esaü, ton frère ». Il doit maintenant élever son niveau, et aller sur un terrain différent de El-Elohé-Israël. Et que dit-il à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui ? « Ôtez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, et purifiez-vous, et changez vos vêtements ; et nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel, et je ferai là un autel à Dieu, qui m'a répondu au jour de ma détresse, et qui a été avec moi dans le chemin où j'ai marché » (v. 2-3). Alors, « ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient en leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles, et Jacob les cacha sous le térébinthe qui était près de Sichem » (v. 4). Dans la basse condition où il était à Sichem, il pouvait tolérer beaucoup de choses, mais maintenant qu’il prend la vraie position pour le Seigneur, il doit être tout à fait différent dans la vie privée. C’est un bon critère. Le défaut dans la vie privée provenait d’un manquement devant Dieu.

 

                        Le témoignage rendu dans le monde dépend de l’état moral du croyant

            Quelle perte fait un chrétien qui ne maintient pas sa vraie dignité ! Je pense que beaucoup ont une conception tout à fait erronée de notre position sur la terre. Ils cherchent à avoir des temps confortables et faciles. Je dis que ce n'est pas ce à quoi vous êtes appelés. Nul doute que vous serez pris en charge dans « l'hôtellerie », mais c’est dans l'auberge qu’il a été pris soin de l'homme, non pas dans le monde (Luc 10 : 35). Le Seigneur ne dit pas que ses dépenses furent payées en dehors de l'auberge. Il n'y a pas de doute que vous serez pris en charge, mais je vous demande de considérer la position élevée que vous occupez sur cette terre comme sacrificateurs devant Dieu, et traversant ce monde avec les joies du ciel. Vous qui avez une portion éternelle, l’expression et la faveur de votre Seigneur, seriez-vous prêt à vous contenter de très petites pâtures ici-bas ?

            En lisant le chapitre 6 de la première épître aux Corinthiens, nous voyons que les croyants de Corinthe avaient laissé de côté leur vraie dignité ; ils avaient perdu le sentiment d’être propres à la présence du Seigneur. Rien ne peut être plus simple que le fait que, si nous devons venir dans la présence du Saint, nous devons être saints. Et le sacrificateur consacré est le seul qui soit dans les lieux saints ; nous devons être en correspondance morale avec Lui afin d’être dans sa compagnie. Nous devons être revêtus des vêtements sacerdotaux pour connaître le Seigneur au milieu des siens. Mais si vous n’êtes pas ainsi alors que vous prétendez l’être, vous serez sûrs de vous trahir dans la vie privée ; là vous serez découvert. Vous manquez dans la vie privée parce que vous ne jouissez pas moralement dans votre vraie dignité devant Dieu. Faites l’arbre bon, et le fruit sera bon. C’est un grand principe : vous êtes extérieurement le reflet de ce que vous êtes moralement. Le Seigneur a dit : « Si donc ton corps tout entier est plein de lumière, n'ayant aucune partie ténébreuse, il sera tout plein de lumière » (Luc 11 : 36). Qu’est-ce qui empêche la lumière de sortir ? Quelque chose à l’intérieur. S’il n’y avait aucune partie ténébreuse, tout serait alors lumineux comme quand le brillant éclat d’une lampe donne sa lumière. Le manquement est extérieur, et l’extérieur trahit l’intérieur. Vous trouvez le même principe dans l’Ancien Testament : « Il se tient sur un chemin qui n'est pas bon (c'est-à-dire, la manière extérieure) ; il n'a point en horreur le mal (c’est l’intérieur) » (Ps. 36 : 4). Bien sûr, il peut y avoir une fausse apparence, c'est-à-dire, seulement une affectation spirituelle. Celui qui tente de la tenir est exposé quand il s'y attend le moins, comme un oiseau avec des plumes empruntées. En 1 Corinthiens 5, nous trouvons les saints dans un très bas état dans la maison de Dieu, ils étaient indifférents à ce qui était approprié pour le Seigneur. Et qu’étaient-ils en public, face au monde ? Ils étaient découverts. Ils cherchaient à affirmer leurs droits face à leur propre frère, même devant une cour païenne. Voilà ce qu’étaient les Corinthiens. Ils étaient les plus doués, les plus favorisés, mais il n’y avait pas un cercle en société dans lequel il n’y ait pas un scandale. Pourquoi ? Parce qu’ils étaient un scandale au plus haut point, et si vous êtes un scandale dans le premier, vous en êtes un dans tous.

            L’apôtre dit : « Celui qui, parmi vous, a un différend avec un autre, ose-t-il entrer en procès devant les injustes ? » (1 Cor. 6 : 1). Cela arrive sans honte chaque jour de la semaine maintenant parmi ceux qui s’appellent chrétiens. Je juge par leur bas état qu’ils ne jouissent pas de la présence du Seigneur. J’ose dire qu’on ne penserait pas que c’est une bonne chose pour un ecclésiastique de le faire, mais que pour un chrétien ordinaire il n’y a rien de mal. Je montre seulement quelles sont les conséquences de prétendre être dans la présence du Seigneur, sans la puissance de celle-ci. Si vous n’y êtes pas vraiment, vous vous trahirez. Vous ne pouvez pas transformer un poney en cheval ; mais un cheval tirant un carrosse est le même cheval qui tire un chariot. S’il est un beau cheval qui marche bien, au bon tempérament avec un carrosse, il sera exactement le même avec un chariot. Allez-vous changer parce que vous traversez des circonstances adverses ? Un grand homme ennoblit les plus humbles circonstances. Dans les détails courants de la vie quotidienne, je dois manifester la puissance et la beauté de l’Homme céleste. « Je peux tout en celui qui me fortifie » (Phil. 4 : 13). Je dérive entièrement de Lui. « Ce que je vis maintenant dans la chair, je le vis dans la foi, la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi » (Gal. 2 : 20). Les circonstances difficiles sont l’opportunité pour vous de manifester la grandeur de Sa grâce. Quand Abraham fut accueilli par Melchisédec, il ne recula pas devant Abraham, un étranger dans le pays. Non, Abraham fut béni au nom du Dieu Très-haut, possesseur des cieux et de la terre, et il dit qu’il ne prendrait rien depuis un fil jusqu’à une courroie de sandale (Gen. 14 : 22-23). Quand manifesterez-vous votre nouvelle dignité ? Chers amis, si vous jouissez de votre dignité, il est impossible de ne pas la manifester ; vous seriez inconséquent avec vous-mêmes. Personne qui ait joui de sa grande dignité dans la présence du Seigneur ne pourrait sortir dans le monde et compromettre cette dignité, devenir là une autre personne, sans une profonde honte et de grands remords. S’il en était autrement, ce serait une preuve que la dignité n’a jamais été appréhendée.

 

                        Une grande perte pour les croyants qui ne vivent pas à la hauteur de leur dignité

            Au chapitre 8 de la première épître aux Corinthiens, nous avons une autre chose : « Celui qui est faible, le frère pour lequel Christ est mort, se perdra par ta connaissance ». Non seulement il n’y a pas de témoignage, mais maintenant ils sont un obstacle pour les autres. Vous ne vous montrez pas à la hauteur de votre dignité, mais vous faites du mal aux autres : vous n’apparaissez pas sous votre vrai caractère, et c’est le défaut de tous les chrétiens encore dans le monde. Ils ne sont pas revêtus des vêtements sacerdotaux. Peut-être dites-vous que vous ne saviez pas que vous étiez un sacrificateur et cela explique votre course moralement indigne. Comme les Corinthiens, non seulement vous n’êtes pas un témoin, mais présentement un obstacle pour vos frères chrétiens. Mais ce n’est pas tout, En lisant 2 Corinthiens 6 :17-18, nous voyons que les Corinthiens étaient perdants eux-mêmes parce qu’ils ne vivaient pas à la hauteur de leur dignité. Quand vous êtes en accord avec votre position de sacrificateur et ne touchez pas aux choses impures, le Seigneur montre abondamment, de façon très marquée, ses soins pour vous.

            Je pourrais vous citer des cas : par exemple un ecclésiastique, ayant découvert sa grande dignité dans la présence du Seigneur, refuse l’ordination de l’homme et apparemment perd tous ses revenus. Dieu pourvoit pour lui d’une manière très remarquable et prouve la vérité de ces paroles : « C'est pourquoi sortez du milieu d'eux et soyez séparés, dit le Seigneur, et ne touchez pas à ce qui est impur, et moi, je vous recevrai ; et je serai pour vous un père, et vous, vous  serez pour moi des fils et des filles, dit le Seigneur, le Tout-puissant » (2 Cor. 6 : 17-18). Ces Corinthiens avaient perdu ce que beaucoup de personnes dans des circonstances difficiles ont perdu, les soins manifestes du Dieu Tout-puissant dans leurs circonstances ici-bas sur la terre. Pourquoi ? A cause de leurs mauvaises associations. Celles-ci manifestent que vous ne comprenez pas la grandeur de la sainteté qui vous appartient comme membre du corps de Christ. Beaucoup, en raison de leurs associations, sont comme Samson tournant la meule dans la prison des Philistins (Jug. 16 :  21).

 

                        La lumière divine brillant dans la vie quotidienne

            Considérons maintenant la façon dont chaque avance dans la lumière est prouvée en détail. Vous avez le principe en Josué 3. La puissance qui me transporte de l’autre côté, c’est la puissance qui me permettra de surmonter tout pouvoir sur la terre. Je peux prédire que la puissance qui m’emmène si haut me portera nécessairement dans la supériorité complète sur tout ici-bas. Plus grande est la lumière, plus elle dissipe les ténèbres ; plus grande elle est, plus elle se remarque. Donc plus vous êtes dans la lumière divine, plus loin et plus large vous brillerez ici dans ce monde. Nous le voyons dans notre Seigneur béni : sachant qu’Il venait de Dieu et qu’Il retournait à Dieu, Il pouvait s’abaisser à laver les pieds des disciples. Il pouvait tout toucher et le faire briller dans la grandeur de la lumière. Si je demeure dans la région de la lumière, la puissance que m’y a conduit, m’amènera dans la région des ténèbres pour faire luire la beauté divine de la lumière dans tous les détails de la vie quotidienne. Si je n’ai qu’une faible lumière, je ne manifesterai qu’une faible lumière. Je l’illustrerai pour vous de cette façon : si vous apportez une faible lumière, elle éclaire un certain espace ; apportez-en une plus forte et elle éclairera un plus grand espace ; apportez la plus puissante, et elle dissipera toute l’obscurité.

            Le principe sur lequel je m’arrête, et je crois que vous le recevez de la Parole, est que tout ce que vous êtes dans la présence de Dieu est votre véritable dignité, et que vous ne pouvez pas y renoncer, ou le perdre de vue n'importe où, sans attrister l'Esprit. Si un homme a une certaine position élevée dans ce monde, il n’y renoncera pas s’il est un homme honorable ; où qu’il puisse être, il n’agira pas de manière incompatible avec cette position. Je vous donne trois exemples de l’Ecriture pour illustrer ce principe.

            Romains 12 : 1 : « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à présenter vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre service intelligent ». Voici un homme libéré de l'ancien chef de corvée, la chair, comme nous le voyons au chapitre 6. Le Seigneur est maintenant son Maître. Une chose le caractérise : son corps appartient au Seigneur. Puis, au verset 2, il est transformé, sort dans une manière entièrement nouvelle : « Et ne vous conformez pas à ce monde ; mais soyez transformés par le renouvellement de votre intelligence, pour discerner ce qu’est la bonne, agréable et parfaite volonté de Dieu». Au verset 4, la pratique commence à ce qui est le plus proche du cœur de Christ : le corps. « De même… que dans un seul corps nous avons beaucoup de membres et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes beaucoup, sommes un seul corps en Christ et, chacun individuellement, membres les uns des autres. » (v 4-5). Ma première responsabilité concerne mon corps ;  Comment puis-je être près du Seigneur, sans que mon principal intérêt soit celui de Son cœur ? Comme le service du Lévite était le tabernacle, de même ici vous commencez avec ce qui est le plus proche de Christ. C’est la première lumière ; cela culmine au dernier verset : « Ne sois pas surmonté par le mal, mais surmonte le mal par le bien » (v. 21). Vous ne revendiquez pas vos droits ; vous ne vous vengez pas vous-même ; mais vous surmontez le mal par le bien. C’est une belle lumière. Dans le chapitre suivant, une telle personne est soumise aux puissances qui existent, et ne doit rien à personne que l’amour. Je ne suis pas un citoyen, mais je suis un sujet, et je fais ce qu’Il me commande, et je rends l’honneur à qui il est dû : je vois une personne remarquable et je m’incline, je rends à tous leurs dus. C’est un beau caractère sur la terre : établi en justice ici sur la terre, votre témoignage devant le monde est que vous surmontez le mal par le bien, que vous ne revendiquez pas vos droits, vous obéissez aux pouvoirs en place, et vous ne devez rien à personne que l’amour. Finalement vous rejetez les œuvres des ténèbres et revêtez l’armure de la lumière. C’est la mesure de la première lumière. Vous êtes ainsi un homme très estimable, singulier, pieux, sur la terre ;  il n’y a rien dans cette épître quant aux détails au sujet de l’assemblée et de la famille.

            Colossiens 3 : 18-23 : « Femmes, soyez soumises à votre mari, comme il convient dans le Seigneur. Maris, aimez votre femme et ne vous aigrissez pas contre elle. Enfants, obéissez à vos parents en toutes choses, car cela est agréable dans le Seigneur. Pères, n'irritez pas vos enfants, afin qu'ils ne soient pas découragés. Esclaves, obéissez en toutes choses à vos maîtres selon la chair, ne servant pas sous leurs yeux seulement, comme voulant plaire aux hommes, mais en simplicité de cœur, craignant le Seigneur. Quoi que vous fassiez, faites-le de cœur, comme pour le Seigneur et non pour les hommes ». Voyez où vous êtes. Nous avons ici une lumière bien plus grande et, par conséquent, nous avons les détails quant à l’assemblée et la famille. Dans l’épître aux Romains, on ne va pas au-delà de la responsabilité individuelle ; ici vous vous avancez comme un homme qui connaît sa place en Christ, et vous commencez avec ce qui est le plus proche de Christ : son corps. Dans l’épître aux Colossiens, nous sommes au-delà du Jourdain, morts avec Christ aux rudiments du monde, nous sommes en route vers le ciel maintenant. C’est pourquoi il nous est dit au chapitre 3 : « Cherchez ce qui est en haut, où le Christ est assis à la droite de Dieu » (v. 1). Il y a d’abord la mise de côté de la volonté et des habitudes du vieil homme afin de revêtir le nouveau « qui est renouvelé en vue de la connaissance, selon l’image de Celui qui l’a créé » (v. 10), tandis que, tant parmi les saints ou dans l’assemblée que dans votre propre maison, les effets d’une lumière accrue sont très manifestes. Il y a assez de lumière pour les toucher tous. La lumière est plus grande, et son influence est par conséquent plus importante.

            Ephésiens 4 à 6. Tout le monde peut voir l’effet pratique de la lumière considérablement accru. Vous êtes assis dans les lieux célestes (2 : 6), en association confirmée avec Christ, et nécessairement cela nous affecte dans chaque cercle, de l'assemblée jusqu’à l'esclave dans la maison. Le lien le plus humble dans ce monde connaît l'avantage de la merveilleuse hauteur morale dont il est issu. Non seulement le plus haut service dans l’assemblée est enjoint, mais l’homme doit aimer sa propre femme comme Christ a aimé l’assemblée et s’est donné Lui-même pour elle (5 : 25). Il y a maintenant la plus grande lumière, la lumière venant du ciel. Les pères ne doivent pas pousser leurs enfants à la colère, mais les élever dans la discipline et sous les avertissements du Seigneur (6 : 4). Plus grande est la hauteur morale d’où vous venez, plus grande est la lumière, et elle doit se manifester dans tous les détails ici-bas. Le canari chante sa note la plus douce dans le firmament, mais il chante la même note dans la plus humble demeure.

            Au chapitre 4, la justice et la sainteté de la vérité vous caractérisent, car vous avez revêtu le nouvel homme qui selon Dieu est créé en justice et sainteté de la vérité. Au chapitre 5, vous êtes les enfants de la lumière, et comme tels, votre affaire est d’aimer. Vous êtes des lumières dans le monde, et cela accomplit ce que j’ai déjà dit, votre corps est lumière. Quel est le sens du vêtement particulier que certains ecclésiastiques adoptent ? C’est pour donner une impression de la sainteté de leur appel à ceux qui les entourent. C’est le pharisaïsme. La manière d’avoir un corps de lumière, de poids moral, c’est d’être avec le Seigneur - le Seigneur est la lumière et l’œil capte cette lumière - et donc de se nourrir de Lui. Il est plus que Jonas et plus que Salomon afin que vous soyez contrôlés par la lumière et que vous manifestiez dans chaque détail ici-bas la beauté et la grandeur de la lumière dans laquelle, par la grâce divine, vous êtes placés. Plus vous connaissez votre dignité dans la présence de Dieu, plus cela se manifestera dans la vie privée ; cela produira la séparation et la consécration. Quelles sont les grandes caractéristiques de cette période ? La dépendance envers Dieu, et la soumission.

            Plus vous considérerez le sujet, plus vous verrez l’incompatibilité qu’un saint soit d’une manière avec Dieu, et différent avec l’homme. Nous pouvons en savoir peu là-dessus, mais nous ne pouvons accepter rien de moins. Si j’entre dans le lieu très saint, je sais que j’y suis sans tache, mais quand je sors dans ce monde, je rencontre des choses intensément contraires. Si je marche « par l’Esprit », j’aime leur résister ; dans la sensibilité divine, je répugne à « accomplir la convoitise de la chair » (Gal. 5 : 16). Comme je marche ainsi, je suis dans le chemin de Christ ici-bas ; Il était toujours séparé du mal, tout en faisant le bien, cherchant la bénédiction de tous ceux qu’Il rencontrait. Une personne venant d’une assemblée de croyants peut entrer dans des associations mondaines qu’elle devrait fuir si elle savait ce que c’est que d’être dans le lieu très saint, avec le Seigneur Jésus Christ – la suprême bénédiction de cette sainte association.

 

            Que le Seigneur accorde à chacun de nos cœurs de jouir pleinement de notre place avec Lui, et que nous refusions tout ce qui pourrait nous priver du bonheur de goûter une telle communion.

 

D’après J. B. Stoney