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Plein de vigueur spirituelle malgré un âge avancé


Le déclin spirituel dû à l’attrait du monde
Des serviteurs dont la vigueur spirituelle ne s’est pas affaiblie
           

            « Bienheureux l’homme… qui a son plaisir en la loi de l’Eternel, et médite dans sa loi jour et nuit ! Et il sera comme un arbre planté près des ruisseaux d’eaux, qui rend son fruit en sa saison, et dont la feuille ne se flétrit point ; et tout ce qu’il fait prospère » (Ps. 1 : 1-3).

            « Béni l’homme qui se confie en l’Eternel… Il sera comme un arbre planté près des eaux ; et il étendra ses racines vers le courant ; et il ne s’apercevra pas quand la chaleur viendra, et sa feuille sera toujours verte ; et dans l’année de la sécheresse il ne craindra pas, et il ne cessera de porter du fruit » (Jér. 17 : 7-8).

            « Le juste poussera comme le palmier, il croîtra comme le cèdre dans le Liban. Ceux qui sont plantés dans la maison de l’Eternel fleuriront dans les parvis de notre Dieu. Ils porteront des fruits encore dans la blanche vieillesse, ils seront pleins de sève, et verdoyants » (Ps. 92 : 12-14).

 

            Il est possible qu’un chrétien déjà âgé soit encore, par pure grâce, en pleine possession de ses capacités spirituelles. Il a gardé la fraîcheur et la vigueur qu’il montrait dans sa jeunesse, quand il s’occupait de tout son cœur des intérêts du Seigneur. Il reste capable de partager avec zèle et enthousiasme l’activité spirituelle de ses frères. Cependant, cette heureuse constatation ne peut être faite que pour quelques frères au milieu du peuple de Dieu. Beaucoup d’autres, ayant le même âge, ont décliné spirituellement et n’éprouvent plus cette joie de servir activement leur Maître ; cette perte d’activité peut être due à une baisse de leurs capacités physiques et intellectuelles, ou parfois au découragement. Mais ne voit-on pas aussi, chez des frères en Christ moins avancés en âge, des signes prématurés de vieillissement dans leur vie spirituelle ? Un tel état caractérise peut-être quelqu’un parmi nous qui a fait une chute morale et qui est tombé dans le péché sous une forme ou une autre ; il peut malheureusement expérimenter le déclin dont nous parlons, s’il ne connaît pas une vraie restauration.

 

Le déclin spirituel dû à l’attrait du monde

                        L’abandon de la « source des eaux vives » pour des « citernes crevassées » !

            Ce triste état est souvent la conséquence de beaucoup d’énergie gaspillée dans ce monde. On cherche à y acquérir ce qui pourtant « ne rassasie pas » (Es. 55 : 2). C’est un système sans Dieu et il n’y a aucune bénédiction à y passer plus de temps que le strict nécessaire. « Le monde s’en va, lui et sa convoitise » (1 Jean 2 : 17). Mais souvent, hélas, on se tourne vers lui, en cherchant à satisfaire les convoitises de la chair (Rom. 13 : 14). Il n’apportera pourtant jamais une réponse pouvant combler nos espérances. Il ressemble à une « citerne crevassée », incapable de retenir l’eau ; il ne peut aucunement répondre aux besoins d’une âme altérée, à la recherche du vrai bonheur (Jér. 2 : 13 ; 14 : 3). Si l’on s’égare dans un tel monde, les conséquences sont très souvent désastreuses au point de vue spirituel. Toute notre joie dans le Seigneur disparaît et nous perdons rapidement la vigueur et le zèle qui ont été si caractéristiques de notre « premier amour » pour Christ (Apoc. 2 : 4).
            Combien de personnes font ainsi l’amère expérience que les riantes promesses de ce monde n’apportent en réalité aucune joie vraie et durable ; comme l’exprime un cantique, « les vains bonheurs de ce monde infidèle n’enfantent rien que regrets et dégoûts » - un croyant et un incrédule font à terme la même constatation.

                        Deux exemples servant d’avertissement : Lot et Samson

            Laissons-nous instruire par le récit de l’éloignement progressif de Lot, rapporté dans le livre de la Genèse. Ce neveu d’Abram avait gardé le « goût de l’Egypte » où il était descendu avec son oncle pour échapper aux conséquences d’une famine en Israël (Gen. 13 : 1). Quand vient pour lui le moment de faire un choix capital d’où dépend toute l’orientation de sa vie, il refuse de rester pèlerin, avec simplement une tente et un autel. Il lève les yeux et préfère les plaines bien arrosées du Jourdain (v. 10-11). Toutefois, il n’y restera pas longtemps. Il se rapproche peu à peu de Sodome et vit bientôt dans cette ville corrompue (14 : 12), où il aura plus tard une place enviée de juge.
            Comme Lot, un croyant aujourd’hui peut également se tourner insidieusement vers le monde, poussé peut-être par l’amour de l’argent ou par diverses convoitises. Il ne marche plus sur les traces du Seigneur ; il a perdu le caractère d’un « étranger », de quelqu’un qui est « de passage » ici-bas (1 Pier. 2 : 11). Il a quitté le chemin de l’obéissance. Il n’est plus en communion avec ceux pour lesquels le monde garde le caractère d’un « désert », ceux qui courent droit au but, pour « le prix de l’appel céleste » (Phil. 3 : 14).
            Devenu mondain, ce chrétien a sans doute pensé obtenir pour prix de son reniement ce que son cœur naturel convoitait. Il s’expose à suivre le triste chemin de Lot. L’Ecriture nous apprend longtemps après que ce « juste » était accablé par la conduite débauchée des hommes pervers au milieu desquels il habitait. Il les entendait parler, il les voyait agir et il « tourmentait jour après jour son âme juste », à cause de leur conduite débauchée (2 Pier. 2 : 7-8). Une première fois, Dieu lui a accordé une occasion de s’enfuir, au moment où Abram l’a délivré de ceux qui, après une guerre dans la région, le retenaient captif. Mais, apparemment inconscient du bourbier dans lequel sa famille s’enfonçait avec lui, il est retourné à Sodome, où il fera partie des notables (Gen. 19 : 1). Finalement, l’Eternel qui lit dans le cœur (Héb. 4 : 13b) aura pitié de lui. Il envoie des anges l’arracher à cette ville maudite sur laquelle le feu du ciel va s’abattre. Mais Lot ne saisit pas cette dernière occasion que Dieu lui donne de rejoindre sur la montagne le fidèle serviteur Abram, avec lequel il avait marché au début de sa vie ! Il présente à Dieu de mauvaises raisons (v. 19) pour obtenir de vivre dans la « petite » ville de Tsoar, aussi corrompue sans doute que les autres villes de la plaine. Il a « peur », dit-il, de se rendre dans la montagne, mais peu après il craint même de rester à Tsoar (v. 30) !  Il termine finalement ses jours de façon honteuse dans la montagne où il vit avec ses deux filles perverties, dans une caverne.
            Les croyants qui, comme Samson autrefois, descendent dans les « vignes » de ce monde (Jug. 14 : 5), y perdent toute puissance spirituelle. Leur « retour » est incertain, même si les bras du Seigneur sont toujours ouverts pour les recevoir (Luc 15 : 17-21). Ils font l’expérience dans ce milieu que personne ne leur donne rien ; il faut tout acheter très cher (v. 14-16). S’ils deviennent prisonniers, comme Samson, ils sont un sujet de moquerie pour ceux qui autrefois les ont connus pleins de sève.
            Ecoutons les avertissements que Dieu nous adresse par ces récits ! Le Seigneur nous a « envoyés » dans le monde (Jean 17 : 18-19) mais nous devons y vivre « sans reproche et purs… au milieu d’une génération dévoyée et pervertie » (Phil. 2 : 15). Or, des tentations séduisantes pour la chair abondent ; elles sont habilement présentées par Satan. Si Christ ne remplit pas notre cœur, le danger est grand de nous laisser gagner par la corruption ambiante.
            Si un chrétien s’égare, la « décrépitude » apparaît de bonne heure ; les « cheveux gris » se multiplient rapidement. Quelle peine alors de constater qu’il ressemble à Ephraïm (une figure constante des dix tribus) qui s’était mêlé aux peuples ! « Des ennemis avaient consumé sa force - et il ne le savait pas » (Osée 7 : 8-9).  Ce « déclin prématuré » est devenu plus fréquent aujourd’hui - ceux qui sont pleins de vigueur à un âge avancé, « pleins de sève et verdoyants », sont de plus en plus rares.

 

Des serviteurs dont la vigueur spirituelle ne s’est pas affaiblie

                        L’exemple de Moïse et de Caleb

            L’exemple d’un long service fidèle est donné par Moïse. Au moment de sa mort, à la gloire de l’abondante grâce de Dieu, un bon témoignage est rendu au sujet de cet homme de Dieu : « Moïse était âgé de 120 ans quand il mourut ; son œil n’était pas affaibli et sa vigueur ne s’en était pas allée » (Deut. 34 : 7).
            Un autre serviteur, Caleb, a pu célébrer la fidélité de Dieu : « Et maintenant, voici, comme il l’a dit, l’Eternel m’a conservé en vie ces quarante-cinq ans, depuis que l’Eternel a dit cette parole à Moïse, lorsque Israël marchait dans le désert ; et maintenant, voici, moi je suis aujourd’hui âgé de quatre-vingt-cinq ans. Je suis encore aujourd’hui fort comme le jour où Moïse m’envoya ; telle que ma force était alors, telle ma force est maintenant, pour la guerre, et pour sortir et entrer » (Jos. 14 : 10-11). Caleb a « pleinement suivi » l’Eternel son Dieu (v. 8), sans incliner à droite ou à gauche (Prov. 4 : 27). Il ne s’est pas laissé effrayer par les géants (Nom. 13 : 34 ; 14 : 9). Les menaces dont il a été l’objet, ainsi que Josué, ne l’ont pas ébranlé, pas plus que le risque d’être lapidé par son peuple incrédule (14 : 10). Malgré sa fidélité, Caleb a ensuite enduré, avec tout le peuple, de nombreuses épreuves liées à un désert aride. Il a porté avec les fidèles tous les « fardeaux » mentionnés par l’apôtre Paul en 1 Corinthiens 10 : 5-11 !
            Au fond le « secret » de tous ces témoins est le même : ils ont pleinement suivi l’Eternel - à la différence, hélas, du grand nombre. Nombres 32 : 11 est en contraste avec le verset suivant, où Josué est associé à Caleb sur le tableau d’honneur.

                        Un désir constant : plaire au Seigneur

            Un ferme propos de cœur et un seul désir caractérisent ces serviteurs qui sont restés fidèles à leur Maître : Lui plaire, quoiqu’il puisse leur en coûter !
            Ces dispositions se retrouvent par exemple aussi chez Daniel qui a pourtant passé toute sa vie en captivité - il n’a jamais revu Israël, sa terre natale (Dan. 1 : 8). Il se tiendra dans son « lot »,  à la fin des temps, au milieu de l’héritage (Dan. 11 : 13).
            Les mêmes vertus se retrouvent chez Timothée. L’apôtre Paul lui en rend témoignage (1 Tim. 4 : 6 ; 2 Tim. 3 : 10, 14 ; 4 : 5). Tous peuvent dire, avec le psalmiste : « Je me suis toujours proposé l’Eternel devant moi » (Ps. 16 : 8a). Aussi ont-ils une ferme assurance : « Parce qu'Il est à ma droite, je ne serai pas ébranlé… Même ma chair reposera en assurance » (8b-9). Chers lecteurs chrétiens, pouvons-nous reprendre de telles paroles à notre compte ?
            Ces croyants avaient pourtant les mêmes « penchants » (Act. 14 : 15 ; Jac. 5 : 17) et les mêmes tendances que les nôtres. Ils ont rencontré la même opposition de la part de « ceux qui habitent sur la terre » (Apoc. 3 : 10 ; 6 : 10), mais la différence tient au fait qu’ils ont constamment fixé leurs yeux sur le Seigneur (Act. 1 : 10). Il en est découlé de la fermeté dans leur marche, un courage inébranlable et un zèle qui ne s’est jamais démenti. Ils avaient un seul objectif, celui de Paul qui, après sa conversion, déclare : « Car pour moi, vivre, c’est Christ » (Phil. 1 : 21). Et toute sa conduite montre la véracité de ses dires.
            Dieu est « pour eux » (Rom. 8 : 31) et pour ceux qui leur ressemblent. Il les soutient jusqu’à la fin de leur service pour Lui ici-bas. Leurs forces, comparables à celles des aigles, sont renouvelées même si l’âge avance (Ps. 103 : 5). Ils portent « des fruits encore dans la blanche vieillesse », ils sont « pleins de sève, et verdoyants » !

                        « Achever la course » et « garder la foi »

            Chers lecteurs -  et vous en particulier, jeunes chrétiens -, le rappel à nos cœurs de si brillantes carrières à la gloire de Dieu n’éveille-t-il pas chez vous un désir fervent, rempli d’amour, de vivre ainsi pour le Seigneur ? Ne désirons-nous pas achever la course dans le triomphe et avec joie ? « J’ai combattu le bon combat, j’ai achevé la course, j’ai gardé la foi », pouvait affirmer Paul (2 Tim. 4 : 7-8). Et bien d’autres « imitateurs » de Jésus Christ (1 Cor. 11 : 1) ont pu suivre ensuite son exemple. Le Seigneur s’est tenu près de l’apôtre et l’a fortifié : il a été « délivré de la gueule du lion ». Il savait que jusqu’à la fin le Seigneur le délivrerait de toute mauvaise œuvre et le conserverait pour son royaume céleste (2 Tim. 4 : 17-18).
            Cette course triomphante est à la portée de chaque racheté. Veillons à garder notre « premier amour » pour le Seigneur. L’Ecriture décrit cet heureux état dans le peuple d’Israël : « Ainsi dit l’Eternel : Je me souviens de toi, de la grâce de ta jeunesse, de l’amour de tes fiançailles, quand tu marchais après moi dans le désert, dans un pays non semé » (Jér. 2 : 2). Oui, en effet, on peut marcher après Lui, « de force en force » (Ps. 84 : 7) ; c’est possible, en dépit des épreuves et des orages, des ennemis visibles ou cachés. Réjouissons-nous toujours dans le Seigneur ; cherchons à retenir, ou à retrouver, « la grâce de notre jeunesse » !
            Dans ces mêmes versets de Jérémie 2, il est rappelé qu’Israël était, à ce moment-là, « saint à l’Eternel, les prémices de ses fruits » (v. 3). Si notre cœur est rempli de zèle pour Lui, le monde est un désert pour nous. Nous marchons, certes, dans ce « pays non semé », mais Christ nous suffit pleinement.  Et s’il est possible, hélas, que comme pour Israël un si bon état appartienne au passé, Dieu s’en souvient et vu qu’Il nous aime d’un amour éternel, Il nous attire avec bonté (Jér. 31 : 3).

            Si quelqu’un, parmi les lecteurs, reconnaît devant Dieu qu’il s’est tourné vers « ce qui n’est d’aucun profit » - qu’il a « aimé le présent siècle » (2 Tim. 4 : 10) » et qu’un grave déclin spirituel s’en est suivi -, qu’il écoute dès maintenant le Seigneur lui dire : «  Si tu reviens… reviens à moi » (Jér. 4 : 1). Lui seul peut nous rendre « les années qu’a mangées… la locuste » (Joël 2 : 14, 25). Dans le but de nous ramener, s’Il le juge nécessaire, Il nous amène au désert et nous « parle au cœur » (Osée 2 : 14). Le chant, expression de notre joie en Christ, peut reprendre comme dans les « jours de notre jeunesse », au jour de notre conversion, représenté en figure par la sortie d’Egypte (v. 15). La grâce de Dieu est incomparable : Dieu permet ainsi que le lieu où nous avons eu affaire à Lui, du fait de nos fautes, devienne une « porte d’espérance » (Osée 2 : 15). Après la confession nécessaire, le croyant restauré retrouve alors une réelle communion avec Christ. Au cours des étapes de sa vie, chacun a pu faire l’expérience de cette miséricorde de Dieu : « Jusqu’à votre vieillesse je suis le Même, et jusqu’aux cheveux blancs, je vous porterai (Es. 46 : 4). Aujourd’hui, Il dit à ses brebis : « Encore maintenant, dit l’Eternel, revenez à moi de tout votre cœur » (Joël 2 : 12). 

                                                                                                                                          

Ph. L    le 23. 06.14

 

                        Seigneur, toi qui pour nous t’offris en sacrifice,
                        Remplis-nous de ferveur pour mettre à ton service

                        Nos jours, nos biens, nos corps, nos cœurs.

                         Fais-nous toujours goûter combien c’est douce chose,
                         Pour tout enfant de Dieu, qui sur toi se repose,
                         De t’aimer et de te servir !