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LES EPITRES DE JEAN (14)

 

Résumé des trois épîtres de Jean

Ecrites à la fin du premier siècle, les trois épîtres de Jean constatent déjà la ruine publique de l’Eglise sur la terre, et la présence de séducteurs et d’antichrists. La stabilité et la sécurité des croyants demeurent en Christ, le Fils de Dieu.
            En s’appuyant sur les grands faits du christianisme (la venue de Christ sur la terre, sa mort, son sang versé et l’envoi du Saint Esprit) la première lettre développe la doctrine touchant la personne du Fils éternel du Père, et la vie éternelle en lui. Les deuxième et troisième lettres montrent la conduite pratique à tenir à l’égard des séducteurs, d’un côté, et des fidèles serviteurs du Seigneur, de l’autre.
 

La vie divine en Christ et dans les croyants (1 Jean 1 – 2 : 2)

            • Thème de l’épître (1 : 1-4)

La vie éternelle, Christ lui-même, a été manifestée en Jésus, homme sur la terre. Les apôtres en ont été les témoins oculaires et auriculaires. Elle est maintenant communiquée au croyant par la foi en Christ et en son œuvre : Ce qui est vrai en lui, Christ, devient vrai en nous, les croyants (2 : 8). Notre communion est avec le Père et le Fils, afin que notre joie soit accomplie.

            • Vie divine et responsabilité du croyant (1 : 5 – 2 : 2)

« Dieu est lumière » (1 : 5). A cette déclaration absolue, qui exprime la nature même de Dieu – amour et lumière – répondent sept contre-épreuves introduites par l’expression : « si nous disons » :
                        - Marcher dans les ténèbres et prétendre à la communion avec Dieu (1 : 6).
                        - La vraie position chrétienne (1 : 7) : si nous marchons dans la lumière nous goûtons la communion les uns avec les autres et nous avons l’assurance de la purification de nos péchés par le sang de Jésus.
                        - Prétendre ne pas avoir de péché (1 : 8)
                        - La confession des péchés et le pardon (1 : 9)
                        - Prétendre ne pas pécher (1 : 10)
                        - Jésus Christ est notre avocat, si nous avons péché (2 : 1-2)
                        - Garder les commandements de Christ (2 : 3)
 

La vie divine et ses preuves  (1 Jean 2 : 3 – 3 : 24)

La vie éternelle, c’est de connaître le Père et le Fils (Jean 17 : 3).

            • L’obéissance à la Parole de Dieu (2 : 3-6)

La première preuve de cette vie est l’obéissance aux commandements du Seigneur, en gardant sa Parole.

            • L’amour pour les frères (2 : 7-11)

La seconde preuve, qui découle de la première, est l’amour pour les frères ; les aimer comme Jésus nous aime (Jean 13 : 34 ; 15 : 12).

            • La vie dans la famille chrétienne (2 : 12-28)

L’harmonie dans la famille chrétienne, où chacun croît dans la connaissance de Christ - Celui qui est dès le commencement - est une autre preuve de la vie éternelle. Tous sont les enfants du Père (v. 12), et sont invités à demeurer en Christ (v. 28).
            Selon leur maturité spirituelle, ils constituent trois groupes dans la famille du Père :
                        - Les pères ont connu et connaissent Christ ; ils ne sont plus occupés que de lui, au-delà de leurs expériences de la vie chrétienne.
                        - Les jeunes gens sont encore engagés dans le combat contre eux-mêmes et contre le monde, mais ils remportent la victoire.
                        - Les petits enfants sont en danger d’être séduits par l’erreur des antichrists. Leurs ressources sont dans la parole de Dieu et la conduite du Saint Esprit.

            • L’amour du Père pour ses enfants (2 : 29 – 3 : 3)

Mais tous ont en partage d’être les objets de l’amour du Père envers ceux qu’il appelle ses enfants, et qui possèdent sa vie et sa nature (Jean 1 : 12-13). Lorsque Christ sera manifesté en gloire, ce que sont réellement les chrétiens en Christ sera pleinement révélé ; précieuse espérance propre à nous garder du mal.

            • La venue passée de Christ (3 : 4-6)

Pratiquer le péché, sans loi morale, est l’opposé du fruit de la vie éternelle. Christ, sans péché, est venu dans le monde pour ôter nos péchés et établir une ligne de partage infranchissable entre le péché et la justice, entre les œuvres du diable et les œuvres de Dieu. La vie éternelle dans le croyant porte des fruits, la justice pratique et l’amour. Par opposition, l’incrédule ne peut accomplir que les œuvres du diable.

            • Pratiquer la justice (3 : 7-10)

Le monde ne contient que deux groupes d’hommes : les enfants de Dieu (les croyants) et les enfants du diable (les incrédules) ; et tout homme vit selon la nature qu’il possède, dont il manifeste les fruits par des actes.

                        • Manifester l’amour mutuel (3 : 11-18)
Là encore, l’opposition est établie entre la haine de Caïn envers Abel et l’amour chrétien, qui conduit jusqu’à donner sa vie pour les frères. Christ n’en est-il pas l’exemple par excellence ?

            • L’assurance du cœur ou sa condamnation (3 : 19-24)

L’apôtre s’interrompt pour parler des expériences personnelles du chrétien. Notre cœur  peut nous condamner ou au contraire, nous donner de l’assurance. C’est plutôt l’état de notre âme et de notre conscience devant Dieu qui est en vue ici. Gardés de scrupules excessifs, mais dans le jugement de soi-même et dans la recherche d’une bonne conscience, notre cœur est alors affermi par la grâce (Héb. 13 : 9). Le Saint Esprit que Dieu nous a donné atteste que nous demeurons en Dieu et que Dieu demeure en nous. Après avoir énuméré les preuves de la vie éternelle, l’apôtre présente maintenant ses privilèges pour le croyant.

 

La vie divine et ses privilèges (1 Jean 4)

            • L’Esprit de vérité et l’esprit d’erreur (4 : 1-6)

En opposition au Saint Esprit de Dieu qui est l’Esprit de vérité, beaucoup d’esprits agissent dans le monde par le moyen de faux-prophètes et propagent l’esprit d’erreur. Deux critères permettent de distinguer avec certitude entre les deux et de rejeter les esprits qui ne sont pas de Dieu :
                        - Confesser Jésus Christ venu en chair ;
                        - Accepter la parole écrite des apôtres.

            • L’amour (4 : 7-21)

Comme la lumière, l’amour est la nature essentielle de Dieu (v. 9, 16). Il se déploie de trois manières en notre faveur :
                        - L'amour de Dieu « pour nous » : v. 9

Il règle tout notre passé. Nous étions morts et Dieu nous a donné la vie. Nous étions coupables et souillés et Dieu a envoyé son Fils pour être la propitiation pour nos péchés.
                        - L'amour de Dieu est maintenant « accompli en nous » : v. 12

Il dirige notre vie présente.
                        - L'amour de Dieu est « accompli avec nous » : v. 17

Nous avons toute assurance pour le jour du jugement. La source de l’amour est en Dieu, qui nous a aimés le premier ; il nous rend capables de l’aimer en retour, et de nous aimer les uns les autres.

 

La vie divine et ses certitudes (1 Jean 5)

La vie éternelle est enfin présentée en rapport avec le témoignage de Dieu et la certitude de la foi, tous deux fondés sur l’Ecriture.

            • Amour obéissant et foi victorieuse (5 : 1-5)

La preuve de notre amour pour les frères, c’est aimer Dieu et garder ses commandements. La ressource est la foi, une confiance inébranlable en Dieu, qui nous assure la victoire sur le monde. Nous prenons courage en contemplant Christ, qui a vaincu le monde (Jean 16 : 33).

            • Le témoignage rendu au Fils de Dieu (5 : 6-12)

Le témoignage de Dieu au sujet de son Fils et de la vie éternelle est rendu par trois témoins (un témoignage complet) : L’Esprit, l’eau et le sang. L’eau et le sang ont coulé du côté percé de Jésus après sa mort (Jean 19 : 34). La purification par l’eau et l’expiation par le sang sont ainsi opérées par la mort sanglante du Fils de Dieu. Envoyé par Christ ressuscité et glorifié, le Saint Esprit dans le croyant lui révèle la valeur de l’eau et du sang. Le témoignage que nous avons au-dedans de nous-mêmes par la foi au Fils de Dieu est celui-ci : « Dieu nous a donné la vie éternelle, et cette vie est dans son Fils. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils de Dieu n’a pas la vie » (v. 11-12).

            • Les assurances qui en découlent (5 : 13-17)

La première assurance fondée sur ce témoignage est la certitude de posséder la vie de Dieu (v. 13 ; Jean 20 : 31). La seconde conséquence est la confiance pratique en Dieu, exprimée par la prière qui présente à Dieu des besoins selon sa volonté (v. 14-15). Nous devons aussi user de la prière en charité envers les autres en rapport avec leurs manquements (v. 16-17).

            • Conclusion (5 : 18-21)

Cette première épître se termine sur trois certitudes de la foi :
                        - Nous sommes gardés du mal et du méchant (le diable), en réalisant pratiquement que nous sommes de Dieu et nés de lui.
                        - Le monde entier gît dans le méchant
                        - Nous connaissons Dieu le Père et son Fils Jésus Christ, le Dieu véritable et la vie éternelle ; nous sommes en lui. C’était déjà la demande présentée par Christ à son Père à notre égard, la nuit qu’il fut livré : « qu’eux aussi soient un en nous » (Jean 17 : 21).

L’apôtre Jean, fidèle berger des brebis du Seigneur, conclut par une solennelle mise en garde contre le danger subtil des idoles : tout ce qui dans nos cœurs est autre que Christ.

 

Deuxième et troisième épîtres

            • Deuxième épître

Elle est adressée à une sœur en Christ et à ses enfants, pour les exhorter à maintenir la vérité (nommée six fois dans cette courte lettre), notamment en face des séducteurs, qui s’attaquaient à la personne de Christ – le Fils du Père – à sa divinité et à sa parfaite humanité. Pour autant, le commandement de l’amour conserve toute sa valeur. L’obéissance au Seigneur en est la preuve, et la condition de l’amour les uns pour les autres. Dans les derniers jours de la chrétienté, que nous vivons maintenant, la pierre de touche de l’amour selon Dieu est de tenir ferme la vérité. Nous pourrons ainsi déceler ceux qui ne demeurent pas dans « la doctrine du Christ » (v. 9), pour ne pas les recevoir. Il faut tenir ferme contre les fausses doctrines qui se propagent dans la chrétienté.

            • Troisième épître
Son destinataire est un frère, Gaïus, dont la conduite est citée en exemple. Comme lui, nous sommes invités à exercer le service de l’hospitalité envers les frères fidèles et les recevoir dignement (par opposition aux faux docteurs à qui nous devons fermer la porte) ; nous coopérons ainsi avec la vérité (mentionnée à nouveau six fois dans cette lettre).
            Diotrèphe, contrairement à Gaïus, était un contre-exemple à éviter. Usurpant l’autorité du Seigneur, il s’élevait à la première place, exerçant une pression ecclésiastique sur l’assemblée, et chassant même les frères fidèles : Voilà le danger du cléricalisme, souvent répété depuis dans les assemblées.
            Au contraire, Démétrius avait un bon témoignage de tous, et de la vérité elle-même. Imitons donc le bien, et soyons gardés du mal. Comme l’apôtre de l’amour nous y exhorte, encourageons-nous à aimer la vérité, à aimer nos frères en vérité, et à marcher dans la vérité avec le Dieu véritable !

 

D’après  « Sondez les Ecritures » (vol. 14)